Cours du 18 avril : THÉORIES DE L’ATTACHEMENT ET AXÉES SUR LE TRAUMA Flashcards
- Définir les expériences d’adversité à l’enfance
Expériences de vie difficiles portant atteinte au cerveau en développement et affectant la réponse au stress, ce qui résulte en des séquelles multiples et complexes.
- Nommer des expériences d’adversité à l’enfance
Abus et négligence
Victimisation par les pairs : hors milieu familial, à l’école, intimidation de façon répété
Pauvreté
Dysfonctionnement familial
Violence dans la communauté : soi-même victime de violence ou être exposé indirectement à cette violence dans la communauté
Discrimination
- Nommer les principaux constats de l’étude ACEs
Adversity child experience study = ACEs
(étude qui a mis le spotlight sur les expériences d’adversité à l’enfance)
Les ACEs sont courants: 64% des adultes en rapportent au moins un.
Les ACEs se cumulent: si vous en avez vécu un, le risque d’en avoir vécu au moins un autre est de 87%.
15% des femmes et 9% des hommes en ont vécu 4 ou +.
- Mémoriser la prévalence des expériences d’adversité à l’enfance chez les canadien.nes
32% des canadien.nes: agression sexuelle, abus physique et/ou exposition à la violence conjugale à l’enfance
- Expliquer l’effet ACE (dose-réponse)
Effet ACE (dose-réponse): plus d’ACEs, plus de conséquences plus graves.
4 ACEs et + : le risque augmente encore davantage.
- Dire ce qu’est un trauma
Expérience d’adversité qui provoque une réaction physique et psychologique extrême qui est difficile à surmonter.
- Mémoriser la prévalence des traumas chez les jeunes impliqués dans le système de justice
Jeunes impliqués dans le système de justice aux États-Unis
- 90% rapportent au moins l’une de ces expériences
- 62% en rapportent deux ou plus
- Mémoriser les principaux constats quant aux ACEs chez les prisonniers
2-3 X plus susceptibles d’être trouvés coupables
80% (8/10) de personnes ont vécu au moins une expérience à l’enfance,
et
Environ la moitié en a vécu 4 ou plus
4 aces ou plus sont plus susceptible d’aller en prison
Plus susceptible de commettre ou être victime de violence
- Expliquer la relation d’attachement
Interactions répétées avec figure parentale (figure de soin significative)
Les premières relations de l’enfant et la relation d’attachement forgent le développement de représentations intériorisées de soi et d’autrui qui affectent:
- Le mode relationnel ultérieur;
- Le développement des croyances et des attentes qu’il ou elle a à l’égard de soi et des autres;
- Les comportements adoptés face à la détresse (stratégies).
- Nommer et expliquer les déterminants de l’attachement
o Disponibilité émotionnelle
- Capacité et désir de la figure d’attachement à établir un lien affectif avec son enfant
o Sensibilité et réaction parentale
- Capacité à percevoir, interpréter et répondre de manière appropriée et dans un délai acceptable aux besoins et signaux de l’enfant
o Comportements effrayants
- Passivité importante, hostilité, état momentané de transe, expression faciale de peur, hypervigilance, comportement sexualisé ou d’attaque envers l’enfant
- Distinguer les quatre style d’attachement à l’enfance et à l’âge adulte
- Attachement sécurisant
L’enfant se sépare facilement de sa mère et n’hésite pas à partir en exploration. Quand il est effrayé ou qu’il se sent menacé, il rechercher activement le contact avec sa mère et se console vite. (Il n’évite pas le contact avec la mère et n’y résiste pas.) Quand il la retrouve après avoir été séparé d’elle, il l’accueille favorablement ou se calme vite à son contact. Il montre nettement qu’il préfère sa mère à l’étranger. - Attachement insécurisant évitant
L’enfant évite le contact avec sa mère, surtout quand il la retrouve après avoir été séparé d’elle. Il ne résiste pas aux efforts qu’elle déploie pour établir un contact avec lui, mais il ne fait pas les premiers pas. Il ne montre de préférence ni pour sa mère ni pour l’étranger.
Percevoir le monde comme dangereux, s’attendre à être blessé et éviter les relations. - Attachement insécurisant anxieux
L’enfant a peu tendance à partir en exploration et se montre incertain devant un étranger. Il est très bouleversé par la séparation avec sa mère et ne semble pas réconforté par son retour ni par les efforts qu’elle déploie pour le rassurer. Il peut manifester de la colère envers sa mère quand il la retrouve. Il refuse le contact avec l’étranger et résiste aux efforts que déploie ce dernier pour le consoler.
