Erikson Flashcards
Le modèle d’Erikson mérite d’être étudié, notamment en raison de sa dimension psychosociale. Expliquez.
« Le développement de la personne résulte de l’interaction d’événements d’ordre interne (psychiques, physiologiques, biologiques) et d’ordre externe (sociaux, culturels, phénomènes de civilisation) » (p. 52), c’est-à-dire des relations entre l’individu et son milieu.
− Chacun des huit stades de son modèle de développement psychosocial est lié au soma (corps), à la psyché (âme) et à l’ethos (coutumes).
− D’un stade à l’autre, le cercle des relations interpersonnelles s’élargit progressivement, allant de la mère au stade 1 jusqu’à l’humanité tout entière au dernier stade.
− Chaque stade déclenche une crise développementale/normative inscrite dans la séquence humaine de développement, qui va dans le sens du processus de croissance car elle fournit des occasions de grandir tout en offrant de nouvelles possibilités et en libérant de nouvelles énergies.
Pour Erikson, la problématique intimité-isolement n’est pas la même pour les hommes et pour les femmes. Gilligan partage ce point de vue, mais pour des raisons différentes, et remet en question la séquence développementale proposée par Erikson. Expliquez les deux points de vue.
− Erikson : la définition de l’identité féminine passe par la problématique de l’intimité. L’identité de la fille est en suspens tant qu’elle n’aura pas trouvé l’homme dont le nom et le statut la définiront.
− Gilligan (et Stoller, dont elle s’inspire) : le développement diffère parce que chez l’un et l’autre, le processus développemental est différent, car ce sont les femmes qui s’occupent généralement des enfants en bas âge. Chez les garçons, la formation de l’identité masculine repose sur une certaine opposition mère-fils; le fils cherche à se séparer de la mère. Au contraire, chez les filles, la formation de l’identité s’inscrit à l’intérieur de la relation à la mère et dans la continuité de cette relation.
Selon Houde (auteure de votre manuel), la générativité que l’on retrouve comme enjeu développemental dans la phase VII (40-65 ans) du modèle d’Erikson appartient-elle au mitan de la vie seulement, à l’exclusion des autres enjeux? Expliquez.
− La générativité n’est pas le seul descripteur du mitan de la vie; il y en a d’autres.
− On y retrouve aussi :
o une réorganisation du self qui déclenche une quête d’identité;
o une intériorisation de la personnalité;
o une recherche de générativité, afin de répondre à des questions existentielles telles que « Qui suis-je? » « Qu’est-ce que j’ai fait jusqu’ici de ma vie? » Que restera-t-il de moi après ma mort? » (p. 75).
− La générativité ne se retrouve pas uniquement entre 35 et 60 ans. De grandes créations et réalisations humaines se produisent avant cette période et après. Le travail d’éducation des enfants en est un exemple.