Dermatoses faciales Flashcards

1
Q

Physiopathologie de l’acné ? (3)

A

Séborrhée (augmentation de production de sébum par la glande sébacée) :
x Déclenchée et entretenue par la dihydrotestostérone (produite par activité de la 5-alpha-réductase sur la testostérone)
x Le taux d’androgène circulant est normal, l’acné résulte seulement d’une sensibilité particulière aux androgènes
x Autres récepteurs impliqués : IGF activés par l’insuline et des récepteurs aux neuromédiateurs du stress

Kératinisation infundibulaire du follicule pilosébacé :
x Hyperprolifération des kératinocytes du follicule pilosébacé
x Anomalies de leur différentiation qui les empêche de desquamer

Microbes et facteurs de l’inflammation :
x Propionibactérium acnes :
- Gram (+)
- Sécrète des facteurs induisant l’inflammation
x L’acné n’est donc pas une malade infectieuse, mais une maladie inflammatoire
x Différentes souches de P. acnes ont un pouvoir inflammatoire différent !

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2
Q

Lésions élémentaires de l’acné ? (5)

A

Séborrhée :
x Aspect de peau grasse et luisante
x Constante ++
x Localisations :
- Partie centrale du visage (front, nez, menton, joues)
- Région thoracique supérieure (cou, dos et face antérieure du thorax)

Lésions rétentionnelles :
x Comédons fermés (= microkystes) :
- Accumulation du sébum et de kératine mélangés dans le canal folliculaire dilaté par l’obstruction de son orifice (véritables « bombes à retardement » de l’acné)
- Petites papules de 2-3 mm
- Passent souvent inaperçues et nécessitent une traction sur la peau pour les révéler
- Peuvent secondairement s’enflammer
x Comédons ouverts :
- “Points noirs” de 1-3 mm
- Accumulation des kératinocytes oxydés au sein de l’orifice dilaté du cana infadibulaire
- Peuvent s’expulser spontanément ou s’enflammer

Lésions inflammatoires superficielles :
x Papules : Lésions inflammatoires < 10mm
- Généralement issues d’un microkyste
- Elevures rouges, fermes, quelquefois douloureuses
- Pouvent évoluer vers la résorption ou la formation de pustules
x Pustules

Lésions inflammatoires profondes :
x Nodules : Lésions inflammatoires profondes du derme
- Diamètre > 10 mm
- Peuvent évoluer vers l’abcédation ou la formation de cicatrice
x Sinus :
- Nodules allongés très douloureux
- Dus à la rupture d’un nodule dans le derme

Cicatrices :
x Fréquentes, essentiellement induites par les lésions inflammatoires
x D’autant plus importantes que l’inflammation dure depuis longtemps et est sévère

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3
Q

Formes cliniques communes d’une acné ? (2)

A

Acné mixte juvénile :
x Forme la plus commune de l’acné
x Survenant au moment de la puberté (en moyenne : 12 ans chez les filles, 14 ans chez les garçons)
x Acné minime ou modérée : Selon le rapport lésion inflammatoire/lésion rétentionnelle
x Acné sévère = Présence de nodules
x Les lésions rétentionnelles et inflammatoires

Acné rétentionnelle :
x Forme la plus fréquente d’acné débutante
x Constituée essentiellement de comédons (ouverts ou fermés)

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4
Q

Formes graves d’acné ? (2)

A

Acné nodulaire ou acné conglobata :
x Présence de nodules inflammatoire
x Ces nodules peuvent évoluer vers :
- L’abcès
- Des sinus
x Extension fréquente au tronc (garçon +++)
x Evolution chronique avec formation de cicatrices

Acné fulminante (acné nodulaire aiguë, fébrile et ulcéreuse) :
x Exceptionnelle
x Plus souvent retrouvée chez le garçon
x Clinique :
- Début brutal
- AEG, Fièvre > 39°C
- Arthralgies
- Nodules inflammatoires très nombreux, pouvant évoluer vers des ulcérations nécrotiques et hémorragiques
x Paraclinique : Hyperleucocytose
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5
Q

Formes particulières d’acné ?

