D. THEORIES DU DEV. DE LA COMM. & DU LANGAGE Flashcards

0
Q

D. Les théories du développement de la communication et du langage
___________________________
Après avoir présenté les faits, c’est-à-dire les étapes de l’acquisition du langage sous ses différents aspects, il est nécessaire d’expliquer ces faits. Pour expliquer l’acquisition du langage, les théories mettent l’accent sur les spécificités humaines […] ou […], sur [l’…] de l’individu, sur la […] comme résultante des spécificités biologiques humaines et de l’activité de l’individu et sur les [… …].
Les points de vue sont de moins en moins […] et exprimés plutôt en termes de […] que de cause unique.

A

Après avoir présenté les faits, c’est-à-dire les étapes de l’acquisition du langage sous ses différents aspects, il est nécessaire d’expliquer ces faits. Pour expliquer l’acquisition du langage, les théories mettent l’accent sur les spécificités humaines [biologiques] ou [cognitives], sur [l’expérience] de l’individu, sur la [cognition] comme résultante des spécificités biologiques humaines et de l’activité de l’individu et sur les [interactions sociales].
Les points de vue sont de moins en moins [dogmatiques] et exprimés plutôt en termes de [priorités] que de cause unique.

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Q

I. Les bases biologiques du langage
_______________________________
Les relations entre cerveau et langage sont complexes : il est établi que des lésions cérébrales provoquent des troubles du langage, mais il existe aussi des troubles du langage sans [… … …].

A

Les relations entre cerveau et langage sont complexes : il est établi que des lésions cérébrales provoquent des troubles du langage, mais il existe aussi des troubles du langage sans [lésions cérébrales avérées].

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2
Q

I. Les bases biologiques du langage
______________________________
En lien avec la maturation progressive du cerveau, il existe une période critique d’acquisition du langage qui se situe avant l’âge de 12 ans.
VRAI OU FAUX ?

A

VRAI

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3
Q

I. Les bases biologiques du langage
__________________________
Pourquoi s’est-on interrogé sur la capacité des singes à apprendre un langage humain ?

A

Parce qu’ils représentent une base biologique différente de celle des êtres humains tout en étant les plus proches de l’homme dans le règne animal.

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4
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
_________________________
La preuve d’une localisation du langage dans le cerveau a été constatée pour la première fois par le chirurgien [… …] en [1…]. On a pu définir plusieurs types d’aphasies correspondant à des troubles différents du langage associés à des lésions bien précises de l’hémisphère [droit?/gauche?]

A

La preuve d’une localisation du langage dans le cerveau a été constatée pour la première fois par le chirurgien [Paul Broca] en [1861]. On a pu définir plusieurs types d’aphasies correspondant à des troubles différents du langage associés à des lésions bien précises de l’hémisphère [gauche] (cf. Chapitre de Nicole Fiori, « Les bases neurophysiologiques du fonctionnement cognitif »).

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5
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
_______________________________
Des études récentes suggèrent que l’hémisphère droit joue aussi un rôle important, notamment en cas de lésion. Expliquez.

A

L’hémisphère droit joue aussi un rôle important, notamment en cas de lésion car il peut dans une certaine mesure compenser les déficiences du cerveau gauche. De plus, son rôle est crucial pour la production et la compréhension du langage en contexte : actes de langage, langage non littéral et conversation (Dardier, 2004).

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6
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
__________________________
Pourquoi est-il important de souligner qu’il existe des difficultés de la compréhension et de la production du langage sans lésion avérée ?

A

Ces troubles du développement du langage sont regroupés en langue française, sous le terme de dysphasies (ou Spécific Language Impairement en langue anglaise). Ils concernent principalement la phonologie et la morphosyntaxe, mais aussi la sémantique et la pragmatique, alors que les composantes cognitives et l’intelligence sont intactes. On note un retard dans l’apparition du langage et un développement très lent de celui-ci. Ce trouble touche davantage les garçons que les filles.
»> Pour une présentation des études francophones, on peut se référer à Piérart (2004, 2005).

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7
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
__________________________
Le langage peut être plus difficile voire impossible à acquérir dans certains cas particuliers. Expliquez.

A

Le langage est beaucoup plus difficile à acquérir, voire impossible dans certains cas particuliers, après la puberté : les premières années de la vie constituent une période critique pour cette acquisition (Lenneberg, 1967).
◽️ Le cas de « l’enfant sauvage » Victor de l’Aveyron étudié par Itard dans les premières années du XIXe siècle (Itard, 1801 ; voir aussi Malson, 1964) constitue la référence dans le domaine. L’enfant probablement abandonné à un très jeune âge a vécu sans environnement humain pendant plusieurs années et donc sans environnement linguiste. Recueilli vers l’âge de 12 ans, Victor a appris à produire certains sons et à utiliser correctement quelques mots ; cependant sa maîtrise du langage est restée très peu élaborée et incomplète. ◽️ D’autres cas d’enfants analogues à celui de Victor ou n’ayant pas été initialement éduqués dans des conditions habituelles de socialisation (Genie aux États-Unis, cf. Crystal, 1997) ont aussi échoué dans leur tentative d’acquisition du langage même avec un environnement éducatif renforcé. Ces cas particuliers ont été beaucoup discutés dans la mesure où il est impossible de savoir si ces enfants présentaient ou non dès la naissance un déficit particulier ou un retard mental.
◽️ D’autres approches fournissent des preuves plus solides à propos d’une période critique pour l’acquisition. C’est le cas de l’étude des lésions du cerveau à différents âges. On constate que si la lésion intervient à l’âge adulte, la récupération est beaucoup plus difficile que si la lésion se produit plus précocement. Dans ce dernier cas, d’autres aires du cerveau prennent le relais. Avec l’aide des méthodes d’imagerie cérébrale, on peut aussi montrer que dans le cas de l’apprentissage d’une seconde langue, ce ne sont pas les mêmes aires du cerveau qui sont sollicitées en fonction de la période de l’apprentissage : après quatre ans l’hémisphère gauche est moins sollicité. Toutes les connexions entre les neurones du cerveau ne sont pas réalisées à la naissance, mais se constituent progressivement dans les premières années donc, en cas de lésions précoces, de nouvelles aires du cerveau peuvent prendre le relais grâce à l’apport de nouvelles connexions entre les neurones. Par contre, à l’âge adulte lorsque les connexions sont constituées, il est beaucoup plus difficile, voire impossible, d’en créer des nouvelles. La plasticité du cerveau est plus importante pendant la période critique.

