Élimination : excrétion Flashcards
1
Q
Élimination rénale
A
- le médicament libre ou non fixé qui circule dans le sang en équilibre avec le médicament fixé aux protéines plasmatiques arrive aux reins via l’artériole afférente, où le médicament peut être filtré à travers la membrane basale du glomérule
- une fois dans
l’artériole efférente, au niveau du tubule proximal, il peut être soumis à la sécrétion tubulaire - lorsque le médicament est dans la lumière tubulaire rénale, il peut être réabsorbé dans le tubule distal
2
Q
Filtration glomérulaire
A
- la filtration glomérulaire (FG) est un phénomène passif qui consiste à laisser passer à travers la membrane capillaire et la capsule de Bowman du glomérule l’eau et les solutés de petits poids moléculaires
- c’est-à-dire que seul le médicament libre (M) ou non fixé aux protéines plasmatiques peut être filtré à travers ces membranes dans le glomérule
- la liaison aux protéines plasmatiques est donc un facteur limitant à la filtration glomérulaire
- la quantité de médicament qui arrive aux glomérules, qui dépend de la concentration plasmatique et du débit sanguin, est également un facteur limitant
- la filtration
glomérulaire d’un médicament est égale au produit du débit de filtration glomérulaire (DFG) (déterminée par la clairance de la créatinine) et de la fraction libre du médicament (fp)
3
Q
Sécrétion tubulaire active
A
- la sécrétion tubulaire (ST) est un phénomène actif qui dépend des transporteurs
membranaires qui se trouvent dans les membranes basales et apicales des cellules
épithéliales du tubule proximal - le médicament libre (M) dans le sang peut, par le biais
de transporteurs, traverser la membrane basale et pénétrer dans la cellule épithéliale du
tubule - il va alors se fixer aux transporteurs de la membrane apicale qui vont le déverser
dans la lumière tubulaire - la liaison avec ces transporteurs se réalise en fonction d’une constante d’affinité (KATr)
- plus le transporteur est actif, plus KATr est élevée
4
Q
Efficacité de la sécrétion tubulaire dépend de…
A
- dépend de l’activité du transporteur
- de la liaison du
médicament aux protéines plasmatiques - du débit sanguin dans l’artère efférente
5
Q
Efficacité de la sécrétion tubulaire : liaison aux protéines plasmiques
A
- devient un facteur limitant à l’efficacité de la
sécrétion tubulaire, lorsque la constante d’affinité de la protéine plasmatique pour le
médicament (KAP) est plus grande que KATr - cependant, lorsque KATr»_space; KAP, la concentration de médicament libre dans le plasma (M) pénètre rapidement dans la cellule
épithéliale tubulaire - la concentration M diminue en conséquence très vite de façon à ce que le médicament fixé à la protéine M-Pp se dissocie rapidement de la protéine plasmatique Pp afin de maintenir l’équilibre entre le médicament fixé et le médicament libre
- dans cette situation, la liaison aux protéines plasmatiques n’est plus un facteur
limitant à la sécrétion tubulaire
6
Q
Réabsorption tubulaire
A
- la réabsorption tubulaire se produit au niveau du tubule distal
- c’est un phénomène qui
jusqu’à tout récemment, a été considéré comme passif, c’est-à-dire par diffusion du
médicament de la lumière tubulaire vers le sang - il existe cependant de plus en plus de preuves que des transporteurs membranaires contribuent à la réabsorption tubulaire des médicaments
- la réabsorption tubulaire passive dépend de l’existence d’un gradient de concentration, des propriétés physicochimiques (liposolubilité et degré
d’ionisation) du médicament et du pH urinaire qui est normalement de 6.3 (4.5-8.0) - le gradient de concentration entre le tubule et le sang existe puisque le rein concentre
l’urine - le degré d’ionisation dépend pour sa part du pKa du médicament et du pH
urinaire - ce dernier varie au cours de la journée étant plus acide la nuit ainsi qu’en présence de certaines pathologies (par ex : la capacité d’acidifier l’urine diminue lors de l’insuffisance rénale)
7
Q
Clairance rénale (ClR) : formule
A
- ClR = DFG fp + ST - RT
8
Q