Acné néonatale (3)
Acné pubertaire (2)
Acné exogène (3)
Acné de la femme adulte (4)
Acné révélant une endocrinopathie (3)
Acnée excoriée (3)
A

Acnés néonatales :
x Apparition sur le visage dès les premières semaines de vie
x Régressent spontanément en quelques semaines
x Dues aux androgènes d’origine maternelle

Acné prépubertaire :
x Début avant la puberté
x Essentiellement faite de lésions rétentionnelles

Acnés exogènes :
x Prédominance des lésions rétentionnelles
x Apparaissent après contact prolongé d’huiles minérales : (“boutons d’huile” chez les garagistes, mécaniciens, fraiseurs)
x Les acnés aux cosmétiques sont induites par les produits cosmétiques et sont essentiellement localisées au visage

Acné de la femme adulte :
x Femme > 25 ans
x Prolongation (++), rechute ou début à l’âge adulte d’une acné juvénile
x Papules ou des nodules inflammatoires localisés à la partie basse du visage +++
x Lésions rétentionnelles peu nombreuses

Acné révélant une endocrinopathie :
x A suspecter si :
- Acné féminine grave et résistante aux traitements
- Acné accompagnée de signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, alopécie, troubles des règles)
x Explorations hormonales :
- Testostérone
- 17OH- progestérone
- sulfate de DHA
- ∆-4-androstènedione
x Cause la plus fréquente = SOPK

Acnée excoriée :
x Forme presque exclusivement féminine
x Lésions provoquées par des manipulations excessives de la peau du visage aboutissant à des érosions
x Témoigne parfois de difficultés psychologiques

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6
Q

Diagnostic différentiel d’une acné ? (6)

A

x Folliculite infectieuse (bactérienne, Candida, Demodex)
x Folliculité médicamenteuse (androgènes, progestatifs, CEP, Stéroïdes, Antiépileptiques, VitB12, Lithium, Azathioprine, Ciclosporine, anti-EGF)
x Rosacée
x Syphilides acnéiformes
x Sarcoïdose

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7
Q

Moyens de traitement local d’une acné ? (3)

A

Ces traitements doivent être appliqués le soir

Rétinoïdes topiques :
x Molécules :
- Trétinoïne
- Isotrétinoïne
- Adapalène (2ème génération, avec activité anti-inflammatoire)
x Action principale = Comédolytique (comédons ouverts ou fermés)
x Effet indésirable = Irritation (adaptation thérapeutique à prévoir, comme passer à 1 jours/2)

Peroxyde de Benzoyle :
x Action :
- Légèrement comédolytique
- Puissamment antibactérien (pas de résistance connue)
x Concentration : 2,5%, 5% voire 10% (dos ++)
x Effets secondaires :
- Irritation
- Phototoxicité
- Décoloration des vêtements

Antibiotiques locaux :
x Molécules :
- Erythromycine 4 %
- Clindamycine
x Action :
- Sur la flore bactérienne
- Effet anti-inflammatoire non spécifique
x Activité : modeste !! Essentiellement sur les lésions inflammatoires superficielles
x Remis en cause du fait de l’émergence de résistances bactériennes, notamment aux macrolides
x Recommandations :
- JAMAIS les utiliser seuls (association avec Peroxyde de benzoyle ou rétinoïde topique)
- JAMAIS > 4 semaines de traitement
- Application le soir (les UV les détruisent !)

Associations :
x Rétinoïdes + Antibiotiques locaux
x Rétinoïdes + Peroxydes de benzoyle

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8
Q

Moyen de traitement systémique d’une acné ? (4)

A

Tout traitement systémique doit être associé à un traitement local !