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8
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
b. L’apprentissage du langage par les singes
__________________________
Si nous savons dater avec précision l’apparition de l’écriture en Mésopotamie et en Égypte vers 3300-3100 av. Jésus-Christ, nous ignorons tout de l’apparition du langage oral chez l’homme.
Quelle hypothèse peut-on faire ?

A

On peut faire l’hypothèse que cette apparition pourrait remonter au moins à 100 000 ans av. Jésus-Christ : en effet, la fabrication d’outils relativement complexes est beaucoup plus ancienne et suppose déjà des capacités cognitives et symboliques importantes pour être réalisée.

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9
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
__________________________
Seuls les êtres humains possèdent le langage […] ; on ne trouve pas à l’état naturel cette capacité chez les animaux. Les singes sont, sur le plan biologique, les animaux les plus proches de l’homme et on a tenté depuis le début du [..e siècle] de leur faire apprendre le langage humain.

A

Seuls les êtres humains possèdent le langage [articulé] ; on ne trouve pas à l’état naturel cette capacité chez les animaux. Les singes sont, sur le plan biologique, les animaux les plus proches de l’homme et on a tenté depuis le début du [XXe siècle] de leur faire apprendre le langage humain.

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10
Q

I. Les bases biologiques du langage
a. Les relations entre cerveau et langage
___________________________
Les premiers essais pour faire apprendre le langage oral à des chimpanzés (Yerkes et Learned, 1925) furent un échec total. Expliquez.

A

Les chimpanzés n’ont pas la même configuration du palais et du système de cordes vocales que l’homme. Ils n’ont pas non plus le contrôle des lèvres et de la langue pour produire les sons qui caractérisent le langage oral. Puisque les singes ne pouvaient produire les mêmes sons que l’homme, dans les années 1960, Béatrice et Roger Gardner eurent l’idée de faire apprendre à une jeune guenon appelée Washoe la langue des signes, utilisée par les sourds (Gardner, 1969). Cette langue est réalisée essentiellement avec l’aide des mains, des doigts et des bras. Les capacités motrices des chimpanzés étant bien développées, ce choix présentait un certain nombre d’avantages. Washoe commença à apprendre la langue des signes américaine (ASL) à partir de un an. À l’âge de 4 ans, Washoe disposait d’un vocabulaire de plus d’une centaine de signes. Comme les enfants, elle a d’abord utiliser des mots simples, la combinaison de deux gestes est venu au bout de 10 mois après le début de l’apprentissage, c’est-à-dire entre 18 et 24 mois. Elle a construit des phrases de deux mots comme « Washoe désolée », « plus fruit », « donne fleurs », « Roger chatouiller », et aussi des phrases avec plusieurs mots comme « tu chatouilles moi ». Elle pouvait poser des questions et y répondre et faire des assertions simples. Comme les jeunes enfants elle faisait des surextensions et des sous-extensions, elle pouvait aussi par exemple utiliser le verbe ouvrir pour dire « ouvrir la boîte », mais aussi « ouvrir le robinet » pour demander à boire. La comparaison de Washoe avec les jeunes enfants ne peut se faire que par comparaison avec des jeunes sourds qui apprennent aussi la langue des signes. Les enfants sont plus rapides et si les acquisitions de Washoe ne sont pas négligeables, elles ne correspondent qu’à une maîtrise très limitée de la langue des signes. Les expériences se sont poursuivies en pointant la question de l’acquisition d’un langage arbitraire (ce qui n’est pas totalement le cas de la langue des signes) et en étant très vigilant sur les questions de méthodologie. Premack (1976) a appris à lire et à écrire à un chimpanzé femelle (Sarah) avec des plaquettes de plastique de forme, de taille, de texture et de couleurs différentes. Chaque plaquette représente un objet, un verbe ou un attribut : ainsi une plaquette triangulaire bleue représente une pomme, etc. Sarah apprit à produire et à comprendre des phrases complexes comme « Sarah met la banane dans le panier et la pomme dans l’assiette ». D’autres tentatives avec un gorille et avec un orang-outan ont été entreprises toujours avec des succès limités. Savage-Rumbaugh (1990) a utilisé un clavier spécial : un écran d’ordinateur tactile sur lequel il y a des cases correspondant à des symboles. Chaque symbole correspond à un mot.
Savage-Rumbaugh enseigna à un bonobo, chimpanzé pygmée nommé Kanzi, à utiliser ce dispositif pour communiquer avec l’homme. Kanzi a montré qu’il était capable de produire et de comprendre des phrases comme « va dans le réfrigérateur prendre une tomate », « Kanzi, s’il te plaît porte la boisson fraîche à Penny », « je cache une surprise dans ma chaussure ». Greenfield et Savage-Rumbaugh (1993) ont mis en évidence que des bonobos élevés de la même façon que Kanzi utilisent les répétitions dans les dialogues de la même façon que les jeunes enfants.
Ces tentatives, jamais pleinement réussies, pour faire apprendre un langage humain aux singes renforce l’idée que l’existence du langage est liée aux particularités biologiques des êtres humains. La nature du langage humain est très complexe et le résultat d’une très lente évolution. Cependant, il est important de noter que ces tentatives ne correspondent pas non plus à un échec : Washoe, Sara et Kanzi ont atteint des niveaux linguistiques analogues à ceux d’enfants de 3 à 5 ans en fonction des indices considérés. Êtres humains et singes peuvent donc partager un code et établir une communication dans une situation sociale.