Se sentir insécure, manque de confiance pour affronter le monde, être dépendant. - Attachement insécurisant désorganisé
L’enfant semble figé, confus ou craintif. Il peut avoir des comportements contradictoires à l’égard de sa mère, comme se diriger vers elle tout en regardant ailleurs.
Alterner entre les modes relationnels, agir de manière confuse et désorganisée.
Enfants victimes de maltraitance :
Attachement désorganisé = environ la moitier auront ce style d’attachement (mais on peut quand même en trouvé sécurisant)
Enfant de populations normatives : Majorité = attachement sécurisant, mais pas tous. 60% environ
De quel styles d’attachement chez les enfants victimes de maltraitance et ceux de populations normatives s’agit-il?
L’enfant se sépare facilement de sa mère et n’hésite pas à partir en exploration. Quand il est effrayé ou qu’il se sent menacé, il rechercher activement le contact avec sa mère et se console vite. (Il n’évite pas le contact avec la mère et n’y résiste pas.) Quand il la retrouve après avoir été séparé d’elle, il l’accueille favorablement ou se calme vite à son contact. Il montre nettement qu’il préfère sa mère à l’étranger
ATTACHEMENT SÉCURISANT
De quel styles d’attachement chez les enfants victimes de maltraitance et ceux de populations normatives s’agit-il?
* L’enfant évite le contact avec sa mère, surtout quand il la retrouve après avoir été séparé d’elle. Il ne résiste pas aux efforts qu’elle déploie pour établir un contact avec lui, mais il ne fait pas les premiers pas. Il ne montre de préférence ni pour sa mère ni pour l’étranger.
* Percevoir le monde comme dangereux, s’attendre à être blessé et éviter les relations.
ATTACHEMENT INSÉCURISANT ÉVITANT
De quel styles d’attachement chez les enfants victimes de maltraitance et ceux de populations normatives s’agit-il?
* L’enfant a peu tendance à partir en exploration et se montre incertain devant un étranger. Il est très bouleversé par la séparation avec sa mère et ne semble pas réconforté par son retour ni par les efforts qu’elle déploie pour le rassurer. Il peut manifester de la colère envers sa mère quand il la retrouve. Il refuse le contact avec l’étranger et résiste aux efforts que déploie ce dernier pour le consoler. * Se sentir insécure, manque de confiance pour affronter le monde, être dépendant.
ATTACHEMENT INSÉCURISANT ANXIEUX
De quel styles d’attachement chez les enfants victimes de maltraitance et ceux de populations normatives s’agit-il?
* L’enfant semble figé, confus ou craintif. Il peut avoir des comportements contradictoires à l’égard de sa mère, comme se diriger vers elle tout en regardant ailleurs.
* Alterner entre les modes relationnels, agir de manière confuse et désorganisée.
ATTACHEMENT INSÉCURISANT DÉSORGANISÉ
- Retenir les caractéristiques associées à des attachements sécurisant et insécurisant
ATTACHEMENT SÉCURISANT :
* Plus sociables et meilleures habiletés
* Comportements plus positifs envers fratrie et pairs
* Moins agressifs et turbulents
* Plus empathiques
* Meilleur rendement scolaire
* Meilleure estime de soi
ATTACHEMENT INSÉCURISANT
- Comportements à risque et trouble de comportement à l’enfance
- Difficultés d’adaptation socio-émotionnelles
- Difficultés cognitives
- Faible estime de soi
- Problèmes de santé mentale à l’enfance et à l’âge adulte
- Risque de criminalité
- Risque de violence interpersonnelle
- Expliquer les effets indirects des ACEs et des traumas sur la délinquance
- Altérations du traitement des informations émotionnelles :
Dysrégulation émotionnelle – associée au trauma et à la délinquance
- Capacité à réguler ses émotions, à utiliser des stratégies de coping adéquates et à contrôler ses impulsions
- Dysrégulation de l’axe HPS et des concentrations de cortisol - Altérations du traitement des informations sociales :
- Être victime ou témoin de violence: « la violence est acceptable et un moyen de régler les problèmes et les conflits »
- Difficultés de résolution de problèmes et de conflits
- Mauvaise interprétation des signaux sociaux, interprétés comme hostiles
- Stigmatisation perçue et honte associées aux traumas: agression, colère, suspicion, ressentiment, irritabilité et blâme sur soi et les autres - Altérations des processus interpersonnels :
- Altération des relations parent-enfant et du lien d’attachement
- Activité délinquante pour éviter ou échapper à un milieu abusif ou négligent
