Croissance Flashcards
5 : l’analyse de la croissance
La mesure de la croissance :
Le Produit Intérieur Brut ne mesure pas un stock de richesse mais un flux sur une année.
Il correspond à l’ensemble de la richesse créée en une année, ou à l’addition des revenus des ménages, des entreprises et de l’État sur cette période.
Contrairement au Produit National Brut (PNB), le Produit Intérieur Brut mesure la valeur totale de la production dans un pays, sans tenir compte de la nationalité des agents qui la génèrent.
Le PIB ne donne aucun élément pour comprendre si la richesse produite est équitablement répartie entre les individus. Un pays peut avoir un PIB très élevé tout en comptant un très grand nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Il ne permet pas non plus de mesurer le bien-être ou la qualité de vie des habitants.Pour tenter de prendre en compte ces éléments, d’autres indicateurs ont été forgés :le coefficient de Gini, qui mesure le degré d’inégalité d’une société. l’Indice de Développement Humain (IDH), forgé par le prix Nobel d’économie Amartya Sen et qui mêle PIB par habitant, espérance de vie et taux d’alphabétisation.
L’analyse de la croissance
Cycle économique : phase d’expansion simultanée de nombreux secteurs d’activités suivie d’une phase de contraction puis de reprise qui débouche sur une nouvelle phase d’expansion. (Mitchell et Burns)
- Le cylce des affaire C. Juglar met en évidence des cycles de 8 à 10ans, en France, EU, RU, Allemagne, jalonnés de crises comme point de retournement explicables par un retournement des crédits commerciaux, dont l’aspect déjà international participe à une diffusion des récessions.
- Kondratiev en 1926 croît pouvoir mettre en évidence des cycles longs, d’une durée de 50 à 60 ans dont les phases d’expansion dureraient une vingtaine d’années environ, suivies de récession primaire d’environ 15ans et de récession secondaire d’une vingtaine d’année. La « Grande dépression » de 1873-1896, qui a fait suite à une phase d’expansion entre les révolutions de 1848, avec une accélération marquée entre 1866 et 1873, en France notamment, est bien sûr au fondement de l’analyse de Kondratieff.
- L’imbrication des cycles Kitchin a identifié des cycles mineurs, d’une durée approximative de quarante mois, et compris en quelque sorte à l’intérieur du cycle Juglar.
La place du progrès technique dans la croissance
- Joseph Schumpeter explique dans Le cycle des affaires, publié en 1939, les cycles économiques par l’innovation et en particulier par les « grappes d’innovation ».Selon lui, le progrès technique est au cœur de l’économie et les innovations apparaissent en grappes ou essaims : après une innovation majeure, souvent une innovation de rupture due à un progrès technique, voire scientifique (par exemple : la vapeur, les circuits intégrés, l’informatique, l’internet, les nanotechnologies) d’autres innovations sont portées par ces découvertes.On constate alors des cycles industriels où, après une innovation majeure, l’économie entre dans une phase de croissance (créatrice d’emplois), suivie d’une phase de dépression, où les innovations chassent les entreprises « dépassées » et provoquent une destruction d’emplois5Schumpeter retient pour exemple les transformations du textile et l’introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798 à 1815 ou le chemin de fer et la métallurgie pour l’expansion de la période entre 1848 et 1873.
- Le résidu de Solow : Le modèle de Solow est un modèle visant à comprendre les sources de la croissance. Pour ce dernier, l’augmentation du volume de production a trois causes différentes: l’augmentation du facteur capital, l’augmentation du facteur travail et le troisième qu’il nomme « résidu ». Ce dernier fait référence aux progrès techniques et à l’innovation.
En effet, pour Solow, les deux premiers facteurs sont contrôlables mais le dernier apparaît pour lui exogène et incontrôlable.
Robert Solow est également connu pour le paradoxe éponyme. En 1987, Solow fit remarquer que l’introduction massive des ordinateurs dans l’économie, contrairement aux attentes, ne se traduisait pas par une augmentation statistique de la productivité.
Bien que erroné empiriquement aujourd’hui, ce paradoxe a le mérite de rappeler qu’une innovation ne produit pas mécaniquement une hausse de la productivité. Celle-ci doit d’abord être appréhendée et incorporée par les travailleurs. Il existe un décalage dans le temps entre l’investissement en connaissance et son impact expliqué par un temps nécessaire de formation du fait de l’obscolescence des salariés.
6: financement de la croissance
-Accroche : Au Maroc, l’agriculture, booste la croissance économique, durant le 4e trimestre 2017, l’activité agricole a enregistré une hausse de 13,1%.
Le financement interne
Le financement interne est le financement d’un investissement qu’une entreprise peut faire à partir de ses fonds propres, c’est-à-dire soit de son épargne, soit en réinvestissant ses bénéfices. On parle aussi d’autofinancement.