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11
Q

II. La perspective béhavioriste
___________________
Les découvertes de Pavlov au début du XXe siècle concernant les réflexes conditionnés chez l’animal ont eu une profonde influence sur les théories de l’apprentissage d’une façon générale, mais aussi sur les théories de l’apprentissage du langage chez l’enfant. Expliquez.

A

Pour les béhavioristes, dont les théories sont profondément inspirées par les études des réflexes conditionnés, l’explication des comportements langagiers (réponses) doit se faire à partir des conditions environnementales observables (stimuli) sans passer par les processus mentaux internes qui ne sont pas accessibles à l’observation. Les béhavioristes ne nient pas l’existence de mécanismes mentaux, mais la possibilité de les étudier directement. Il faut dire que les recherches réalisées à la fin du XIXe siècle pour expliquer les processus mentaux complexes (par l’introspection) furent plutôt un échec, alors que les découvertes de Pavlov eurent un grand impact pour les théories de l’apprentissage. D’autre part, les béhavioristes ne considèrent pas le langage comme une capacité de nature différente d’autres aptitudes humaines ou animales. Suivant cette perspective le langage est acquis à partir de trois mécanismes (Le Ny, 1961).

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12
Q

II. La perspective béhavioriste
___________________
Le conditionnement classique : par exemple le mot « lait » peut-être appris de la façon suivante. Le lait, [… …], donné à un enfant qui a faim, provoque une réponse […] qui constitue la réponse […]. La mère en prononçant le mot « lait » devient [… …]. Avec les […], l’enfant […] le mot « lait » et le référent correspondant.

A

Le conditionnement classique : par exemple le mot « lait » peut-être appris de la façon suivante. Le lait, [stimulus inconditionnel], donné à un enfant qui a faim provoque une réponse [physiologique] qui constitue la réponse [inconditionnelle]. La mère en prononçant le mot « lait » devient [stimulus conditionnel]. Avec les [répétitions], l’enfant [associe] le mot « lait » et le référent correspondant.

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13
Q

II. La perspective béhavioriste
___________________
Le conditionnement opérant : il permet d’expliquer selon les béhavioristes la production du langage. Expliquez.

A

Lorsque le bébé produit des sons, ceux-ci se rapprochent plus ou moins des mots de sa langue : quand il prononce les sons les plus proches de sa langue son comportement est récompensé. Les parents et la mère tout particulièrement vont renforcer les sons qui sont les plus proches des mots par des sourires, des caresses, en répétant le mot de l’enfant.
Ainsi les comportements qui sont récompensés tendent à être répétés.
D’autres au contraire ne seront pas encouragés, mais plutôt sanctionnés, refusés.
-> Par récompense et sanction, on facilite certains apprentissages et on en inhibe d’autres.

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14
Q

II. La perspective béhavioriste
____________________
L’imitation : quelques béhavioristes expliquent l’acquisition du langage par l’imitation. Expliquez.

A

Dans les situations avec des livres d’images par exemple, la mère tout en montrant une image va prononcer le mot correspondant et l’enfant aura tendance à imiter la prononciation de la mère. La production de l’enfant va être renforcée de la même manière que pour le conditionnement précédent par une récompense si le mot est bien prononcé.
Les parents dans nos sociétés sont très proches des enfants et à chaque instant prêts à corriger les erreurs, à préciser ce qu’il faut dire et ne pas dire.
-> L’enfant va donc par l’imitation, le conditionnement et les récompenses, acquérir petit à petit toute la complexité du langage.

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15
Q

II. La perspective béhavioriste
____________________
Quelles critiques peut-on faire contre la perspective béhavioriste ?

A

En fait, les béhavioristes se sont essentiellement intéressés aux processus d’apprentissage, de mémorisation et d’oubli d’une manière générale dans des situations expérimentales de laboratoire bien contrôlées, plutôt qu’au développement,du langage chez l’enfant dans des situations naturelles. Les situations d’apprentissage et de mémorisation ont été construites le plus souvent avec du matériel sans signification (syllabes sans signification) qui ne pouvait en aucun cas apporter une véritable explication à l’acquisition complexe du langage. Miller (1965) avait souligné que le nombre de phrases possibles dans le langage est infini et qu’il est impossible de les acquérir à partir des lois de l’association dans l’environnement quotidien.
Mais la critique la plus radicale contre la perspective béhavioriste allait venir du linguiste Noam Chomsky à l’origine d’une nouvelle approche nativiste.

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16
Q

III. La perspective linguistique nativiste
___________________
À partir de la théorie de Chomsky (1957 ; 1981), quelle hypothèse fait McNeill (1970) ?

A

À partir de la théorie de Chomsky (1957 ; 1981), McNeill (1970) fait l’hypothèse que les règles de l’organisation de la grammaire sont trop complexes pour être apprises directement ou découvertes simplement par le jeune enfant ; la structure de la grammaire est indépendante de son utilisation. La grammaire est constituée d’un ensemble fini de règles, partagé par les locuteurs d’une même langue, qui permet de générer un nombre infini de phrases correctes. La grammaire n’est pas apprise par l’enfant, elle est inscrite dans son potentiel génétique, elle est innée (perspective nativiste). Elle est générative dans la mesure où elle permet de créer une infinité de phrases grammaticalement bien construites : en utilisant les règles grammaticales de sa langue on peut produire et comprendre des phrases jamais rencontrées antérieurement.

