Émotions, sexe et genre Flashcards

(34 cards)

1
Q

Définir une émotion et son utilité

A

Un modèle de réaction complexe, impliquant des éléments expérientiels, comportementaux et physiologiques, par lequel un individu tente de faire face à quelque chose ou à un événement personnellement significatif. Sert à la survie, la prise de décision, la communication et la motivation.
**L’émotion implique généralement un sentiment, mais diffère du sentiment par un engagement manifeste ou implicite dans le monde.

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2
Q

Comment peut on spécifier une émotion précise

A

La spécificité de l’émotion est déterminée par la signification de l’évènement, par exemple la menace amène la peur alors que la désapprobation amène la honte.

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3
Q

Définir la peur

A

la peur est déterminée par un comportement de fuite, un sentiment d’impression subjective de la peur et une physiologie d’une augmentation du rythme cardiaque et de la respiration.

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4
Q

Définir quelles sont les 6 émotions primaires et ce qu’est une émotion primaire

A

elles sont innées, présentes au cours des 6 premiers mois de la vie, associées à des expressions faciales spécifiques et reconnaissables d’une culture à l’autre. Elles sont la colère, tristesse, bonheur, peur, dégoût et surprise.

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5
Q

Expliquer ce qu’est une émotion secondaire et les dyades de Plutchnik

A

générées à partir d’émotions primaires. Les dyades d’émotions de Plutchik (8 émotions primaires).
1- Dyades primaires (émotions adjacentes) = Joie + Confiance = Amour
2- Dyades secondaires (situées à deux positions l’une de l’autre) = Tristesse + Peur = Désespoir
3- Dyades tertiaires (situées à trois positions l’une de l’autre) = Peur + Anticipation = Anxiété

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6
Q

Expliquer la théorie des émotions de James-Lange (première et prouvée fausse)

A

Les émotions sont causées par les changements corporels provoqués par un stimulus environnemental (je ressens de la peur parce que je tremble).
Stimulus mène à une activation du SNA qui mène à une émotion (réaction physiologique). On interprète ensuite cette réaction physiologique = émotions. La réponse physiologique précède l’expérience subjective d’une émotion. La spécificité de l’émotion est déterminée par les différentes réponses physiologiques.

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7
Q

Expliquer la théorie des émotions de Cannon-Bard

A

L’expérience subjective de l’émotion se produit simultanément et indépendamment des changements corporels. Expérience subjective (émotive) → cortex cérébral + Réponse physiologique (SNA) → hypothalamus. Le stimulus activerait donc le SNA et les émotions en même temps. (je tremble et je ressens de la peur en même temps)

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8
Q

Expliquer la théorie des émotions liées à la décérébration de l’hypothalamus

A

Décérébration = séparation des hémisphères cérébraux au niveau du mésencéphale (pont), occasionnant un comportement de rage avec un comportement du SNA normal. La rage stimulée est spontanée (sans provocation et sans cible). Or, il faut que l’hypothalamus caudal soit intact pour provoquer la réponse physiologique de rage, car quand on coupe en gardant l’hypothalamus au complet, il n’y a pas de rage stimulée.

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9
Q

Expliquer la théorie de Schachter-Singer sur les émotions

A

L’activation du SNA agit comme un signal qui stimule les processus cognitifs qui donnent un sens à l’état émotionnel.
Le stimulus stimule le SNA (activation physiologique non-spécifique) en parallèle de l’évaluation cognitive (expériences antérieures, infos de l’environnement) pour mener ultimement à une émotion (je suppose que je tremble parce que j’ai peur)

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10
Q

Décrire l’expérience de l’adrénaline de Schachter-Singer

A

185 hommes où on dit évaluer les effets d’une injection inoffensive d’une vitamine pour les capacités visuelles. En vérité, on leur donne de l’adrénaline. Dans le premier groupe, les patients sont informés qu’il s’agit d’adrénaline et des effets attendus. Dans le second groupe, on leur donne aussi l’adrénaline et leur explique des effets bâtards. Dans le troisième groupe, on leur donne de l’adrénaline sans rien leur dire. Finalement, dans le 4ème groupe on leur donne un placebo. Après l’administration un assistant se présente en prétendant être patient et démontre de la joie ou de la colère. Suite à l’intervention de l’assistant, le groupe 1 et 4 ne ressentait pas d’expérience émotionnelle particulière, alors que les groupes 2 et 3 exprimaient l’expérience émotionnelle de joie ou de colère selon ce que présentait l’assistant. Ils ressentent une activation physiologique et traite l’info de leur environnement pour comprendre leur émotion.
Conclusion : l’état émotionnel résulte de l’interaction entre l’activation physiologique et l’interprétation cognitive de cette activation.