Répercussions de changements de l’élimination rénale
A
- une augmentation de la clairance rénale d’un médicament diminue sa Cmax, son tmax et sa SSC, augmente la pente du déclin de ses concentrations plasmatiques et ainsi diminue sa demi-vie
- à l’inverse, une diminution de la clairance rénale d’un médicament augmente
sa Cmax, son tmax et sa SSC, diminue la pente du déclin de ses concentrations plasmatiques et augmente sa demi-vie
9
Q
Ajustement de dose
A
- la pathologie rénale affecte les trois étapes de l’élimination rénale, la filtration glomérulaire, la sécrétion tubulaire et la réabsorption tubulaire
- lorsque l’élimination
rénale d’un médicament diminue, en fonction de son importance pour la clairance totale du médicament, les concentrations sanguines du médicament ainsi que son effet vont augmenter - afin d’éviter l’apparition de toxicité, il faut ajuster la dose du médicament
- même si certains médicaments sont éliminés exclusivement par biotransformation, leurs métabolites peuvent être actifs et, étant plus polaires, ils peuvent être éliminés par le rein
- l’insuffisance rénale peut donc entraîner des changements de la réponse pharmacologique de médicaments dont la substance mère n’est par éliminée par le rein
10
Q
Ajustements posologiques possibles
A
- diminuer la dose
- prolonger l’intervalle entre l’administration des doses
- diminuer et prolonger l’intervalle
11
Q
Interactions médicamenteuses : 3 types
A
- au niveau de la liaison aux protéines plasmatiques, en augmentant la fraction lire du médicament, ce qui augmente se filtration glomérulaire
- au niveau des transporteurs membranaires des tubules proximal et distal, lorsqu’un médicament est en présence d’un inhibiteur compétitif
- au niveau du pH du liquide intratubulaire, lorsqu’un médicament est capable de le changer directement ou indirectement
12
Q
Interactions médicamenteuses : sécrétion tubulaire
A
- interactions sont fréquentes à deux niveaux, avec les transporteurs d’entrée qui se trouvent dans la membrane basale en contact avec le
sang tels que les OATs qui sont inhibés par le probénécid et les OATPs et les OCTs qui
sont inhibés par la cimétidine ainsi qu’avec les transporteurs de largage qui se trouvent
dans la membrane apicale en contact avec le tubule urinaire tels que MDR1 et MRPs qui
sont inhibés par de multiples médicaments (statines, vérapamil et autres) - certains médicaments qui sont éliminés activement par le rein via des transporteurs
d’excrétion tubulaire active entrent en compétition pour leur élimination
13
Q
Excrétion biliaire et cycle entéro-hépatique
A
- les cellules hépatiques transfèrent plusieurs médicaments du sang vers la bile par l’intermédiaire de systèmes de transport similaires à ceux retrouvés dans les tubules rénaux incluant les OCTs, les OATs et les P-gp
- plusieurs médicaments conjugués hydrosolubles, particulièrement les glucuronides, sont concentrés dans la bile
- dans l’intestin, les bactéries de la flore intestinale (β-glucuronidases) peuvent cliver le lien de conjugaison et ainsi libérer le médicament non-conjugué
- si ce dernier est
liposoluble, il pourra être réabsorbé et le cycle entéro-hépatique sera recommencé. - - ceci a pour effet de créer un « réservoir » de médicament recirculant qui peut représenter jusqu’à 20% de la quantité du médicament présente dans l’organisme et ainsi prolonger son action
14
Q
Cycle entéro-hépatique : antibiotiques
A
- interrompu
par les antibiotiques à large spectre qui modifient la flore intestinale et par une diarrhée sévère
15
Q
Cycle entéro-hépatique : contraceptifs oraux
A
- une diminution des concentrations sanguines en ethinyloestradiol, augmente la possibilité d’ovulation et donc, de conception
- on doit alors conseiller à la patiente de continuer la
pilule contraceptive orale mais d’utiliser d’autres méthodes contraceptives jusqu’à ce
qu’elle soit guérie et même de poursuivre ces conseils une semaine après la guérison - ces conseils sont particulièrement pertinents si la patiente est au début ou à la fin de son cycle menstruel