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17
Q

III. La perspective linguistique nativiste
___________________
Chomsky prend soin de distinguer les potentialités […] du locuteur constituées par les […] de la grammaire qui lui permettent de construire [l’… des … … …] ([la …]), de ce qu’il produit réellement ([la …]). La langue est une grammaire dont la théorie fournit un [… …]. L’apprentissage du langage par l’enfant correspond à [l’…] de cette grammaire.

A

Chomsky prend soin de distinguer les potentialités [innées] du locuteur constituées par les [règles] de la grammaire qui lui permettent de construire [l’ensemble des phrases correctes possibles] ([la compétence]), de ce qu’il produit réellement ([la performance]). La langue est une grammaire dont la théorie fournit un [modèle formel]. L’apprentissage du langage par l’enfant correspond à [l’apprentissage] de cette grammaire.

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18
Q

III. La perspective linguistique nativiste
___________________
Selon la perspective linguistique nativiste, les enfants disposeraient d’un système d’acquisition du langage inné (LAD : Language Acquisition Device) (McNeill, 1970).
Que comprend ce système ?

A

Ce système LAD comprend des universaux du langage, comme le sujet, le prédicat, l’objet et les modificateurs, et n’est donc pas spécifique d’une langue particulière. Le LAD permet aux enfants de présupposer l’existence de classes grammaticales comme les noms, les verbes, etc. : ces classes de mots existent dans toutes les langues et sont acquises relativement précocement chez l’enfant. L’enfant peut être comparé à un linguiste face à une langue étrangère : il fait des hypothèses relatives à la grammaire de la langue qu’il entend. Une première hypothèse consiste pour l’enfant à supposer qu’une phrase est un mot : l’enfant s’exprime alors par l’énoncé d’un seul mot. La grammaire pivot constitue une seconde hypothèse qui sera à son tour abandonnée pour une grammaire plus complexe. Les productions linguistiques de l’environnement de l’enfant lui permettent de vérifier les hypothèses qu’il formule sur la base du LAD.

19
Q

III. La perspective linguistique nativiste
__________________
Quelques études expérimentales (Mehler, 1963) ont permis de valider, en partie, cette approche théorique selon laquelle les enfants disposeraient d’un système d’acquisition du langage inné (LAD). Développez.

A

Suivant la proposition de Chomsky (1957), les phrases simples affirmatives sont traitées plus aisément que les phrases complexes qui demandent plusieurs transformations. Plus il y a de transformation(s) de la phrase affirmative (négation, passivation, interrogation) plus le traitement de la phrase est complexe et long, et plus l’acquisition est tardive. On a également trouvé que ce n’était pas la forme de surface de la phrase avec ses transformations qui est le plus souvent retenue, mais la structure profonde, c’est-à-dire la signification générale de base de la phrase qui est conservée en mémoire. Comprendre une phrase implique donc de la traiter suivant des règles grammaticales dans un certain ordre afin d’obtenir une structure de base qui en donne la signification.

20
Q

III. La perspective linguistique nativiste
__________________
Par l’intermédiaire des études interculturelles, Slobin (1982) a également tenté de valider cette position selon laquelle les enfants disposeraient d’un système d’acquisition du langage inné (LAD). Expliquez.

A

Slobin (1982) a comparé le développement linguistique d’enfants issus de cultures différentes : cultures occidentales, samoanes, kaluki, mayas, etc. D’une société à l’autre, le comportement des parents à l’égard de l’apprentissage du langage varie beaucoup. Certaines sociétés considèrent l’enfant comme un être doué pour la communication verbale et d’autres ne se posent pas la question. Il apparaît que quelle que soit l’attitude des parents, entraînement spécifique ou inattention à l’égard du langage, cette acquisition se réalise suivant les mêmes principes. Slobin (1982) a constaté que, quel que soit l’ordre des mots dans la phrase pour la langue considérée, les jeunes enfants utilisaient préférentiellement l’ordre sujet-objet. De plus, quelle que soit la langue ou la culture d’origine des enfants les acquisitions linguistiques sont réalisées dans le même ordre.

21
Q

III. La perspective linguistique nativiste
__________________
Du point de vue du développement de l’enfant, on considère que la structure du langage dérive d’une certaine façon des principes généraux de la cognition. Par exemple ?

A

Par exemple, l’ordre Sujet-Verbe-Objet correspond à l’ordre de l’expérience quotidienne : celui qui fait l’action, l’action et l’objet à laquelle on l’applique. C’est cette analogie entre principe cognitif déjà connu par l’enfant et structures grammaticales qui permettraient l’apprentissage rapide du langage. L’enfant est sensible aux marques linguistiques qui reflètent des catégories cognitives qu’il possède déjà. Pour apprendre la langue il faut connaître ce que la langue décrit.

22
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
_________________________
Comment se situent le courant constructiviste et le traitement de l’information par rapport au courant générativiste et innéiste ?

A

Le courant générativiste et innéiste est à l’origine du grand domaine interdisciplinaire de la psycholinguistique cognitive moderne où les principes initiaux sont, en fonction des auteurs, modulés ou réinterprétés. Le constructivisme et le traitement de l’information sont emblématiques de ce domaine.

23
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
a. Le constructivisme
_______________________
Expliquez en quoi la perspective élaborée par Jean Piaget à Genève au début du XXe siècle garde une actualité à travers différentes perspectives néo-piagétiennes.