Antibiotiques :
x Molécules :
- 1ère intention : Cyclines ++ : Doxycycline ou Lymécycline (Minocycline : seulement si échec des autres cyclines car effets secondaires rares mais sévères)
x Action :
- Activités antiséborrhéique
- Anti-inflammatoire présentes à des doses inférieures de moitié à celle de l’activité antibactérienne.
x Recommandation de bonne pratique :
- Durée moyenne du traitement : 4 mois
- JAMAIS en association avec un AB local
- Les cyclines sont CI pendant la grossesse (Macrolides ++)
x Les macrolides (Erythromycine, Roxithromycine, Josamycine) sont utilisés sur de courtes périodes, en cas de CI des cyclines (femme enceinte, jeune enfant)

Gluconate de zinc :
x Action : Anti-inflammatoire (inférieure à celle des cyclines)
x Utile en cas de contre-indication aux cyclines :
- Eté (pas de photosensibilisation)
- Grossesse.

Isotrétinoïne :
x Inhibiteur non hormonal de la sécrétion sébacée induisant l’apoptose des sébocytes
x Le plus puissant des médicaments sébostatiques, le seul pouvant induire une guérison
x Réglementation spéciale de prescription et de délivrance (carnet de prescription)
x Posologie : 0,5 mg/kg pendant 8 mois (dose cumulée doit être comprise en 120 et 150 mg/kg). Pour les formes rétentionnelles, la dose pourra être de 0,2-0,3 mg/kg/j
x Effets secondiares :
- Risque tératogène
- Sécheresse cutanéo-muqueuse dose-dépendante : chéilite, xérose cutanée, conjonctivite (pas de lentilles), rhinite sèche
- Exacerbation de l’acné pendant les 4 premières semaines de traitement
- Risque d’HTIC en association avec les cyclines (contre-indication)
- Elévation des transaminases
- Hyperlipidémie.

Hormonothérapie :
x En l’absence de besoin contraceptif, il n’est pas recommandé de prescrire un œstroprogestatif dans l’acné.
x Œstroprogestatif à visée contraceptive chez une femme présentant de l’acné. x Privilégier les progestatifs à faible activité androgénique
x 1ère intention : Lévonorgestrel
x 2ème intention : Norgestimate
x Si l’acné persiste malgré un traitement dermatologique bien conduit, les autres options contraceptives seront envisagées en concertation avec la patiente et un gynécologue
x Association acétate de cyprotérone 2 mg/éthinylestradiol 35 µg peut être proposée en tenant compte des recommandations de l’ANSM concernant notamment le risque thromboembolique.
Cette association ne doit pas être prescrite en cas de traitement par isotrétinoïne (efficacité contraceptive insuffisante)

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9
Q

Conseils et informations quant à l’acné ?

A

x Ne pas presser les comédons
x Les “nettoyages de peau” ne peuvent être qu’un complément éventuel au traitement
x Inutile, voire préjudiciable de passer un antiseptique sur les lésions ou de faire une toilette « énergique »
x Soins d’hygiènes indispensables, mais doivent être guidés de même que la cosmétologie
x Le soleil réduit transitoirement le caractère inflammatoire des lésions, mais il facilite la comédogenèse en épaississant la peau et l’amélioration estivale est généralement suivie d’une poussée d’acné en automne
x Pas de régime alimentaire à suivre
x Effets du traitement jamais rapides : il faut 2 à 3 mois en moyenne pour obtenir un résultat appréciable

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10
Q

Généralités sur la rosacée ?

Epidémiologie (3)
Physiopathologie (5)

A

Epidémiologie :
x Sujets à peau claire, aux yeux clairs et aux cheveux clairs (“malédiction des Celtes)
x SR = 2F/1H
x Pic de fréquence = 40-50 ans

Physiopathologie :
x Mal comprise
x Anomalie vasculaire primitive du visage qui se traduit par les bouffées vasomotrices et l’érythème permanent (la couperose)
x Il en résulte un œdème permanent du derme, qui pourrait favoriser une colonisation accrue par Demodex folliculorum (acarien qu’on trouve habituellement dans les follicules du visage)
x Ce parasite pourrait déclencher des phénomènes inflammatoires (papules et pustules)
x Le traitement repose sur des bases empiriques

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11
Q

Diagnostic positif de la rosacée ?

