Dépression et conduites suicidaires Flashcards

1
Q

La dépression suivant le stade de développement. C’est-à-dire ?

A

La dépression se manifeste différemment selon l’âge. Plus l’enfant est jeune, plus il va y avoir de perturbations comportementales.

Alors qu’avec l’âge il est plus à même d’exprimer ses émotions et d’analyser ses états d’âmes.

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2
Q

Combien de troubles dépressif y a-t-il ?

A

TROIS !

  • L’épisode dépressif réactionnel
  • L’épisode dépressif majeur.
  • La dysthymie.
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3
Q

Et quel types de conduites suicidaires existent ?

oui, ce chapitre est ultra lol

A
  • les pensées suicidaires
  • les tentatives de suicide
  • le suicide. Il est rare chez les enfants, mais beaucoup moins chez les ados.
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4
Q

Etiologie de la dépression ?

A

Eh bien ça dépend du courant et de la théorie.

  • Pour la PSYCHANALYSE, les pulsions sont responsables.
  • La THEORIE DE L’ATTACHEMENT rapproche le trouble des situations de séparation et de carence affective.
  • Les TCC impliquent les cognitions et les attributions dans la genèse et le maintien du trouble.
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5
Q

SEMIO :

Quelle est la fréquence de la dépression chez les enfants, et en quoi est-elle similaire avec celle des adultes ?

A

La dépression existe chez les enfants et les ados et est relativement fréquente.

Il s’agit du même trouble que celui des adultes, mais il ne se manifeste pas de la même manière.

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6
Q

SEMIO :

De quoi faut-il tenir compte pour comprendre et détecter la dépression chez l’enfant ?

A

De ses compétences cognitives, affectives et interpersonnelles spécifiques à son âge.

En particulier le jeune enfant puisque sa capacité d’introspection et d’auto-analyse limitée ne lui permet pas de verbaliser correctement sa dépression.

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7
Q

SEMIO :
Qu’est-il recommandé de faire pour observer la dépression chez le jeune enfant ?

Et en plus, qu’est-ce qui facilite clairement pas le diagnostic ?

A

Il faut observer son comportement et analyser son discours au lieu de s’appuyer sur des plaintes dépressives précises (parce que l’enfant n’en a pas).

En plus, les symptômes dépressifs de l’enfant sont mois évidents que ceux de l’ado ou de l’adulte car moins spécifiques : ils peuvent être dans plusieurs tableaux cliniques différents.

Il est donc primordial de dresser le tableau en fonction de l’âge.

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8
Q

Sémiologie de la dep’ chez les enfants d’âge PRESCOLAIRE.

A

Comme il ne verbalise que peu ses émotions, ce sont les changements inhabituels du comportement et de l’humeur qui doivent alerter.

  • Emotions et attitude : manque d’expression ou tristesse du visage. Pleurs fréquents et immotivés. Perte d’enthousiasme, léthargie, difficultés à se séparer de ses proches.
  • Activité et relations interpersonnelles : hypo ou hyperactivité, tendances à rester à l’écart.
  • Réactivité : colères, irritabilité, sautes d’humeur.
  • Symptômes somatiques : perturbation du sommeil ou de l’appétit, plaintes physiques.
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9
Q

Sémiologie de la dep’ chez les enfants entre 5 et 11 ans.

A

Plus l’enfant grandit, plus il est apte à exprimer ses émotions. La symptomatologie se rapproche donc de celle des adultes. Les perturbations somatiques comme les troubles du sommeil ou de l’appétit sont plus rare que chez les tout petits.

  • Emotions et attitudes : les périodes de tristesse sont plus fréquentes et plus durables.
  • Activité et relations interpersonnelles : une certaine agitation, de l’opposition, de l’insolence voire même des manifestations agressives peuvent apparaître. Voire des phobies, une recherche excessive d’attention et une tendance à avoir des accident. L’enfant peut aussi chercher à s’isoler.

À l’inverse des adultes, les enfants ne présentent pas un état dépressif en permanence (sauf s’il est vraiment au fin fond du trou). Il joue, rit et se comporte comme un enfant normal dans les situations plaisante. Mais ça ne dure jamais longtemps et cela requiert une stimulation continuelle.

