Détection et investigation Flashcards

1
Q

Comment repérer la trace pertinente ? Comment la différencier du bruit de fond ?

A

La trace est pertinente si elle apporte une information utile dans un contexte donné.

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2
Q

Quels sont les deux types de pertinence que l’on peut différencier ?

A
  1. La pertinence factuelle = le lien entre la trace et le cas est reconnu dans l’hypothèse fournie.
  2. La pertinence appropriée : l’investissement à fournir dans la collecte et l’exploitation de la trace se justifie pour le bénéfice attendu au niveau de l’investigation/renseignement.
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3
Q

Traces non-pertinentes : définition

A

Traces non pertinentes découlent d’autres activités que celle qui fait l’objet d’une recherche

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4
Q

Contamination : définition

A

Ensemble des traces non pertinentes présentent sur un champ d’investigation

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5
Q

Pollution : définition

A

Effacement/confusion des traces provoqués par l’investigation après le déroulement des faits

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6
Q

Contamination, pollution, expliquez fonctionnement :

A
  • La vie courante sur les lieux (utilisateurs habituels peuvent témoigner d’un Etat “normal” ou habituel)
  • Visiteurs ou utilisateurs occasionnels (avant l’événement)
  • Intervenants (policiers, SAMU, pompiers, utilisateurs habituels) => après l’événement.
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7
Q

Définition du signe :

A

La trace devient signe lorsqu’elle est reconnue comme telle et corrélée à une histoire, un contenu ou une expression. Le signe est une information jugée pertinente, mais sa signification peut encore être obscure.

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8
Q

Définition de l’indice :

A

Ce signe devient indice lorsqu’il apporte une signification, un élément de connaissance explicatif de l’histoire (avec un certain degré de force).

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9
Q

Rapport entre trace, signe et indice :

A

La trace, le signe et l’indice constituent des états distincts d’un même objet dont le facteur de distinction
est la reconnaissance et la symbolisation (signification) de l’information véhiculée dans un contexte donnée.

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10
Q

3 conditions pour que l’indice soit considéré comme utile/pertinent :

A
  1. le lien entre la trace et le cas est reconnu.
  2. la trace et son potentiel informatif est comprise par son utilisateur (ex l’investigateur)
  3. la trace est utile pour répondre à une question du cas (sans être redondante) ce qui justifie l’investissement à fournir dans sa collecte et son exploitation.
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11
Q

Pour pouvoir reconnaître la pertinence, ça passe par 3 choses :

A

Le savoir (personnel, renseignements), la formation (initiale : police scientifique) et l’expérience (nombre d’années de pratique, nombre de cas investigués)

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12
Q

Pertinence, savoir :

A

toute information, liée au cas de près ou de loin, permettant d’appréhender le contexte du cas, susceptible d’être fournie à l’intervenant au moment de son investigation sur les lieux.

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13
Q

Pertinence, formation :

A

cursus initial suivi par le spécialiste pour accéder à la fixation de la scène de crime.

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14
Q

Pertinence, expérience :

A

années de pratiques en tant qu’intervenant sur les lieux d’investigation.

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15
Q

À quoi peut servir une information considérée comme “utile” :

A

•Indiquer un suspect (à la source de la trace)
•Exclure un suspect (qui ne peut être à la
source de la trace)
•Indiquer une activité (qui a créé la trace)
•Exclure un suspect (activité légitime, unité
temporelle)
•Reconstruire un évènement
•Mettre en relation des évènements

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16
Q

La trace dans l’action : comment détecter la trace pertinente de celle qui ne l’est pas ?

A

•Renseignements qui indiquent un
modus operandi
(mode opératoire ou MO)
•Définition et hypothèse du crime (norme)
•Témoignage de ce qui n’est pas « à sa place »
•Points de contact

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17
Q

La trace dans l’espace, comment détecter la trace pertinente de celle qui ne l’est pas ?

A
  • Voie d’accès
  • Voies de fuite
  • Lieu(x) de commission
  • Cheminement
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18
Q

Observer =/= voir : commentez :

A

ANALYSE DU CONTENU ET RECONNAISSANCE DE L’INFORMATION

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19
Q

En quoi consiste la phase d’observation ?

A

•La phase d’observation consiste à détecter,
percevoir et reconnaître un certain nombre
de signes pour en venir à parler d’indice
scientifique.
•Un type de source et une certaine activité
sont reconnus et associés à la trace détectée et questionnée sur sa pertinence dans le cas d’espèce.

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20
Q

Qu’est-ce que les incertitudes peuvent induire quant à la démarche à adopter ?

A
  • raisonnement approximatifs et révisables
  • processus itératif
  • toute nouvelle information peut modifier le processus de détection
21
Q

Méthodologie - détection :

A

Du général au particulier!

Du non-destructif au destructif !

