Cours 7 : Empowerment, éduc populaire et libération Flashcards
Qu’est-ce que le réalisme critique? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de le situer par rapport au constructivisme et au positivisme (veuillez noter que vous pouvez également mobiliser le contenu qui sera présenté dans le cours sur l’épistémologie).
Selon Martin-Baró, le réalisme critique se fonde sur l’existence d’une réalité objective. Ce réalisme critique utilise des méthodes quantitatives pour analyser cette réalité objective. La structure sociale devient un cadre privilégié pour étudier les différentes modalités et manifestations du comportement humaine.
Le réalisme critique est une posture épistémologique où on fait de la recherche : c’est une position où une réalité objective existe et où il faut dénoncer les misères et injustices. Le réalisme critique repose sur la science et les données.
Cette posture épistémologique critique les paradigmes :
- D’un côté, le constructivisme est une approche postmoderne donc elle est trop relativiste. Cette posture épistémologique estime qu’il n’existe pas de réalité objective.
- D’un autre côté, le réalisme critique ne nie pas que les rapports sociaux et que le savoir est une construction sociale, mais cette épistémologie ne tombe pas dans un relativisme faisant que nous adoptons à peu près n’importe quelle position avec la rhétorique.
- Donc, le réalisme critique considère que la connaissance scientifique est construite socialement, mais elle doit s’appuyer sur des observations afin d’être le plus objective possible.
Dans le contexte de la psychologie critique, quels sont les 5 types de changement proposé par Alexa Hepburn? Pour illustrer/expliquer ces types de changement, donnez un exemple pour chacun d’entre eux au besoin.
- intervention rhétorique : analyse (étude critique en socio)
- intervention sociale : communiquer (annonce à la télévision pour sensibiliser)
- intervention clinique : remettre en question (étude de satisfaction et d’efficacité d’un programme)
- intervention pratique : soutenir (accompagner qql dans la défense de ses droits)
- intervention narrative : retravailler le discours (connaitre la vérité et l’histoire)
Pour faire face à l’oppression, nous avons vu que certains groupes opprimés organisaient leur lutte à travers des cadres de vie alternatifs. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur la psychologie de la libération, expliquez en quoi consiste un cadre de vie alternatif et expliquez très brièvement les 3 processus impliqués derrière cette « pratique ».
CADRE DE VIE ALTERNATIF :
- C’est une manière de contrer l’oppression : cela devient un lieu de sécurité pour discuter.
- Un cadre de vie alternatif permet d’améliorer le bien-être des individus marginalisés et de combler leurs déficits.
- En trouvant des solutions aux enjeux, cela permet de se protéger mutuellement.
- Un cadre de vie alternatif est un lieu de rencontre structuré qui contre l’oppression en se protégeant mutuellement.
- Les personnes qui se sentent oppressées et qui n’osent pas prendre parole en public peuvent alors s’exprimer dans un counterspace.
- Cela devient un endroit sécuritaire pour prendre parole et prendre confiance. C’est un espace de bienveillance.
PROCESSUS:
- Narratif identitaire [Narrative Identity Work] : Se réapproprier son identité (identifier ses forces et faiblesses ; identifier son apport et points en commun pour créer une identité commune, afin de faciliter l’acte de résistance par la cohésion sociale). Créer un sentiment de sécurité partagé avec la cohésion sociale.
- Actions de résistance en s’engageant dans des comportements non normatifs.
- Transactions relationnelles directes permettent d’améliorer la détresse psychologique et les sentiments d’isolement et d’exclusion
Dans quel contexte la psychologie de la libération est-elle apparue? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les trois prietncipaux courants qui sont à l’origine de la psychologie de la libération et expliquez le contexte dans lequel ce courant est apparu.
- Théologie de la libération.
- Philosophie de la libération.
- Pédagogie de la libération de Paolo Freire.