A

Pour Piaget (cf. Piaget et Inhelder, 1966), le langage est une attitude humaine parmi d’autres qui se construit au cours du développement de l’enfant. L’acquisition du langage est dépendante du développement de la cognition qui est réalisée de façon progressive et interactive avec le monde physique. L’enfant passe par différents stades de développement (cf. chapitre 2). Ces stades déterminent l’émergence progressive des aptitudes cognitives et des compétences langagières.

24
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
a. Le constructivisme
_______________________
En quoi la perspective piagétienne est-elle constructiviste ?

A

La perspective piagétienne est constructiviste dans la mesure où elle pose que la connaissance s’élabore progressivement à partir des capacités antérieures. L’enfant agit sur le monde physique et développe peu à peu ses compétences cognitives à travers cette interaction.

25
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
a. Le constructivisme
_______________________
Ainsi, selon Piaget (1926), la première période de développement de l’enfant appelé [stade …-…], entre la naissance et 24 mois, est décrite comme […], car l’enfant n’a pas encore acquis les [… …] nécessaires à l’usage […] des mots. L’enfant perçoit le monde uniquement au travers des […] directes et des actions […], il ne distingue pas encore l’existence […] des objets comme objets […]. Les objets cessent d’exister lorsqu’ils ne sont pas directement perçus […] ou avec les […]. C’est à partir de la seconde année que l’enfant acquiert la notion de [… de l’objet]. L’objet revêt alors une existence et une identité indépendante de la [… …]. Ainsi, l’enfant recherche un objet caché, ou anticipe le déplacement de l’objet en mouvement derrière un écran grâce à la construction d’une [… …] de l’objet absent. Avec cette acquisition de la [… de l’objet], l’enfant utilise un […] (l’image mentale) pour représenter l’objet absent qui est le précurseur de la [… …] du langage.

A

Ainsi, selon Piaget (1926), la première période de développement de l’enfant appelé [stade sensori-moteur], entre la naissance et 24 mois, est décrite comme [prélinguistique], car l’enfant n’a pas encore acquis les [représentations mentales] nécessaires à l’usage [symbolique] des mots. L’enfant perçoit le monde uniquement au travers des [sensations] directes et des actions [instinctives], il ne distingue pas encore l’existence [permanente] des objets comme objets [individualisés]. Les objets cessent d’exister lorsqu’ils ne sont pas directement perçus [visuellement] ou avec les [mains]. C’est à partir de la seconde année que l’enfant acquiert la notion de [permanence de l’objet]. L’objet revêt alors une existence et une identité indépendante de la [perception immédiate]. Ainsi, l’enfant recherche un objet caché, ou anticipe le déplacement de l’objet en mouvement derrière un écran grâce à la construction d’une [représentation mentale] de l’objet absent. Avec cette acquisition de la [permanence de l’objet], l’enfant utilise un [symbole] (l’image mentale) pour représenter l’objet absent qui est le précurseur de la [fonction symbolique] du langage.

26
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
a. Le constructivisme
_______________________
Pour Piaget l’acquisition des premiers mots est liée à l’acquisition de la [… de l’…].

A

[permanence de l’objet]

27
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
a. Le constructivisme
_______________________
Ce sont les recherches de Sinclair de Zwart (1967) qui représentent le mieux la perspective constructiviste de l’acquisition du langage. Que montrent ces travaux ?

A

Ces travaux montrent comment l’acquisition cognitive (les opérations de la pensée) sous-tend l’acquisition progressive du langage. L’acquisition de la notion de conservation par exemple fait partie de ces acquisitions progressives. Avant 5 ans, l’enfant n’admet pas qu’une boule de pâte à modeler dont on change l’apparence (à partir d’une grosse boule on en fait plusieurs petites, ou en l’étirant elle devient un long fil) contient la même quantité de pâte qu’avant la transformation. Lorsqu’on prend deux groupes d’enfants, un groupe ayant acquis la notion de conservation et l’autre étant encore non conservant, et qu’on leur demande de décrire des couples d’objets différents variant quant à leur taille (un petit et un grand bâton), leur nombre (un ensemble de deux billes et un ensemble de cinq billes, etc.), il apparaît que le langage des deux groupes diffère. Les enfants non conservants utilisent des formes linguistiques comme « celui-là un grand », « celui-là un petit », « celui-là a beaucoup », « celui-là pas beaucoup ». Ils considèrent les objets de façon indépendante et non l’un par rapport à l’autre, ils ne prennent en compte qu’une dimension à la fois. Les enfants conservants emploient des formes linguistiques qui tiennent compte des deux dimensions comme « celui-là est plus grand que l’autre », « celui-là en a plus que l’autre », ils comparent donc les deux objets, et prennent en compte deux dimensions à la fois. Ce type de résultat et d’autres qui vont dans le même sens, montre que le langage se constitue à partir de l’acquisition des structures cognitives de l’enfant, et non de façon indépendante. Le système cognitif est envisagé comme un précurseur nécessaire au développement du langage et comme un composant de cette activité.

28
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
b. Le traitement de l’information
_______________________
Le paradigme du traitement de l’information élaborée dans les années 1960, a eu un impact important sur les recherches faites en psychologie principalement dans les domaines de la mémoire, la perception ou la résolution de problème (cf. Lindsay et Norman, 1977, traduction française, 1980). Expliquez pourquoi.

A

L’un des principes de cette approche est de considérer les systèmes de traitement de l’information indépendamment les uns des autres, chaque système fonctionnant de façon autonome comme un module. Le langage, est alors aussi conçu comme modulaire (Fodor, 1983). Les modules sont spécifiques de domaines bien particuliers et ne peuvent traiter l’information que dans leur domaine de compétence. Le langage est considéré comme la résultante et l’intégration de plusieurs sous-systèmes qui fonctionnent à différents niveaux. Il existerait un module phonologique, un module morphologique, un module sémantique et un module pragmatique.