3.1 Le financement externe indirect
La couverture du besoin de financement peut s’opérer, soit par un emprunt auprès d’une banque, soit par appel direct aux agents disposant d’une capacité d’épargne, par émission de titres sur le marché financier. Le premier mode de financement est qualifié « d’intermédié », ou «d’indirect », dans la mesure où il ne fait pas directement appel aux investisseurs. Il utilise les services d’un intermédiaire financier, la banque, dont le rôle économique de base est d’être un intermédiaire entre les agents qui ont des besoins de financement et les agents qui ont des capacités de financement.
Le financement externe direct
Le second mode de financement est appelé «direct »ou «désintermédié », dans la mesure où les titres émis par les agents à besoin de financement sont «directement » achetés sur le marché financier par les agents à capacité d’épargne
Le marché financier est le marché des capitaux à long terme. Il est constitué de deux compartiments :
le marché primaire, sur lequel les agents à besoin de financement émettent des titres,
et le marché secondaire sur lequel se négocient les titres déjà émis. Le marché secondaire ne contribue pas directement au financement des agents qui ont émis les titres, mais il est le complément indispensable du marché primaire puisqu’il permet aux apporteurs de capitaux de revendre facilement les titres achetés antérieurement, leur conférant ainsi de la liquidité. Ces titres, constitués notamment d’actions et d’obligations, représentent des droits (de propriété ou de créance selon le cas) acquis par leurs détenteurs sur l’organisme émetteur (entreprise sociétaire privée ou collectivité publique).
Le marché monétaire est le marché des capitaux à court et moyen terme, sur lequel l’échéance des transactions est comprise entre une journée et un an :
le marché interbancaire, réservé aux banques
le marché des titres de créances négociables : sur lesquels se financent à court terme les entreprises (billets de trésorerie) et l’Etat (Bons du Trésor)
L’action est un titre de propriété de l’entreprise car elle représente une partie, une fraction du capital de l’entreprise. Elle permet de percevoir des intérêts, qu’on appelle des dividendes et qui représente un % des bénéfices de l’entreprise. Son cours dépend de l’offre et de la demande de cette action : plus elle rapporte de dividendes, plus les investisseurs vont vouloir en acheter, plus cela va faire augmenter le cours de l’action. Mais, cet investissement est peu sûr car les dividendes et le cours de l’action peuvent baisser.
Les obligations sont un simple titre de créance: la somme investie au départ ne peut pas varier (sauf en cas d’inflation), par contre le taux d’intérêt qu’elle rapporte est variable. (ce qui n’est pas le cas si on met son argent sur un compte épargne)
7: Les finalité de la croissance
- Accroche : L’Insee estime désormais que le PIB de la France a progressé de 2%. George W. Bush déclarait : « Parce qu’elle est la clef du progrès environnemental, parce qu’elle fournit les ressources permettant d’investir dans les technologies propres, la croissance est la solution, non le problème. »
Croissance et développement
-Idée 1 :la croissance permet l’amélioration du niveau de vie et une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux de la population.un PIB élevé va souvent de pair avec un IDH élevé et un PIB faible avec un IDH faible.
-Idée 2: la croissance permet de dégager les ressources nécessaire a des investissements publiques indispensables au développement : La croissance synonyme d’augmentation des recettes de l’État par le biais de la fiscalité: rendent possibles des dépenses d’investissement en capital humain de la part de l’État (éducation santé…)
Croissance et développement durable: Dès 1798, Malthus dans son « Essai sur le principe des populations » estime que la croissance de la population mondiale va se heurter à une insuffisance des ressources naturelles.
-Idée 1:Les innovations permettent de produire plus proprement et de limiter l’impact environnemental des activités économiques:Plus un pays est riche, plus ses atteintes à l’environnement sont faibles (courbe de Kuznets environnementale) : la croissance permet de financer la R&D et le processus d’innovation : production de bien plus écologique
Idée 2: La croissance permet l’accumulation de capitaux qui peuvent se substituer au capital naturel Règle d’Hartwick : la richesse créée grâce à l’exploitation des ressources non renouvelables: réinvestie dans la R&D destinée à créer des innovations qui se substitueront au capital naturel détruit. La croissance n’est donc pas le problème, mais bien la solution, car elle nous apporte des richesses qui peuvent être réinvesties dans la R&D et la reconstitution du capital naturel
Idée 3 : La croissance porte gravement atteinte à l’environnement et menace le développement futur car elle épuise les ressources naturelles la croissance de la production de biens et services suppose l’utilisation toujours croissante de ressources naturelles
Idée 4 : La croissance menace aussi développement futur car la pollution et les émissions de gaz à effet de serre qu’elle engendre dégradent l’environnement et provoquent un réchauffement climatique