Dénutrition Flashcards
Epidémiologie à l’hôpital
50% des sujets > 70 ans
30% des adultes
10-20% des enfants
sont dénutris lors de leur admission à l’hôpital
Epidémiologie dans la pop° générale
4% des FR de 70-79 ans
10% des FR > 80 ans
Prévalence globale = 3 millions d’individus
Situations à risque de dénutrition
Toutes les pathologies sévères ou chroniques dans lesquelles les apports ne couvrent pas les besoins nutritionnels
Physiopath - réserves glucidiques
Sous forme de glycogène
Peu abondante et rapidement épuisées si aucun apport donc rapidement = réserves protéiques et lipidiques
Physiopath - état de jeûne
- 6-8h après un repas : glycogénolyse = glycogène foie et muscle (< 300g) est consommé
- si poursuite du jeûne: protéolyse musculaire fournit des acides aminés permettant néoglucogenèse hépatique (+ ↑ glucagon et ↓ insuline)
→ apport constant de glucose au cerveau - si poursuite > 48-72h : lipolyse qui freine la néoglucogenèse (et donc épargne de protéine musculaire)
→ production d’acides gras = substrat du cerveau
→ production de corps cétoniques = substrats aux muscles
Reprise de l’alimentation = apport de glucose donc ↑ insuline = pénétration du glucose dans les tissus → ↓ néoglucogenèse et lipolyse
Physiopath - état de stress
Stress métabolique → sécrétion glucagon et cortisol = insulinorésistance
↑ protéolyse = néoglucogenèse y compris lorsque le sujet s’alimente
Si persistance = faillite de l’épargne protéique musculaire
Consommation de 1g de lipides
Dépense énergétique de 9kcal
Consommation de 1g de protéines
Dépense énergétiques de 1kcal
2 formes de dénutrition
- Marasme
- Hypercatabolisme protéique
Marasme
Cétogenèse prédominante
Protéolyse minimale
→ bonne adaptation au jeûne
Secondaire à une restriction protéino-énergétique (TCA, précarité)
Amaigrissement harmonieux : perte du tissu adipeux sous-cutané et perte de muscle
Perte de poids importante et/ou IMC faible
Pas de rétention hydrosodée
Albuminémie dans la norme
Hypercatabolisme protéique
Faillite rapide de l’épargne protéique musculaire + préservation masse grasse
Défaut d’apport protéinoénergétique + stress métabolique (trauma, infection, chir)
Moindre perte de poids ou IMC car rétention hydrosodée
Albumine et transthyrétine diminuée
++ ce qu’on retrouve à l’hôpital
Obésité n’exclut pas la dénutrition
Conséquences fonctionnelles - muscles squelettiques
Sarcopénie
→ perte d’autonomie, baisse du pronostic
Conséquences fonctionnelles - muscles respiratoires et poumon
Infections pulmonaires
IRespi
Conséquences fonctionnelles - muscle cardiaque
Diminution masse et contractilité
Aggravation d’une IC
Plus exposé aux OAP
Conséquences fonctionnelles - muscles lisses
RGO
Retard vidange gastrique = vomissement
Coloparésie = constipation
Conséquences fonctionnelles - trophicité muqueuse gastro-intestinale
↓ du renouvellement du tapis entérocytaire tous les 4-5 jours
Renouvellement dpd ++ de la glutamine contenue dans les protéines alimentaires : ø d’alimentation PO = ø de glutamine = ø de renouvellement = atrophie = ↓ de l’absorption des nutriments et ↑ de la translocation bactérienne
Donc attention à la nutrition parentérale, anorexie,
Conséquences fonctionnelles - immunité
Renouvellement de cellules de l’immunité innée et adaptative ++ par la glutamine d’origine musculaire
Si protéolyse : ↓ du stock de glutamine
Enfant : ↓ masse et fonction du thymus
Enfants et adulte : ↓ des LT et LB = lymphopénie < 1500G/l
↓ sécrétion des ILK et Ig = ID
= ↑ des infections et de leur gravité chez les patients dénutris
Conséquences fonctionnelles - plaies et cicatrisation
Atteinte peau et muqueuse -> favorise les escarres + ralentit la cicatrisation
Période post-op : lâchage de sutures, infections de plaies
↓ effet amortisseur lié à la ↓ tissu adipeux sous-cutané = risque d’escarre et de fracture en cas de chute
Conséquences fonctionnelles - fonctions neurocognitives et neuroendocrines
Enfant : retard des acquisitions, retard de dvp pubertaire
Adulte jeune : hypogonadisme, aménorrhées, tb du cycle, baisse libido et fertilité
PA : apathie, dépression, perte de l’élan vital, syndrome de glissement, tb de la mémoire, difficultés de concentration
→ régression si renutrition bien conduite
Conséquences fonctionnelles - osseuses
Enfant : retard de croissance, ostéomalacie
Adulte : ostéopénie/ostéoporose (++ si anorexie mentale en aménorrhée)
Conséquences pronostiques
Facteur reconnu et indpd d’↑ de la morbidité
et de la mortalité
↑ de la durée de séjour
↑ du nb de prescriptions et donc du coût de
l’hospitalisation.
Facteur pronostic péjoratif raccourcissant
significativement l’espérance de vie
Signe cardinal de la dénutrition chez l’enfant
Perte ou absence de prise de poids
+/- ralentissement secondaire de la croissance staturale
→ analyse des courbes de croissance permet le diagnostic et le suivi sans aucun examen complémentaire
Diagnostic de dénutrition
Exclusivement clinique : 1 critère phénotypique et 1 critère étiologique
Critères phénotypiques
Perte de la masse musculaire et/ou IMC bas et/ou perte de poids rapide
→ mesure de la masse musculaire par DEXA (absorptiométrie)/ IRM/TDM/impédancemétrie
→ mesure de la force de préhension de la main (hand grip test)
→ mesure de la vitesse de marche sur 4 m