Education thérapeutique du patient Flashcards

1
Q

Quel est le but de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) ?

A

Elle a pour but d’aider les patients à prendre soin d’eux-mêmes, à agir dans un sens favorable à leur santé, à leur bien-être et qualité de vie.

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2
Q

Comment est considéré le patiente avec cette approche ETP ?

A

La personne n’est plus un « patient » (au sens étymologique du terme), mais est un acteur dans son devenir engagé dans un processus dynamique face à la maladie chronique, producteur d’un ensemble d’activités au service du maintien de soi en vie. La personne affectée n’est pas seule dans ce processus, car en relation avec les professionnels de santé, et des ressources vont aussi se construire au cœur des situations de « co-activité ».

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3
Q

Qu’implique l’ETP ?

A

Elle implique des activités organisées de sensibilisation, d’information, d’apprentissage de l’autogestion et de soutien psychologique, concernant la maladie et le traitement prescrit, les soins, le cadre hospitalier et de soins, les informations organisationnelles et les comportements de santé et de maladie.

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4
Q

Visée de l’ETP ?

A

Elle vise à aider les patients et leurs familles à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre plus sainement et maintenir ou améliorer leur qualité de vie.

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5
Q

A quoi doit servir l’ETP selon la Haute Autorité de Santé ?

A

Elle doit servir à aider les patients à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour suivre les traitements qui leur sont prescrits : élaborer un diagnostic éducatif, définir un programme personnalisé, planifier et mettre en œuvre des séances d’apprentissage individuelles ou collectives ou en alternance, réaliser une évaluation des compétences acquises.

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6
Q

Que signifie « Etre malade c’est vivre une autre vie », (Canguilhem) ?

A

Cette rupture implique une réorganisation de l’activité de l’être, singulière, non universalisable, mais qui est cependant utile pour comprendre les intérêts du patient dans l’éducation thérapeutique.

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7
Q

Expliquer l’auto-normativité.

A

Compte-tenu de l’incarnation de la maladie, Andrieu explique que l’ « auto-normativité » permet au patient par un processus d’appropriation de la maladie de déterminer ainsi sa norme de santé globale. Barrier définit l’auto-normativité comme “ la capacité potentielle du patient àdécouvrir et à gérer par lui-même sa norme de santé dans la maladie chronique.”

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8
Q

Comment Svandra décrit la finalité du soin ?

A

Il décrit la finalité du soin comme une alliance entre le soignant et le soigné où « le soignant, à travers sa sollicitude active, devient une aide, un soutien afin que l’autre retrouve une puissance d’agir. Mais l’alliance opère aussi en sens inverse, dans la mesure où le soigné influence en retour la capacité d’agir du soignant. Ils sont dans un nécessaire partenariat où l’un apprend de l’autre.

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9
Q

Comment Barrier explique l’alliance thérapeutique ?

A

Il n’est pas d’autonomie possible dans le statut de malade chronique, car il est toujours dépendant d’un système de soins. Il explique aussi que « l’alliance thérapeutique » est alors la jonction de deux expertises : l’expertise profane, renvoyant à la connaissance expérientielle de la maladie, de l’expérience de la subjectivation de la maladie, et l’expertise médicale, de sa connaissance objective, de son approche par l’extérieur. Elle se construit dans une relation dynamique et requiert « un ensemble de conditions : respect, engagement, solidarité, réciprocité, sentiment d’avoir été entendu à l’autre » (Reach, 2007). Mais aussi, elle suppose reconnaissance de l’auto- normativité.

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10
Q

Que permet l’entrée par l’activité des sujets malades ?

A

L’entrée par l’activité des sujets malades permet de comprendre quelles sont les ressources concrètes mobilisées par les acteurs, et de saisir les formes de développement qui leur sont corrélées. Elle donne donc un statut à l’expérience.

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11
Q

Définition de l’expérience.

