Attention et négligence Flashcards

1
Q

Quelles sont les principales composantes de l’attention ?

A
  1. Intensité
    - Alerte tonique
    - Alerte phasique
    - Attention soutenue
    - Vigilance
  2. Sélectivité
    - Attention sélective
    - Capacité de traitement
    - Attention divisée
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2
Q

Qu’est-ce que l’alerte tonique ?

A

Correspond à l’état d’éveil d’un sujet. Elle sous-tend sa capacité à réagir de manière adéquate aux exigences auxquelles il est confronté. Cet aspect de l’attention correspond au niveau d’activation corticale du sujet et recouvre les fluctuations diurnes du niveau d’éveil et des performances. Les fluctuations du niveau d’éveil en cours de journée ont une base essentielle physiologique et sa régulation est modulée par une vaste structure cérébrale se situant au niveau du tronc cérébral, soit la formation réticulée.

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3
Q

Comment évalue-ton l’alerte tonique ?

A

L’évaluation de l’alerte tonique se traduit par une objectivation de la lenteur. On procède à une tâche qui requiert de la part du sujet la simple détection de signaux (modalité visuelle ou auditive), ce qui permet d’étudier de manière isolée et relativement pure la vitesse de réactivité visuo-motrice ou auditivo-motrice, incluant des épreuves de temps de réactions simples.

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4
Q

Qu’est-ce que l’alerte phasique ?

A

Correspond à la facilitation instantanée et généralisée de la performance induite par un signal avertisseur. Elle reflète l’optimisation de l’état de préparation, c’est-à-dire de réceptivité et de réactivité d’un sujet lorsque l’information qu’il va avoir à traiter est précédée d’un signal l’avertissant de l’imminence de son apparition. C’est un changement volontaire, soudain et transitoire.
Un signal avertisseur visuel et/ou auditif bref est suivi, au terme d’un intervalle dont la durée varie aléatoirement, par l’apparition de la cible à laquelle le sujet doit réagir le plus rapidement possible.

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5
Q

Comment évalue-t-on l’alerte phasique ?

A

Pour évaluer l’alerte phasique, on procède à une analyse de temps de réponse en fonction de la modalité sensorielle du signal avertisseur étant soit visuel, auditif ou mixte.

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6
Q

Qu’est-ce que l’attention soutenue ?

A

La notion d’attention soutenue renvoie au moment où le flux d’information est rapide et continu, et nécessite un traitement actif ininterrompu de la part du sujet. Il d’agit de maintenir un niveau d’efficience adéquat et stable au cours d’une activité d’une certaine durée sollicitant un contrôle attentionnel continu. C’est le terme contraire à la vigilance.

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7
Q

Pourquoi une personne peut-elle avoir de la difficulté à conserver son attention soutenue ?

A
  • Surcharge de traitement
  • Implication d’une FE déficitaire
  • Incapacité à mobiliser les ressources nécessaires
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8
Q

Comment s’exprime un déficit de l’attention soutenue ?

A

Fatigue

La fatigue se manifeste par une diminution progressive de l’efficience attentionnelle au fil des tâches, soit une augmentation du temps de réaction et une détérioration progressive des aspects qualitatifs des réponses.

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9
Q

Comment évalue-t-on l’attention soutenue ?

A

Pour évaluer l’attention soutenue, on impose une tâche permettant un enregistrement prolongé et continu, tant de la qualité ou de la rapidité des performances. Certaines de ces épreuves se caractérisent par un niveau d’exigences élevées sur le plan cognitif, dans le but d’amener le sujet à fonctionner à la limite de ses possibilités. Ces tâches permettent d’examiner la stabilité et l’efficience du sujet au cours de tâches dans lesquelles le niveau de sollicitation cognitive est minimal, mais requiert un rythme de traitement soutenue

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10
Q

Qu’est-ce qu’un lapsus attentionnel ?

A

Les lapsus attentionnels sont des phénomènes assez fréquents et directement liés à l’attention soutenue. Il s’agit de relâchements transitoires de courte durée de l’attention en cours d’activité. Ces « blancs » attentionnels peuvent se manifester soit par l’absence de réponse dans une tâche continue, soit par un allongement soudain et marqué des temps de réaction

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11
Q

Qu’est-ce que la vigilance ?

