Analyse et comparaison Flashcards

1
Q

L’information extraite de la trace durant les phases d’analyse et de comparaison peut être multiple, expliquez :

A
•Source des traces: 
comparaison trace – personne/objet
•Détection de liens (répétitions criminelles): 
comparaison trace-trace
•Profil de la trace: 
classification
•Recomposer / assembler: 
objet/personne
•Relations entre personnes et objets: 
transferts croisés
•Lieux d’intérêts
•Structure temporelle
•Reconstruction / activités
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Sources possibles d’une trace

A

Personne = profil ADN ; Objet = Pneu ; Substance = carburant ; numérique = compte depuis lequel la transaction financière (trace) a été effectuée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Liens entre affaires : exemples pour trace : personne/objet/substance/numérique

A

personne : profils ADN identiques provenant de deux lieux qui indiquent que la même personne et la source.
Objet : traces semblables sur des projectiles qui indiquent que la même arme a été utilisée.
Substance : profil chimique de produits stupéfiants similaires qui indiquent un même procédé de fabrication.
Numérique : sites internet de vente de produits contrefaits qui présentent une structure semblable et qui indiquent qu’ils appartiennent au même réseau de distribution.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Profil de la trace : profil identification, exemples pour personne/objet/substance/numérique :

A

Personne : profil ADN de la trace biologique qui indique le sexe de la personne.
Objet : le document imprimé qui indique le type d’imprimante utilisée.
Substance : produit comme un explosif (ou précurseur).
Numérique : document électronique produit par un logiciel particulier.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Profi de la trace : assemblage de pièces détachées, exemples pour personne/objet/substance/numérique :

A

Personne : membres d’un cadavre découpés retrouvés à différents endroits
Objet : papier déchiré récupéré dans la poubelle et recomposé
Substance : liens entre des saisies de produits stupéfiants qui proviennent d’un même lot.
Numérique : recomposition d’un fichier à partir d’éléments répartis sur un disque dur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Profil de la trace : Mise en relation : exemples pour personne/objet/substance/numérique :

A

Personne : La trace de doigt sur un ordinateur qui indique un lien entre la personne et l’ordinateur.
Objet : Éclats de peinture provenant d’une voiture détectés sur un vélo.
Substance : produit accélérateur de feu retrouvé sur les lieux d’un incendie et sur le pantalon d’un suspect.
Numérique : le courriel qui lie une adresse d’un destinataire avec celle de son origine.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Profil de la trace : lieu, exemples pour personne, objet, substance, numérique :

A

Personne : langue/accent utilisé par une personne dans un message vocal anonyme qui indique son origine.
Substance : origine d’un produit stupéfiant (origine, région)
Numérique : localisation de la cellule activée par le téléphone mobile.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Profil de la trace : temps, exemples pour personne, objet, substance, numérique

A

Personne : dégradation de la trace digitale qui indique un période depuis son transfert.
Objet : type de papier introduit sur le marché à une certaine date.
Substance : date de livraison du carburant dans une station-essence.
Numérique : date et heure de la transaction financière.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Profil de la trace : activité, exemples pour personne, objet, substance, numérique :

A

Personne : touffe de cheveux retrouvée dans la main d’une personne décédée.
Objet : plusieurs traces de souliers indiquent le nombre d’auteurs, le chemin parcouru, voire le degré de participation des auteurs.
Substance : traces qui indiquent la voie de synthèse chimique d’un produit stupéfiant.
Numérique : déplacements enregistrés par le GPS d’une voiture.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Utilité de l’indice, 3 approches + explication

A
  • approche investigative (scène de crime, enquête) : reconstruction, analyse criminelle
  • approche interprétative (justice) : hiérarchie des propositions, théorème de Bayes, rapport de vraisemblance (LR).
  • approche préventive (actions de sécurité) : renseignement, étude du phénomène criminel
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Approche sémiotique de Peirce :

A
  • intègre les règles / principes : échange (Locard), unicité (Kirk), divisibilité de la matière (Inman et Rudin).
  • Permet de raisonner sur : la reconstruction (par ex activité, temps, lieu) et l’association (par ex : classification, source, liens)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

“reconstruction” : expliquez (attention reconstruction =/= reconstitution)

A
  • la position des traces dans l’espace permet de raisonner sur la position relative de l’auteur ou des auteurs (ou de la victime)
  • leurs relations peuvent indiquer des séquences, des orientations dans le temps ou dans l’espace
  • historique, déroulement, modus operandi
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Reconstruction : ce sont des indices d’action qui permettent :

A

de résoudre certains cas (investigation) ; de vérifier des allégations ; particulièrement utiles dans l’analyse des crimes sériels, le renseignement et la prévention.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Association : étape éminemment importante du raisonnement sur la présence de l’indice (est-il pertinent?) : expliquez

A
  • la relation de causalité entre l’indice et l’auteur ou la victime (inférence)
  • plusieurs causes peuvent expliquer l’effet, soit risque d’erreur!
  • relation source-source ; trace-source ; trace-trace
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Individualisation : principe d’unicité traditionnel, quel est-il ?