29
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
b. Le traitement de l’information
_______________________
La conception modulaire du traitement de l’information apporte un cadre méthodologique pour l’étude du langage. Cette conception a donné naissance à deux approches récentes, complémentaires l’une de l’autre. Lesquelles ?

A

1) le modèle de compétition élaboré par Bates et Mac Whinney (1989),
2) le modèle PDP (Parallel Distributed Processors de McLelland et Rummelhart (1981).

30
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
b. Le traitement de l’information
_______________________
Le modèle de compétition met l’accent sur les […] du langage mais aussi sur les […]. Les auteurs se réfèrent au modèle PDP pour présenter leur approche en définissant la connaissance linguistique non pas à partir d’un ensemble de règles grammaticales, mais plutôt comme un […] faisant intervenir à la fois […] et […]. Les fonctions sémantiques d’agent, d’action, d’objet sont appariées aux différentes formes […], […], […] et [prosodiques] selon un système complexe. Ces correspondances peuvent varier d’une langue à l’autre.

A

Le modèle de compétition met l’accent sur les [structures] du langage mais aussi sur les [fonctions]. Les auteurs se réfèrent au modèle PDP pour présenter leur approche en définissant la connaissance linguistique non pas à partir d’un ensemble de règles grammaticales, mais plutôt comme un [réseau] faisant intervenir à la fois [formes] et [fonctions]. Les fonctions sémantiques d’agent, d’action, d’objet sont appariées aux différentes formes [lexicales], [syntaxiques], [morphologiques] et [prosodiques] selon un système complexe. Ces correspondances peuvent varier d’une langue à l’autre

31
Q

IV. La perspective cognitive : le constructivisme et le traitement de l’information
b. Le traitement de l’information
_______________________
Qu’est-ce qui change dans cette nouvelle approche du traitement de l’information, par rapport aux autres conceptions ?

A

Ce qui change dans cette nouvelle approche, par rapport aux autres conceptions c’est la façon de traiter l’information. Dans les modèles antérieurs, l’information linguistique était traitée de façon sérielle ou séquentielle. Chaque opération était la résultante ou la précédente d’une nouvelle opération. Ce qui distingue le modèle PDP, c’est le traitement en parallèle, plusieurs opérations peuvent se faire simultanément. Ce type de réseau est inspiré des réseaux de neurones (comme dans le cerveau) dans lesquels il existe de nombreuses connections entre chaque neurone : plusieurs opérations et décisions sont réalisées en même temps. La constitution des connections n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit par l’intermédiaire de connections relais et par apprentissage afin d’atteindre une certaine stabilité. Ces modèles sont également appelés connexionnistes.
Dans l’apprentissage du langage ce sont les opérations simultanées qui vont être renforcées et apprises et qui ont donc une certaine probabilité d’apparaître. L’apprentissage se fait à partir des probabilités qui se réalisent entre forme et fonction. Ce qui est plus fréquent est appris plus rapidement que ce qui est rare. Ainsi, l’ordre des mots dans la phrase qui est important en anglais est acquis plus précocement dans cette langue qu’en italien où cet ordre n’est pas un bon indicateur. Ce qui est pris en compte, n’est plus simplement la forme syntaxique, la fonction sémantique, etc., mais un indice de probabilité qui tient compte de l’appariement entre plusieurs sources. Un ensemble de recherches réalisées chez l’enfant a apporté quelques éléments de validation partielle de cette approche (cf. Kail, 2000).
La conception du langage dans ce modèle est très différente des précédentes, et le rapprochement avec le fonctionnement des réseaux de neurones en fait tout l’intérêt.

32
Q

V. La perspective interactionniste sociale
______________________________
Situez la perspective interactionniste sociale par rapport aux perspectives nativiste, constructiviste et du traitement de l’information.

A

Les théories nativistes, constructivistes et du traitement de l’information sont basées sur la dépendance du langage par rapport à la cognition.
◽️ D’autres théories, mettent l’accent sur l’importance des interactions sociales pour l’acquisition comme pour le fonctionnement du langage (Bernicot, 2004 ; Bernicot, 2006).
La théorie de Vygotski est fondatrice de cette perspective. La publication en 1962 de la traduction américaine de son ouvrage “Langage et pensée” préfacé par Bruner a permis la diffusion de ses idées. Les textes de Vygotski ont été écrits en russe entre 1925 et 1934.
◽️ Les linguistes, qui ont donné un statut à la pragmatique comme Peirce (1867-1908, présentation française par Deledalle en 1918 et Morris (1946), puis ceux qui ont développé des théories des actes de langage (Austin, 1969 ; Searle, 1972) ont permis de consolider d’un point de vue théorique cette approche. Les tenants de cette perspective sont au carrefour des grands courants théoriques de la psychologie du développement :
◽️ Ils sont proches du béhaviorisme car ils considèrent que le rôle de l’expérience est important, mais ils s’en écartent en introduisant des fonctions mentales comme les intentions ou les croyances refusées par le béhaviorisme comme étant impossibles à tester.
◽️ Ils sont également proches des nativistes en mettant en avant une capacité spécifique à l’espèce humaine ; mais ils s’en écartent dans la mesure où cette capacité n’est pas celle de générer des structures grammaticales universelles, mais celle de représenter par des signes conventionnels (quels qu’ils soient) des significations partagées avec autrui.
◽️ Comme le cognitivisme, ils accordent une importance fondamentale aux processus cognitifs sous-jacents au fonctionnement et à l’évolution des comportements ; cependant, ils s’en écartent dans la mesure où ces processus cognitifs reposent sur des structures ayant des contenus et non pas sur des structures dont les éléments sont définis par des caractéristiques extrêmement générales.