A

La vigilance est un état de préparation à détecter et à réagir à certains changements discrets apparaissant à des intervalles de temps variables au sein de l’environnement. Il s’agit de la capacité à maintenir un niveau d’efficience attentionnelle suffisant dans des tâches monotones de longue durée, au cours desquelles le nombre de stimuli auxquels il peut réagir est peu élevé. Les événements pertinents auxquels ces sujets ont à interagir sont rares, voire même inexistants. Néanmoins, leur attention doit constamment rester en éveil afin d’être prêt à intervenir. Très peu d’informations pertinentes sont à traiter par le sujet.

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12
Q

Comment évalue-t-on la vigilance ?

A

L’évaluation de la vigilance peut se faire par des tâches de surveillance portant sur la détection d’événements rares. La stabilité de l’efficience attentionnelle est appréciée à partir du nombre de détections correctes et du nombre d’omissions ou fausses alarmes éventuelles, c’est-à-dire la réaction du sujet aux stimulus non pertinents.

Aussi, on peut utiliser des épreuves où le sujet doit surveiller l’apparition discrète de variation d’un facteur visuel ou auditif.

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13
Q

Qu’est-ce que l’attention sélective ?

A

Correspond au type d’attention impliqué dans le processus et le filtrage d’information importante en la présence de distracteurs.

Cette attention est connectée au cortex préfrontal au cortex cingulé antérieur.

Le mécanisme de l’attention sélective est double : 1) activation de processus de centration sur l’objet de l’attention; 2) inhibition active d’éléments distracteurs potentiellement perturbateurs et pouvant interférer avec la focalisation.

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14
Q

Qu’est-ce que la focalisation dans l’attention sélective ?

A

La focalisation (aspect central du système attentionnel) peut s’opérer sous le contrôle volontaire du sujet ou être déclenchée par des stimuli extérieurs (réflexe d’orientation à la suite d’une stimulation inattendue). C’est le retrait de certains éléments afin d’en traiter plus efficacement d’autres

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15
Q

Qu’est-ce que la distractibilité dans l’attention sélective ?

A

La distractibilité c’est la difficulté à maintenir le focus attentionnel en dépit d’éléments distracteurs qui engendre la perte de contrôle interne (interférence avec la tâche en cours). Elle peut être causée par une lésion du cortex préfrontal dorsolatéral.

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16
Q

Comment évalue-t-on l’attention sélective ?

A

Pour l’évaluer, on observe si le sujet est en mesure d’éliminer un stimulus pour en faire ressortir un autre, notamment par des tâches de discrimination visuelle, de figures enchevêtrées ou d’observation d’un amorçage négatif ou de suppression.

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17
Q

Qu’est-ce que la flexibilité cognitive ?

A

La flexibilité cognitive est un mécanisme essentiel intervenant dans toute situation complexe. Elle revoie à la capacité de réorienter les contenus de pensées et l’action afin d’être à même de percevoir, traiter et réagir aux situations de différentes manières. Un déficit en flexibilité cognitive se manifeste par un comportement de persévération et un manque de souplesse mentale.

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18
Q

Comment se fait la flexibilité cognitive au niveau perceptif et au niveau réactif ?

A

La flexibilité cognitive est impliquée à plusieurs niveaux.

Au niveau perceptif, l’attention est dirigée vers les éléments pertinents. Le déplacement du spot attentionnel peut s’opérer au niveau externe (plan comportemental) ou au niveau interne (plan mental).

Au niveau de la réaction, c’est elle qui oriente le choix des réponses. Finalement, au niveau cognitif, il y a une modification de la perspective ou de la manière d’appréhender la situation.

19
Q

Comment évalue-t-on la flexibilité cognitive ?

A

Pour l’évaluer, on utilise des tâches exigeant le passage d’un type de registre (changement de but) à un autre, ou le déroulement d’opérations successives (changement de programme d’action ou de stratégie) qui ne sont pas prédéterminées par les stimuli auxquels le sujet est confronté.