A

L’expérience c’est ce qu’on apprend de la vie, ce qu’on apprend de son activité, dit Pastré (2010). L’expérience, c’est bien plus que l’accumulation des traces des événements vécus, c’est le sens que l’on dégage de l’ensemble de ces vécus. L’objectif est d’identifier, reconnaître, les « connaissances-en-acte des sujets » (Vergnaud, 1996), c’est-à-dire celles acquises au cours de l’action dans différentes situations quotidiennes du sujet, qui constituent des ressources cognitives, affectives, environnementales. Celles-ci sont souvent non conscientes. L’expérience est ce qui s’apprend dans et par la pratique, en vue de s’adapter aux situations et guider l’action: «la maladie est une occasion d’apprentissage », comme l’indique Tourette-Turgis en titre de son ouvrage de 2015. C’est un apprentissage de l’intérieur, mais, le patient a aussi besoin de coopération avec le professionnel de santé pour qu’il puisse prendre conscience des nouveaux phénomènes.

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12
Q

Qu’inclut la notion de patient-expert ?

A

La notion de « patient expert » inclut l’expertise tirée du vécu de la maladie, où le patient a acquis et développé des savoirs expérientiels sur sa maladie (connaissance de soi, observation de son corps, réactions face à la maladie, etc.). Comme le précise Raymond Merle (2014, p 26), patient-expert lui-même atteint d’insuffisance rénale chronique, ce terme « sous-tend l’idée que le malade a une expertise « profane » qui s’exprime à travers plusieurs compétences et qualités le rendant non seulement apte à être acteur de son propre système de santé, mais aussi acteur de l’évolution du système de santé. Les patients-experts deviennent alors une ressource pour faire évoluer et progresser l’expertise en santé. Le partage de l’expérience est un préalable à la construction et à la production de connaissances au service du vivant, rappelle Tourette-Turgis (2015).

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13
Q

Expliquer pourquoi la dynamique de soi est renversée ?

A

La dynamique de soin est alors renversée : les savoirs expérientiels du patient sont pris en compte pour développer un partenariat, permettant aux soignants d’apprendre du patient et de prendre en compte sa participation en tant que partenaire de soin. Le programme d’éducation thérapeutique transforme le patient en « patient partenaire » qui saura transmettre son expérience à d’autres patients ou aux soignants. De manière plus globale, « rencontrer l’expérience du malade change l’orientation de l’activité de soins » (Barbier, 2015, p 28). En effet, les activités de soin sont conduites non seulement par les soignants mais aussi par les malades, qui y apportent une contribution majeure par la réalisation d’activités en miroir de celles des soignants, ainsi que par les initiatives qu’ils prennent pour se maintenir en vie, même s’ils sont amenés à confier temporairement cette tâche à des professionnels formés à cet effet ; il y a de la créativité chez les patients qu’ils partagent avec les professionnels.

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14
Q

Comment comprendre les “activités empêchées” dans l’entrée par l’analyse de l’activité ?

A

L’entrée par l’analyse de l’activité permet aussi de mettre en évidence l’absence de ressources mobilisables pour comprendre les « activités empêchées » (Clot, 2008, p 108) et construire à partir d’elles une autre compréhension des situations. Ainsi, on peut considérer la non prise de médicament comme une activité empêchée, nous dit Tourette-Turgis (2015), et il importe de caractériser les différents registres d’activité mis en œuvre à l’occasion de la prise de médicament. Cela suppose de donner au sujet un espace d’analyse, de mise en mots de son expérience vécue, qui se démarque des schémas d’adaptation calqués sur des prescriptions.

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15
Q

Définir le travail prescrit.

A

Le concept de travail prescrit renvoie à tout ce qui est défini par avance et donné à la personne pour définir, organiser, réaliser et régler le travail.

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16
Q

Définir le travail réel.

A

Le concept de travail réel renvoie au travail tel qu’il se réalise concrètement. Il y a toujours un écart, parfois considérable, entre le travail prescrit et le travail réel, un écart souvent ignoré, méconnu, voire dans certains cas nié.

17
Q

Expliquer le travail prescrit et réel dans le cadre de l’éducation thérapeutique.