33
Q
V. La perspective interactionniste sociale
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Pour Vygotski (1997) un signe linguistique est toujours, à l'origine, un moyen utilisé dans un but [...], un moyen [d'...] autrui. La fonction essentielle du langage, chez l'adulte comme chez l'enfant, c'est la [...], et le langage de l'enfant est purement [...]. La signification d'un mot n'est pas [...], elle se [...] avec le développement, elle se [...] en [...] avec un [...].
A

Pour Vygotski (1997) un signe linguistique est toujours, à l’origine, un moyen utilisé dans un but [social], un moyen [d’influencer] autrui. La fonction essentielle du langage, chez l’adulte comme chez l’enfant, c’est la [communication], et le langage de l’enfant est purement [social]. La signification d’un mot n’est pas [immuable], elle se [modifie] avec le développement, elle se [construit] en [interaction] avec un [interlocuteur].

34
Q

V. La perspective interactionniste sociale
_______________________
À partir du concept vygotskien de zone proximale de développement, et du passage d’une phase interpsychologique à une phase intrapsychologique, Bruner (1983) a développé les notions de [… …], d’[…], de […] et la notion de [… d’…] qui permettent d’expliquer les comportements communicatifs d’enfants de 0 à 2 ans, mais aussi au-delà, les [… …].

A

À partir du concept vygotskien de zone proximale de développement, et du passage d’une phase interpsychologique à une phase intrapsychologique, Bruner (1983) a développé les notions de [relation d’aide], d’[étayage], de [ritualisation] et la notion de [format d’interaction] qui permettent d’expliquer les comportements communicatifs d’enfants de 0 à 2 ans, mais aussi au-delà, les [acquisitions langagières].
__________________
Sur la loi générale du développement culturel : « Toute fonction dans le développement culturel de l’enfant apparaît deux fois et sur deux plans. Dans un premier temps, elle apparaît au niveau social et, dans un second temps, au niveau individuel. D’abord elle se manifeste entre les personnes comme une catégorie inter-psychologique et puis en l’enfant, comme une catégorie intra-psychologique » Vigotsky (1981)

35
Q

V. La perspective interactionniste sociale
_________________________
Dans la perspective vygotskienne, en ce qui concerne le langage et la communication, à quoi correspondent la phase interpsychologique,et la phase intrapsychologique ?

A

Dans la perspective vygotskienne, en ce qui concerne le langage et la communication, la phase interpsychologique correspond à une période de construction du code commun avec un interlocuteur, et la phase intrapsychologique correspond à l’utilisation par l’enfant de ce code pour lui-même.

36
Q

V. La perspective interactionniste sociale
________________________
D’une façon générale, comment est définie la zone proximale de développement (Vygotski, 1997) ?

A

D’une façon générale, la zone proximale de développement est définie comme « la distance entre le niveau de développement actuel tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout des problèmes seul et le niveau de développement potentiel tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout des problèmes lorsqu’il est assisté par un adulte ou collabore avec d’autres enfants plus avancés » (Vygotski, 1997).

37
Q

V. La perspective interactionniste sociale
__________________________
Quel est le rôle essentiel de l’adulte dans la perspective vygotskienne ?

A

Dans la perspective vygotskienne, le rôle essentiel de l’adulte est d’interpréter les productions de l’enfant, lui renvoyant ainsi la signification sociale de son énoncé. C’est l’interprétation de l’adulte qui donne un sens à la production de l’enfant et cela correspond à la phase interpsychologique de l’acquisition du langage. Lors de la phase intrapsychologique, l’enfant est devenu capable de faire référence pour lui-même à la réalité extralinguistique à l’aide des signes linguistiques. Et ainsi, de proche en proche, le développement du langage se construit à travers l’interaction entre « novice » et « expert ».

38
Q

V. La perspective interactionniste sociale
___________________________
Dans la perspective vygotskienne, parler, c’est être engagé dans un comportement régi par des […], qui ne sont pas uniquement […] comme pour les tenants de la perspective […] ou […], mais aussi […].

A

Dans la perspective vygotskienne, parler, c’est être engagé dans un comportement régi par des [règles], qui ne sont pas uniquement [structurales] comme pour les tenants de la perspective [nativiste] ou [cognitiviste], mais aussi [sociales].

39
Q

V. La perspective interactionniste sociale
__________________________
Comme l’ont déjà souligné [S… et B… (1985), et D… (1990)] il existe une convergence entre les propositions de Vygotski et les théories […], en particulier en ce qui concerne la nature […] du signe linguistique et l’intérêt pour l’étude de la […] ou de [l’…]. Par exemple pour Searle (1972), l’un des buts de la perspective des actes de langage est de théoriser les [… …] qui régissent l’usage du langage dans des [… …] et de distinguer ce qui est dit, de ce que [cela … …]. Rien ne rappelle plus l’affirmation de Vygotski (1997) : [« Une seule et même … peut être exprimée par des … différentes, comme une même … peut servir d’expression à des … différentes. »]

A

Comme l’ont déjà souligné Schneuwly et Bronckart (1985), et Deleau (1990) il existe une convergence entre les propositions de Vygotski et les théories [pragmatiques], en particulier en ce qui concerne la nature [sociale] du signe linguistique et l’intérêt pour l’étude de la [conscience] ou de [l’intention]. Par exemple pour Searle (1972), l’un des buts de la perspective des actes de langage est de théoriser les [conventions extralinguistiques] qui régissent l’usage du langage dans des [contextes donnés] et de distinguer ce qui est dit, de ce que [cela veut dire]. Rien ne rappelle plus l’affirmation de Vygotski (1997) : [« Une seule et même pensée peut être exprimée par des phrases différentes, comme une même phrase peut servir d’expression à des pensées différentes. »]

40
Q

V. La perspective interactionniste sociale
__________________________
Dans la perspective vygotskienne, en particulier lorsqu’il s’agit de théoriser les conventions extralinguistiques (Searle, 1972), quelle est la question principale à résoudre ?