20
Q

Qu’est-ce que sont les manifestations externes de l’orientation de l’attention ?

A

C’est l’ensemble des signes comportementaux témoignant de la qualité de l’orientation de l’attention : le mouvement des yeux, l’orientation du regard, l’orientation de la tête ou l’orientation du tronc. Elles peuvent représenter un balayage visuel, un maintien du regard sur une cible et des saccades oculaires. Certaines manifestations externes conditionnant une orientation adéquate de l’attention sont difficiles à apprécier uniquement à partir de la simple observation.

Ces manifestations peuvent être perturbées à la suite d’un dysfonctionnement cérébral tel qu’une héminégligence visuelle, une lésion pariétale gauche ou un syndrome de Balint. Ces troubles entravent les capacités de lecture et d’écriture des patients qui en souffrent et augmentent les risques de se heurter et de chuter. La conduite automobile est aussi proscrite.

21
Q

Qu’est-ce que le déplacement interne de l’attention ?

A

L’attention peut être orientée vers une source de stimuli différent de celle vers laquelle les organes de sens sont dirigés. Par exemple, une personne peut regarder la personne qui lui parle, tout en orientant volontairement son attention vers une discussion d’un groupe voisin qui l’intéresse.

22
Q

Qu’est-ce que la capacité de traitement ?

A

Cela reflète le fait que la quantité de ressources attentionnelles disponible est limitée. Au-delà d’un certain niveau de sollicitation, il n’est pas possible d’affronter efficacement certaines situations. Parfois, la prise de certaines informations ou activités peuvent s’effectuer un dehors de tout contrôle attentionnel. Toute activité sur-apprise se déroulera de manière automatique, en ne recrutant qu’un minium de ressources attentionnelles, voire en l’absence de tout contrôle attentionnel conscient.

Chez un sujet ayant une lésion cérébrale, on peut observer une perte de différents automatismes (ex : de marcher ou parler). Les tentatives de compensation de certains déficits nécessitent un effort accru d’attention volontaire et le déroulement de différents schèmes comportementaux (auparavant automatisés) ne peut s’opérer que par des processus contrôlés. De plus, la capacité de ressources attentionnelles disponibles peut être diminuée et s’avérer insuffisante pour la réalisation d’autres activités concurrentes.

23
Q

Qu’est-ce que l’attention divisée ?

A

La notion d’attention divisée renvoie à deux mécanismes distincts, soient la distribution de l’information et l’exécution simultanée de la tâche.

  1. La distribution de la tâche correspond au traitement de deux sources d’information de manière simultanée. Pour l’évaluer, ou soumet le sujet à deux épreuves de temps de réaction simples, le contraignant ainsi à surveiller simultanément les deux sources potentielles.
  2. L’exécution simultanée de tâches correspond à une situation au cours de laquelle un sujet doit réaliser en même temps plusieurs tâches. Ceci nécessite, en plus du contrôle simultané, l’émission conjointe de plusieurs comportements. La performance du sujet dépendra principalement de deux facteurs : le degré d’automatisation des tâches et le degré d’interférence réciproque. Le degré d’automatisation des tâches correspond au fait que plus le degré de compétence ou d’expertise est élevé pour une tâche donnée, plus il sera facile de la mener conjointement à une ou plusieurs autres. Le degré d’interférence réciproque correspond au fait que plus les tâches auront tendance à solliciter les mêmes canaux d’information (mêmes structures cérébrales), plus elles interféreront entre elles lors de leur exécution simultanée. Pour l’évaluer, on utilise une épreuve de double tâche.
24
Q

Quelles sont les principales zones cérébrales associées à:

  1. Alerte
  2. Attention soutenue
  3. Vigilance
  4. Attention sélective
  5. Attention divisée
A
  1. Alerte : Formation réticulée
  2. Attention soutenue : Cortex préfrontal droit, Cortex cingulé antérieur droit, Cortex pariétal
  3. Vigilance : Cortex préfrontal droit, Cortex cingulé antérieur droit, Cortex pariétal
  4. Attention sélective : Lobe pariétal postérieur droit, Colliculus supérieur, Thalamus (pulvinar)
  5. Attention divisée : Cortex préfrontal
25
Q

Qu’est-ce que la négligence unilatérale ?