Forme vasculaire
Forme papulo-pustuleuse
Forme hypertrophiante

A

Généralités :
x Evolution en plusieurs stades, MAIS le passage par tous les stades n’est pas obligatoire.
x Diagnostic clinique

Stade ou forme vasculaire :
x Phénomènes vasculaires paroxystiques : bouffées vasomotrices :
- Poussées soudaines de rougeur paroxystique du visage et du cou, avec sensation de chaleur, mais sans signes systémiques
- Durée de quelques minutes puis retour à la normale
- Déclenchement par changement de température, absorption de boissons chaudes, alcool, aliments épicés
Ces « flushes » sont déclenchés par les changements de température (entraînant parfois une thermophobie), l’absorption de boissons chaudes, d’alcool ou d’aliments épicés
x Phénomènes vasculaires permanents : rosacée érythémato-télangiectasique :
- Lésions localisées sur les joues, le nez, le menton et la partie médiane du front
- Erythrose faciale permanente et associée à des télangiectasies formant des réseaux aux joues et sur les ailes du nez (= couperose)
- Association ou non à des bouffées vasomotrices
- Hypersensibilité faciale avec sensation de brûlures ou d’inconfort cutané
- Intolérance subjective aux topiques

Stade/forme des papulo-pustules (caractéristique de la rosacée) :
x Papules inflammatoires et pustules sur un fond d’érythème permanent
x Respect de la bouche et des zones péri-oculaires
x Ø comédon, Ø cicatrices

Stade/forme hypertrophique : Rhinophyma :
x Terrain : Homme (95%) > 50 ans
x Nez augmenté de volume, diffusément rouge (aspect de “trogne”)
x Orifices folliculaires dilatés
x Epaississement progressif de la peau qui devient fibreuse
x Une fois installé, le rhinophyma ne régresse plus et n’est sensible à aucun traitement médical
x Ø lien avec l’alcool

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12
Q

Rosacée stéroïdienne ?

Cause (1)
Caractéristiques (4)

A

= C’est un des diagnostics différentiels de la Rosacée

Cause :
x Corticothérapie locale forte prolongée sur le visage

Caractéristiques :
x Erythème desquamatif de couleur rouge sombre/violet
x Grandes télangiectasies
x N'épargne pas les yeux et la bouche
x Corticodépendance

==> Toujours rechercher une application de corticoïdes locaux devant une rosacée de sémiologie un peu inhabituelle

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13
Q

Profil évolutif de la rosacée ?

Début (1)
Facteurs déclenchants (3)
Evolution (2)
Complications (1)

A

Début :
x Après l’âge de l’acné, le plus souvent chez des adultes d’âge moyen

Facteurs délenchants initiaux :
x Climat continental (forte amplitude thermique été/hiver)
x Travail à la chaleur
x Exposition solaire (augmente le plus souvent les signes fonctionnels et la rougeur)

Evolution :
x Chronique, émaillée de poussées papulo-pustuleuses sans facteur déclenchant particulier
x Les phases inflammatoires ont tendance à disparaître avec l’âge

Complications :
x Oculaires ++ (30-50% des cas) :
- Sécheresse
- Conjonctivites et blépharites
- Kératites
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14
Q

Traitement de la rosacée ?

Erythème et couperose
Formes mineures
Formes plus diffuses

A

Erythème et couperose :
x Ne répondent pas au ttt médicaux
x La couperose peut être traitée par laser vasculaire ou par électrocoagulation (effet aussi sur l’éythrose)
x Tartrate de brimodine = gel alpha2-vasoconstricteur :
- Diminution de la rougeur pendant plusieurs heures
- Peut être utilisés dans la rosacée

Formes mineures :
x Métronidazole 0,75% topique (crême/gel) 2x/j pendant 3 mois
x Ou Acide azélaïque 15 % (gel) ou Ivermectine locale 1%

Formes plus diffuses :
x Doxycycline PO 100 mg/j (le soir de préférence)
- Seule ou en association avec un topique (métronidazole) pendant 3 mois
- Le traitement topique doit être poursuivi, sans quoi la rechute est inévitable
- Doxycycline = Action sur les signes oculaires de la rosacée !
x Le rhinophyma peut être réduit chirurgicalement ou à l’aide d’un laser CO2

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15
Q

Dermocorticoïdes et rosacée ?