A

Dans le cas de l’éducation thérapeutique du patient, le prescrit s’apparente à la prescription médicale, et le réel renvoie au « travail du malade ». Confrontée à une tâche prescrite (en tant que résultat attendu), la personne l’interprète, l’élabore pour elle-même (la tâche est alors redéfinie), et l’activité qui est ce que la personne met en œuvre, lorsqu’elle est confrontée à une situation concrète et singulière, en vue de réaliser la tâche, peut-être également redéfinie par la personne (activité redéfinie).

18
Q

Comment peut-on considérer l’éducation thérapeutique ?

A

On peut considérer l’éducation thérapeutique du patient comme un cheminement où la dimension relationnelle entre personne malade et l’équipe de suivi est fondamentale. « Toute forme d’accompagnement est être avec et aller vers » (Paul, 2004). La dimension relationnelle est indissociable de celle du cheminement qui sous-tend une évolution structurelle des ressources. Elle est un accompagnement sur un chemin sur différentes périodes de vie. Ceci passe par différentes rencontres, différents suivis, où les activités de langage sont primordiales.

19
Q

Expliquer : les deux partenaires de cette relation (éducation thérapeutique) se retrouvent en situation de co-activité?

A

Les deux partenaires de cette relation se retrouvent en situations de « co-activité » (Leplat, Cuny & Kahn, cité dans Faverge, 1967) : ils ne partagent pas les mêmes buts dans cette situation, puisque l’un appartient au monde de la culture médicale et l’autre au monde du patient, mais se rencontrent autour du même projet de maintien de vie. Leurs mondes sont en interdépendance, car ils agissent ensemble dans une relation de coopération pour co-produire un service, et ils vont apprendre de cette confrontation pour orienter leur activité respective (voir par exemple, les travaux de Nagels, 2012). Cette co-production passe, notamment, par les jeux de langage, où le dialogue peut alors s’analyser comme une activité. Cette co-production est complexe.

20
Q

Sur quoi faut-il faire découvrir au patient son pouvoir d’agir ?

A

Sur ce qu’ils doivent savoir, ce qu’ils doivent faire et ne doivent pas faire, n’améliorera en rien leur qualité de vie et leur état de santé, parce que la qualité de vie requiert un travail constant de la part des sujets. La perspective est alors de développer le point de vue du sujet.

21
Q

En quoi consiste le point de vue du sujet ?

A

La perspective est alors de développer le point de vue du sujet, c’est-à-dire de concevoir en terme de processus, en donnant un statut d’activité aux actions déployées par le malade, permettant de rompre avec le champ comportemental auquel les représentations dominantes l’assignent : « l’observance thérapeutique, comme catégorie médicale, qui signifie un résultat attendu, n’a pas de signification correspondante du point de vue de l’expérience vécue du sujet ».

22
Q

Que signifie la formation selon Rabardel ?

A

la formation «c’est moins l’acquisition d’une bonne pratique que le développement d’un potentiel »

23
Q

Expliquer la formation dans le cadre de l’éducation thérapeutique.

A

Dans le cas de l’éducation thérapeutique du patient, c’est faire en sorte que les gens se débrouillent avec des situations lorsqu’ils reviennent par exemple à domicile après une hospitalisation en vue de gérer au mieux le maintien de soi, de construire des capacités à affronter des expériences ultérieures, de les accompagner sur leur chemin. Si c’est principalement par l’expérience que les ressources internes se construisent, les situations d’éducation thérapeutique sont des ressources externes visant à développer le pouvoir d’agir des personnes. Selon l’expression de Mayen (2007), elles sont des « situations potentielles de développement ».

24
Q

Dans quel domaine l’interaction avec autrui joue-t-elle un rôle important (Bruner et Vygotski) ?

A

Vygotski et Bruner ont montré que l’interaction avec autrui joue un rôle majeur dans la re-configuration et le développement des expériences. Il importe donc de rendre compte des processus d’accompagnement, dans les situations de co-activité, en relation avec le développement d’outils pour l’éducation thérapeutique