A

La négligence unilatérale est l’incapacité de rendre compte de, de répondre ou de s’orienter vers des stimuli nouveaux ou signifiants présentés du côté opposé à une lésion cérébrale, sans que ce trouble ne puisse être associé à un déficit sensoriel ou moteur. Les patients atteints de ce trouble se comportent comme s’ils ignoraient la moitié de l’espace et parfois de leur corps, sans détérioration intellectuelle. La survenue de la négligence est souvent à la suite d’un AVC de l’hémisphère droit.

26
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la négligence ?

A

o Déviation permanente de la tête et du regard vers la droite
o Ignore les sollicitations venant du côté controlatéral (gauche)
o Durant les repas, renverses les plats étant à gauche
o Oublier de manger les aliments à gauche
o Incapacité de lire la page de gauche du livre
o Difficultés dans plusieurs activités élémentaires (écriture, dessins, jeux, habillage)
o Peut aussi affecter d’autres modalités telles que l’audition, le toucher ou l’odorat
o Déplacements circulaires
o Affecte la motricité d’un côté du corps

27
Q

Quelles sont les deux principales formes de négligence unilatérale ?

A

Négligence spatiale ou extra-personnelle

Négligence personnelle ou corporelle

28
Q

Qu’est-ce que la négligence spatiale ?

A

La négligence spatiale est la forme la plus classique de négligence. Il y a une difficulté en ce qui à trait à la définition de l’espace gauche, car il varie en fonction du référentiel utilisé (rétine, tête, tronc, objet). Différents niveaux de représentation de l’espace sont générés par le cerveau, et une atteinte spécifique de l’un ou l’autre de ces niveaux peut donner lieu à des troubles différents. Par exemple, certains patients ont une négligence centrée non sur leur corps, mais sur les objets.

Dissociation au sein de l’espace extra personnel : Il existe une dissociation entre la négligence limitée à l’espace proche (péri-personnel) et celle à l’espace lointain (extra personnel) lorsqu’une tâche demande une réponse motrice.

Négligence et langage écrit :
o Dyslexie de négligence : Se traduit lors de la lecture d’un texte dont le sujet ne lit que la partie de droite. La lecture commence donc au milieu de la page et détecter le début de la ligne suivante est plus difficile. Parfois, cette dyslexie peut toucher seulement un mot, surtout lorsque la partie droite du mot peut avoir un sens.
o Dysgraphie de négligence : Utilisation d’une marge à gauche beaucoup trop grande ou utilisation seulement de la partie droite de la feuille. On y voit aussi des erreurs (paradigmes) concernant la partie gauche des mots (omissions, substitutions, addition de lettres, jambage), des oublis tels que la barre du T ou le point du I. Aussi, les espaces entre les mots sont anormalement larges

29
Q

Qu’est-ce que la négligence personnelle ?

A

Ce type de négligence est un défaut d’exploration de la moitié du corps controlatéral à la lésion. L’individu semble oublier son hémicorps lors des activités élémentaires ou n’arrive pas à désigner certaines parties de son corps. La négligence corporelle serait en rapport avec un trouble de la représentation de la moitié gauche du schéma corporel.

Trouble de l’utilisation de l’hémicorps controlatéral : Sous-utilisation de l’hémicorps contrastant avec une force musculaire relativement préservée. Ceci correspond à une hypokinésie unilatérale. Elle se décrit par une lenteur gestuelle et une perte des réactions de placement et d’évitement aux stimuli nociceptifs. Elle est indépendante de la direction et du côté dans lequel le mouvement doit s’effectuer et peut s’observer en l’absence de négligence spatiale.