A

Contre-indication des dermocorticoïdes !!

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16
Q

Généralités sur la dermatite séborrhéique ?

Prévalence
Physiopathologie (4)

A

Prévalence : 1-3% de la population

Physiopathologie :
x Rôle du sébum seulement accessoire : favorise la prolifération de Malassezia (levure)
x Le rôle du Malassezia furfur a été suspecté car :
- Localisation préférentielle de la DS dans les régions cutanées où la levure atteint sa plus forte densité
- Efficacité des traitements antifongiques
x Toutefois, Ø de relation quantitative entre la gravité de la maladie et la densité de la flore levurique (au moins chez les malades non VIH)
x Il ne s’agit pas d’une maladie infectieuse, on ne peut pas la transmettre

17
Q

Description de la dermatite séborrhéique de l’adulte ?

Terrain
Atteinte du visage
Atteinte du cuir chevelu
Atteinte du tronc
Autres atteintes possibles
A

Terrain :
x Homme entre 18 et 40 ans
x Aggravée par les stress émotionnels
x Amélioration pendant l’été

Atteinte du visage :
x Localisation la plus fréquente
x Plaques érythémateuse recouverte de petites squames grasses
x Prédomine dans les région séborrhéiques :
- Sillons nasolabiaux
- Sourcils
- Glabelle, lisière antérieure du cuir chevelu (et barbe)
- ± Menton et bord ciliaire des paupière (blépharite séborrhéique)

Atteinte du cuir chevelu :
x Isolée (sans atteinte faciale) ou non
x Formes modérées (fréquentes ++) :
- Cuir chevelu recouvert de petites squames non adhérentes
- Réalisant au minimum un état pelliculaire (= pityriasis capitis)
- Lésions asymptomatiques (prurit, voire sensation de brûlure sont possibles)
x Formes sévères :
- Aspect de casque engainant des touffes de cheveux (= pityriasis amiantacé)

Atteinte du tronc :
x Plaques annulaires ou circinées à bordure squameuse
x Localisation sur la face antérieure du thorax (région présternale)

Autres atteintes possibles :
x Zones pileuses
x Régions génitales

18
Q

Description d’une Dermatite séborrhéique du nouveau-né et du nourrisson ?

Début (1)
Forme typique (2)
Forme étendue (1)
Evolution (1)

A

Début :
x Après la 2eme semaine de vie

Formes typiques :
x Croûtes jaunes du cuir chevelu (croûtes de lait) et du visage
x Autre manifestations :
- Dermatite du siège
- Squames grasses des plis axillaires
Formes étendues et extensives :
x Erythrodermie (dite de Leiner-Moussous) d’évolution le plus souvent spontanément favorable

Evolution :
x Le plus souvent spontanément favorable

19
Q

Causes de dermatite sévère et étendues ? (4)

A

x Maladie de Parkinson et syndromes extrapyramidaux iatrogènes
x Alcooliques chroniques
x Malades traités pour des carcinomes des VADS
x VIH (présent chez 40% des VIH+ et 80% des SIDA !) ==> Une dermatite séborrhéique grave et/ou chronique doit conduire à réaliser un test de dépistage du VIH

20
Q

Diagnostic différentiel d’une dermatite séborrhéique ? (2)

A

Psoriasis des régions séborrhéique (“sébopsoriasis”) :
x La DS et le psoriasis du cuir chevelu et du visage sont impossibles à différencier cliniquement !
x Ce sont les localisations extrafaciales et les ATCD qui permettent de séparer les deux entités !

Dermatite atopique :
x Chez le nourrisson, une érythrodermie de Leiner-Moussous pourrait constituer un mode de début d’une dermatite atopique ou d’un psoriasis
x Chez l’adulte, le diagnostic est parfois difficile lorsque la dermatite atopique ne persiste qu’à la tête et au cou. Toutefois, elle déborde largement les localisations typiques des régions séborrhéiques !

