Cours 9 : Conception de programmes et ISS Flashcards
Lors du cours sur la conception de programmes, nous avons vu que l’approche écologique proposait 4 principes pour guider nos interventions en psychologie communautaire. Nommez et expliquez brièvement les 4 principes.
1-ADAPTATION : Un organisme doit être capable de changer au fur et à mesure que son environnement change. Pour préserver son équilibre, le système doit se développer et changer constamment en réponse aux modifications de son environnement ou de ses composantes.
- Exemple: Le psychologue communautaire recherche l’adéquation optimale entre la personne et son environnement, il respecte la diversité et ne cherche pas à changer uniquement la personne, mais également ses différents systèmes
2-SUCCESSION : Rien n’est statique, tout est en mouvement. Le changement est inévitable. Tout est en mouvement. Tout système est en perpétuel changement. C’est une suite prévisible de modifications. Les modifications sont prévisibles jusqu’à ce que l’écosystème retrouve un équilibre acceptable.
- Exemple: Le psychologue communautaire est au fait de l’historique du système, de son état actuel et des tendances (positives ou négatives); des différents rapports de forces et de résistances entre des groupes.
3-CIRCULATION DES RESSOURCES : Les ressources sont toujours échangées et transformées dans un système. Tout changement devrait miser sur l’utilisation des ressources déjà disponibles dans l’écosystème ; bâtir sur les forces du milieu. Le psychologue communautaire est un catalyseur de ressources, il mobilise les ressources existantes, travaille avec elles pour qu’elles deviennent plus habiles à résoudre leur problème et développent un plus grand pouvoir d’agir (il appuie, accompagne, stimule, mais ne fait pas à la place de…)
- Exemple: une intervention auprès d’un jeune devrait mettre à profit ses propres ressources ainsi que celles de ses parents, de son école, de son quartier, etc.
4-INTERDÉPENDANCE : Les éléments de l’environnement s’influencent les uns les autres. Tout changement dans une composante de l’écosystème entraîne une transformation des relations entre les composantes de l’écosystème. Le psychologue communautaire mise sur l’interdépendance entre les membres d’un système afin d’améliorer la solidarité, l’entraide, la collaboration, la participation sociale, le sens communautaire. Avec une meilleure cohésion, il existe une interdépendance entre les uns et les autres. Le rapport de force entre les membres de la collectivité et les gens qui oppriment s’inverse.
- Exemples: des citoyens qui se mobilisent pour défendre un projet entraînent une modification du rapport de force avec l’appareil municipal
De quelles façons pouvons-nous réduire les inégalités sociales de santé? Pour répondre à cette question, rapportez au moins 4 interventions présentées dans le cadre du cours portant sur la conception de programmes.
- LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT
- ACCROITRE L’ACCÈS ET LA PARTICIPATION SOCIALE
- FAVORISER L’ÉCONOMIE SOCIALE ET LOCALE
- INVESTIR DANS LES PROGRAMMES SOCIAUX
Qu’est-ce qu’un programme? Formulez votre réponse à partir de ce qui fut présenté dans le cours sur la conception de programmes.
Un programme est un ensemble cohérent, organisé et structuré d’objectifs, de moyens et de personnes qui l’animent. Il se justifie sur la base de besoins définis comme une carence ou un manque qui affecte des individus, une collectivité ou une société. Les programmes peuvent prendre plusieurs formes et peuvent s’appliquer sur plusieurs niveaux.
Le programme évoque l’idée de suite logique, de planification et de cohérence pour traiter un problème. Une part importante du travail lors de la conception du programme est mise dans la méthodologie et à la réflexion. Un programme se veut « évolutif », dans le sens où il sera évalué et corrigé. Nous chercherons les « failles » et tenterons de faire des mises à jour.
Qu’est-ce qu’un facteur de risque et un facteur de protection? Pour répondre à cette question, assurez-vous de décrire les deux concepts en donnez un exemple pour chacun des niveaux (individuel, relationnel et environnemental). Les exemples peuvent provenir du cours ou de vous-mêmes.
Facteur de risque
- Définition : « un danger éventuel plus ou moins prévisible qui rend la personne qui en est affectée vulnérable sur le plan de la santé »
- Exemple individuel : bagage génétique, sentiments personnels dévalorisants
- Exemple relationnel : conflits, rejet, isolement, intimidation
- Exemple environnemental : faiblesse du soutien social, le chômage, le manque d’accès aux services
Facteur de protection
- Définition : « des facteurs qui outillent les individus et les groupes pour affronter des contextes stressants ou agressants dans leur environnement. »
- Exemple individuel : estime de soi, compétence de gestion de la colère, capacité d’autoapaisement
- Exemple relationnel : attachement avec les parents, qualité des amitiés
- Exemple environnemental : présence d’organismes d’entraide, parcs et autres lieux de socialisation
Lors du cours sur la conception de programmes, nous avons vu qu’il existait deux cadres théoriques pour se représenter la prévention. Alors que Caplan (1964) proposait un cadre théorique basé sur les « styles » de prévention, Corriveau et Quirion (2017) parleront d’approches. À partir de ce qui fut présenté dans le cours sur la conception de programme, rapportez et expliquez les trois types d’approches proposés par Caplan (1964).
