Equilibre - Eléments de physiologie Flashcards
Définition de l’équilibre
Etat résultant de l’action de forces qui s’annulent
Définition de la posture
- Attitude fondamentale pour une espèce (debout, accroupie, assise)
- Précède et accompagne le mouvement (consiste à se tenir prêt pour l’action)
- Nécessité de coordination posture/mouvement
- La stabilité de la posture est indispensable à la perception
Définition de la chute
Contact involontaire avec le sol ou un support
Existe-t-il des échelles prédictives du risque de chute ?
Aucune échelle n’est prédictive du risque de chute : pas de rapport direct entre score et risque de chute.
L’estimation du risque de chute se fait sur un faisceau d’arguments
Quelles sont les causes d’une chute ?
Asymétrie brutale
Déclenchée car le SN n’a pas su résister à la gravité
Comment mesurer une chute ?
- Interrogatoire : pas fiable (tendance inconsciente à minimiser le nombre de chutes
- Echelle ABC : activity balance confidence (permet de mesurer via l’interrogatoire comment les gens se sentent dans différentes tâches de la vie quotidienne). Attention à enlever les anosognosiques et les troubles cognitifs
- Objets connectés pour mesurer la quantité d’activité (accéléromètres)
Définir l’état d’équilibre
- Etat de non-chute
- Parfaite immobilité statique (CDG dans PDS)
- OU un état mobile, en mouvement, mais en mouvement stable (capacité à remettre le CDG dans le PDS)
Définir la stabilité
- Capacité à revenir à sa position de départ
- Notion de limite de stabilité : pas de relation directe avec le risque de chute car notion de conscience et prise de risque +++
Définir l’équilibration
- Aptitude à tenir son équilibre dans la posture choisie, en dépit de circonstances contraires (facteurs internes déclenchés par le sujet, facteurs externes imposés)
Quels sont les différents déséquilibres ? Comment les intègre-t-on en rééducation ?
- Les déséquilibres internes peuvent être anticipés
- Les déséquilibres externes peuvent être anticipés, mais pas tous
- On commence donc par les exercices internes (les plus simples) externes anticipables externes non anticipables
Expliquer le maintien statique d’une posture donnée
L’équilibre postural statique est atteint lorsque la projection au sol du CDM est maintenu à l’intérieur de la surface d’appui
Expliquer la stabilisation posturale dynamique
En réponse à une perturbation interne ou externe. Relève de mécanismes neurophysiologiques différents selon que :
o Equilibre dynamique actif d’origine interne (équilibration action)
o Equilibre dynamique passif d’origine externe (équilibration réaction)
Quels sont les différentes composantes de l’équilibration sur le plan moteur ?
Réflexes
Processus automatiques
Mouvements volontaires
Définir les réflexes
Réponses involontaires et stéréotypées à une stimulation
Définir les processus automatiques
Association de plusieurs phénomènes involontaires destinés à simplifier la commande volontaire.
Utilisation de synergies musculaires sans qu’on ait besoin d’y penser.
Peuvent être arrêtés par la volonté
Définir le mouvement volontaire
Intégration de processus automatiques préprogrammés
Définir la capacité posturo-cinétique
Capacité à gérer de manière appropriée la perturbation de l’équilibre
De quels facteurs dépend la capacité posturo-cinétique ?
La configuration posturale
Le contexte environnemental
L’état fonctionnel du système postural
Expliquer le concept de système actif
Les sens doivent être considérés comme des systèmes actifs et non purement passifs en simples transmetteurs, car le cerveau ne s’intéresse qu’à un aspect de la réalité, fonction de ses relations avec celle-ci.
Expliquer le concept de système perceptuel
Le cerveau calibre en avance les récepteurs en fonction de l’idée qu’il se fait de la situation (ex : si on sait que la plaque électrique est chaude, on peut plus facilement supporter des chaleurs plus importantes)
Expliquer l’aspect multisensoriel de la perception
Des convergences se produisent à tous les niveaux du SN (ME, TC, cervelet, thalamus, aires corticales) pour une coopération constante entre les différents systèmes sensoriels et perceptuels.
