Développement Flashcards
Pourquoi étudier le développement
Pour mieux comprendre:
- les déterminants génétiques et environnementaux sur le devenir perceptif
- la plasticité cérébrale
- le fonctionnement du cerveau adulte
Deux manières d’étudier le développement visuel
- Approche comportementale
- Approche électrophysiologique
Approche comportementale
- Habituation: diminution d’une réponse en fonction du temps (familiarisation), et la nouveauté prédomine sur la familiarité
- Inférence d’une discrimination perceptive si la réponse change significativement à la présentation d’un nouveau stimulus
- Tendance naturelle du regard préférentiel (regarder les images qui ont un patron que des images uniformes). Technique la plus utilisée et est un choix forcé pour l’enfant et pour l’observateur
Approche électrophysiologique
EEG
- Réponse neuronale qui ne nécessite pas de réponse verbale ou comportementale
- En vision on parle de potentiel évoqués visuels (PEV)
- Principe du PEV transitoire: moyennage
- Principe du PEV stationnaire: analyse de Fourier (fréquentielle, qui ne nécessite pas un long temps de mesure)
Comportementale VS Électrophysiologique
Mesures permettent de déterminer l’acuité visuelle: âge / cycles par degré
Adulte normal: 30 cycles par degré, ou 20/20 (échelle de Snellen)
- Mesures comportementales à 6 mois: 6-7 cycles par degré
- Mesures VEP: 12 cycles par degré
La différence s’explique par le fait que la méthode comportementale nécessite que l’enfant donne plus d’information à l’observateur (donc fonctions sensorimotrices). On sous estime probablement en utilisant les méthodes comportementales
Acuité visuelle (Emmétropisation)
- Environ 80% des bébés naissent hypermétropes (car l’oeil est encore trop petit, donc difficulté à voir de près)
- Hypermétropie diminue avec l’âge et devient négligeable vers 7-8 ans
Acuité visuelle (Développement de la fovéa)
À la naissance la rétine périphérique est identique à l’adulte, mais pas la rétine maculaire
- La maturation de la fovéa pendant la 1e année comporte une modification de la forme des cônes qui deviennent plus minces et longs. Cela entraîne une diminution de l’espace entre les cônes augmentant la densité et donc la capacité à discriminer les détails (donc devient meilleur sensibilité hautes FS)
- La densité et la longueur (segment externe) des cônes prennent quelques années avant de devenir matures
- Cet élément anatomique explique largement la plus faible acuité visuelle chez les jeunes < 3ans
Acuité visuelle (développement du cortex visuel)
La courbe d’augmentation des synapses suit celle de l’acuité visuelle
Courbe de sensibilité au contraste
Regard préférentiel
- Un bébé d’un mois vois 1-2 cycles par degré au max (fréquence spatiale)
20/400 c’est légalement aveugle (2 mois)
- La sensibilité augmente aussi avec l’âge (5-6 cycles par degré) et n’est pas atteinte avant 10-11 ans (essentiellement avec le développement cortical)
Sensibilité à l’orientation
PEV lent apparaît vers la 3e semaine postnatale. Donc très précoce.
Sensibilité à la couleur
- Présente dès le 1er mois (rouge/vert) et 2-3 mois (jaune/bleu)
- Peut prendre plusieurs mois/années avant d’être complètement mature
Ainsi, si on joue sur les dimensions (saturation, clarté, etc), les seuils adultes ne sont pas atteints avant l’adolescence
Sensibilité au mouvement
- présente (discrimination) vers le 3e mois
- Devient complétement mature seulement à l’adolescence (mais dépend du type du mouvement utilisé)
- Un mouvement de looming (expansion ou rétraction) est détecté plus précocement
- Selon le type du mouvement, le contraste, devient entièrement fonctionnel à l’adolescence
- Les enfants détectent toutes les vitesses (vélocité) comme un adulte, mais on besoin de plus de contraste
Sensibilité à la stéréopsie
- La stéréopsie n’est pas innée (mais cellules binoculaires existent à la naissance)
- La maîtrise de la convergence oculaire (vers 3 mois) est nécessaire à l’obtention d’un point de fixation et donc au traitement de la disparité binoculaire
- Acquisition de la stéréopsie via les stéréogrammes de points aléatoires entre 3-6 mois (grande variabilité individuelle)
Pour les indices de profondeur monoculaire (effet de la falaise visuelle): présent à 6 mois donc nécessite du temps également
Ordre de développement
Orientation limitée vers des cibles simples:
- Faces (?)