1-PRÉVENTION PRIMAIRE (auprès de la population entière). L’objectif est de réduire le taux d’incidence et les circonstances potentiellement néfastes (p.ex., la vaccination).
2- PRÉVENTION SECONDAIRE (auprès des populations jugées à risque). C’est de l’intervention précoce et elle présuppose une méthode permettant de déterminer les personnes à risque. Cette méthode peut être stigmatisante (p.ex., le club des petits déjeuners).
3- PRÉVENTION TERTIAIRE (auprès des populations qui présentent un handicap causé par un trouble). Cette méthode cherche à réduire l’intensité ou la durée des symptômes et d’éviter que les effets néfastes amènent des complications. Cette méthode mise sur la réhabilitation.
Lors du cours sur la conception de programmes, nous avons vu qu’il existait deux cadres théoriques pour se représenter la prévention. Alors que Caplan proposait un cadre théorique basé sur les « styles » de prévention, Corriveau et Quirion (2017) parleront d’approches. À partir de ce qui fut présenté dans le cours sur la conception de programme, rapportez et expliquez les trois types d’approches proposés par Coriveau et Quirion (2017).
1-APPROCHE SITUATIONNELLE.
- Elle cherche à modifier l’environnement afin de diminuer le risque de victimisation (p.ex., avec des caméras de surveillance, une présence policière accrue, etc.). L’efficacité est ponctuelle et ciblée. Le contexte dans lequel le problème survient est important.
2-PRÉVENTION PAR LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL.
- Les mesures de développement social sont axées sur des groupes à risques élevés qui sont non seulement défavorisés sur le plan social ou sur le plan économique, mais qui éprouvent également des problèmes au sein de la famille, à l’école et dans la collectivité. Cette prévention se base sur le cumul de facteurs de risques. Elle a une bonne efficacité lorsque bien fait, MAIS elle a un effet stigmatisant sur les populations ciblées (p.ex., programme petits déjeuners peuvent sentir : “On est les seuls à avoir cette mesure-là dans notre école parce qu’on ne fait partie d’un quartier pauvre”.) La solution serait de rendre les mesures universelles.
3-LA RÉDUCTION DES MÉFAITS.
- Elle ne cherche à pas régler le problème en soi ou à prévenir à 100%, mais à AMOINDRIR les conséquences (p.ex., favoriser une consommation responsable avec des tests de qualité de l’héroïne ou avec la distribution de matériel stérile de consommation, plutôt que de prôner l’abstinence). Il y a un abandon de la logique pénale. La réduction des méfaits vise à diminuer les pratiques à risque et vise à équilibrer les risques. Les programmes sont basés sur des données probantes. C’est une approche aux soins qui reconnaît le droit à l’autodétermination des clients dans le modèle général de soins de la santé publique (p.ex., SIS, clinique de dépistage ITSS mobile, etc.).
À la fin du cours sur la conception de programmes, avant le merveilleux montage vidéo avec des animaux qui faisaient du skateboard, nous avons présenté l’approche des pairs aidants, où le rétablissement et la pleine citoyenneté sont au cœur de l’intervention. À partir de ce qui a été vu dans le cours, expliquez en quoi consiste le concept de pleine citoyenneté, et dites ce qui est à l’origine de ce mouvement ainsi que ses buts, objectifs et façons de faire.
PLEINE CITOYENNETÉ :
- C’est une conception du rétablissement se référant davantage aux droits d’une personne à l’autodétermination et à l’inclusion dans la société, indépendamment de son niveau de fonctionnement ou de son état de santé ou de handicap, ou encore de ce que le modèle médical en pense.
ORIGINE DE CE MOUVEMENT :
- Elle découle des revendications sociales du mouvement des usagers
BUTS, OBJECTIFS ET FAÇONS DE FAIRE :
- La pleine citoyenneté permet à l’individu de jouer un rôle actif dans la société, de faire valoir ses droits. Elle cherche à donner accès à des rôles d’importance valorisants au sein de la société.
Qu’est-ce qui distingue la prévention de la promotion et de l’action thérapeutique? Pour répondre à cette question, comparez les trois approches.
