Cours 9 : les émotions Flashcards

1
Q

D’ou vient le mot “émotion”

A

Vient du latin motio/movere “action de mouvoir, mouvement”. Exmotion : mouvement vers l’extérieur.

  • Au XIXe siècle, divers savants dont Darwin et Freud se sont penchés sur le rôle du cerveau dans l’expression des émotions.
  • À partir d’observations de l’expression émotionnelle chez l’homme et l’animal, et de l’expérience émotionnelle chez l’homme, diverses théories se sont développées.
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2
Q

Expérience émotionnelle définition

A

Sentiment subjectif (le ressenti) : étudié seulement chez l’être humain pcq expérience subjective.

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3
Q

Expression émotionnelle (composantes)

A

Composantes observables de l’émotion : comportementale (SNC : motrice volontaire), autonome (SNA : motrice involontaire : respiration, rythme cardiaque), hormonale.

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4
Q

Charles Darwin

A
  • Fondateur de la théorie de l’évolution
  • Il définit l’émotion comme une faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant
  • Il conçoit l’émotion comme innée, universelle et communicative
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5
Q

Expression émotionnelle

A

Mécanisme qui aide à la survie de l’espèce en nous repoussant rapidement du danger et en nous attirant vers les besoins essentiels.
Fonction préparatoire qui implique une activation générale, préparation à l’action, à un comp. spécifique, fx de communication sociale

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6
Q

Émotions primaires : 2 caractéristiques

A

Universelles et innées

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7
Q

Paul Ekman 1971 : émotions

A

6 émotions : colère, peur, surprise, dégoût, joie et tristesse

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8
Q

La théorie James-Lage (1884)

A
  • Une situation particulière induit des modifications physiologiques : tonus musculaire, la fréquence cardiaque, etc.
  • L’émotion traduit la réponse aux modifications physiologiques dans le corps (l’émotion est le résultat de ces modifications - ces sensations constituent l’émotion). Relation entre les manifestations physiologiques et l’émotion
  • Les modifications physiologiques sont l’émotion et quand elles disparaissent l’émotion disparaît aussi
  • Aujourd’hui : cette approche est considérée comme un concept dépassé. Il est vrai qu,il existe une relation étroite entre l’émotion et la manifestation physiologique correspondante sans que l’on sache très clairement ce qui cause quoi
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9
Q

La théorie de Cannon-Bard (1927)

A
  • Théorie qui conteste celle de James-Lange
  • L’expérience émotionnelle peut intervenir indépendamment de l’expression émotionnelle. Les émotions pepuvent être ressenties sans percevoir de modifications physiologiques. Études animales montrant la présence d’émotions même avec une section de la moelle épinière.
  • Pas de corrélation fiable entre l’expérience de l’émotion et l’état physiologique dans lequel se trouve le corps
  • Rôle particulier donné au thalamus dans la perception émotionnelle
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10
Q

La théorie de Cannon Bard : rôle donné au thalamus

A
  • Thalamus interprète les émotions
  • Les émotions surviennent quand les signaux atteignent le thalamus directement à partir des récepteurs sensoriels ou indirectement à partir du cortex cérébral
  • Le thalamus envoie presque simultanément au système autonome et au cortex qui interprète la situation cognitivement : le cortex reçoit une information sensorielle et active en retour certaines réponses comportementales
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11
Q

Différence James-Lange et Cannon-Bard

A

Cannon-Bard : L’expérience émotionnelle précède et induit une expression émotionnelle : pas besoin de pleurer pour éprouver la tristesse.

James-Lange : L’expression émotionnelle précède et induit une expérience émotionnelle : on est triste parce que l’on pleure (pas de pleurs, pas de tristesse)

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12
Q

Émotions : système limbique

A
Paul Broca (1878) : première utilisation du terme système limbique
- Anneau autour du tronc cérébral limbique (du latin limbus qui signifie limites ou bords) : cortex cingulaire, lobe temporal face médiane, hippocampe

Broca suggérait ce terme en relation avec l’Olfaction. Par la suite, ces structures ont été associées avec l’émotion