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10
Q

Sémiologie de la dep’ chez les PRE-ADO

A

Jusqu’à 14 ans, l’enfant commence à prendre conscience et à verbaliser ses états mentaux. Lorsqu’il est déprimé, il peut exprimer :

  • des problèmes d’estime de soi.
  • des sentiments de dévalorisation ou d’incompétence.
  • une humeur dépressive.
  • un découragement
  • Et dans les cas les plus graves, de la culpabilité.

Parfois, il mentionne des idées suicidaires.

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11
Q

Sémiologie de la dep’ chez les ADO.

A

Le tableau dépressif est proche de celui de l’adulte.

  • Tristesse et désespoir, perte de goût pour la vie et les loisirs, indifférence.
  • Difficultés cognitives avec incapacité à se concentrer, inertie, apathie.
  • Mauvaise estime de soi, des sentiments d’incompétence ou de culpabilité.
  • une vision pessimiste de l’avenir et du monde.
  • perturbations somatiques caractéristiques : réveil prématuré, hypo ou hyperphagie, constipation, aménorrhée.

Les idées suicidaires peuvent être importantes.

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12
Q

SEMIO : dep’ chez les Ados.

Qu’est-ce qui est spécifique à la dépression chez les ados sur le plan sémiologique en particulier ?

A

Il est plus difficile d’évaluer la gravité du trouble que d’en déterminer la nature. En général les parents et les enseignants identifient rapidement la dépression. Mais il est plus compliqué d’en évaluer la SEVERITE. Pour ça, il faut tenir compte de la personnalité antérieur de l’ado et du contexte social (ex : les défis de l’école, la pression pour son futur, dans sa famille, la qualité de ses relations interpersonnelles, son système de soutien, les trauma récents, notamment sentimentaux).

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13
Q

SEMIO : dep’ chez les Ados.

Qu’est-ce qui est spécifique à la dépression chez les ados sur le plan comportemental ?

A

L’abus d’alcool ou de drogues pour leurs effets calmants ou anesthésiant.

Mais comme l’alcool est un dépresseur du SNC, il peut amplifier la dep’. On est donc sur un combo dangereux qui peut augmenter les risques de TS. (La descente te fout au fond du trou ce qui augmente le risque de passage à l’acte suicidaire).

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14
Q

SEMIO : A tous les âges.

Quels sont les trois symptômes qui doivent alerter (parce qu’ils signalent une condition déjà assez sérieuse) ?

A
  • La diminution de la motivation au travail.
  • la chute du rendement scolaire.
  • la phobie scolaire (en particulier chez les ados).
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15
Q

C’est quoi déjà les trois types de dépression ?

A
  • L’épisode dépressif réactionnel
  • l’épisode dépressif majeur.
  • la dysthymie.
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16
Q

Qu’est-ce qui caractérise un épisode dépressif réactionnel ?

A

Il survient à la suite d’un stress, d’une perte ou d’une situation conflictuelle chronique

Les perturbations somatiques ne sont pas nécessairement importantes.

Les facteurs déclenchant les plus fréquents sont : le divorce des parents (chez les enfants d’âge primaire), les ruptures sentimentales chez les ados, une situation familiale difficile, le deuil.

Par contre : le deuil est un phénomène normal que vivent la plupart des personnes quand ils perdent un proche. Il peut durer quelques mois et se caractérise par une perte de motivation temporaire et une tristesse.

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17
Q

Petit aparté sur le deuil : à partir de quand le deuil devient-il pathologique ?

A

Pour rappel : le deuil est un phénomène normal que vivent la plupart des personnes quand ils perdent un proche. Il peut durer quelques mois et se caractérise par une perte de motivation temporaire et une tristesse.

Le deuil devient pathologique quand sa durée dépasse le laps de temps généralement observé (par ex : au-delà de 3 ans) ou que les réactions sont excessives (par ex : tentative de suicide).

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18
Q

Qu’est-ce qu’un épisode dépressif majeur ?