21
Q

Principes de prise en charge d’une dermatite séborrhéique ?

Informations au patient
Moyens thérapeutiques
Indications

A

Informations au patient :
x Dermatite séborrhéique = affection chronique
x But des ttt = Rémission (≠ guérison définitive)
x Des traitements itératifs seront nécessaires au long cours
x Des effets secondaires peuvent survenir à la suite d’un traitement excessif

Moyens thérapeutiques :
x Toilette avec base lavante douce.
x Shampooings à la pyrithione de zinc, à la piroctone-olamine, au kétoconazole ou au sulfure de sélénium
x Antifongiques locaux contenant un dérivé imidazolé (kétoconazole) ou de la Ciclopiroxolamine.
x Gluconate de lithium en gel
x Corticoïdes locaux de classe 2 ou 3 à n’utiliser que sur une période très courte en début de traitement

Indications :
x Formes habituelles :
- Traitement d’attaque par antifongiques locaux ou gluconate de lithium pendant 2-4 semaines
- Puis traitement d’entretien séquentiel
x Formes très inflammatoires :
- Corticoïdes locaux d’activité modérée pendant quelques jours
- Relai par un ttt non-corticoïde (mieux toléré et plus efficace)
x Erythrodermie Leiner-Moussous : Kétoconazole topique
x Etats pelliculaires simples : shampooings

22
Q

Traitement d’une acné très légère GEA 1 ?

A

GEA 1 = Pratiquement pas de lésion. Rares comédons ouverts ou fermés, dispersés et rares papules

1ère intention : Traitement local :
x Si lésions rétentionnelles prédominantes : Rétinoïdes
x Si lésions inflammatoires superficielles prédominantes : Peroxyde de benzoyle

Si échec à 3 mois :
x Peroxyde de benzoyle + rétinoïdes

23
Q

Traitement d’une acné légère GEA 2 ?

A

GEA 2 : Moins de la moitié du visage atteinte/quelques comédons ouverts ou fermés, et quelques papulo-pustules.

1ère intention :
x Traitement local par Peroxyde de benzoyle + Rétinoïdes

Si échec à 3 mois :
x Intensification du traitement local :
- Intentisifaction du traitement déjà en place
- OU Association Cyclines PO + Rétinoïdes locaux + Peroxyde de benzoyle locaux
- OU Association AB topique + Rétinoïde (jamais > 4 semaines)
- OU Association AB topique + Acide azélaïque (jamais > 4 semaines)
x Doxycycline 100 mg/j ou Lymécycline 300 mg/j (jamais > 4 mois)

24
Q

Traitement d’une acné moyenne GEA 3 ?

A

GEA 3 = Plus de la moitié du visage atteinte, nombreuses papulo-pustules, nombreux comédons ouverts ou fermés, ± 1 nodule

1ère intention :
x Traitement topique combiné
x Ou Cycline + Traitement topique combiné

Si échec à 3 mois :
x Isotrétinoïne

25
Q

Traitement d’une acné sévère GEA 4 ?

A

GEA 4 = Atteinte de tout le visage, nombreuses papulo-pustules, comédons ouverts ou fermés et rares nodules

1ère intention :
x Cyclines + Traitement topique combiné

Si échec à 3 mois :
x Isotrétinoïne

Possibilité de débuter l’isotrétinoïne avant 3 mois si récidive rapide ou risque cicatriciel :
x Posologie initiale : 0,5 mg/kg
x Commencer plus bas en cas de forme très rétentionnelle

26
Q

Traitement d’une acné de grade très sévère GEA 5 ?

A

GEA 5 = Acné très inflammatoire recouvrant le visage avec des nodules

Isotrétinoïne d’emblée !!

Dans tous les cas :
x Traitement d’entretien à maintenir même en cas de disparition totale des lésions :
- Adapalène
- Ou Adapalène + Peroxyde de benzoyle