A
  • un objet ne peut être identique qu’à lui-même.
  • propriétés spatiales (physique)
  • propriétés morphologiques (biologie)
  • propriétés de composition (chimie)

Mais attention, la trace n’est pas la source!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Processus de l’expertise ACE-(V), que signifie-t-il ?

A
  • Analyse
  • Comparaison
  • Évaluation
  • (Vérification)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Historique du processus ACE-V :

A

Bien que les pionniers tels que Locard et Heindl avaient déjà une vision du processus ACE-V : celui-ci a été introduit par Roy Hubert, un expert en document canadien. L’étape de vérification est venue plus tard avec d’autres auteurs.

18
Q

Processus de l’expertise ACE-V : expliquez

A
  • Analyse : collecte de données
  • Comparaison : phase de test
  • Evaluation : conclusion
  • Vérification (=/= validation, confirmation) : revue par des pairs

Ces étapes garantissent la neutralité et la transparence

19
Q

Séquences des opérations processus ACE-V

A

A1 : examen complet de chaque spécimen
A2 : examen de chaque (empreinte de) référence
C : comparer les spécimens avec le matériel de référence.
E : évaluer la valeur accordée aux observations issues de la comparaison : concordances et discordances.
V : répétition du processus (à l’aveugle) par un second expert.

20
Q

ACE-V : analyse, expliquez

A
  • Une première analyse/sélection s’effectue déjà sur les lieux (phase essentielle) : si celle-ci est mal faite, elle ne peut plus être rattrapée! Contraintes, ressources, circonstances.
  • Du général au particulier
  • Logique et cohérence
  • Pertinence
21
Q

ACE-V : Analyse de la trace / des traces (A1), développez :

A
•Type d’évènements (utilité, activité)
•Position sur les lieux
•Lieu, type de trace (ex. doigts, main, pied nu, semelle...)
•Qualité  et nombre
•Type d’information: source
, activité, infraction, ...
•Caractéristiques générales 
(ex. dessin général, usure)
•Présence de caractéristiques détaillées (ex. qualité et quantité 
de minuties visibles)
•Particularités (ex. pores, 
bords de crête, cicatrice)
22
Q

ACE-V : Analyse du matériel de référence (A2) :

A

•Banque de données, suspect(s), …
•Qualité et nombre
•Caractéristiques générales (ex. dessin général)
•Présence de caractéristiques détaillées (ex. minuties, coupures
dans la semelle, …)
•Particularités (ex. cicatrice, usure de la semelle)

23
Q

ACE-V : Comparaison, expliquez :

A
  • concordance des caractéristiques générales (ou de classe) ex : niveau 1 - dessin général
  • concordances des caractéristiques de détails (ou individuelles) ex niveau 2 : minuties
  • y-a-t-il des discordances ?

Les caractéristiques de la trace, repérées lors de la phase
d’analyse (cahier de laboratoire),
sont recherchées
sur le standard
encrée.
• Si des différences non explicables sont mises en évidence
lors de cette étape de comparaison, la démarche de
comparaison aboutit à une exclusion.
• Sinon, l’ensemble des correspondances et des différences relevées entre la trace et le standard encré doit être évalué (→ E)

24
Q

ACE-V : Évaluation

A
  • Prendre une décision quant aux observations effectuées en phase de comparaison : discordances explicables ou non ? (exclusion) Concordances : rareté, configuration, nombre
    Interprétation : valeur indiciaire (voir théorème de Bayes)
25
Q

ACE-V : Vérification

A
  • Soumission à un deuxième spécialiste : processus ACE
  • vérification à l’aveugle des conclusions du premier expert
  • confrontation des conclusions
  • décision

Ce processus peut être long et coûteux selon le type et le nombre de traces, essentiel dans les cas délicats, à l’aveugle (=/= confirmation)

26
Q

Objectifs de la phase d’analyse :

A
•Déterminer la qualité et la position des traces
•Evaluer la présence et le nombre de 
caractéristiques de chaque niveau
•Déterminer si la(les) trace(s) sont exploitables:
•information sur l’activité
•classification de la trace 
•exclusion de sources potentielles
•étape de comparaison
27
Q

Analyse : caractéristiques, les 3 niveaux trace digitale :

A

Niveau 1 : dessin général (boucle, arc, verticille) ligne comptée, tracée..
Niveau 2 : minuties (arrêt de lignes, bifurcation) particularités (cicatrices)
Niveau 3 : pores, bords de crête

28
Q

Comparaison : empreintes / personnes, comment ?

A

•Recherche dans fichier / banque de donnée
•Suspects
•Traces provenant d’autres crimes
• Concordance des caractéristiques de classe(par ex. niveau 1: dessin général)
•Exclusion si discordance !
• Nombre et qualité des caractéristiques acquises ou
individuelles
(par ex. concordances niveau 2 : minuties)
• Y’a-t-il des discordances?
• Exclusion ?