- Manque de soutien pour faire face aux traumas
- Expliquer le Trauma coping model
- Victimisation précoce
Être menacé.e ou blessé.e intentionnellement par autrui ou en être témoin – perte du sentiment de contrôle. - Coping de survie
Prendre les moyens nécessaires pour survivre. Dysgulation croissante du traitement des informations émotionnelles et sociales. - Coping de victime
Façon de se sentir et de penser fermée, rigide et pessimiste, dominée par un manque de confiance, un évitement et de la résistance. Exacerbation des problèmes avec l’opposition et l’agression. - Délinquance
Stratégie de coping/adaptationSe sentir en sécurité et en contrôle
- Expliquer le Posttraumatic risk-seeking
Association entre les traumas et les comportements auto-destructeurs ou à risque
* Émergence, suite au trauma, d’une recherche intentionnelle (mais pas nécessairement consciente) d’expériences occasionnant un danger pour soi ou les autres
* Recherche du contrôle et du pouvoir, passer de passif à actif, masquer sa vulnérabilité par l’opposition, évitement des émotions
- Critiquer les approches basées sur l’obéissance
- Des besoins de base ne sont pas comblés
Gens qui ont eu des traumas, on eut des besoins non comblés.
Les comportements d’agressivité s’explique par des besoins non comblés. Si on utilise nos approches basées sur l’obéissance, ça risque de ne pas fonctionner, parce que besoins pas comblé explique les comportements. Plutôt que agir sur comportement = agit sur besoins de base. - Effets contre-productifs
Punition = baisse de la motivation intrinsèque
Si puni parce que pas capable de changer comportement= donne idée qu’incapable.
Isolement = effets néfastes sur bien-être - Les approches basées sur l’obéissance sont « patronisantes »
Obéir selon bien ou mal : système = expert qui sait quoi faire…
Ne contribue pas à l’empowerment
- Distinguer approches spécifiques et sensibles au trauma
Spécifiques
- Individuel ou groupe
- Interventions, programmes, traitements, psychothérapies qui ciblent plus directement les symptômes associés au trauma
Sensibles
- Systémique/organisationnel
- Reconnaître la prévalence et l’impact des traumas
- Adapter les pratiques et les environnements pour mieux répondre aux besoins de tous.tes
- Expliquer les approches sensibles au trauma
Une approche sensible au trauma vise à influencer les politiques et les pratiques en portant attention à la sensibilisation à la prévalence des traumas, la compréhension de l’impact des ceux-ci et l’engagement à incorporer ces connaissances dans les politiques, les procédures et les pratiques.
Regard axé sur le fait que les contrevenants ont eu des expériences de vie difficile et reconnaitre les besoins derrière les comportements.
Changement de lunette, centré sur les besoins, centré sur l’apaisement, Soutenant la résilience.
- Discuter de la pertinence des approches sensibles au trauma pour les personnes ayant commis des infractions
- Prévalence des traumas
- Conséquences des traumas: drogue, alcool, problèmes de santé mentale, implication dans le système de justice
- Le milieu carcéral peut causer des traumas additionnels: victimisation sexuelle ou abus physique des co-détenu.es et agent.es des services correctionnels
- Le trauma diminue la chance de réussite de la réadaptation et la réinsertion sociale
- Nommer et expliquer les quatre critères des organisations sensibles au trauma (les 4 R)
- Réaliser la prévalence et l’impact des traumas et l’importance d’offrir des opportunités de guérison
o Le trauma est avant tout relationnel = Les relations sont des opportunités de guérison.
Mais, le trauma implique aussi de s’attendre à être trahi.e à nouveau… - Reconnaitre les signes et les symptômes des traumas chez les clients, les familles, le personnel et les autres personnes impliquées dans le système.
o Utiliser des outils afin de porter un regard objectif (plutôt que réactif) sur le fonctionnement et les comportements - Répondre aux besoins des clients en intégrant pleinement les connaissances sur les traumas dans les politiques, procédures et pratiques.
o Répondre aux besoins de sécurité affective (sensibilité et bienveillance) et physique (lieux physiques) - Résister activement à réactiver de nouveaux traumas.
o Évaluation régulière du risque
o Approche consensuelle et collaborative
o Utilisation des mesures de contrôle (isolement et contention) doit être exceptionnelle