Douleur Flashcards
Définition de la douleur
Complexe à définir car plusieurs composantes
- Expérience ayant des qualités sensorielles similaires à celles qui accompagnent normalement un dommage aux tissus, et associée à la perception d’une menace pour l’intégrité corporelle
- Donc décodage sensoriel et interprétation psychologique
Syndrome d’insensibilité congénitale à la douleur
3 types de douleurs
- Douleur nociceptive: la stimulation mécanique de la peau à forte intensité active des nocicepteurs cutanés
- Douleur inflammatoire (chimique): une blessure corporelle active, par la sécrétion de substances algonènes
- Douleur non-nociceptive, aberrante, pathologique (neuropathique, fantôme, douleur chronique)
Mesures de la douleur
- Nominale: brûlante, picotante, cuisante…
- Ordinale: Extrèmement intense, forte, modéré…
- Continue: curseur entre 0 et la + intense
- Grande variabilité individuelle, difficile à évaluer. Échelle 1 à 10 est la + utilisé en clinique. Aussi échelle de Ronald Melzack
- Utilisation de l’IA pour quantifier la douleur en utilisant les expressions faciales
- En laboratoire: intensité de la douleur en fonction de l’intensité de la stimulation (exponentielle). Choc électrique ou bassin d’eau froide
Perception thermo-algésique
Thermorécepteur:
- Terminaison libre
- Sélectivité au chaud ou froid
- Adaptation lente (réponse neuronale soutenue)
Nocicepteur:
- Terminaison libre
- Sensible à la stimulation mécanique, chimique et thermique de forte intensité
- Adaptation lente
Système extra-lemniscal (spino-thalamique)
Petits axones non-myélinisés
- Nocicepteurs et thermorécepteurs
- Projection via la racine dorsale du nerf spinal
- Décussation
- Faisceau spino-thalamique
- Noyaux VLT
- Cortex S1
Aires dans le traitement de la douleur
Il y a des voies sérielles et des voies parallèles (pour traiter toutes les dimensions plus rapidement)
Différentes aires reliées fonctionnement:
- composante sensorielle
- composante affective
- composante cognitive
Aires activés:
- Thalamus
- S1/S2 pour la détection et la discrimination
- Cingulaire antérieur: aspects affectifs et émotionnels de la douleur (souffrance)
- Cortex préfrontal et cervelet: préparer à l’action
Perception algésique
La variabilité inter-individuelle de la sensibilité à la douleur relève des facteurs génétiques et environnementaux
- Pour un même stimulus, l’intensité perçue de la douleur varie grandement entre les individus (avec VAS)
- L’activation cérébrale des structures associées à la perception algésique est similaire lorsqu’évoquée au seuil subjectif, malgré que l’intensité du stimulus soit différente
Modulation de la perception de la douleur
Facteurs physiologiques
- Interférence de la voie lemniscale
- Modulation de la transmission synaptique (opioïdes endogènes ou exogènes)
- Facteurs hormonaux
Facteurs psychologiques/cognitifs
- Expérience passée (histoire, stress)
- Intentionnalité: intensité ressentie + forte si on sait que l’autre va faire mal
- Distraction émotionnelle: musique, odeur
- Attentes/Anticipations: modulation hypnotique et effet placebo, blessure de guerre et chirurgie (rituel indien)
- Attention/Concentration
- Anxiété/Peur
Théorie du portillon
- Modulation ascendante (dans la moelle épinière) de l’intensité de la douleur perçue. L’activation des afférences de la voie lemniscale (vitesse de transmission élevée), entraîne une inhibition des afférences nociceptives de la voie spino-thalamique (vitesse de transmission faible). Endorphines dans la substance gélatineuse activé par les interneurones
- Modulation descendante de l’intensité perçue: activation des récepteurs à opioïdes (par endorphines endogènes ou agents exogènes) inhibe les afférences nociceptives (encore la substance gélatineuse). Sérotonine est importante dans cette voie descendante (donc action des IRSS)
Illusion de la grille thermique
L’application simultanée d’un stimulus froid et d’un stimulus chaud non douloureux peut provoquer une sensation illusoire de douleur (brûlure)
Montre que:
- Existe interaction entre les voies de la douleur et les voies de la sensibilité thermique
- Douleur est subjective
La douleur perçue peut être réduite par le toucher:
- Si on touche soit même, douleur réduite de 64%
- Parce que le fait de toucher la douleur apporte des informations sensorielles de plus au cerveau qui cherche à construire un ensemble cohérent
Illusion des membres fantômes (algohallucinose)
- Une personne amputée d’un membre ressent encore la présente, souvent douloureuse
- Présent après quelques mois de l’amputation chez 65-90%. Fréquence d’occurance augmente + si perte due à un trauma fort ou si existence d’une douleur pré-amputatoire
- Moins courant chez les jeunes (car schéma corporel n’est pas encore totalement intégré. Donc phénomène nécessite un schéma corporel relativement stable)
Membre fantôme et plasticité cérébrale
- Les neurones de S1 innervés par le membre amputé sont désafférentés
- Peut être induite par la stimulation cutanée d’une région corporelle dont la représentation corticale est voisine dans S1
Modulation du toucher par la vision
Exemple de capture visuelle (Gibson)
- Présentation d’une tige rectiligne en métal et jugement (si rectiligne ou pas) par le touché les yeux bandés
- Même tâche de jugement mais en condition visuelle avec un prisme qui déforme. Le sujet rapporte que la tige est curviligne
- Même tâche mais en condition visuo-tactile, le sujet rapporte curviligne sans aucune ambiguïté.
La perception visuelle domine et empêche l’analyse des infos des autres modalités sensorielles
Utilisation de la capture visuelle pour moduler la perception du membre fantôme: les douleurs fantômes peuvent être conceptualisées comme la conséquence d’une manque de sens
Illusion de Pinocchio ou de la main factice
Créée par un conflit entre le toucher et la proprioception