Dépression et conduites suicidaires Flashcards
La dépression suivant le stade de développement. C’est-à-dire ?
La dépression se manifeste différemment selon l’âge. Plus l’enfant est jeune, plus il va y avoir de perturbations comportementales.
Alors qu’avec l’âge il est plus à même d’exprimer ses émotions et d’analyser ses états d’âmes.
Combien de troubles dépressif y a-t-il ?
TROIS !
- L’épisode dépressif réactionnel
- L’épisode dépressif majeur.
- La dysthymie.
Et quel types de conduites suicidaires existent ?
oui, ce chapitre est ultra lol
- les pensées suicidaires
- les tentatives de suicide
- le suicide. Il est rare chez les enfants, mais beaucoup moins chez les ados.
Etiologie de la dépression ?
Eh bien ça dépend du courant et de la théorie.
- Pour la PSYCHANALYSE, les pulsions sont responsables.
- La THEORIE DE L’ATTACHEMENT rapproche le trouble des situations de séparation et de carence affective.
- Les TCC impliquent les cognitions et les attributions dans la genèse et le maintien du trouble.
SEMIO :
Quelle est la fréquence de la dépression chez les enfants, et en quoi est-elle similaire avec celle des adultes ?
La dépression existe chez les enfants et les ados et est relativement fréquente.
Il s’agit du même trouble que celui des adultes, mais il ne se manifeste pas de la même manière.
SEMIO :
De quoi faut-il tenir compte pour comprendre et détecter la dépression chez l’enfant ?
De ses compétences cognitives, affectives et interpersonnelles spécifiques à son âge.
En particulier le jeune enfant puisque sa capacité d’introspection et d’auto-analyse limitée ne lui permet pas de verbaliser correctement sa dépression.
SEMIO :
Qu’est-il recommandé de faire pour observer la dépression chez le jeune enfant ?
Et en plus, qu’est-ce qui facilite clairement pas le diagnostic ?
Il faut observer son comportement et analyser son discours au lieu de s’appuyer sur des plaintes dépressives précises (parce que l’enfant n’en a pas).
En plus, les symptômes dépressifs de l’enfant sont mois évidents que ceux de l’ado ou de l’adulte car moins spécifiques : ils peuvent être dans plusieurs tableaux cliniques différents.
Il est donc primordial de dresser le tableau en fonction de l’âge.
Sémiologie de la dep’ chez les enfants d’âge PRESCOLAIRE.
Comme il ne verbalise que peu ses émotions, ce sont les changements inhabituels du comportement et de l’humeur qui doivent alerter.
- Emotions et attitude : manque d’expression ou tristesse du visage. Pleurs fréquents et immotivés. Perte d’enthousiasme, léthargie, difficultés à se séparer de ses proches.
- Activité et relations interpersonnelles : hypo ou hyperactivité, tendances à rester à l’écart.
- Réactivité : colères, irritabilité, sautes d’humeur.
- Symptômes somatiques : perturbation du sommeil ou de l’appétit, plaintes physiques.
Sémiologie de la dep’ chez les enfants entre 5 et 11 ans.
Plus l’enfant grandit, plus il est apte à exprimer ses émotions. La symptomatologie se rapproche donc de celle des adultes. Les perturbations somatiques comme les troubles du sommeil ou de l’appétit sont plus rare que chez les tout petits.
- Emotions et attitudes : les périodes de tristesse sont plus fréquentes et plus durables.
- Activité et relations interpersonnelles : une certaine agitation, de l’opposition, de l’insolence voire même des manifestations agressives peuvent apparaître. Voire des phobies, une recherche excessive d’attention et une tendance à avoir des accident. L’enfant peut aussi chercher à s’isoler.
À l’inverse des adultes, les enfants ne présentent pas un état dépressif en permanence (sauf s’il est vraiment au fin fond du trou). Il joue, rit et se comporte comme un enfant normal dans les situations plaisante. Mais ça ne dure jamais longtemps et cela requiert une stimulation continuelle.
Sémiologie de la dep’ chez les PRE-ADO
Jusqu’à 14 ans, l’enfant commence à prendre conscience et à verbaliser ses états mentaux. Lorsqu’il est déprimé, il peut exprimer :
- des problèmes d’estime de soi.
- des sentiments de dévalorisation ou d’incompétence.
- une humeur dépressive.
- un découragement
- Et dans les cas les plus graves, de la culpabilité.
Parfois, il mentionne des idées suicidaires.
Sémiologie de la dep’ chez les ADO.
Le tableau dépressif est proche de celui de l’adulte.
- Tristesse et désespoir, perte de goût pour la vie et les loisirs, indifférence.
- Difficultés cognitives avec incapacité à se concentrer, inertie, apathie.
- Mauvaise estime de soi, des sentiments d’incompétence ou de culpabilité.
- une vision pessimiste de l’avenir et du monde.
- perturbations somatiques caractéristiques : réveil prématuré, hypo ou hyperphagie, constipation, aménorrhée.
Les idées suicidaires peuvent être importantes.
SEMIO : dep’ chez les Ados.
Qu’est-ce qui est spécifique à la dépression chez les ados sur le plan sémiologique en particulier ?
Il est plus difficile d’évaluer la gravité du trouble que d’en déterminer la nature. En général les parents et les enseignants identifient rapidement la dépression. Mais il est plus compliqué d’en évaluer la SEVERITE. Pour ça, il faut tenir compte de la personnalité antérieur de l’ado et du contexte social (ex : les défis de l’école, la pression pour son futur, dans sa famille, la qualité de ses relations interpersonnelles, son système de soutien, les trauma récents, notamment sentimentaux).
