Entretien Français Flashcards
Que proposeriez-vous si les élèves qui ont participe à vos séances de langage en atelier continuent à ne pas parler ?
Cette séquence, qui seraient proposés dans la première période de l’année, constitue la première d’une longue série de séances qui, par leur régularité et leur similarité, permettront à tous les élèves petits parleurs de progresser. Si dans une première séquence, le maître intervient beaucoup, c’est pour expliciter ses attentes, proposer d’autres modes d’intervention aux élèves qui ne parlent pas encore et s’appuyer sur d’autres modalités de réponse, notamment le paraverbale, pour en assurer l’interprétation auprès des élèves eux-mêmes. Pour qu’un tout jeune élève de petite section s’autorise à une prise de parole, il semble important que celle-ci soit accompagnée par l’enseignant et encadrée par des modalités et des supports familiers. C’est en se trouvant impliqué dans une situation de communication connu (un même groupe, un nombre limité d’enfants, avec le même maître, des objets familiers de classe à manipuler ou bien représentés) que ses élèves pourront peu à peu y trouver des appuis pour oser prendre la parole et participer verbalement à la tâche proposée.
Quels supports autres que des photographies le maître peut-il proposer pour mener des ateliers de langage avec des élèves petits parleurs ?
Progressivement :
- Des objets qui se manipulent, des objets de la classe avec lesquels les élèves jouent spontanément de manière solitaire ou de manière organisée avec un ou plusieurs autres élèves de la classe.
- autour d’une même tâche accomplie simultanément par chacun des élèves petits parleurs (faire un bonhomme avec la pâte à modeler).
- À partir d’objets qui ne se manipulent plus physiquement (des albums connus, des albums sans texte, des images etc.).
Comment faire pour assurer le développement du langage et évaluer les progrès langagiers d’élèves de petite section et d’élèves de grande section de maternelle ?
En petite section, la priorité doit porter sur le langage en situation qui accompagne l’action et assure la communication verbale entre des personnes qui peuvent s’appuyer sur des éléments de la situation pour échanger, tels que les lieux, les objets, les actions, les sourires, les gestes, les déplacements. L’évaluation des progrès langagiers pourra avoir lieu dans toute situation scolaire ou le maître sollicite de la part de l’élève qu’ils disent ce qu’il est en train de faire, ou bien lorsque l’élève devra comprendre et agir en fonction de la demande du maître qui est en lien avec la situation présente.
En grande section, la priorité doit, elle, porter sur le langage décontextualisé, qui ne peut s’ancrer sur la situation. Ce langage d’évocation est un langage beaucoup plus complexe à comprendre et à produire. L’évaluation peut porter sur la capacité de l’élève de grande section à reformuler de manière compréhensible une histoire. L’évaluation pourra porter sur le fait qu’au cours de l’année de grande section, l’élève a appris à raconter en ayant de moins en moins recours à l’étayage du maître.
Quelles sont les principales difficultés liées à l’enseignement de l’oral?
- Les activités verbales en classe ne laissent pas de traces alors même qu’elles sont omniprésentes en maternelle. Le maître peut faire un bilan hebdomadaire des activités en direction des familles.
- L’évaluation. Elles doivent être menées individuellement, ce qui nécessite beaucoup de temps.
- L’oral est multiforme et les maîtres ont des choix à faire pour éviter d’enseigner un oral surnormé. Le plus important, c’est que tous les élèves puissent participer aux échanges