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13
Q

Émotions : le circuit de Papez

A

Propose un système des émotions via un réseau neuronal. « Is emotion a magic product or is it a physiological process which depends on an anatomic mechanism?”
- Néocortex
- Cortex cingulaire
- Thalamus antérieur
- Hippocampe
- Fornix
- Hypothalamus
Papez proposa tel qu’on le soutient aujourd’hui que le cortex est impliqué dans l’expérience de l’émotion.
Il proposa également que les aires corticales activées à partir du cortex cingulaire donnent plus de nuance aux émotions.
- Système de l’émotion situé dans la paroi médiane du cerveau reliant le cortex/noecortex à l’hypothalamus : structures interconnectées anatomiquement
- Cortex très impliqué dans l’expérience de l’émotion : les aires corticales activées à partir du cortex cingulaire donnent plus de nuances aux émotions
- Communication à double sens : hypothalamus vers néocortex, cortex cingulaire vers hypothalamus via hippocampe et fornix
**compatible avec les théories de James-Lange et Cannon-Bard

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14
Q

Émotion : système limbique : Paul McLean

A

Naissance du concept de système limbique en relation avec les phénomènes émotionnels
- Circuit de Papez auquel s’ajoutent : Septum (aire septale), amygdale, cortex orbitofrontal (OFC)

Grâce au développement du système limbique, selon McLean, les animaux peuvent ressentir et exprimer des émotions et s sont libérés du comportement stéréotypé imposé par le tronc cérébral

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15
Q

Émotion : perspective évolutive : conception tripartite du cerveau

A

L’évolution a permis aux animaux de se libérer des comportements stéréotypés imposés par le cerveau reptilien.

  • Cerveau néomammalien : cortex cérébral
  • Cerveau paléomammalien : système limbique (hippocampe, amygdale, hypothalamus)
  • Cerveau reptilien : tronc cérébral et cervelet
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16
Q

Les émotions : théories actuelles

A

L’expression système limbique est encore utilisée, mais la conception d’un système unique de l’émotion est remise en question

  • Les émotions fondamentales seraient associées à des patrons d’activations cérébrales distincts
  • Représentation des activations cérébrales spécifiques aux émotions
  • Amygdale plus associées avec la peur que la tristesse, alors que le cortex pré-frontal médian plus associé avec la tristesse
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17
Q

Les émotions : perspectives actuelle

A

Modèle ou l’on reconnait que l’émotion active plusieurs réseaux neuronaux avec certaines variations en fonction de l’émotion en question (joie, colère, tristesse, etc.)

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18
Q

Les réseaux neuronaux

A

Nous retiendrons ici seulement l’idée que dorénavant, l’existence de réseaux neuronaux supportant différentes fonctions cérébrales est acceptée par toute la communauté scientifique

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19
Q

2 systèmes fondamentaux

A

Affect négatif

Affect positif

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20
Q

Affect négatif et région associé

A

Peur, agressivité

Amygdale, hypothalamus, sérotonine

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21
Q

Affect positif et région

A

Plaisir et renforcement

Noyaux accumens, aire ventrale tegmentale, dopamine, norepinéphrine

22
Q

Syndrome de Kluver-Bucy 1938-1939

A

Suite à l’ablation des lobes temporaux/lobectomie temporale bilatérale les chercheurs observent des effets considérables chez les animaux lésés. (Les chercheurs ont enlevés tous les lobes temporaux de singe)

  • Modifications émotionnelles : diminution de la peur et de l’agressivité
  • Exploration visuelle et buccale incontrôlée de tous les objets
  • Acuité/perception visuelle normale, mais déficit de reconnaissance d’objet, de leur utilité, de leur raison d’être
  • Exacerbation du comportement sexuel chez certains individus : attirance indistincte pour les mâles et les femelles.
23
Q

Les études ont précisés l’importance de l’amygdale dans les émotions.
Lésion totale bilatérale et stimulation de l’agmydale

A

Ablation de l’amygdale (situé en plein coeur des lobes temporal, tout au bout de l’hippocampe) chez l’animal = affaiblissement des émotions.