A

Plus rare.
Le fonctionnement de la personne (en plus de son humeur) est profondément affecté.
Les causes ne sont pas toujours claires.
- Dysphorie importante (état de malaise douloureux, opposé à l’euphorie).
- désintérêt
- irritabilité
- plaintes somatiques
- retrait social.
- Les symptômes somatiques sont manifestes.

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19
Q

Qu’est-ce que la dysthymie ?

A

Elle est chronique (au moins un an). Affecte la personnalité et résiste à la thérapie.

La symptomatologie est plus restreinte et moins sévère.

  • Manque d’énergie.
  • Mauvaise estime de soi
  • sentiment d’impuissance
  • pessimisme
  • difficulté à se concentrer
  • troubles du sommeil (parfois).
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20
Q

La nouvelle version du DSM inclut un autre trouble dépressif. Quel est-il ?

A

Le trouble disruptif avec dyrégulation de l’humeur.

Il se caractérise par des crises de rages récurrentes.
Un fond d’irritabilité ou de colère.
Ce trouble serait, selon certains chercheurs, caractéristique d’un trouble bipolaire chez l’enfant.

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21
Q

SEMIO : Quelle est la prévalence et l’évolution de la dépression chez les enfants ?

A

De 2% pour les enfants à plus du double (4%) pour les ados.

La sévérité du PRONOSTIC varie en raison inverse de l’âge : une dépression majeure à un jeune âge est de plus mauvais pronostic que le même trouble à l’adolescence (plus tu es déprimé tôt, moins tu as de chance d’en sortir).

A l’adolescence, les filles sont plus souvent déprimées que les garçons (2 vs 1). Le pronostic est généralement positif. La durée de la maladie varie entre 3 mois et un an et évolue spontanément vers la guérison.

MAIS ! un traitement approprié peut réduire les risques de TS, écourter la durée du trouble et améliorer la qualité de vie du sujet et de sa famille.

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22
Q

SEMIO :

Quels sont les troubles associés à la dépression ?

A

Elle peut-être associée à toutes les pathologies puisqu’elle résulte des difficultés d’adaptation.

  • Chez les enfants* :
  • troubles anxieux
  • réactions traumatique
  • troubles des apprentissages
  • déficiences intellectuelles.
  • hyperactivité/déficit de l’attention
  • et de façon plus épisodiques aux troubles oppositionnels et des conduites.

Chez les ados : La dépression est plus spécifiquement associée aux TROUBLES ANXIEUX et à l’abus d’ALCOOL ainsi qu’aux troubles graves comme la schizophrénie.

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23
Q

SEMIO :

Diagnostic différentiel.

A

Les TROUBLES ANXIEUX et la dépression se confondent souvent. Parce que ces troubles internalisant sont fréquemment associés l’un à l’autre. Il faut pourtant les différencier parce que le vécu et le traitement sont différent.

Le DEUIL s’apparente à la dépression mais s’en distingue clairement. Le facteur déclenchant est manifeste, mais la rémission spontanée est généralement plus rapide. L’adaptation du sujet n’est pas toujours perturbée au même degré et son image de lui même n’est pas altérée.

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24
Q

SEMIO DES CONDUITES SUICIDAIRES

Pourquoi faut-il considérer les états dépressifs indépendamment des conduites suicidaires ?

A

Parce que l’un n’entraîne pas nécessairement l’autre.
La plupart des individus dépressifs n’ont pas de conduites suicidaires.

Et individu peut avoir des conduites suicidaires sans être dépressif (dans 1/4 des cas).

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25
Q

Quels sont les différents types de conduites suicidaires ?

A

+ Les idées suicidaires : peuvent être vagues et rares ou au contraire obsédantes et précises. Plus elles sont précises et répétitives, plus le risque suicidaire est sérieux (et donc plus il faut s’inquiéter)

+ Les gestes suicidaires : les conduites mettant en danger de mort le sujet.

+ Les tentatives de suicide : tout acte intentionnel de se donner la mort.

+ Le suicide : quand les efforts pour se tuer ont abouti au décès du sujet.