La prévention/promotion se distinguent de l’action thérapeutique ou curative par (1) la précocité de l’action et par (2) la prise en compte de différentes dimensions (individuelles, relationnelles, environnementales).
La prévention/promotion ne peuvent être réduite à une seule méthode ni à une seule stratégie
VOIR LE TABLEAU.
Lors du cours sur la conception de programmes, nous avons vu que Coriveau et Quirion (2017) remettaient grandement en question les approches actuelles en matière de prévention. Quelles sont ces critiques ?
Les approches actuelles en prévention ne sont pas, sur le fond, différentes des approches pénales et répressives « traditionnelles ».
Elles stigmatisent les individus. La faute incombe aux individus et non aux structures socioéconomiques. Cela engendre les inégalités qui causent certaines problématiques. Donc, en stigmatisant les individus, cela favorise ce fameux cumul des inégalités et c’est ce que nous appelons la double victimisation.
Quelle est l’équation, proposée par Albee (1982) pour calculer l’incidence des problèmes de santé mentale?
Incidence = fcts de risque / fcts de protection
Facteurs de risque = facteurs biologiques + stress + exploitation
Facteurs de protection = habiletés d’adaptation + estime de soi + soutien social
Le comité logement de Parc-Extension constate que plusieurs propriétaires d’immeubles profitent des nouveaux arrivants, en leur offrant des logements insalubres à prix fort, sans hésiter à les expulser dès que ces derniers investissent de l’argent dans leur logement. Afin d’éviter cette situation, les juristes du comité logement décident de mettre en place une mesure de prévention contre les abus de certains propriétaires, en produisant une brochure, informant les locataires de leurs droits, traduite dans plusieurs langues. Pour atteindre les personnes nouvellement arrivées à Montréal, le comité logement distribue la brochure dans les écoles de francisation et les organismes d’accueil, en demandant aux intervenants de remettre systématiquement la brochure à tous les nouveaux usagers. Lors du cours sur l’élaboration de programmes, nous avons vu que interventions qui misent sur la relation entre les individus et leur environnement, pouvaient être découpées selon la cible et le niveau d’intervention. À partir de cet exemple, identifier la cible et le niveau d’intervention de cette mesure.
A) Cible : Intervention universelle. Niveau : Gens qui vivent des transitions
B) Cible : Gens qui vivent des transitions Niveau : Propriétaires /locateurs
C) Cible : Intervention universelle. Niveau : Groupes à risque
D) Cible : Intervention universelle. Niveau : Environnement
E) Cible : Gens qui vivent des transitions. Niveau : Individuel
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Expliquez le modèle des inégalités sociales de santé (ISS), en précisant la dynamique existante entre inégalités sociales, inégalités sociales de santé, inégalités d’état de santé et inégalités d’accès aux soins
voir photos
Lors du cours sur les ISS, nous avons vu que la pauvreté engendrait plusieurs coûts pour la société et qu’il existait une relation bidirectionnelle entre le bien-être individuel et le bien-être collectif.
À partir de ce qui fut abordé dans le cours sur les ISS, rapportez au moins 4 types de dépenses publiques que l’on pourrait considérer comme étant un coût indirect de la pauvreté.
Diverses dépenses publiques peuvent être indirectement considérées comme des coûts de la pauvreté. Les coûts sont très difficiles à évaluer par secteur.
- DPJ
- Subventions à l’emploi
- Ministère de la Justice
- Services correctionnels
- Programmes scolaires adaptés : p.ex. troubles apprentissages
- Police
- Tout organisme communautaire qui cherche à « soulager » les impacts de la pauvreté
Qu’est-ce que l’on entend par déterminants sociaux de santé et de quoi sont-ils le reflet dans le contexte de la compréhension des facteurs qui influencent la santé d’un individu ou d’une population donnée ?
- Qu’est-ce que l’on entend par déterminants sociaux de santé
Les déterminants sociaux de la santé sont les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie.
- De quoi sont-ils le reflet dans le contexte de la compréhension des facteurs qui influencent la santé d’un individu ou d’une population donnée ?
Ces circonstances qui reflètent les choix politiques dépendent de la répartition du pouvoir, de l’argent et des ressources à tous les niveaux, mondial, national et local.
Lors du cours sur les inégalités sociales de santé, nous avons démontré qu’il existe une corrélation entre les inégalités sociales et la santé. En effet, sur le plan statistique, plus une personne est pauvre, moins elle sera susceptible d’être en santé et au contraire, plus une personne est riche, plus ses chances d’être en santé sont grandes. Quel est le nom du concept qui décrit cette réalité?
Gradient social