- Orientation
- Couleur
- Mouvement
- Disparité
- Mouvement global
Intégration pour changement d’attention (à partir de 3mois)
- Forme globale
- Reconnaissance de l’objet et segmentation des objets
- Attention sélective: plus tard, au début se sont presque des réflexes
- Dorsal et ventral se développement quasi en même temps, mais ventral un peu avant
Sensibilité à la profondeur: occlusion
Indice monoculaire (occlusion)
- Mesure = geste de préhension (4-5 mois)
- Si perception de l’occlusion, un stimulus plus logique serait choisi
- Présent à 7 mois (donc pas inné et prend du temps à se développer)
Sensibilité à la profondeur: contours illusoires
- Perception des contours illusoires présente à 7 mois
- Associée à la perception de l’occlusion
Sensibilité à la profondeur et de la distance
Indice monoculaire taille familière
- Possible à 7 mois
- 2 phases:
1: manipulation tactile de 2 objets de différentes tailles
2: présentation visuelle des deux objets mais de même taille (l’enfant va choisir l’objet qu’il considère comme étant plus proche en fonction de la taille)
Reconnaissance du visage de la mère
- Les nouveaux nés suivent plus du regard la forme schématique du visage que lorsque les éléments sont mélangés
- Les nourrissons sont capables de différencier le visage de leur mère de celui d’une étrangère. MAIS attention car tous les autres indices (cheveux pas exemple) n’ont pas été contrôlés
- Étude EEG sur nourrissons 1-4 jours appuie l’hypothèse de la reconnaissance. Cette préférence pour le visage de la mère diminue, puis augmente.
Il y a un potentiel de perception et reconnaissance des visages à la naissance mais il se développe et se raffine avec l’expérience (comme le langage)
- Études IRMf montrent une activation du FFA
Développement de la perception bistable
- N’est pas présente chez les jeunes enfants
- Nécessite une attention sélective suffisamment mature
Donc la rivalité binoculaire ne fonctionne pas chez les 1-4ans
Développement d’heuristique gestaltiques (similarité
Les nouveaux nés habitués au stimulus de perception horizontale montrent une préférence pour le stimulus de perception verticale
Développement et privation visuelle
l’exposition sélective: sélectivité neuronale à L’orientation dans V1.
- Le chaton élevé dans un environnement horizontal, n’a quasi plus de colonnes verticales (et vice-versa)
- Donc, influence majeure de l’environnement visuel sur l’organisation du cortex visuel
Rôle de l’expérience active
Des chatons élevés dans des environnementaux verticaux: celui qui est passif devient moins habile et chute dans l’expérience de la falaise (ne perçoit pas la profondeur).
- Il faut donc être actif dans son environnement visuel pour un bon développement
Vieillissement et sensibilité au contraste
- Perte de sensibilité au contraste liée à l’âge: légère et + prononcée pour les hautes FS
Vieillissement et vision des couleurs
- La presbytie se développe avec l’âge et la fréquence des cataractes augmente (jaunissement et opacification du cristallin entraine une réduction de la quantité de lumière qui atteint la rétine ce qui fausse les couleurs et rend plus difficile la vision et la perception précise des objets
- Les cellules de la rétine deviennent moins sensibles, donc les couleurs paraissent moins éclatantes et contraste moins apparents (couleurs bleues paraissent décolorées)
Perception et autisme
Autisme comporte des déficits dans les interactions sociales mais aussi des perceptions atypiques
- Atypies sensorielles très présentes dans l’autisme
- Le FFA est beaucoup moins activé alors que la perception des objets est similaires aux contrôle
- Tâche de Navon: les neurotypiques sont plus lents pour dire lorsque c’est incompatible car il y a une interférence. les autistes perçoivent plus au niveau local et ne sont pas perturbés par le global
- Oculométrie: non-autiste focalise l’attention sur le visage ou sur les éléments vivants de l’image, alors que l’autiste non (les mouvements oculaires des autistes ne sont donc pas les mêmes)