26
Q

Quelle est la fréquence des phénomènes suicidaires chez les ados et pourquoi cette période est-elle autant critique ?

A

Les phénomènes suicidaires sont fréquents chez les ados, mais plus rare chez les enfants. Le suicide est la seconde cause de décès chez les ados.

Pendant l’adolescence, l’individu doit se détacher de son foyer, intégrer un groupe de pair, commencer à nouer des liens intimes et trouver sa place dans la société. Il doit définir le système de valeurs et les buts qui lui correspondent. ET EN PLUS ! il doit faire ça seul. Ce qui peut le déstabiliser et ébranler son équilibre psychique.

Le sentiment d’isolement et de rejet, tout comme le désespoir face à l’avenir sont les causes les plus communes du suicide.

27
Q

Quel est la signification des conduites suicidaires selon Denis Vallée (1998) ?

A

Les conduites suicidaires remplaceraient un discours qui ne peut pas être prononcé au sein de la famille.

“la tentative de suicide est une sorte de répétition générale qui préfigure le départ de l’adolescent ou bien de l’adulte jeune hors du cercle de famille. C’est comme s’il fallait tester les capacités du système familial à supporter un tel départ à ce moment de son cycle vital.”

Le passage à l’acte se répèterait jusqu’à ce que la famille s’adapte et accepte l’autonomisation du jeune. Plus la famille a un fonctionnement rigide, plus le risque de récidive serait grand.

28
Q

Quelles sont les similarités entre le suicide des adultes et des adolescents ?

A

1 - le désir de mort n’équivaut pas à un dégoût de la vie. Penser que la vie c’est de la merde est banal et fréquent. Par contre, le désir de mort est clairement précurseur du suicide.

2 - La dangerosité de la méthode. La majorité des suicides sont réalisés à l’aide d’armes à feu. La majorité des TS correspondent à l’ingestion de substances nocives.

3 - Certains facteurs favorisent le passage à l’acte (il favorisent dans le sens : c’est quand il y a déjà des tendances suicidaires que ces facteurs entrent en jeu)

  • dépression grave, désespoir, psychose, alcoolisme
  • stress (surtout de nature interpersonnelle (Merci France Télécom))
  • Repli sur soi, isolement
  • système de soutien absent ou déficient.
  • existence d’un plan de suicide concret
  • tentative précédente grave.

4 - Les phénomènes de mimétisme, d’identification ou de recherche d’attention pousse les ados à se suicider en série. Du coup, il vaut mieux éviter de gérer un suicide ou une TS en groupe.

29
Q

Quelles sont les spécificités des conduites suicidaires chez les enfants ?

A

1 - Les suicides sont rares chez les enfants. Mais pas les TS ou les idées suicidaires.

2- Les conduites suicidaires des enfants sont méconnues et rarement prises au sérieux (ce qui est globalement une idée de merde pour le rétablissement du sujet).

3- L’enfant n’a pas la même conception de la mort que les adultes. Il en a une idée vague et abstraite. Il n’a pas non plus la même perspective de la vie : il n’imagine pas à quelle point elle peut vite changer.

4 - L’enfant ne mesure pas l’effet de différentes conduites létales.

30
Q

ETIOLOGIE DE LA DEP Comment Freud expliquait la dépression infantile ?

A

En faisant référence au deuil. La mélancolie faisant référence à un deuil pathologique. La libido, après avoir perdu son objet d’amour, ne pourrait être déplacée sur un autre objet.

31
Q

ETIOLOGIE DE LA DEP selon Mélanie Klein.

A

Le bébé fait la différence entre la bonne mère (qui le nourrit et le protège) et la mauvaise mère (qui le frustre et l’éduque). Sauf qu’un jour, en grandissant, il se rend compte que ça n’est qu’une seule et même personne. Toute la haine qu’il a donc eu envers sa mauvaise mère, était également dirigé vers sa bonne mère. Il craint donc d’avoir détruit le bon objet. C’est la “POSITION DEPRESSIVE” (que tous les enfants rencontrent selon Mélanie Klein).