Trouble du geste dirigé vers l’espace controlatéral : Difficulté à initier et/ou réaliser un geste dirigé vers l’espace controlatéral à la lésion. C’est une difficulté ou une lenteur à initier le mouvement vers l’hémi-espace opposé à la lésion. Ceci correspond à une hypokinésie directionnelle. Il s’accompagne lui aussi d’une lenteur dans la réalisation (bradykinésie) et d’une hypométrie. C’est une atteinte qui peut également toucher le comportement oculomoteur. Les patients négligents présentent une diminution des mouvements spontanés du regard vers la gauche. Ce trouble peut être associé à un biais moteur bidirectionnel. Le patient a tendance à orienter spontanément son regard vers le côté de la lésion (donc le côté non négligent), et dévier vers le côté ipsilatéral à la lésion lorsqu’on leur demande de pointer droit devant lui les yeux fermés.

30
Q

Quels sont les types d’épreuves pour évaluer la négligence ?

A

Épreuves visuo-perceptives :

  • test de figues entremêlées
  • épreuves de recherche d’images
  • test de Wundt-Jastrow
  • test de dénomination et désignation d’objet
  • test de lecture

Épreuves visuo-graphiques:

  • test de bissection de lignes
  • tests de dessin, de mémoire ou en copie
  • écriture
31
Q

Quelles sont les zones cérébrales associées à la négligence unilatérale ?

A

HÉMISPHÈRE DROIT

Lobe pariétal inférieur : Ce sont surtout les lésions des régions corticales postérieures au sillon central, en particulier du lobe pariétal inférieur, qui sont à l’origine de la négligence.

Lobe préfrontal : Les régions du lobe préfrontal dorsolatéral, du cortex cingulé antérieur ou de l’aire motrice supplémentaire peuvent être en cause dans les négligences, mais ce sont des cas plus rares. Une lésion du cortex frontal droit entraîne rarement une négligence unilatérale, mais plutôt une négligence intentionnelle.

Régions sous-corticales : Une atteinte à la substance grise, surtout, peut conduire à de la négligence. Aussi, le thalamus, notamment les noyaux internes et postérieurs, dont le noyau pulvinar, le noyau caudé, le putamen et la capsule interne peuvent mener à de la négligence s’ils sont atteints.

32
Q

Quels sont les troubles parfois associés à la négligence unilatérale ?

A

Extinction
Allochrie ou alloesthésie
Anosognosie

33
Q

Qu’est-ce que le trouble d’extinction ?

A

Incapacité à détecter un stimulus controlatéral à la lésion cérébrale lorsque celui-ci est présenté simultanément à un stimulus ipsilatéral, alors que ce stimulus est détecté lorsqu’il est présenté de façon isolée. Il est possible d’observer ce trouble à l’intérieur d’un hémi-espace, c’est-à-dire qu’un stimulus plus à gauche est éteint par un stimulus plus à droite. On la retrouve dans toutes les modalités, qu’elle soit visuelle, auditive, tactile ou olfactive. On considère parfois l’extinction sensorielle comme une forme mineure de négligence.

34
Q

Qu’est-ce que l’allochrie ou l’alloesthésie ?

A

Correspond à la perception ou au déplacement ipsilatéral d’un stimulus qui est en fait controlatéral à la lésion. La forme la plus classique s’observe lorsqu’on touche un patient du côté gauche et que le sujet prétend avoir été touché à un endroit grossièrement symétrique du côté droit. L’alloesthésie peut être également présente dans d’autres modalités sensorielles, et parfois même au plan moteur, qu’on appelle de l’allokinésie. Par exemple, un patient pourrait tourner la tête du côté droit lorsqu’on lui parle du côté gauche.

35
Q

Qu’est-ce que l’anosognosie ?

A

Correspond à une absence de conscience ou le déni de l’hémiplégie / de l’hémianopsie. Certains patients peuvent reconnaître verbalement l’existence d’un déficit moteur, mais tenter de se comporter comme si ce déficit n’existait pas, ou parfois paraissent complètement indifférents à leur paralysie (anosodiaphorie). Ce trouble est souvent associé à une méconnaissance de l’hémicorps contro-lésionnel. Dans ces cas, il n’est pas reconnu par l’individu comme étant le sien. Ces patients peuvent ainsi nier qu’une partie de leur corps leur appartient, prétendre une présence étrangère, ou encore à un membre surnuméraire (asomatognosie).

