Conclusion Flashcards
Que vise l’inclusion ?
L’inclusion vise à ne laisser personne à l’extérieur de la société, afin de favoriser la participation aussi grande que possible de tous à la société qui a le devoir d’accueillir l’ensemble des personnes, en prônant un accès égalitaire quelles que soient les différences entre les personnes. La diversité devient donc la norme.
Comment la notion d’inclusion se démarque t-elle de la notion d’intégration ?
La notion d’inclusion se démarque de la notion d’intégration qui sous-tend que des individus « différents » doivent s’adapter à des systèmes dits « normaux ». La démarche intégrative est en effet davantage centrée sur les manques qu’il s’agit de compenser par rapport aux exigences normatives : c’est une conception individualisante, déficitaire du handicap.
Objectif inclusion sociale ?
L’objectif est de se centrer sur l’analyse des potentialités des sujets en situation de handicap, afin de viser l’adaptation de l’environnement et la participation des différents acteurs pour que la personne, quel que soit son handicap, ait sa place dans tous les lieux de la vie sociale ou privée. Comme le dit Sarralié, « le défi pour les institutions et les dispositifs aujourd’hui est peut-être de passer de l’idée de prise en charge à l’idée de prise en compte de la personne en situation de handicap ».
Décrire le sujet capable.
Le sujet capable est un sujet agissant sur le réel pour construire ses propres ressources, comme les différentes illustrations visaient à le montrer. Le sujet capable est engagé dans le réel, de manière active et affective, et en devient acteur.
De quoi dépendent les ressources du sujet capable ?
Les ressources dont dispose le sujet capable dépendent à la fois de ses propres élaborations développées au long de l’expérience (ses ressources internes), et de ce qui lui est fourni par les organisations, la société (les ressources externes). Pastré et Rabardel précisent que « le sujet capable ne peut se confondre avec les ressources dont il dispose » (puisqu’il est un sujet en développement) et « si on oublie cela, il n’est plus possible de comprendre comment un sujet est capable de créer de nouvelles ressources à partir de celles dont il dispose, autrement dit de s’engager dans des genèses ».
Définition de la capacité d’agir (Rabardel).
La « capacité d’agir » n’est pas une capacité en général, mais une capacité à faire quelque chose, à faire advenir quelque chose dans l’espace des situations, et renvoie à l’ensemble des ressources mobilisables pour être, agir, et interagir dans le monde. Les exemples développés dans l’espace des déplacements ou de l’habitat, montraient bien que l’ « instrument », est une ressource développée par la personne, mobilisable dans son environnement et pour un but particulier. Ils montraient aussi que des compétences se développent afin de maintenir ou développer son pouvoir d’agir, faire face à des situations difficiles. L’expérience est au cœur de la capacité d’agir, car le sujet capable est « un sujet de l’agir en développement »
Définition pouvoir d’agir (Rabardel).
« Le pouvoir d’agir » dépend des conditions externes et internes au sujet, qui sont réunies à un moment particulier, comme l’état fonctionnel du sujet, les artefacts et ressources disponibles, etc. Le sujet est toujours situé dans un rapport singulier au monde réel, ce qu’il lui est possible effectivement de faire compte tenu des caractéristiques concrètes et singulières des situations dans lesquelles le sujet déploie son activité. Par exemple, en regard de l’accessibilité des espaces de déplacement, des ressources externes défaillantes peuvent affecter le pouvoir d’agir, si des personnes aveugles ou en fauteuil roulant ne peuvent déployer leur activité, bien qu’elles puissent en avoir la capacité dans d’autres circonstances, lorsque la société leur offre des médiations adaptées.
De quoi s’est inspiré Rabardel pour inventer les concepts de capacité et pouvoir d’agir ?
Pour penser le développement depuis l’ergonomie, Rabardel s’est inspiré conjointement des théories de l’activité (Vygostki, 1934, Leontiev, 1975) et du constructivisme. Les concepts de capacités d’agir et de pouvoir d’agir sont reliés de manière dialectique, dans la mesure où le pouvoir d’agir est toujours relié aux situations, et en étant relié aux capacités d’agir et donc au devenir du sujet. Ses travaux micro-génétiques se sont notamment centrés sur les genèses instrumentales (développement des instruments par le sujet par transformation de ses schèmes et des propriétés de l’artefact associé).
Quelle est la préoccupation de l’ergonome dans une perspective développementale ?
Dans une perspective développementale, la préoccupation de l’ergonome est non seulement de veiller à limiter les entraves à la mise en œuvre des capacités, mais le défi est aussi de développer les capacités des personnes, « leur répertoire des ressources pour l’agir » ; dans ses relations à l’apprentissage, le développement de l’adulte est conçu comme un «processus historique fait d’une suite discontinue de microgenèses » (Pastré, 2011, p. 105), il est évolution, tranformation.
Expliquer le concept d’ergonomie constructive.
Falzon propose le concept d’ « ergonomie constructive », où le développement vise l’élimination des entraves au développement, qui permet donc de dépasser le « concept d’ergonomie défensive ». Falzon souligne notamment la nécessité de mettre en place des méthodes d’intervention en ergonomie qui favorisent les dynamiques de développement au cours même de l’intervention, et d’œuvrer pour concevoir des systèmes de travail qui favorisent également le développement.
Expliquer l’organisation apprenante.
L’ « organisation apprenante » (Argyris & Schön, 2002) a mis en avant le poids du développement des compétences, et des ressources qui permettent aux acteurs d’agir, en tant que vecteur essentiel de l’évolution des organisations. La notion d’environnement capacitant, s’appuyant notamment sur l’approche des « capabilités » développée par l’économiste A. Sen, se centre ainsi davantage sur le « pouvoir d’agir » des acteurs, en considérant que l’exercice effectif d’un pouvoir d’action dépend à la fois des possibilités (les ressources) offertes par l’environnement mais aussi des capacités des personnes à exercer ce pouvoir.