Il y a une pondération constante entre les différentes entrées sensorielles
Quelles sont les 3 finalités du contrôle postural ?
- Assurer l’équilibre (infra) : il y a équilibre postural lorsque la projection au sol du centre de masse est maintenue à l’intérieur de la surface d’appui.
- Fournir une base stabilisée pour l’action
- Participer à l’élaboration des représentations spatiales :
o La posture stabilise la perception
o Nécessite une connaissance implicite de la géométrie corporelle dans l’espace (schéma corporel : vestibule > proprioception > tact > vue > autres sens)
Quelles sont les 2 composantes nécessaires et dissociées à l’équilibration ?
Orientation antigravitaire de la tête puis du tronc
Stabilisation posturale pour minimiser les oscillations
Quelles structures permettent l’orientation antigravitaire de la tête puis du tronc ?
o Informations otolithiques +++ : vestibule
o Informations visuelles +/-
o Informations somesthésiques
o Gravicepteurs viscéraux
o Capteurs cutanés de pression
Quelles structures permettent la stabilisation posturale ?
o Informations somesthésiques +++
o Informations vestibulaires +
o Informations visuelles +
Définition du tonus musculaire
Tonus musculaire de base indispensable à la posture
Réglé par le réflexe myotatique
Définition du réflexe myotatique
- L’étirement d’un muscle entraîne sa contraction réflexe.
- Implique les circuits médullaires et du tronc cérébral
- A courte latence (< 50msec)
- Réponse de faible valeur fonctionnelle
- La contraction réflexe elle-même doit être régulée
- Une contraction des antagonistes est nécessaire pour l’équilibre : ce sont les réponses supra-spinales de longue latence supérieure à 100 msec
Quelles sont les structures contrôlant le tonus musculaire ?
- Formation réticulaire : active les muscles extenseurs
- Cervelet : activateur du tonus extenseur bilatéral
- Complexes nucléaires vestibulaires
Quels sont les réflexes toniques ?
- Présents chez le nourrisson puis disparaissent
- Tonique labyrinthique : augmente le tonus du côté de l’inclinaison de la tête
- Tonique du cou : la rotation de la tête d’un côté entraîne l’augmentation du tonus des muscles extenseurs du même côté
Quelle est l’utilité des automatismes ?
Simplifier la commande motrice
Termes +++ : flexibles, apprentissage ou inhibition possibles
Comment s’organise le cerveau pour les automatismes ?
- Le cerveau utilise des combinaisons motrices de bases, la plupart acquises (certaines sont innées), stockées dans le répertoire pour répondre aux situations les plus usuelles
- Fait appel à la mémoire procédurale (mémoire des gestes automatiques) : ganglions de la base et cortex fronto-pariétal. Vient de l’apprentissage +++
De quoi dépendent les ajustements posturaux ?
- Sur la base de renseignements par différentes afférences en feedback : appareil vestibulaire, vision, sensibilité plantaire, proprioception
- Sur la base de l’expérience : mémoire procédurale +++
- Dépendent des paramètres de la tâche motrice
- Sont acquis et capables d’adaptation
- Attention au style moteur : façon individuelle de faire un geste ou d’utiliser une information
Définition des APA
- Précèdent et sont spécifiques du mouvement
- Progressent à partir de la surface d’appui (disto-proximal)
- Programmés dans la chaîne posturale
- Débutent du côté opposé à la chaîne focale
- Double de rôle de stabilisation posturale et de création de forces propulsives
- Construits sur la base des représentations de notre modèle interne (schéma corporel +++)
Quelles sont les structures neurologiques indispensables aux APA ?
Aire motrice supplémentaire
Ganglions de la base
Dans quelles situations retrouve-t-on une altération des APA ?
o Syndrome Parkinsonien
o Tumeurs de la région fronto-pariétale
Quelles sont les 2 réactions de placement corporel ?
Réaction de support positive
Réaction de redressement
Expliquer la réaction de support positive
Contraction simultanée agoniste/antagonistes par le simple contact plantaire
Expliquer la réaction de redressement
A partir du contact et du 1er poids mis sur le pied, réalignement du corps dans son ensemble (soit à partir de la tête, soit à partir des pieds)
Quelles sont les 2 stratégies pour effectuer un demi tour ?