SEMIO : dep’ chez les Ados.
Qu’est-ce qui est spécifique à la dépression chez les ados sur le plan comportemental ?
L’abus d’alcool ou de drogues pour leurs effets calmants ou anesthésiant.
Mais comme l’alcool est un dépresseur du SNC, il peut amplifier la dep’. On est donc sur un combo dangereux qui peut augmenter les risques de TS. (La descente te fout au fond du trou ce qui augmente le risque de passage à l’acte suicidaire).
SEMIO : A tous les âges.
Quels sont les trois symptômes qui doivent alerter (parce qu’ils signalent une condition déjà assez sérieuse) ?
- La diminution de la motivation au travail.
- la chute du rendement scolaire.
- la phobie scolaire (en particulier chez les ados).
C’est quoi déjà les trois types de dépression ?
- L’épisode dépressif réactionnel
- l’épisode dépressif majeur.
- la dysthymie.
Qu’est-ce qui caractérise un épisode dépressif réactionnel ?
Il survient à la suite d’un stress, d’une perte ou d’une situation conflictuelle chronique
Les perturbations somatiques ne sont pas nécessairement importantes.
Les facteurs déclenchant les plus fréquents sont : le divorce des parents (chez les enfants d’âge primaire), les ruptures sentimentales chez les ados, une situation familiale difficile, le deuil.
Par contre : le deuil est un phénomène normal que vivent la plupart des personnes quand ils perdent un proche. Il peut durer quelques mois et se caractérise par une perte de motivation temporaire et une tristesse.
Petit aparté sur le deuil : à partir de quand le deuil devient-il pathologique ?
Pour rappel : le deuil est un phénomène normal que vivent la plupart des personnes quand ils perdent un proche. Il peut durer quelques mois et se caractérise par une perte de motivation temporaire et une tristesse.
Le deuil devient pathologique quand sa durée dépasse le laps de temps généralement observé (par ex : au-delà de 3 ans) ou que les réactions sont excessives (par ex : tentative de suicide).
Qu’est-ce qu’un épisode dépressif majeur ?
Plus rare.
Le fonctionnement de la personne (en plus de son humeur) est profondément affecté.
Les causes ne sont pas toujours claires.
- Dysphorie importante (état de malaise douloureux, opposé à l’euphorie).
- désintérêt
- irritabilité
- plaintes somatiques
- retrait social.
- Les symptômes somatiques sont manifestes.
Qu’est-ce que la dysthymie ?
Elle est chronique (au moins un an). Affecte la personnalité et résiste à la thérapie.
La symptomatologie est plus restreinte et moins sévère.
- Manque d’énergie.
- Mauvaise estime de soi
- sentiment d’impuissance
- pessimisme
- difficulté à se concentrer
- troubles du sommeil (parfois).
La nouvelle version du DSM inclut un autre trouble dépressif. Quel est-il ?
Le trouble disruptif avec dyrégulation de l’humeur.
Il se caractérise par des crises de rages récurrentes.
Un fond d’irritabilité ou de colère.
Ce trouble serait, selon certains chercheurs, caractéristique d’un trouble bipolaire chez l’enfant.
SEMIO : Quelle est la prévalence et l’évolution de la dépression chez les enfants ?
De 2% pour les enfants à plus du double (4%) pour les ados.
La sévérité du PRONOSTIC varie en raison inverse de l’âge : une dépression majeure à un jeune âge est de plus mauvais pronostic que le même trouble à l’adolescence (plus tu es déprimé tôt, moins tu as de chance d’en sortir).
A l’adolescence, les filles sont plus souvent déprimées que les garçons (2 vs 1). Le pronostic est généralement positif. La durée de la maladie varie entre 3 mois et un an et évolue spontanément vers la guérison.
MAIS ! un traitement approprié peut réduire les risques de TS, écourter la durée du trouble et améliorer la qualité de vie du sujet et de sa famille.
SEMIO :
Quels sont les troubles associés à la dépression ?
Elle peut-être associée à toutes les pathologies puisqu’elle résulte des difficultés d’adaptation.
- Chez les enfants* :
- troubles anxieux
- réactions traumatique
- troubles des apprentissages
- déficiences intellectuelles.
- hyperactivité/déficit de l’attention
- et de façon plus épisodiques aux troubles oppositionnels et des conduites.
Chez les ados : La dépression est plus spécifiquement associée aux TROUBLES ANXIEUX et à l’abus d’ALCOOL ainsi qu’aux troubles graves comme la schizophrénie.
SEMIO :
Diagnostic différentiel.
Les TROUBLES ANXIEUX et la dépression se confondent souvent. Parce que ces troubles internalisant sont fréquemment associés l’un à l’autre. Il faut pourtant les différencier parce que le vécu et le traitement sont différent.
Le DEUIL s’apparente à la dépression mais s’en distingue clairement. Le facteur déclenchant est manifeste, mais la rémission spontanée est généralement plus rapide. L’adaptation du sujet n’est pas toujours perturbée au même degré et son image de lui même n’est pas altérée.
SEMIO DES CONDUITES SUICIDAIRES
Pourquoi faut-il considérer les états dépressifs indépendamment des conduites suicidaires ?
Parce que l’un n’entraîne pas nécessairement l’autre.
La plupart des individus dépressifs n’ont pas de conduites suicidaires.
Et individu peut avoir des conduites suicidaires sans être dépressif (dans 1/4 des cas).