Cours 9 - Les modérateurs de la santé et de la maladie Flashcards
Vrai ou faux - Un agent stresseur ne peut pas directement influencer la santé?
Faux - Un agent stresseur peut directement affecter la santé
Quelles sont les caractéristiques d’un stresseur aigu?
- Un ou plusieurs à la fois
- Gravité des événements de vie
- Fréquence des tracas de la vie quotidienne
Quelles sont les caractéristiques d’un stresseur chronique?
- Exemple :
- Stress relationnel - Personnes séparées ou divorcées sont plus malades que personnes mariées ou en couple
- Stress professionnel - Personnes dans une profession stressante plus malades que personnes dans professions non stressante
Vrai ou faux - Il y a beaucoup de variabilité au niveau du lien entre stress et maladie?
Vrai - Il serait donc important d’étudier certains modérateurs potentiels à cette association
Qu’est-ce qu’un facteur modérateur?
- Variable qui modifie le lien entre 2 variables
- Ex : un facteur modérateur qui modifie le lien entre l’agent stresseur et l’état de stress, en augmentant ou en diminuant celui-ci
Quels sont les 4 facteurs modérateurs du stress?
- Le coping
- Le soutien social
- La personnalité
- Le contrôle
Qu’est-ce que le coping selon Lazarus et Launier (1978)?
- Consiste dans le processus de gestion des sources de stress, évaluées par l’individu comme menaçant ou dépassant ses ressources
Qu’est-ce que le style de coping?
- Fait référence à un trait
- ex : être stable dans sa manière de s’ajuster
Qu’est-ce qu’une stratégie de coping?
- Fait référence à un état
- Ex : S’ajuster de manière différente en fonction du moment et des exigences de la situation
Que peut-on dire à propos de la théorie de Roth et Cohen (1986), quant au styles de coping?
- Deux possibilités :
1. Confrontation (coping actif):- Confrontation au problème, recueil d’information et action directe
- Évitement (coping évitant):
- Minimisation de l’importance de l’événement
- Est équivalent au coping répressif (de Myers, 2000) et à la non-expression émotionnelle (Solano et al., 2001)
- Confrontation au problème, recueil d’information et action directe
Vrai ou faux - Les individus ont tendance à utiliser les 2 styles de coping, proposé par Roth et Cohen, en même temps?
Faux, les individus ont tendance à utiliser une forme ou l’autre de coping
En quoi est-ce que l’efficacité d’une forme de style de coping (Roth et Cohen, 1986) dépend de l’agent stresseur?
- Pour un stress aigu (ex - visite chez le dentiste), évitement est plus efficace
- Pour un stress chronique (ex - conflit marital), la confrontation est plus efficace
Quelles sont les 2 stratégies de coping?
- Centré sur le problème
- Centré sur l’émotion
Vrai ou faux - Les gens peuvent utiliser en même temps une stratégie de coping centré sur le problème et une stratégie centrée sur l’émotion?
Vrai - Par exemple, les patient avec l’arthrite rhumatoide ont 4,4x plus de chances d’utiliser un coping centré sur les émotions, s’ils utilisent déjà un coping centré sur le problème.
Vrai ou faux - Les stratégies désignent différents types de stratégies de coping plutôt que des styles antagonistes (comme confrontation vs évitement)
Vrai - il s’agit de 2 types différents de stratégies, mais pas en opposition
Que peut-on dire à propos du coping centré sur le problème?
- Actions visant à réduire les exigences de la source de stress (ex - mettre en place un plan d’action et s’y tenir)
- Ou, action visant à augmenter les ressources disponibles pour la gérer (ex - se former pour améliorer sa qualification en vue d’une évolution de carrière)
Que peut-on dire à propos du coping centré sur les émotions?
- Ont pour objectif de réduire l’impact négatif du stress, en atténuant les émotions désagréables qu’il suscite
- Stratégies peuvent être comportementales (ex - discuter avec un ami ou consommer de l’alcool) et/ou cognitives (ex - faire comme si rien ne s’était passé ou voir le bon côté des choses)
Quels sont des exemples de stratégies de coping centré sur le problème?
- Résolution de problèmes, dont la recherche d’information
- Ex - J’ai établi un plan d’action et je m’y suis tenu
- Esprit combatif ou acceptation de la confrontation
- Ex - J’ai tenu bon et lutté pour y parvenir
Quels sont des exemples de stratégies de coping centré sur les émotions?
- Prise de distance ou minimisation des menaces
- Ex - J’ai fait comme si rien ne s’était passé
- Réévaluation positive
- Ex - Je suis ressortis de cette expérience plus fort
- Auto-accusation
- Ex - J’ai compris que c’est moi qui ai créé le problème
- Fuite-évitement
- Ex - J’ai essayé de me sentir mieux en mangeant, buvant, fumant ou en prenant des médicaments ou des drogues
- Recherche d’un soutien social
- Ex - J’ai discuté avec quelqu’un pour me faire une idée plus précise de la situation
- Maitrise de soi
- Ex - J’ai essayé de ne pas suivre ma première impulsion
Quels sont les facteurs influençant le type de stratégie de coping employé?
- Type de problèmes :
- Stress professionnel = coping centré sur le problème
- Stress dû à maladie = coping centré sur les émotions
- Âge :
- Enfants font plus de coping centré sur le problème
- Dans la 50aine, plus de coping centré sur le problème
- 65 ans +, plus de coping centré sur émotions
- Contrôlabilité :
- Stress contrôlable = coping centré sur le problème
- Stress incontrôlable (ex - manque de ressources, temps, argent, soutien des autres, éducation, etc.) = coping centré sur les émotions
Quelles sont les mesures générales du coping les plus utilisées?