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11
Q

Expliquer la théorie des émotions de Lazarus

A

Les émotions sont le résultat des processus cognitifs. L’interprétation d’une situation, d’un objet ou d’un événement contribuent à l’expérience émotionnelle. Un stimulus appelle une évaluation cognitive très rapide et inconsciente menant à une émotions et réactions du SNA. (je pense que c’est une situation dangereuse et c’est pourquoi j’ai peur et je tremble).

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12
Q

Expliquer l’hypothèse des circuits neuronaux des émotions de Papez et les régions impliquées

A

Hypothèse qu’il existe des circuits cérébraux spécifiques aux émotions = dédiées à l’interprétation subjective et ressenti des émotions. Les régions impliquées dans le circuit sont l’hypothalamus, les corps mamillaires, le noyau antérieur du thalamus, le cortex cingulaire, l’hippocampe et le fornix.

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13
Q

Expliquer le système limbique, ses composantes et son rôle

A

part du circuit de Papez, ajout du cortex préfrontal orbitaire et médian, ganglions de la base, noyau médiodorsal du thalamus et amygdale. L’amygdale permet les réponses physiologiques et comportementales et l’hippocampe fait la régularisation des émotions, la contextualisation des stimuli.

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14
Q

Expliquer l’importance de l’amygdale dans la peur avec l’expérience de S.M.

A

Expérience de S.M. = atrophie bilatérale des lobes temporaux antéro-médians (2 amygdales foutues). Avec cette atteinte, la patiente est incapable de reconnaitre un visage de peur. Elle ne rapportait par ailleurs jamais ne ressentir de la peur.

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15
Q

Définissez le premier modèle de LeDoux de la peur, ses forces et faiblesses

A

D’abord le modèle du générateur central de la peur où une menace dans l’environnement active les systèmes sensoriels (qu’on perçoit), active le système de la peur (amygdale) et enclenche des réponses physiologiques et comportementales.
Ce modèle est validé par le fait qu’une stimulation électrique de l’amygdale provoque des réponses physiologiques de peur. Les personnes avec des dommages aux amygdales n’ont pas de réactions physiologiques de peur. Les études d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle montrent que les stimuli menaçants activent l’amygdale.
Ce modèle est réfuté par le fait que les expériences subjectives de peur ne corrèlent pas toujours avec les mesures physiologiques et comportementales de peur, les patients dont l’amygdale est endommagée peuvent encore ressentir la peur (expérience subjective) et les stimuli menaçants présentées de manière subliminale augmentent l’activité de l’amygdale et déclenchent des réponses physiologiques, même lorsque les participants n’ont pas conscience des stimuli et qu’ils n’éprouvent pas de sentiment de peur.

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16
Q

Expliquer le second modèle de LeDoux à 2 systèmes

A

Maintenant un modèle à 2 systèmes de la peur. D’abord une menace, captée par les systèmes sensoriels qui projettent vers le système cognitif (cortex frontal) et le système de la peur (amygdale), les 2 systèmes se parlent. Le système cognitif déclenche davantage l’expérience subjective de la peur alors que le système de la peur déclenchent des réponses physiologiques et comportementales.

17
Q

Pourquoi maintenant on reconnait un système de la peur plus complexe et dispersé

A

Le réseau est beaucoup plus distribué et demande un engagement de plusieurs systèmes sensoriels et cognitifs. Prêter attention à l’environnement, traiter des informations sensorielles et mnésiques (souvenirs) et prendre des décisions (=très distribués). Certains signalent les stimuli menaçants, d’autres des stimuli menaçants et sécuritaires et d’autres seulement sécuritaires.

18
Q

Expliquer le concept de conditionnement à la peur, l’extinction de la peur et le rappel de l’extinction

A

Conditionnement à la peur avec un stimulus neutre couplé à un stimulus aversif. La réponse conditionnée se voit avant le choc (peur et appréhension), pendant le stimulus anciennement neutre. Stimulus de contrôle non conditionné = jamais associé à un choc.
L’extinction de la peur signifie envoyé le stimulus neutre sans envoyer le choc. Après une coupe de fois, on réalise que le son ne fait plus peur.
Rappel de l’extinction = plus tard (lendemain), on réactive le son sans le choc, il y a un léger regain de la peur au début qui diminue vite après quelques essais.