Contexte :
Le contexte de l’époque était très tendu et c’est pour ça qu’on a vu apparaître des mouvements sociaux qui étaient axés sur la libération. C’est-à-dire des mouvements qui (1) s’opposaient à l’oppression que certaines personnes vivaient, (2) recherchaient la paix sociale et (3) faisaient la promotion de l’égalité dans avoir à vivre de contexte de révolution armée. Dans ces mouvements, une grande place était laissée à la critique, car selon ces mouvements, le changement social doit passer par des remises en question.
Souvent considéré comme étant le « père » de la psychologie de la libération, Ignacio Martín-Baró était très engagé sur le plan politique. C’est d’ailleurs à partir de plusieurs critiques formulées à l’endroit de la psychologie traditionnelle que ce dernier donna naissance à la psychologie de la libération. À partir de ce qui fut mentionné dans le cours, quelles sont ces critiques?
1- La psychologie est idéologique et normative et non universelle. La psychologie s’intéresse un peu à qui elle s’intéresse et à qui elle ne s’intéresse pas.
2- Elle est inadéquate pour traiter les effets de la violence structurelle, dont de l’oppression.
3- Elle ne semble pas trop accorder d’importance au fait que l’oppression affecte la santé mentale.
4- Elle ne tient pas compte du contexte socio-historique.
5- Elle a souvent peu de validité écologique : psychologues n’œuvrent pas dans le contexte de vie des individus, mais dans un cabinet. Cela fournit très peu d’informations parce que le psychologue veut juste travailler avec ce qui est rapporté par le patient.
6- Le psychologue devrait travailler avec la collectivité et non avec un seul individu.
La participation est le vecteur central dans l’empowerment. Quels sont les trois éléments pouvant l’influencer?
- L’estime de soi
- Viser la reconnaissance des forces de gens et leur donner confiance en leurs capacités.
- La compétence
- Miser sur les savoirs nécessaires à la participation.
- La conscience critique
- rendre conscience de la situation dans laquelle les gens sont ; quand on fait partie d’un groupé vivant de la discrimination, on peut ne pas voir qu’est-ce qui cause les inégalités sociale (attributions internes/externes) (faire réaliser que les gens vivent l’oppression et que des actions peuvent être faites pour changer le système qui crée ces oppressions).
Selon Saias (2011), le processus d’empowerment reposerait essentiellement sur 5 étapes. Quelles sont ces étapes? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien expliquer ces étapes.
- Identifier les déficits du pouvoir dans une collectivité;
- Conscientiser la collectivité à ces déficits;
- Mobiliser les ressources collectives;
- Mener une action collective pour modifier le système;
- Influencer, de façon pérenne, la disponibilité des ressources et l’accès à celles-ci.
Dans un contexte d’empowerment communautaire, quelles sont les (4) stratégies à mettre en place ? Expliquez chacune de ces étapes en utilisant un exemple au besoin.
- Renforcer les capacités des membres
- Renforcer les capacités relationnelles
- Renforcer les capacités organisationnelles
- Renforcer les capacités programmatiques
Réponse incomplète.
Pourquoi le support social est-il important dans un contexte d’empowerment ?
- C’est un facteur de protection important contre le stress. Ceux qui nous entourent sont une ressources.
- Le support social facilite l’engagement et la proactivité.
- Ça offre un sentiment de sécurité.
- Le soutien social est parfois plus puissant que les mesures de stress pour expliquer l’évolution et les variations d’une psychopathologie dans une communauté.
- À noter que le soutien perçu et réel diffèrent.
- La solidarité permet de favoriser le soutien social et la solidarité favorise l’empowerment.
- La solidarité permet l’émergence de solutions de par et pour la communauté.
- Dans le même sens, la participation est accrue lorsque la communauté se soutien. Cela permet une meilleure collaboration entre les membres et le sentiment d’empowerment est accru.
Qu’est-ce que l’empowerment? Pour répondre à cette question, expliquez en quoi consiste l’empowerment puis expliquez brièvement quels sont ses buts.