- Way of Coping Checklist (WCC) de Folkman et Lazarus (1988)
- COPE de Carver et al., 1989
Quelles sont des exemples d’échelles de mesures spécifiques du coping?
- Stresseurs professionnels :
- Échelle de coping de Latack (1986)
- L’échelle de Parks (1984)
- L’échelle de coping de Long (1990)
- Stresseurs de maladies :
- Coping with Health Problems and Injuries Scale (CHIP) de Endler et Summerfelt (1998)
- Coping Strategies Questionnaire (CSQ) de Rosentiel et Keefe (1983)
- Medical Coping Modes Questionnaire (MCMQ) de Feifel et al. (1987)
Que dit Sarason et al. (1983), par rapport au soutien social?
Implique non seulement le nombre de personnes proposant un soutien social, mais aussi la satisfaction qu’entraine ce soutien social
Vrai ou faux - Une diminution du soutien social permet de prédire une diminution du taux de mortalité, selon Berkman et Syme (1979)?
Faux - Une augmentation du soutien social permet de prédire une diminution du taux de mortalité
Quels sont les types de soutien social selon Lett et al., 2005?
- Soutien structurel : nombre et fréquence des contacts
- Soutien fonctionnel : perception des bénéfices apportés par le soutien structurel
Quel est le questionnaire le plus utilisé dans la mesure du soutien social?
Version longue du Questionnaire de Soutien Social (QSS) de Sarason et al., 1987
- Mesure le nombre de personnes disponibles pour apporter du soutien ET le bénéfice rendu à l’individu
Que peut-on dire à propos des types de personnalité et du développement de maladies?
- Plusieurs études ont trouvé relation entre personnalité de type A (hostilité, impatience, sens aigu d’urgence, ambition) et maladies cardiovasculaires
- Toutefois, d’autres études n’ont pas montré de lien du tout
- Études se sont donc penchées sur quel serait le “noyau toxique” potentiel chez la personnalité de type A, qui expliquerait ++ grande vulnérabilité aux maladies cardiovasculaires
Que serait le “noyau toxique” du type A, en lien avec les maladies coronariennes?
Plusieurs études confirment que le trait de personnalité de l’hostilité est le “noyau toxique” du type A
- Relation stable mais modérée avec les pathologies coronariennes
Qu’est-ce que l’hostilité?
Englobe attitudes, croyances et perceptions négatives vis-à-vis les autres, qui sont supposés être la source de nos problèmes (Smith, 1994)
Comment mesure-t-on l’hostilité?
Échelle d’hostilité de Cook et Medley, 1954
Contient des items comme :
- “Il est plus prudent de ne pas faire confiance à personne”
- “J’ai souvent rencontré des gens qui étaient supposé être des spécialiste mais qui n’étaient pas mieux que moi”
Que peut-on dire à propos des manières d’aborder le contrôle?
- Le contrôle peut être abordé selon:
- Le contexte/situation : contrôle effectif ou non effectif
- La personnalité : lieu de contrôle interne ou externe
- Le point de vue transactionnel entre une personne et une situation aversive (évaluation de la situation à affronter et des ressources personnelles)
Quels sont les 2 types de contrôle situationnel?
- Contrôle effectif - situation directement contrôlables
- Contrôle non-effectif - situations qui ne sont pas directement contrôlables
Que peut-on dire à propos du contrôle effectif?
Les recherches montrent que les individus ayant à affronter une situation stressante mais contrôlable ont un état de santé équivalent à des individus non-stressés
Que peut-on dire à propos du contrôle non-effectif?
- Lorsque les situations stressantes ne sont pas directement contrôlables, il existe des modalités indirectes de contrôle pouvant être induites ou facilités par le contexte (contrôle décisionnel, cognitif ou informatif)
- Selon Sarafino (1990), donner de l’information contribue en général à augmenter la perception de contrôle (mises en situations réelle ou simulées ont aussi le même effet)
- Selon Langer et Rodin (1977), donner aux individus la possibilité d’effectuer des choix et de prendre des décisions quant aux actions possibles à accomplir face à une situation renforce en général le contrôle perçu
Que peut-on dire à propos du lieu de contrôle?
- Selon Rotter (1966), il y a 2 types de personnalité en lien avec le contrôle :
1. Lieu de contrôle interne :- Événements, en général, dépendent de facteurs internes relatifs à certaines caractéristiques personnelles
- Lieu de contrôle externe :
- Événements dépendent de facteurs externes (chance, destin, hasard, etc.)
- Événements, en général, dépendent de facteurs internes relatifs à certaines caractéristiques personnelles
- Lien étroit entre le lieu de contrôle et le fait de percevoir une situation comme contrôlable ou non
- Études montrent qu’un lieu de contrôle interne a un effet bénéfique sur la santé (internalité favorise comportements de protection)
Que peut-on dire à propos du contrôle transactionnel?
- Contrôle transactionnel (ou perçu) fort atténue en général l’impact des situations aversives sur les issues de santé
- En psycho-neuro-immunologie:
- Niveaux de contrôle faibles sont associés à une altération des réponses immunitaires, ce qui pourrait favoriser l’évolution des infections et des tumeurs
- Niveaux de contrôle forts sont associés à un meilleur fonctionnement immunitaire, ce qui aurait impact bénéfique sur la santé