22
Q

À qui attribue-t-on la phrase : “L’oeil ne voit dans les choses que ce qu’il y regarde et il ne regarde que ce qui est déjà dans l’esprit.” ?

A

Bertillon

23
Q

Pattern of discovery (Hanson, 1958) thèse de l’observation imprégnée de théorie :

A
  1. La théorie nous permet d’observer des distinctions ou des traces (patterns) que l’on ne pourrait pas observer si l’on avait pas appris la théorie.
  2. La théorie influence l’observation au sens où des adhérents à des théories contradictoires ne sont pas capables d’observer les mêmes choses.
24
Q

Exemple du cube à 2d ou 3d ? Expliquez

A
Il
est
nécessaire
d'apprendre
à
voir
le
cube
à
trois
dimensions
dans
le
dessin
à
deux
dimensions.
Une
fois
que
l'on
a
acquis
cette
capacité,
on
voit
au
sens
propre
du
mot
«
voir
»
un
cube
à
trois
dimensions,
bien
que
le
dessin
n’ait
que
deux
dimensions
.
(Oui j'avais la flemme de recopier)
25
Q

Utilité des informations contextuelles :

A

Si l’on sait qu’un cas fait partie d’un phénomène révélé : beaucoup plus de traces (qui s’intègrent dans les cas révélés) sont détectées. ex : des traces de “souliers” (lol) sont prélevés dans 30% des cas de cambriolage.

26
Q

Quel est le risque d’un manque d’informations contextuelles ?

A

Le Linkage Blindness ! : impossibilité de relier les informations qui portent sur les événements

27
Q

Risques : connaissances à priori (contexte) :

A

Si l’on pense qu’un cas fait partie d’un phénomène révélé on va se concentrer sur certaines traces = une seule hypothèse au risque d’en oublier d’autres = perdre les moyens de tester d’autres hypothèses. On parle alors “d’effet tunnel” ! = BIAIS DE CONFIRMATION

28
Q

Biais cognitif : expliquez (2)

A
  • Effet tunnel : expectation bias, confirmation bias, anchoring effects (focalism)
  • Effet négatif du contexte : contextual bias
29
Q

Risques du biais cognitif, expliquez :

A

Certaines informations contextuelles peuvent amener un biais cognitif contextuel (= influence négative du contexte sur la prise de décision) Ainsi “l’on ne voit que ce que l’on s’attend à voir” : lorsqu’une scène de crime présentée comme suicide, il faudrait systématiquement considérer l’hypothèse de l’homicide avec le plus d’attention.

30
Q

Exemple de cas : quelles sont les hypothèses à considérer en cas de blessures sur des animaux ? (6)

A
  • intervention humaine
  • auto-mutilation
  • inter-mutilation
  • mutilation accidentelle
  • mort naturelle avec passage de carnivores
  • fraude à l’assurance et imitation

•Il est extrêmement difficile de distinguer ces hypothèses
•Il faut donc récolter des indices de type corroborant ou infirmant (→recherche de traces pertinentes)
)

31
Q

Logique indiciaire : cycle hypothético-déductif : expliquez

A

•La perception produit les informations à partir des traces recueillies (définition du problème).
•La reconstruction consiste à développer des hypothèses alternatives sur ce qui s’est passé (à partir des indices).
• Le test des hypothèses, leur mise à l’épreuve par
l’expérimentation, permet de les réfuter, discriminer ou
changer la confiance accordée.
•Ce processus est bouclée quand la confiance en les
hypothèses se stabilise, et tant qu’aucune nouvelle
information ne remet en cause cet état.

32
Q

Triangle de Pierce : les 3 angles, quels sont-ils ?

A
  1. Connaissances (règle)
  2. Contexte ou activité particulière (cas)
  3. Traces observées (résultat)

Modélisation : si 2 éléments essentiels sur 3 sont présents = possible de raisonner sur le 3e.

33
Q

Triangle de Pierce : les règles, expliquez

A
  • règles culturelles, conventionnelles : code pénal définit le crime / délit : cadre, éléments constitutifs, nécessaires, suffisants…
    Psychologie : comportement
    Sociologie : approche situationnelle
  • règles scientifiques : chimiques, propriétés. Physique, forces. Biologique, hérédité. Logique. Science forensique : échange de Locard, divisibilité de la matière, individualité (kirk)
34
Q

3 dimensions pertinentes de connaissances :

A

•cas antérieurs (structure de la criminalité,
répétitions)
•comportement criminel dans des situations
typiques (situations criminelles, rationalité des
auteurs)
•échange de matières, persistance, détection

35
Q

Triangle de Pierce : résultat

A

Traces observées : personne (adn), objet (outil), substance (explosif), numérique (transaction financière)

36
Q

Triangle de Pierce : cas

A
  • événement singulier
  • ce qui s’est passé (conditionné par règles légales, règles scientifiques, situations…)
  • activité (cheminement, mode opératoire, gestes) résultant en un transfert de traces
37
Q

Pierce : raisonnement par inférence (2/3 => 3):

1e étape : Abduction : définition

A

Syllogisme aristotélicien dans lequel, la majeure étant certaine, mais la mineure seulement probable, la conclusion n’est elle-même que probable

38
Q

Abduction : comment ?