- Stratégie spin : ½ tour sur le pied intérieur
- Stratégie step : ½ tour sur le pied externe
- Défini par une rotation du bassin > 10°
- Chez l’hémiplégique gauche : ½ tour spontané à gauche en spin (relation avec risque de chute)
De quels éléments dépend la verticale subjective ?
- Otolithiques (unique avant l’âge de 1 an, rôle de l’utricule)
- Gravicepteurs somesthésiques
- Contribution de la vision, non décisive la perception de la verticale visuelle peut être influencée par l’environnement visuel = dépendance visuelle
Quelles sont les différentes représentations de la verticale ?
- Géocentrée : - otolithes, gravicepteurs somesthésiques viscéraux/cutanés
- Egocentrée : afférences somato-sensorielles
- Allocentrée : afférences visuelles ± somatosensorielles
Citer les différentes verticales
- Verticale physique Gravitationnelle : la seule verticale absolue
- Verticale Visuelle Subjective
- Verticale Haptique (toucher)
- Verticale Posturale Subjective : impression que j’ai par mon corps d’être vertical ou non
- Verticale Comportementale : orientation spontanée du corps
Définir la verticale subjective visuelle
- Construite à partir des informations otholitiques, sensitives et visuelles
- Perturbée dans les atteintes vestibulaires (périphériques et centrales) et dans les atteintes des voies visuelles centrales
Quels éléments peuvent perturber la perception de la verticale visuelle subjective ?
- Saturation des autres afférences
- Lésion du système vestibulaire (périphérique unilatérale) / tronc cérébral / thalamique / cortex vestibulaire
- Troubles sensitifs après lésion thalamique (effet Auber) ou corticale
- Atteinte centrale des perceptions visuospatiales (inclinaison et/ou incertitude)
- Environnement visuel : notion de dépendance visuelle
Expliquer la latéropulsion et le pushing syndrome
- Comportement d’inclinaison contralésionnelle à lésion hémisphérique
- Résistance active aux tentatives de correction
- Directement en rapport avec l’altération de la perception de la gravité/verticale gravitaire
Quels éléments interviennent dans la stabilisation de la tête ?
- Plutôt sous dépendance vestibulaire et visuelle
- Peut-être stabilisée par rapport à l’espace (permet plus d’adaptations) ou par rapport au tronc (plus simple, utile si l’environnement n’a pas à être surveillé)
Expliquer la stabilisation de la tête par rapport à l’espace
- Essentiellement liée aux vestibules : réflexe vestibulo-collique qui aligne la tête sur le référentiel gravitaire en équilibre avec réflexe cervico-collique qui règle l’alignement de la tête sur le tronc
- Contribution de la vision, observée dans certaines conditions expérimentales Rôle du cerveau droit. La vision bénéficie plus de la stabilisation de la tête qu’elle n’y contribue
Quelles sont les différentes stratégies et synergies de stabilisation ?
- Raideur musculaire
- Stratégie chevilles
- Stratégie hanches
- Stratégie genoux : abaissement centre de gravité
- Modifier la base de support…
- Diversement combinées selon besoin
Quels sont les 2 principaux réflexes de stabilisation du regard ?
Vestibulo oculaire
Visuo oculomoteur
Expliquer le réflexe vestibulo oculaire
Assure la stabilité du regard si la tête ou le corps bougent.
Caractérisé par sa plasticité = capacité d’adaptation, d’habituation et de compensation.
Expliquer le réflexe visuo oculomoteur
Maintien de la direction du regard lors du défilement d’un panorama inhomogène dans le champ visuel périphérique : nystagmus optocinétique
Quels sont les 2 principaux rôles des afférences sensorielles ?
- Contribuent à la représentation du corps en lui-même et dans l’espace de la surface d’appui
- Signaux détecteurs d’erreur : rôle de réafférentation
Quels sont les éléments renseignés par les afférences sensorielles ?
- La gravité : vestibules, gravicepteurs viscéraux, récepteurs cutanés
- L’environnement : Vision, sensibilité
- Le support : « information haptique » : sensibilités
- Le positionnement des segments corporels : proprioception, vision …
Quels sont les différents signaux sensitifs ?