19
Q

Comment peut-on mesurer la peur

A

Activité électrodermale = reflète l’activité de l’axe sympathique du SNA. Une hausse de l’activité électrodermale correspond à une réponse physiologique de peur. L’amygdale stimule l’hypothalamus, le tronc cérébral, la moelle épinière, les ganglions sympathiques paravertébraux et finalement les glandes sudoripares eccrines. Se mesure par IRMf aussi sinon.

20
Q

Que faut-il avoir pour être diagnostiqués d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT)

A

Pour un diagnostic, il faut une exposition à un évènement traumatique (dérèglement au niveau de la peur). Il faut une exposition à la mort ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à une agression sexuelle (menace à la vie ou à l’intégrité physique ou sexuelle d’une personne). L’exposition peut être directe, ou témoin direct, ou apprendre l’exposition d’un proche ou encore une exposition répétée ou extrême à des détails horribles dans le cadre de son travail.

21
Q

Quels sont les symptomes du TSPT

A
  • Les symptomes doivent être intrusifs comme des souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants, des cauchemars, flashbacks, détresse psychologique ou réactivité physiologique lors de l’exposition à des éléments liés à l’évènement.
  • Présente de l’évitement interne (éviter les souvenirs, pensées, sentiments = consommation d’alcool) et externe (personnes, endroits et situations).
  • Présente altérations des cognitions et de l’humeur = croyances ou attentes négatives envers soi, les autres ou le monde, état émotionnel négatif, réduction de l’intérêt et détachement.
  • Altérations de la réactivité = irritabilité, comportements autodestructeurs, hypervigilance, difficultés de concentration et de sommeil.
22
Q

Quels sont les effets du TSPT sur les tests de conditionnement à la peur

A

Le groupe TSPT montre une plus grande réponse physiologique au stimulus conditionné que le groupe contrôle. Il y a une plus grande activation du cortex préfrontal ventromédian chez le groupe contrôle qui montre donc que cette région est inhibitrice et régule la peur. Chez les gens en santé, les régions qui régulent la peur communiquent avec celles qui signalent la menace. Avec un TSPT, il y a moins de communication entre les régions qui régulent la peur et celles qui signalent la menace = plus de réaction.

23
Q

Définir ce que sont les troubles anxieux

A

Ces troubles partagent certains symptomes (peur, anxiété excessive et persistante, évitement), mais ils se distinguent quant à l’objet de la crainte. La phobie spécifique est une peur associée à un objet ou situation particulière. Le trouble panique est la peur des sensations physiologiques associées à l’anxiété (peur d’être exposé à quelque chose). La phobie sociale est la peur des situations sociales. Le trouble d’anxiété généralisé est des inquiétudes excessives face à des problèmes de la vie quotidienne.

24
Q

Quels sont les effets des troubles anxieux sur les tests de conditionnement à la peur

A

Les troubles anxieux montrent une peur anormale face au stimulus neutre, pour lequel ils ne sont même pas conditionnés pour avoir peur (n’envoie jamais de choc). Ils ont aussi une plus grande peur au stimulus quand on éteint la peur. Chez la personne en santé, le cortex préfrontal à un rôle d’inhibition sur l’amygdale, alors que l’amygdale active le circuit de la peur, c’est de la régulation émotionnelle. Chez le TAG, il y a une hypoactivation du cortex préfrontal qui cause moins d’inhibition de l’amygdale et donc une augmentation du circuit de la peur causant une dérégulation émotionnelle.