A

La question principale à résoudre est : comment l’enfant devient-il sensible aux correspondances existant entre la forme des énoncés et les contextes de communication ?

41
Q

V. La perspective interactionniste sociale
___________________________
Quels sont les avantages indéniables de la conception interactionniste sociale ?

A

Cette conception fournit un cadre théorique pour expliquer toutes les situations de communication dans lesquelles l’interprétation des énoncés dépend du contexte et requiert la mise en œuvre d’inférences chez le locuteur comme chez l’auditeur. Le fait que le langage, dans de très nombreuses situations, ne soit pas transparent, c’est-à-dire qu’il existe un décalage entre ce qui est dit et ce qui est signifié, demande à être expliqué. La perspective interactionniste prend en compte cet aspect fondamental du langage à travers l’opérationnalisation des règles de la pragmatique élaborées par les linguistes.
Certaines conditions de compréhension et de production des énoncés ont fait l’objet de recherches expérimentales qui apportent des résultats convaincants.

42
Q

V. La perspective interactionniste sociale
_______________________
Une théorie de l’usage du langage chez l’enfant passe par l’élaboration de catégories de [… …] des énoncés, de […] et d’[…], de […], et d’unités d’[… du …] qui permettront d’élaborer des [… …]. La définition d’un domaine est réalisée à travers une [… …] (la demande, la promesse, l’assertion, etc.) ou une [… …] (l’ironie, les formes idiomatiques ). Ces modèles locaux sont […] et [non …].

A

Une théorie de l’usage du langage chez l’enfant passe par l’élaboration de catégories de [buts sociaux] des énoncés, de [locuteurs] et d’[auditeurs], de [contexte], et d’unités d’[analyse du discours] qui permettront d’élaborer des [modèles locaux]. La définition d’un domaine est réalisée à travers une [fonction sociale] (la demande, la promesse, l’assertion, etc.) ou une [forme linguistique] (l’ironie, les formes idiomatiques ).
Ces modèles locaux sont [multidimensionnels] et [non linéaires].

43
Q

V. La perspective interactionniste sociale
_____________________________
Expliquez pourquoi les modèles locaux, élaborés dans le cadre d’une théorie de l’usage du langage chez l’enfant, sont multidimensionnels et non linéaires.

A

Ces modèles locaux sont multidimensionnels dans la mesure où des paramètres structuraux variés du langage peuvent être pris en compte : par exemple la syntaxe mais aussi la prosodie, la sémantique et l’organisation du discours.
Ces modèles locaux sont non linéaires parce que l’hypothèse cruciale n’est pas une augmentation de la complexité des énoncés produits et compris avec l’âge, mais une variation de la forme des énoncés en fonction des caractéristiques de la situation de communication.

44
Q

VI. Conclusion
___________________
L’étude du développement de la communication et du langage est un domaine très vivant en constante évolution.
Citez les aspects de cette étude qui n’ont pas été présentés dans ce cours malgré leur intérêt indéniable.

A

◻️ On a peu abordé le rôle important de l’input dans le cadre des interactions sociales (Veneziano, 2000 ; Chouinard et Clark, 2003 ; Bernicot, Salazar, Orvig et Hudelot, 2006).
◻️ On a peu souligné le rôle de l’environnement défini par :
◽️ la classe sociale (Bernstein, 1975 ; Labov, 1978),
◽️ le rang dans la fratrie (Bernicot et Roux, 1998),
◽️ le mode de garde (Marcos, Salazar Orvig, Bernicot, Guidetti, Hudelot et Préneron, 2004),
◽️ la culture (Rabain-Jamin, 1998).
◻️ Dans les domaines nouveaux, on peut citer en particulier :
◽️ le développement du langage oral tout au long de la vie (Berko Gleason, 2001),
◽️ la langue écrite chez les adolescents (Berman, 2005),
◽️ la communication médiatisée par ordinateur,
◽️ les relations entre le développement du langage et la théorie de l’esprit (Thommen et Rimbert, 2005),
◽️ une application de la proposition de développement par inhibition au langage (Houdé, 2004).

45
Q

VI. Conclusion
__________________
L’étude de la communication et du langage chez l’enfant devient de plus en plus un domaine interdisciplinaire pouvant inclure la […], la […], l’[…], la […] ou la […]. Les données issues de situations naturelles font l’objet d’un nombre croissant d’analyses permettant ainsi d’élaborer des [… …] de la communication, du langage et du [… …].

A

L’étude de la communication et du langage chez l’enfant devient de plus en plus un domaine interdisciplinaire pouvant inclure la [psychologie], la [linguistique], l’[anthropologie], la [neuropsychologie] ou la [génétique]. Les données issues de situations naturelles font l’objet d’un nombre croissant d’analyses permettant ainsi d’élaborer des [théories intégrées] de la communication, du langage et du [contexte social].

46
Q

LECTURES CONSEILLEES

A

◽️ Berko Gleason, J. (2001). The Development of Language. Needham Heights : Allyn and Bacon (5e éd.)
◽ Bernicot, J., Trognon, A., Guidetti, M., et Musiol, M., (2002). Pragmatique et psychologie. Nancy : PUN.
◽ Cristal, D. (1997). The Cambridge Encyclopedia of Language. Cambridge : Cambridge University Press.
◽ Hombert, J. M. (Ed.) (2005). Aux origines des langues et du langage. Paris : Fayard.
◽ Kail, M., et Fayol M. (Eds.) (2000). L’acquisition du langage (t. 1 et 2). Paris : PUF