29
Q

Evaluation : cette procédure implique quoi ?

A

•d’attribuer une valeur d’individualisation ou d’exclusion aux
concordances et discordances relevées (nombre, dimensions,
forme, position des caractéristique dans la trace, …)

Trace digitale : standard numérique vs approche probabiliste

30
Q

Evaluation trace digitale: standard numérique

A

La France, la Hollande et l’Espagne ont adopté un standard numérique à 12 points

31
Q

Règle tripartite de Locard (1914)

A
#1 - il y a plus de 12 points concordants ; l'empreinte [la trace] est nette ; certitude d'identité indiscutable pour tous.
#2 : Il y a 8 à 12 points, cas limites; la certitude est fonction : de la netteté de l'empreinte, de la rareté de son type, de la présence du centre de figure ou du triangle dans la partie déchiffrable, de la présence de pores, de la parfaite et évidente identité de largeur des crêtes et des sillons, de direction de lignes et de valeur angulaire des bifurcation. Dans ces cas, la certitude ne s'impose qu'après discussion du cas par un ou plusieurs spécialistes compétents et expérimentés.

=> Suisse jusqu’en 2007 et Allemagne.

#3 Il y a très peu de points; dans ce cas,
l’empreinte[la trace] ne fournit plus de
certitude, mais seulement une présomption,
proportionnelle au nombre des points et à leur netteté.
32
Q

Traces digitales : évaluation - déclaration de ne’urim (Israël) en 1995 :

A

“No scientific basis exists for requiring that a predetermined minimum number of friction ridge features must be present in two impressions in order to establish a positive identification.”

33
Q

Traces digitales : évaluation : “aucune justification scientifique au standard numérique”, conséquences ?

A

•La valeur d’un grand nombre de traces est ignorée
•Pas de
processus d’interprétation
(ex. ADN)
•Faisceau d’indice et/ou information utile pour l’enquête
(contexte du cas et d’utilisation + autres traces)
•La taille de la population de référence est ignorée
(nombre de suspects, banque de données

34
Q

Traces digitales : évaluation - déclaration de Soleure : cas Suisse, explication

A

•C’est suite à la présentation, en 1997, des
travaux du groupe ad hoc
sur la dactyloscopie, que les chefs SIJ suisses ont pris les
résolutions suivantes :
•l’abandon à moyen terme de la règle des 12 points à la faveur d’une approche holistique combinant qualité et quantité, telle que
préconisée par l’IAI (International Association for Identification) et
reprise dans la déclaration de Ne’urim (1995).
•la mise en place d’un cursus de formation, standardisé au niveau
national, en matière de dactyloscopie.
•la mise en place d’un système de
suivi et de recertification des
compétences acquises (Niveau II et III)

35
Q

Évaluation de l’intra-variabilité dans les traces digitales

A

•La valeur statistique d’une comparaison peut
être obtenue en utilisant la technologie AFIS
•La probabilité d’obtenir un indice équivoque est petit
•Les rapports de vraissemblance obtenus vont de
100 pour 6 minuties à
1 million pour 10 minuties

36
Q

Évaluation de l’inter-variabilité :

A
Contexte actuel:
•Banques de données - millions de fiches
•AFIS: la technologie s’améliore
→
Augmentation des proches voisins!
•L’expérience suffit-elle pour prendre les 
décisions d’identification?
37
Q

À quelle autre trace peut s’appliquer le processus ACE-V ?

A

Ecriture et signature, traces de semelles, traces d’arme à feu…

38
Q

Ecriture et signature, exemple de caractéristiques :

A
•Arrangement (mise en page, date, position de la 
signature, marge, inclinaison, ....)
•Allographes
•Dimensions
absolues et relatives
•Attaques et terminaisons
•Mode de formation
•Particularités
(signes diacritiques, idiotisme, fioriture,...)
39
Q

Ecriture et signature : comparaison et évaluation

A

On compre systématiquement toutes les caractéristiques du général au particulier (mise en page, allographe, mode de formation)
On évalue notamment : la valeur des concordances et discordances, la variabilité des écritures, la complexité à reproduire les caractéristiques

40
Q

À quoi faut-il faire particulièrement attention lors d’une comparaison (entre traces de semelles par exemple ?)

A

L’échelle! Particulièrement importante, elle doit être la même pour toutes les traces et empreintes dans le processus de comparaison.

41
Q

Traces de semelles : la procédure d’évaluation implique :

A

•d’attribuer une valeur d’individualisation aux concordances relevées
sur les marques incriminées et comparatives fondées sur:
•les éléments matériels
: nombre, dimensions, forme, position des
caractéristiques dans la trace
•les éléments circonstanciels
: fréquence d’apparition de l’objet sur le marché, fréquence d’apparition de
la caractéristique sur l’objet ou la personne, facteurs différenciant les caractéristiques dues à la fabrication de l’objet de celles qui sont imputables à son
utilisation