L’enfant va alors recourir à des fantasmes de réparation pour se débarrasser de la culpabilité. Ils vont rendre possible “l’introjection” du bon objet (le fait de le faire entrer dans son moi). Mais s’il tente de mettre un terme à l’angoisse dépressive par la défense maniaque, l’introjection n’aura pas lieu. Il sera alors plus sujet au vécu dépressif et à régresser à cette position.

En bref, Klein partait du principe que la vie fantasmatique du bébé naissait des pulsions corporelles et ne se rattachait pas à des éléments de réalité.

32
Q

Qui sont les trois psychanalystes de l’école Britannique ? Et sur quoi/qui ont-ils basé leurs observations ?

A

Anna Freud, Donald Winnicott et le bien aimé John Bowlby.

Ils ont travaillé avec des enfants séparés de leur mère et ce sont rendu compte des conséquences désastreuses de cette situation sur leur santé mentale.

33
Q

Qu’à décrit René Spitz ?

A

René Spitz a décrit la dépression anaclitique.

Elle résulte d’une carence affective grave caractérisée par un arrêt de développement, un repli et une tristesse profonde. Bien que les enfants aient tous les soins physiques dont ils avaient besoin, s’ils n’ont pas d’affection d’une personne privilégiée, ils se laissent dépérir.

Au-delà de 3 à 5 mois de privation, les enfants se laissent même mourir.

C’est l’hospitalisme.

34
Q

Qu’ont démontré Bowlby, Robertson et Rosenbluth en 1952 ?

A

Qu’un enfant séparé de sa figure d’attachement principale traverse une phase de désespoir.

35
Q

En quoi Bowlby a révolutionner le monde de la psychologie ?

A

Parce qu’il a oeuvré pour que l’environnement de l’enfant et les évènements qu’il traverse soient pris en considération dans la compréhension de son état psychologique.

Selon lui, la dépression est la conséquence naturelle du sentiment d’être abandonné, de ne pas être désiré ou digne d’amour.

36
Q

Bowlby pense que certaines conditions permettent d’alléger la peine des enfants. Quelles sont-elles ?

A

Le fait de reposer sur une autre ou une nouvelle figure d’attachement.

Par exemple, les enfants adoptés. Même si la rupture avec les parents biologiques est douloureuse, ils peuvent se remettre sur pieds très vite si la famille adoptante est aimante. > Minimise les effets de la séparation.

Ou si un enfant a perdu l’un de ses parents, il doit pouvoir compter sur l’autre parent restant. Mais des fois c’est chaud parce que l’autre parent est triste et que la mort de l’un des deux nécessite souvent la réorganisation complète de la cellule familiale.

37
Q

Qu’a décrit Margaret Mahler ?

Quels sont les trois stades de son processus ?

A

Le processus de “séparation-individuation”. C’est-à-dire le fait pour le jeune enfant de se séparer de sa mère sans craindre pour son intégrité à lui.

1 - Le stade autistique : l’enfant ne se distingue pas de l’environnement.
2 - Le stade symbiotique : l’enfant se différencie de l’environnement, mais pas de sa mère avec qui il est en symbiose.
3- le stade de séparation-individuation : l’enfant doit intérioriser la représentation de sa mère pour fonctionner de manière autonome.

Tant qu’il n’a pas de représentation stable, il peut être sujet à des sentiments de solitude ou de dépression.

38
Q

En quoi les théories psychodynamique sont intéressantes sur la dépression des très jeunes enfants ?

A

Elles sont intéressantes parce qu’elles permettent d’imaginer ce qui se passe dans la vie psychique des très jeunes enfants avant l’acquisition du langage. Dans tous les cas, le sentiment de perte semble être lié à la dépression.

Aujourd’hui, on sait que les carences affectives et de soins ont des répercutions sur les enfants. Par contre, l’implication des pulsions agressives reste à prouver.

39
Q

ETIOLOGIE DE LA DEP pour les TCC.

De quoi résulte la dépression ?

A

De l’acquis ! D’un processus d’apprentissage !