36
Q

Sur quelles hypothèses repose le modèle de Heilman ?

A

1) L’hémisphère droit serait dominant pour l’attention spatiale, car il aurait la capacité à orienter l’attention indifféremment vers la gauche ou vers la droite, alors que l’hémisphère gauche ne pourrait orienter l’attention que vers l’espace controlatéral (droit).
2) La négligence serait due à un déficit d’activation de l’hémisphère droit, l’hémisphère gauche ne pouvant compenser le défaut d’activation vers le côté gauche.

37
Q

Quelles sont les étapes de l’attention spatiale du modèle de Posner ?

A

1) Déplacement de l’attention d’une localisation à une autre, dépendant du colliculus supérieur
2) L’engagement sur un stimulus, dépendant du pulvinar
3) Le désengagement préalable à un nouveau déplacement, dépendant du cortex pariétal

38
Q

Quelle est la définition de la fatigue ?

A

La fatigue est la conscience d’une capacité diminuée pour une activité physique et/ou mentale due à un déséquilibre dans la disponibilité, l’utilisation, ou la restauration des ressources physiologiques ou psychologiques requises pour exécuter l’activité.

Elle a un rôle protecteur, permettant d’éviter les conséquences néfastes d’un effort excessif.

39
Q

Par quoi peut être causée la fatigue ?

A

Fatigue normale:

  • effort
  • excès de dépense physique ou intellectuelle
  • repos inadéquat

Fatigue psychologique:

  • activation mentale prolongée
  • ennui
  • inquiétude
  • dépression chronique
40
Q

Quels sont les manifestations cliniques de la fatigue ?

A

Normale:
- Fatigue musculaire

Psychologique:
- Réduction de la motivation

41
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la fatigue chez les TCC ?

A

La fatigue est un symptôme fréquent et persistant après un traumatisme crânien. La fatigue mentale est exprimée par différentes plaintes, telles que la fatigabilité pendant la réalisation de tâches cognitives, l’irritabilité ou l’augmentation de la fréquence des maux de tête. Ces plaintes sont rapportées peu importe la gravité du traumatisme.

42
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse du coping ?

A

La fatigue serait directement secondaire aux troubles cognitifs, et en particulier aux troubles attentionnels puisqu’elle est due à l’effort supplémentaire fourni par les patients pour maintenir un bon niveau de performance. En effet, la réalisation d’une tâche à un niveau de performance suffisant entraîne un « hyper-effort » qui est responsable d’un stress physiologique et psychologique et qui explique la sensation de fatigue. Le déficit d’attention divisée des patients traumatisés crâniens est lié à une réduction des ressources de traitement disponibles. Le niveau élevé d’effort mental subjectif pourrait expliquer pourquoi les patients traumatisés crâniens se plaignent de fatigue mentale.

43
Q

Quels seraient les autres facteurs étiologiques de la fatigue (hypothèses) ?

A

Troubles de sommeil : Ils sont fréquents chez les traumatisés crâniens et sont responsables de fatigue. Cependant, certains patients fatigués n’ont pas de troubles de sommeil, et certains patients avec des troubles de sommeil ne sont pas fatigués. C’est encore une hypothèse à l’étude.

Dépression : La relation entre la fatigue et la dépression à la suite d’un traumatisme crânien reste à préciser. La dépression ne serait pas corrélée à l’impact de la fatigue sur la qualité de vie, ni aucune activité exigeant un effort physique. Les scores de dépression sont toutefois corrélés avec l’effort mental identifié comme la principale cause de fatigue.

Troubles endocriniens : Ils sont fréquents à la suite d’un traumatisme crânien, mais sont souvent méconnus. Notamment, un déficit en hormone de croissance est responsable d’une baisse de la force, des capacités aérobies et des sensations de bien-être. Sa supplémentation entraîne une augmentation de la concentration, de la mémoire, de la dépression, de l’anxiété et de la fatigue.