- L’empowerment est le pouvoir de réfléchir et d’agir. C’est le processus par lequel les individus, les groupes, les organisations et les communautés acquièrent la capacité à exercer du pouvoir, afin d’améliorer leurs conditions de vie et atteindre les buts qu’ils se sont fixés
- Un vecteur central pour l’empowerment est la participation. Il existe plusieurs définitions à l’empowerment. Un élément qui revient est l’idée que les gens ont la capacité à exercer un pouvoir/contrôle.
- L’aspect bidirectionnel est souvent énoncé : il y a une interaction entre l’individu et son milieu.
- L’empowerment travaille sur l’impuissance acquisce. C’est un processus qui prend du temps, mais qui joue un rôle sur le stress et la résignation acquise.
- L’autonomisation place les personnes aux prises avec un problème au centre des discussions: elles sont les mieux placés pour définir la nature de leurs besoins et des solutions compatibles avec leur situation.
- Trois niveaux d’empowerment existent : individuel, collectif et communautaire.
- Améliorer nos conditions de vie.
- Augmenter le sentiment de compétence
- Passer d’un état de passivité en un état de ‘je suis capable de faire quelque chose’, monter
- Accroître l’estime de soi
- Développer l’autonomie
- S’émanciper.
Dans un contexte de psychologie critique, pour amorcer le changement et promouvoir le progrès social, Moane (2003) propose d’opérer à plusieurs niveaux (personnel, interpersonnel et politique). D’après ce que nous avons vu dans le cours, pour chacun de ces niveaux, que vise-t-on à modifier exactement ?
- Personnel : Agir sur les représentations individuelles et leur donner des moyens de travailler leur estime de soi.
- Interpersonnel : Changer les relations entre les groupes, changer leurs manières d’interagir
- Politique : Militantisme et investir la scène publique
Qu’est-ce qu’est la psychologie critique?
Psycho est une entreprise politique : selon notre manière d’intervenir. S’attaque à l’idéologie et rapport de pouvoir.
Expliquez en quoi consiste l’éducation populaire. Pour répondre à cette question, essayez de mobiliser les concepts les plus pertinents.
- Mouvement social et une philosophie sur laquelle se base la psychologie de la libération (n’est pas une forme de pédagogie)
- Reconnaître la présence de conflits sociaux dans la société et de l’omniprésence du pouvoir dans toutes les sphères sociales
- Critique la déshumanisation de l’être humain par le système capitaliste qui considère l’être humain seulement pour sa valeur marchande
- Critiquer les logiques de domination à travers la conscientisation pour travailler la conscience critique
- Critiquer les inégalités à travers la proaction des opprimés (empowerment)
- Conscientisation = mettre de l’avant les rapports de pouvoir pour qu’ils puissent être identifiés et nommés afin de changer la vision du monde des participants, des gens qui s’éduquent
- La fin de l’éducation = libérer les groupes qui sont considérés comme opprimés
- La visée = redistribution du pouvoir
- Conscience politique = construction d’un narratif ; comprendre l’origine socio historique des oppressions qu’on subit et ses effets
- Se fait hors des lieux formels
- Les priorités doivent être indépendantes de l’État
- L’accent est mis sur l’apprentissage et la prise de conscience des enjeux sociaux (collaboration)
- S’exprime à travers le vécu des personnes qui vivent l’impact de ces différentiels dans les rapports de pouvoir
À quoi fait référence le concept de subsidiarité?
Provision de soutien : on veut que les communautés et groupes dvlpent autonomie. Pour qu’ils trouvent leurs propres solutions. S’assurer que la communauté entretient ce qui a été fabriqué. Ce qui assure la pérennité.
En quoi l’empowerment serait un outil puissant contre l’impuissance acquise?
L’empowerment a un rôle sur le stress et la résignation acquise. Miser sur les capacités est plus puissant et la participation permet d’agir sur l’estime de soi, les compétences et la conscience politique.