Lésion totale bilatérale : diminue la peur et l’agressivité
difficulté à reconnaître les expressions de peur

Stimulation de l’amygdale :
entraîne un état de vigilance et d’attention + important
Conduit à un sentiment de peur et d’anxiété

24
Q

Importance de l’amygdale : études en fMRI

A
  • Activation de l’amygdale lors de la reconnaissance de visages ou de voix induisant la peur
  • Hyperactivation de l’amygdale chez le patient présentant un syndrome de stress post-traumatique
25
Q

Amygdale et émotion : 3 groupes de noyaux

A
  1. Corticomédians
  2. Basolatéraux (reçoivent l’information sensorielle de tous les systèmes)
  3. Central
  • Informations de tous les systèmes sensoriels convergent vers amygdale, surtout au niveau des noyaux basolatéraux
  • Afférences du néocortex, hippocame, cortex cingulaire vers l’amygdale
26
Q

Réseau neuronal du conditionnement classique à la peur. Étude de Kapp et ses collègues

A

Étude de 1979, Kapp et ses collègues confirment le rôle important de l’amygdale dans le conditionnement classique à la peur chez le lapin/rat :
SI : douleur
SC : son
RI : peur, mesurée par le rythme cardiaque
- Neurones de m’amygdale “apprennent” à répondre au stimulus négatif
- Si lésion amygdales = élimination des réponses viscérales apprises

27
Q

Joseph Ledoux (1997). La peur : rôle majeur joué par l’amygdale

A
  • Lésions amygdaliennes éliminent les réponses viscérales apprises
  • Lésion bilatérale des amygdales : diminue la peur
28
Q

Circuit de la peur apprise

A
  • Afférence auditives aux noyaux basolatéraux
    Après conditionnement :
  • Neurones du noyau central de l’amygdale deviennent sensibles au son
  • La projection du noyau central à l’hypothalamus active le SNA
  • La projection du noyau central à la SGP entraîne une réponse comportementale motrice
  • Réponse conditionnée de l’amygdale provient des changements synaptiques des noyaux basolatéraux
29
Q

Amygdale et agressivité : étude de Priba : 1954

A

Lésion de l’amygdale du mâle alpha (singe dominant) de la communauté : le mâle alpha chute au bas de la hiérarchie sociale
Conclusion : l’amygdale est aussi impliquée dans l’agressivité et dans le maintien d’une position dans la hiérarchie sociale

30
Q

Amygdale et agressivité : rôle des différents noyaux : agression prédatrice

A
  • Attaque envers un membre d’une espèce différente dans le but de se nourrir
  • Peu de production vocale et la cible est le cou ou la tête
  • PAs d’activité intense sympathique du SNA
31
Q

Attaque agressive/agressivité simulée

A
  • Sert à la parade
  • Forte activité sympathique du SNA
  • Vocalisations, attitude menaçante de défense
  • Lésion des noyaux corticomédians induit une agression prédatrice
  • Conclusion ; les noyaux corticomédians exercent une inhibition sur l’agression prédatrice
  • La stimulation électrique des noyaux basolatéraux induit une attaque agressive
  • La lésion des noyaux basolatéraux élimine l’attaque agressive
  • Conclusion : les noyaux basolatéraux sont impliqués dans l’attaque agressive
32
Q

Affect négatif : hypothalamus

A

Sous régions ayant divers rôles dont la modulation des rythmes biologiques, contrôle de l’homéostasie, de la faim/satiété, et aussi au niveau de l’expérience émotionnelle

33
Q

Hypothalamus : colère et agressivité : études d’ablation (1920)

A
  • Attaque agressive/rage simulée (dilatation de la pupille, augmentation du rythme cardiaque, hissing)
34
Q

Ablation des hémisphères céréraux

A

rage violente à la moindre provocation (rage simulée)

35
Q

Ablation des hémisphères cérébraux et lésion de l’hypothalamus antérieur

A

Rage simulée

36
Q

Ablation des hémisphères cérébraux, lésion de l’hypothalamus antérieur et postérieur

A

absence du comportement de rage simulée

37
Q

Études d’ablations de l’hypothalamus conclusion

A
  • L’hypothalamus postérieur est impliqué dans l’attaque agressive
  • Ce comportement est normalement inhibé par le télencéphale
38
Q

Stimulation électrique de l’hypothalamus

A
  • Effet sur l’homéostasie et l’expression des émotions
  • Réactions comportementales variées en fonction du site de stimulation : l’animal renifle, halète, mange ou manifeste des comportements de peur ou de colère
  • Modifications de la fréquence cardiaque, de la dilatation des pupilles
39
Q

Hypothalamus médian et hypothalamus latéral : associé à quelle agressivité?