Le manque de renforcement positif ou la mise en place de pensées négatives et d’une logique erronée prédisposeraient l’enfant au trouble.

40
Q

La théorie de BECK ! (1967)

Qu’est-ce qui est à l’origine de la dep’ selon lui ?

A

Les schémes cognitifs négatifs.

Parce qu’ils influenceraient la manière dont on perçoit et interprète les évènements.

41
Q

La théorie de BECK !

C’est quoi la TRIADE COGNITIVE NEGATIVE ?

A

1 - Les inférences arbitraires
2 - L’abstraction sélective
3 - La généralisation excessive

42
Q

La théorie de BECK !

1 : les inférences arbitraires

A

l’enfant conclut sans fondement qu’une situation est négative.

43
Q

La théorie de BECK !

2 - L’abstraction sélective

A

l’enfant se focalise sur les aspects négatifs d’une situation et s’en fait une représentation globale négative qui ne tient pas compte des aspects positifs.

44
Q

La théorie de BECK !

3 - la généralisation excessive

A

au lieu de considérer un événement négatif comme isolé, l’enfant en fait une généralité et pense que les choses se déroulent toujours comme ça.

Il peut aussi donner beaucoup d’importance aux événements négatifs et peu aux événements positifs.

45
Q

Rehm (1977) développe une idée dans la continuité des théories de Beck. Quelle est-elle ?

A

Que les gens qui se mettent des objectifs trop élevés se placent en situation d’échec et portent un regard négatif sur eux-mêmes.

46
Q

La théorie de SELIGMAN !

C’est quoi son nom ?
C’est quelle année ?

A

L’IMPUISSANCE APPRISE

1975

47
Q

La théorie de SELIGMAN !

Comment apprendre l’impuissance ?

A

Tu mets des chiens dans une pièce fermée et tu leurs balance des chocs électriques. Au bout d’un moment, ils n’essaieront plus d’y échapper, même s’ils le peuvent.

> Ils ont appris qu’ils étaient impuissants face à la situation.

48
Q

La théorie de SELIGMAN !

Quelles attitudes succèdent à l’impuissance apprise et de quoi se rapprochent-elles ?

A

La passivité et la résignation.

Ces deux attitudes se rapprochent de la symptomatologie dépressive.

49
Q

La théorie de SELIGMAN !

ABRAMSON et ses collègues ont récupéré la théorie de Seligman.

Qu’est-ce qu’ils expliquent ?

A

Que ça n’est pas tant la situation qui rend les gens dep’. Mais plutôt les attributions que les gens ont du monde.

Les dep’ auraient tendance à percevoir les évènements comme échappant à leur contrôle.

50
Q

La théorie de SELIGMAN !

ABRAMSON / Les attributions. C’est-à-dire ?

A

Les dépressifs attribuent les évènements NEGATIFS à des causes :

  • internes (c’est de ma faute)
  • stables (c’est toujours comme ça)
  • globales (dans tous les domaines de ma vie).

Alors qu’ils attribuent les évènements POSITIFS à des causes :

  • Externes (c’est grâce à machin, mais certainement pas grâce à moi)
  • instables (ça ne se répètera pas)
  • spécifiques (que cet aspect de la vie).
51
Q

La théorie de SELIGMAN !

Le featuring qu’on attendait pas !

Qui pense que le manque de confiance en sa propre capacité à établir et à maintenir des liens affectifs serait à l’origine des sentiments d’impuissance et de désespoir caractéristiques de la dépression ?

A

BOWLBY ! (1980)

52
Q

La théorie de SELIGMAN !

Bowlby décrit 3 expériences familiales susceptibles d’être impliquées dans l’impuissance apprise. Tu me les racontes ?

A

1 - Quand un enfant essaie vainement de plaire à ses parents. Il finit par se voir comme un raté incapable d’établir une relation stable et sécurisante.

2 - Quand on dit à un enfant qu’il n’est pas digne d’être aimé, qu’il est mauvais ou incompétent, il se forme une image plutôt pourrie de lui même et s’attend à être systématiquement rejeté par les autres.

