Émile de Rousseau Flashcards
une approche traditionnelle à l’éducation… avant Émile…
- traditionnellement, l’éducation consistait à couper l’enfant du monde extérieur et à le surveiller parce que l’enfant est déchiré par les passions et le mal (le péché originel)
- la clôture protège l’enfant des tentations du monde corrompu (des écoles dirigées par des ordres religieux, des écoles affiliées aux universités, des internats, des collèges)
- la surveillance
- la discipline et le dressage
une nouvelle approche à l’éducation… avant Émile…
«Je disais que jusqu’à sept ans, il ne fallait rien apprendre aux enfants, et que même cela pouvait être dangereux; qu’il ne faut que songer à les divertir, ce qui est la seule félicité de cet âge. Les enfants reçoivent par tout les idées que donnent les sens. […] Quand donc vous voulez leur faire vos propres réflexions, vous empêchez les leurs, que la nature leur fait faire.Votre art trouble le procédé de la nature.Vous les retirez de l’attention qu’ils se donnent, pour qu’ils prennent celle que vous leur donnez. […]»
«Vous les jetez dans les idées abstraites, pour lesquelles ils n’ont point de sens. Ils ont des idées particulières, et vous les généralisez avant le temps; par exemple, l’idée de bonheur, de justice, de probité: tout cela n’est point de leur ressort. […] À un certain âge, le cerveau ou l’esprit se développe tout à coup. Pour lors travaillez ! Et vous ferez plus dans un quart d’heure que vous n’auriez fait dans six mois jusques à ce temps-là. Laissez former le corps et l’esprit par la nature !»
Selon Russeau, Volonté d’affirmer la particularité de l’enfance:
- ne pas traiter les enfants comme adultes
- “on ne connaît [pas] l’enfance”;“[on] s’attach[e] à ce qu’il importe aux hommes de savoir, sans considérer ce que les enfants sont en train d’apprendre” (lignes 32-35)
Selon Russeau, Pédagogie centrée sur l’apprenant
“Commencez par mieux étudier vos élèves, car vous ne les connaissez point; or, si vous lisez ce livre dans cette vue, je ne le crois pas sans utilité pour vous.”
Selon Russeau, La nature vs les institutions sociales
- «Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’homme.» (CP,128, ligne1)
- «Les préjugés, l’autorité, la nécessité, l’exemple, toutes les institutions sociales dans lesquelles nous nous trouvons submergés, étoufferaient en lui la nature, et ne mettraient rien à la place.» (ligne 13)
L’importance de l’éducation:
- «On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l’éducation.» (CP, p. 128, ligne 27)
- «Nous naissons faibles, nous avons besoin de force; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d’assistance; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement.Tout ce que nous n’avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l’éducation.» (ligne 35)
Trois sources de l’éducation
- l’éducation de la nature («le développement interne de nos facultés et de nos organes»; perfectionnement de la raison, instrument de nos connaissances. Cette éducation ne dépend pas de nous)
- l’éducation des hommes («l’usage qu’on nous apprend à faire de ce développement»; l’éducation proprement dite, l’instruction; elle dépend de nous, nous en sommes les maîtres)
- l’éducation des choses («l’acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent»; leçon de choses, observation; elle dépend de nous partiellement)
L’homme civil vs l’homme naturel
- l’homme civil = une éducation commune et publique
- l’homme naturel = une éducation particulière et domestique
Critique de l’éducation pourvue par les hommes
- les écoles publiques: «Je n’envisage pas comme une institution publique ces risibles établissements qu’on appelle collèges.» (CP, 129, ligne 6 à droite)
- l’éducation du monde (la fréquentation de la société, des nobles, des aristocrates, de la cour): «Elle n’est propre qu’à faire des hommes doubles.» (CP, 130, ligne 8-13)
L’éducation domestique ou celle de la nature
- c’est elle qui produit l’homme idéal, «un homme rare»
- JJR: «Je crois qu’on aura fait quelques pas dans ces recherches après avoir lu cet écrit.» (= Émile) (CP, 130, 29) **
- l’éducation négative ou la «méthode inactive»
- «les premiers mouvements de la nature sont toujours droits» (CP, 136, 32-33), alors…
L’éducation négative
- Elle consiste non point à enseigner la vertu ni la vérité, mais à garantir le cœur du vice et l’esprit de l’erreur.
Quelques principes:
- La protection contre le vice plutôt que l’instruction.
- Laissez agir la nature.
- Le développement spontané, contre les influences sociales.
- L’enfant doit découvrir tout seul les objets de la nature. Les livres remplacés par ‘le monde’, l’instruction remplacée par ‘les faits’. L’étude théorique et livresque remplacé par l’observation.
- Privilégier à cet âge le développement des sens et non celui de la raison.
- Absence de punition remplacée par des sanctions naturelles (les ‘conséquences’).
L’éducation négative:
-contre la conception de Locke (1632-1704) qui veut ____ ou «corriger» certaines ___ _____
-«Ne donnez à votre élève aucune espèce de __ ___; il ne doit recevoir que de ____. […]»
- «réparer»
- tendances naturelles
- leçon verbale
- l’expérience
double exigence de l’éducation négative:
a) protectrice: ne pas troubler et protéger la nature de l’enfant
b) dilatoire (qui retarde, qui diffère): ne rien faire prématurément, «laisser longtemps agir la nature, avant de vous mêler d’agir à sa place»
le rôle de l’éducateur
- s’effacer devant la volonté de la nature
- empêcher que la droite nature de l’enfant soit corrompue par des influences sociales néfastes
- accompagner
faut-il emmailloter les nouveau-nés ?
- l’inaction et la contrainte produisent des bossus et des boiteux
- le premier sentiment d’un nouveau-né est la douleur et la colère
- «L’homme est né libre, et partout il est dans les fers.» (Rousseau, Du Contrat social, 1762, même année qu’Émile): enchaîné depuis la naissance
- l’habillement «à la française» et «à l’anglaise» (l’Angleterre n’utilise pas les maillots)