25
Quels sont les symptomes du trouble dépressif (les savoir en général)
Humeur dépressive (tristesse, sentiment de vide, désespoir), diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour les activités, perte ou gain de poids significatif, diminution ou augmentation de l’appétit, insomnie ou hypersomnie, agitation ou ralentissement psychomoteur, fatigue ou perte d’énergie, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, difficulté à penser, se concentrer ou indécision, pensées récurrentes de mort, idées suicidaires ou tentatives de suicide.
26
Quels sont les effets du trouble dépressif sur les tests de conditionnement à la peur
Augmentation de l’activité (au repos) de l’amygdale, du cortex préfrontal médian et orbitaire et du noyau médio dorsal du thalamus chez des personnes avec une dépression comparativement à des personnes sans psychopathologie = activation plus grande de l’amygdale au contenu négatif et moins au positif.
27
Définir ce qu'est le genre
Rôles, comportements, expressions et identités des hommes, des femmes, des filles, des garçons et des personnes de divers sexes et genre qui sont socialement déterminés. Le genre influe sur la perception de soi-même et d’autrui, la façon d’agir et d’interagir et la répartition du pouvoir et des ressources dans la société.
28
Définir ce qu'est le sexe
Ensemble de caractéristiques biologiques qui concernent principalement, les chromosomes, l’expression des gènes, les niveaux d’hormones et l’anatomie reproductive ou sexuelle. Sexe chromosomique (XX, XY) et sexe phénotypique (ce qu’on voit). Caractéristiques sexuelles primaires (gonades, organes génitaux) et caractéristique sexuelles secondaires (pilosité, taille, glandes mammaires) = arrive avec la puberté.
29
D'où viennent les hormones sexuelles et quelles sont-elles
Synthétiser à partir du cholestérol, puis progestérone, puis testostérone et enfin soit dihydrotestostérone, soit oestradiol. Produites par les gonades. Peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique et ainsi exercer des effets sur le cerveau. Les principales sont estradiol, progestérone et testostérone. L’estradiol, la progestérone et la testostérone sont produites chez les femmes et les hommes, mais en quantités différentes. L’hypothalamus sécrète du GnRH pour stimuler l’hypophyse (glande pituitaire) qui produit du LH et FSH dans la circulation sanguine pour stimuler les gonades à produire les hormones sexuelles (régularisation par feedback négatif).
30
Comment est l'organisation sexuelle chez le foetus pour qu'il devienne mâle
Initialement le cerveau est femelle. Chez les foetus male et femelle, on produit de la testostérone, mais chez les mâle on en produit plus. Cette testostérone va se lier au récepteurs des androgènes pour masculiniser le cerveau, en même temps d’être convertie en oestrogène dans le cerveau, donc se lie au récepteurs des oestrogènes pour déféminiser le cerveau.
31
Comment est l'organisation sexuelle chez le foetus pour qu'il devienne femelle
Chez le fœtus (mâle et femelle), l’alpha-feotoprotéine lie les estrogènes en circulation, ce qui les empêche d’accéder au cerveau. Donc, chez le fœtus femelle, l’estrogène n’atteint pas le cerveau et la testostérone n’est pas produite en quantité suffisante pour masculiniser et déféminiser = le cerveau Le cerveau reste femelle.
32
Expliquer l'hypothèse organisation/activation
Action prénatale ou péri-natale des hormones : Organisent les substrats neuronaux qui sont en lien avec un comportement donné. Action des hormones à l’âge adulte : Activent le comportement précédemment organisé. *Pendant la gestation, on organise le cerveau selon s'il sera mâle ou femelle (si on donne des hormones à une femme enceinte ça va donc affecter le cerveau du bébé). Par exemple, si on donne de la testostérone, les bébés femelles auront une organisation mâle et vont répondre aux hormones mâles pour avoir un comportement sexuel mâle. *À l'âge adulte, même si on donne des hormones par exemple mâle à une femelle, il ne se passera rien (pas de comportement mâle), car l'organisation femelle du cerveau n'y répondra pas.
33
Pourquoi les femmes sont 2x plus à risque que les hommes pour les troubles anxieux, dépressifs et TSPT (au niveau du genre et du sexe)
Les différences au niveau du genre pouvant être en cause sont la discrimination, la charge des enfants, la charge mentale, la disparité de capital économique et social et la verbalisation des symptomes (les femmes disent plus leurs problèmes). Les différences au niveau du sexe sont que les femmes sont plus à risque que les hommes à ces maladies SEULEMENT entre la puberté et la ménopause (pendant la période de fécondité). Grande densité de récepteurs des hormones sexuelles dans les régions importantes pour les processus cognitifs et la régulation émotionnelle (cortex préfrontal ventromédian, amygdale et hippocampe).
34
Quel est le lien entre le sexe et la peur (+hormone sexuelle)
Il n’y a pas vraiment de différence entre les hommes et les femmes, sauf pour le conditionnement où l’homme discrimine plus/mieux les 2 stimulus (neutre et choc), mais cet effet n’est pas robuste. Chez la femme, on observe que quand les niveaux d’estradiol sont faibles, la réponse physiologique de peur est plus élevée au rappel. Il y a une plus grande activation du cortex préfrontal ventromédian lorsque les niveaux d’estradiol sont élevés, donc théoriquement l’estradiol offrirait une meilleure régulation