A

Hypothalamus médian : attaque agressive

Hypothalamus latéral : agression prédatrice

40
Q

Sérotonine et agressivité : chez les animaux et chez les humains

A
  • Chez les rongeurs et les primates, + d’agressivité est liée à moins d’activité sérotoninergique
  • CHez l’être humain, corrélation négative aussi entre l’activité sérotoninergique et l,agressivité

Si les niveaux de sérotonine sont élevés, agressivité sera moins grande (vice-versa)

41
Q

Comportement d’approche

A

Découverte accidentelle de la stimulation renforçante de sites du tronc cérébral

  • En tentant de déterminer si la stimulation de la formation réticulée favorisait l’apprentissage, une des électrodes de stimulation a atteint d’autres sites du tronc cérébral
  • Le rat s’autostimule des milliers de fois par heure, jusqu’à épuisement
  • Négligeant son alimentation et son hydratation, il s’évanouit

Implication de la projection du noyau accumbens à l’aire tegmentale ventrale dans le renforcmeent du comportement d’auto-administration et donc dans le comportement d’approche

42
Q

Dopamine

A

L’activation de l’aire tegmentale ventrale par l’hypothalamus latéral (via le faisceau médian du télencéphael) entraîne la synthèse de dopamine

  • La dopamine est un précurseur à la synthèse de la norépinéphrine
  • La cocaïne et les amphétamines bloquent la recapture présynaptique de dopamine et de norépinéphrine

Mortalité chez le rat s’auto-administrant de la cocaïne ou de l’héroïne

43
Q

Le cannabis est aussi un agoniste dopaminergique

A
  • Activation de récepteurs cannabinoïdes du noyau accumbens
  • Synthèse dopaminergique dans l’aire tegmentale ventrale
  • Augmentation de la neurotransmission dopaminergique dans le noyau acucmbens
44
Q

Régulation émotionnelle définition

A

Initiation d’une nouvelle réaction émotionnelle ou d’une altération de celle en cours à travers l’action de processus régulateurs

45
Q

Régulation émotionnelle : lobotomie pré-frontale

A

Années 30 : lésion préfrontale : effet apaisant chez le chimpanzé

  • Prix nobel de médecine à Moniz pour la lobotomie préfrontale atténuant l’agressivité dans des cas de psychose, dépression, névrose
  • USA : 50 000 lobotomies préfrontales dans les années 1940-50
  • Effets secondaires : déficits cognitifs, changement de personnalité, difficultés de concentration des jugements moraux
46
Q

Régulation émotionnelle : gestion des affects

A

régulation comportementale et cogntiive, processus qui nécessite des interactions entre le cortex préfrontal, les systèmes de contrôle cingulaire, corticaux et sous-corticaux générant les émotions
L’efficacité des mécanismes de régulation émotionnlle jouerait un rôle important dans l’expression normale et pathologique des affects (troubles dépressifs et anxieux

47
Q

Régulation émotionnelle : au cours du développement

A

la régulation émotionnelle est primordiale dans le développement moral et la socialisation, dépendrait de la maturation du cortex préfrontal

48
Q

Régulation émotionnelle : myélinisation tardive du PFC

A
  • Les enfants présenteraient des interférences plus importantes et davantage de difficulté à inhiber les réactions émotionnelles inappropriées que les adultes
  • Chez les enfants, les études rapportent plus d’activations cérébrales que les adultes (immaturité des connexions entre structures corticales et sous-corticales
49
Q

Réévaluation cognitive entraîne

A
  • Une augmentation de l’activation du cortex dorsolatéral

- Une diminution de l’activité du cortex orbitofrontal

50
Q

Lésion du cortex orbitofrontal

A

Désinhibition, égocentrisme, impulsivité, euphorie, hyperactivité, allusions sexuelles, abandon des activités entrprises

51
Q

Lésion du cortex dorsolatéral

A

Dépression, longue latente de réaction, apathie, akinésie, focus restreint au présent