A

•Consciente ou inconsciente
•Fait appel à la mémoire (cas antérieurs)
•Analogie, exemple typique, catégorie
•Association d’idées
•Capacité d’abduction influencée par la motivation,
curiosité, ouverture d’esprit, persévérance,
expérience
•Accès à des connaissances
•Collaboration = échange, pool de connaissance
•Relation de confiance cruciale

39
Q

Exemple abduction : cas du Yorkshire ripper :

A

Avec quelle voiture le tueur en série se déplace-
t-il?
•Trace de pneu:
•Voie du véhicule (espace entre les deux roues)
•Dessin du pneu
→ 51 marques et modèles de voitures
→ 51’000 détenteurs dans la région (Yorkshire)

40
Q

Pierce : raisonnement par inférence (2/3 => 3):

2e étape : Déduction : définition

A

Raisonnement par lequel on fait sortir d’une vérité ou d’une supposition admise comme vérité la conséquence logique qu’elle contient implicitement.

41
Q

Déduction, comment ?

A
•Nécessite une connaissance des effets (traces) 
causées par une activité donnée
•Recherche de traces spécifiques 
•Recherche à des endroits 
spécifiques (points de contacts, matériaux tracogènes,...)
•Les hypothèses sont testées 
(démarche expérimentale)
•La démarche peut être systématisée
42
Q

Exemple de déduction :

A
  • Cas : effraction dans une habitation par la fenêtre de nuit avec une perceuse manuelle afin d’ouvrir silencieusement la fenêtre de l’extérieur
  • Connaissances provenant de cas antérieurs : nettoyage des copeaux provoqués par la perceuse manuelle de nuit (main, souffle)

=> Trace recherchée : profil ADN retrouvé dans le trou!

43
Q

Pierce : raisonnement par inférence (2/3 => 3):

3e étape : Induction : définition

A

Type de raisonnement consistant à remonter, par une suite d’opérations cognitives, de données particulières (faits, expériences, énoncés) à des propositions plus générales, de cas particuliers à la loi qui les régit, des effets à la cause, des conséquences au principe, de l’expérience à la théorie

44
Q

D’où proviennent les règles utilisées pour l’abduction et la déduction ?

A
  • La recherche (découverte scientifique)
  • La formation
  • L’expérience
  • Une expérimentation spécifique à une situation
45
Q

Exemple d’induction :

A

Effraction :

  • Jour : détection en sonnant ou écoutant = porte (trace d’oreille)
  • Soir : détection par la présence de lumière = fenêtre
  • Nuit : silencieux, rapide = fenêtre (ADN)
46
Q

Cycle et déduction : risques d’erreur importants, expliquez

A

•Supposition que cas hypothétique vrai
•Recherche orientée de traces ou d’informations
•Attention au biais de confirmation
•Information et connaissance forcément imparfaites
•Confiance démesurée en la validité et la complétude
de nos connaissances
• Cas spécifique = traces spécifiques
•Enquête = éventail illimité de connaissances
nécessaires

47
Q

Logique indiciaire : sur la scène de crime :

A

1) Les traces existent souvent bel et bien, en grandes
quantités, et restent informatives (malgré les effets de la confusion des traces)
2) La concentration de tous les efforts sur une seul type de traces serait contraire à l’approche transversale
proposée par Locard. Isolément, chaque trace ne dira pas grand-chose.

•La détection de traces se dirige a cet endroit
parce qu’une conjecture sur ce qui a pu se
passer indique où rechercher.
•L’intervenant testera si des traces peuvent être
collectées sur des objets potentiellement
manipulés par les auteurs.

48
Q

Logique indiciaire, sur la scène de crime (absence de traces) :

A

•L’investigateur s’inquiète aussi lorsque son
raisonnement ou les indications d’un témoin aurait dû le conduire vers des traces, mais qu’elles sont absentes:
•L’absence d’un objet ou d’une personne peut indiquer
un vol ou une disparition.
•Aucune trace sur l’arme à feu utilisée dans un suicide
présumé: l’a-t-on nettoyée après usage?

49
Q

Logique indiciaire, sur la scène de crime, pensée critique, développez :

A

Sur la scène de crime:
•Les gestes provoquent des échanges de matière et les
moyens techniques disponibles sont connus.
•Pourtant les hypothèses restent exploratoires et
spéculatives.
•Il faut avoir des idées et prendre des risques: élaborer
des hypothèses/scénarios qui guident la recherche de
traces