3 - Si un enfant perd une figure d’attachement suite à un décès, toutes les stratégies qu’il peut mettre en place pour la retrouver son vouée à l’échec.

53
Q

Cummings et Cicchetti (1990) décrivent un type de parents capable de créer ce sentiment d’impuissance. Qui sont-ils ?

A

Les parents constamment indisponibles. Les enfants vivent alors la perte de façon chronique et peuvent aussi en venir à se sentir impuissant.

54
Q

Trad (1987) parle lui aussi des enfants hospitalisés. Qu’est-ce qu’il décrit ?

A

Il décrit le sentiment d’impuissance apprise par ces enfants puisqu’ils n’ont jamais la possibilité de retourner chez eux auprès de leurs parents. Dans tous les cas, l’enfant apprend que quoi qu’il fasse, il est incapable d’obtenir l’attention ou l’affection qu’il recherche.

55
Q

1989 : Abramson en remet une couche. Qu’est-ce qu’elle théorise ?

A

Elle met l’accent sur le rôle de la perte d’espoir : Hopelessness.

La dépression surviendrait surtout quand la personne a le sentiment que ce qu’elle désire n’arrivera pas, que ce qu’elle redoute arrivera de toute façon et qu’elle ne pourra rien y changer.

Dans cette nouvelle version de la théorie, le style d’attribution ne participe de la dépression que lorsqu’un événement négatif se produit.
> La personne ne réagit pas transitoirement à l’événement. Elle perd tout espoir à cause de ses interprétations biaisées.

56
Q

Bower (1981) et Teasdale (1988) ont eux aussi développé une idée similaire à celle d’Abramson en 1989.. Tu résumes ?

A

C’est quand la personne est dans une humeur triste que le style d’attribution dépressogène s’active et précipite la survenue du trouble.

57
Q

La Théorie de SELIGMAN !

Tu résumes l’idée et ce qui a été confirmé et ce qui l’a moins été ?

A

En bref, la tendance à ne voir que le mauvais côté des choses mènerait à une vision
funeste de la vie, vision qui serait déprimante pour l’enfant. Un certain nombre de recherches ont permis de confirmer l’existence de schèmes cognitifs biaisés négativement chez les
enfants et les adolescents dépressifs. Il est toutefois difficile de déterminer si ces schèmes sont à l’origine de la dépression, s’ils en découlent ou s’ils en sont le simple reflet. La thèse selon laquelle ces schèmes s’activent lorsque la personne se trouve dans une humeur dysphorique
(ce qui est généralement le cas lorsqu’elle est confrontée à une situation difficile) et qu’alors seulement ils l’empêchent de dépasser l’événement et la maintiennent dans un état dépressif semble la plus probable.

58
Q

La Théorie de LEWINSOHN !

Sur quels travaux est basée sa théorie ? Et tu me l’expliques ?

A

Sur le conditionnement opérant.

Les personnes deviennent déprimées parce qu’elle n’arriveraient pas à susciter suffisamment de réponses positives de leur entourage. Tout ça parce qu’elles manquent de compétences sociales. Du coup, leurs relations sont peu satisfaisantes, et les personnes se découragent et renoncent à solliciter les autres.

59
Q

La Théorie de LEWINSOHN !

Que pense les recherches scientifiques de cette théorie ?

A

Ils ont confirmé la présence de déficits des compétences sociales chez les enfants déprimés.

En plus (tiens toi bien !) ces déficits permettent de prédire la lourdeur de la symptomatologie future.

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Q

La Théorie de LEWINSOHN !

Est-ce que tu peux me donner quelques exemples d’enfants chez qui ça paraît assez évident ?

A

Les enfants qui ont un trouble du langage, les anxieux, les renfermés ou les introvertis. Certains enfants hyperactifs

61
Q

La Théorie de LEWINSOHN !

Qu’est-ce qu’elle nous rappelle ?

A

que les facteurs environnementaux spécifiques (ex : le manque d’amis) joue un rôle important dans la survenue de la dépression. Mais ça n’est pas un modèle suffisant pour expliquer la dépression quand elle est grave ou qu’elle apparaît chez des enfants socialement capables.