Cours 9 - Plasticité corticale chez l'adulte Flashcards
Quelle aire motrice est à l’origine de la majorité des projections corticospinales?
cortex moteur primaire (M1)
Certaines connexions corticospinales peuvent être en contact direct avec les motoneurones, à quoi ça sert?
mouvements indépendants des doigts, précision de mouvements
V ou F. Les aires prémotrices ont aussi des projections corticospinales.
V
Quelles aires sont de bonnes candidates pour supporter la récupération des fonctions motrices? Pourquoi? (3)
aires prémotrices
- -> pourquoi :
- Elles ont des projections corticospinales
- Interconnectées avec M1
- Impliquées dans la production des mouvements
Humain. Lors d’une lésion au niveau des aires motrices, on voit une diminution de l’activité principalement dans quelle aire?
aires prémotrices
V ou F. Le cortex somatosensoriel primaire n’a pas de projections corticospinales.
F, elle en a un peu (11%)
Comment on fait pour faire une carte motrice avec ICMS?
on met l’électrode à un point spécifique, puis on diminue l’intensité de la stimulation pour arriver au seuil minimum (donc on obtient vraiment le mouvement le plus précis), puis on confirme (par 2 observateurs) quel mouvement est induit par cette stimulation.
On déplace ensuite l’électrode partout pour faire la carte
On sait que les connexions dans les aires motrices sont organisées, mais pas « propres ». Comment est-il possible alors de faire des mouvements précis?
grâce à une inhibition générale de fond :
- les connexions existent déjà partout, donc tout est connecté, mais on obtient des mouvements précis en inhibant les mouvements qu’on ne veut pas, donc ça permet d’avoir toute une panoplie de mouvements, mais sans avoir à refaire des connexions à chaque fois, comme si les mouvements « existent déjà », mais on utilise l’inhibition pour obtenir des mouvements précis
Organisation intrinsèque de S1 pour la main.
- petit doigt est le + médial dans S1, puis les autres doigts sont plus latéral
- représentation de parties de doigts dans l’aire 3b, mais représentation de doigts au complet dans aires 3a, 1 et 2
Expliquer l’expérience de l’apprentissage chez le singe et son effet sur l’organisation du cortex moteur lors de la pratique d’atteindre de la nourriture dans des trous de différentes tailles. Qu’est-ce que l’expérience démontre?
1 - il y a une « palette » avec des trous dedans et de la nourriture dans les trous :
– il y a des trous de gros diamètre, donc le singe peut facilement prendre la nourriture dedans
– il y a des trous de petit diamètre, qui demande beaucoup de pratique au singe pour atteindre la nourriture
2 - dans le premier entraînement, le singe n’utilise que les gros trous = puisque c’est facile, il n’y a pas d’augmentation de performance (le singe performe déjà à son max), donc pas de réorganisation du cortex moteur
3 - dans le deuxième entraînement, le singe n’utilise que les petits trous = il a besoin de beaucoup de pratique pour être capable d’atteindre la nourriture, donc on voit une augmentation de la performance au fil du temps et une réorganisation du cortex moteur (gains de superficie de la représentation de la main)
3 - on pratique aussi une extinction, où le singe ne pratique avec aucun trou = retour à l’état de départ pour la superficie de la carte motrice de la main
4 - on pratique ensuite une réaquisition = le singe repratique avec les petits trous, mais on ne retrouve pas la même superficie que pendant le premier entraînement
–> l’expérience démontre qu’il y a une plasticité dans le cortex moteur (ici pour la main) chez un singe adulte
Expliquer l’expérience chez l’humain qui implique une stimulation par TMS de l’emplacement du muscle abducteur du pouce dans le cortex moteur et son effet sur la représentation de la main dans l’organisation du cortex moteur.
1 - on trouve l’emplacement qui
provoque la stimulation (par TMS) optimale de l’abducteur court du pouce
2 - on quantifie les mouvements évoqués avec 2 accéléromètres
miniatures : un flx-ext et l’autre abd-add
3 - on trouve avec ça le seuil du mouvement (accélération dans un axe)
4 - on stimule de la même façon au même endroit pendant 30 minutes
5 - on voit finalement une réorganisation du output corticospinal =
dans un post-training, on stimule la région par TMS mais pour induire le mouvement opposé à celui entraîné, et on voit que le mouvement « préféré » du pouce est celui qui a été entraîné pendant l’expérience, mais plus on fait des stimulations, plus le mouvement qui devrait être induit par la nouvelle stimulation apparaît au lieu de l’ancien
Rat. V ou F. L’entraînement d’une tâche complexe (exemple nécessite préhension) versus l’entraînement d’une tâche simple (exemple pousser un levier) entraîne le même genre de réorganisation au niveau cortical. Pourquoi?
Faux.
Le rat qui pratique une tâche complexe aura un apprentissage au fil du temps, mais pas le rat qui fait une tâche simple. Donc, il y aura une réorganisation positive au niveau cortical dans une condition qui induit de l’apprentissage, mais pas pour une tâche simple.
Quel est le lien entre une réorganisation physiologique et anatomique des circuits lors de l’apprentissage moteur?
lors de l’apprentissage moteur, les circuits se réorganise pour améliorer la performance, mais si on veut que cet apprentissage soit consolidé, il doit y avoir une réorganisation corticale au niveau anatomique (donc réorganisation qu’on peut visualiser)
Que veut dire une « réorganisation corticale anatomique » lors d’un apprentissage moteur? Lors d’un mouvement de préhension chez le rat, quelles régions seront particulièrement réorganisées?
c’est que la représentation de la région entraînée (exemple les doigts) augmente par rapport aux autres régions adjacentes
- mouvement de préhension chez le rat : les régions de représentation des doigts et du poignet vont être augmentées, mais un rat qui ne pratique pas de mouvement de préhension va avoir une région augmentée pour l’épaule et le coude
Qu’est-ce que l’interaction compétitive pour les représentations corticales? Prendre l’exemple des vibrisses chez le rat.
- le rat a un très bon contrôle moteur de ses vibrisses car il voit mal
- il y a des connexions entre les vibrisses et les bras pour communiquer (où aller, etc.)
- chez un rat normal, il y a une grande représentation des vibrisses au niveau cortical (plus grande que celle des bras)
- au niveau cortical, les projections de la région des vibrisses activent un contrôle GABAergique local sur la région des bras, ce qui participe à la représentation corticale de la région des bras
- -> si on injecte un antagoniste du récepteur GABAa dans la région de la représentation du bras, ça bloque l’inhibition faite par la région des vibrisses, et donc la région de la représentation du bras envahit celle des vibrisses
- -> donc, il y a une compétition entre les différentes régions au niveau cortical