- Perception de la gravité, de la position du corps dans l’espace, du positionnement des différents segments
- Sensibilité des mécano-récepteurs plantaires
- Sensibilité tactile digitale : rôle sensitif de la canne
- Proprioception : calcul de la position et de l’inertie des différents segments corporels –> permet de construire les représentations corporelles
Quels sont les rôles des noyaux vestibulaires (complexes nucléaires vestibulaires) ?
- Ne sont pas que de simples relais mais aussi des centres intégrateurs.
- Reçoivent principalement influx labyrinthiques mais aussi visuels et spinaux.
- Rôle majeur dans la perception de la gravité
Quel est le rôle du cervelet vestibulaire (archéocervelet) ?
Rôle le plus important. Intervient dans la régulation du réflexe vestibulo-oculaire
Aussi bien lors des mouvements de la tête par rapport au corps que des mouvements de déplacements circulaires.
Quel est le rôle du cervelet spinal (paléocervelet) ?
Rôle plus spécifique dans la posture.
Reçoit des afférences proprioceptives.
Règle la station debout et la marche coordination temporelle agonistes - antagonistes règle les synergies nécessaires aux ajustements posturaux.
Quel est le rôle du cervelet pontique (néocervelet) ?
Peu impliqué dans l’équilibre (rôle dans la poursuite oculaire et mouvements de main).
Quel est le rôle du cortex ?
La jonction temporo-pariétale droite a un rôle d’intégration polymodale +++ : elle reçoit toutes les informations sensorielles de tout le corps
Quel est le rôle des fonctions cognitives ?
- Initie la marche : évalue le risque, adapte, arrête prend en compte toutes les informations
- Fonctions exécutives +++ : cortex frontal, pariétal et GDB
- Coût cognitif des compensations +++
Comment s’adapte le système d’équilibration ?
Pas de hiérarchie +++
- Système hautement adaptable
- Selon situations, le cerveau doit procéder :
o Soit à addition des infos
o Soit sélection
- Il existe chez certains patients cérébrolésés un trouble de la sélection des infos pertinentes
Comment s’adapte le système d’équilibration en situation extrême ?
Stabilisation du regard
Habituation vestibulaire
Expliquer la stabilisation du regard
o Facilite la réduction des troubles de l’équilibre d’origine vestibulaire.
o Technique de rééducation : technique du point de mire.
o Utilisée par les patineurs, les danseurs
Expliquer l’habituation vestibulaire
o Nouveau schéma au niveau du SNC par diminution de l’amplitude de la réponse à une stimulation sensorielle répétitive.
o Exemples : marins, cosmonautes, danseurs…
o Schéma mémorisé et « définitif »
o Spécifique à un stimulus donné
Comment s’adapte le système d’équilibration en situation pathologique ?
Compensation vestibulaire
Suppléance
Expliquer la compensation vestibulaire
o Phénomène de compensation centrale : réorganisation des connexions commissurales et de connexions vestibulo-cérébelleuses
o Restauration d’une activité spontanée normale des cellules des neurones visuels désafférentés = nouvel équilibre
o Disparition spontanée des symptômes en quelques mois.
o Accélération de la compensation par la rééducation.
Expliquer la suppléance
o Capacité du système nerveux à se réorganiser pour suppléer à une déficience.
o Au sein d’une même fonction, il peut exister d’un sujet à l’autre une importance relative différente des systèmes vicariants.
A quoi peut être dû un trouble de l’équilibre ?
Déficiences de l’effecteur (moteur)
Déficiences des afférences
Altération des mécanismes centraux de l’équilibration
Exemples de déficiences de l’effecteur
Paralysie
Troubles du tonus
Limitations articulaires
Troubles de la statique podale
Trouble cérébelleux de coordination
Exemple de déficiences des afférences
Vestibulaires
Sensitives
Visuelles
Exemples d’altération des mécanismes centraux de l’équilibration
Représentation de la verticale et de l’axe du corps
Appréhension de l’espace (négligence visuo-spatiale)
Sélection des bonnes informations et choix stratégique