Cours 9 Flashcards
Qu’est-ce que l’imagerie visuelle?
Habileté à recréer le monde visuel dans notre esprit en l’absence de stimulus physique
Historiquement, qu’est-ce qui nous a mené à considérer l’imagerie visuelle comme un champ d’études? (4)
- Wundt utilisait l’introspection analytique
- Il y a eu un débat de pensée avec/sans image
- Rejet de cette méthode par Watson
- Révolution cognitive: Kosslyn dit qu’avec l’utilisation de mesures objectives (surtout TR) on peut considérer l’imagerie comme un champ d’études en soi
Dans l’expérience sur la rotation mentale de Shepard & Metzler pour déterminer si l’imagerie visuelle procède comme la perception, quelle est l’hypothèse? Résultats?
- Conditions mêmes et différents. On montre une image SD puis fait une rotation sur la plan de l’image ou en profondeur et participants doivent dire si la 2e structure est la même que la première.
- Plus il y a une grande différence angulaire entre les deux images, plus le TR sera grand
- Forte relation linéaire entre la différence angulaire et le TR. Participants semblent être capables de faire un max de 45 à 60 degrés de rotation par seconde, donc semble y avoir un taux de rotation max (6 à 7 sec pour une rotation complète)
- Pas d’Impact du type de rotation sur les TR
- Paires différentes c’est plus lents que la moyenne pour répondre car on doit faire une rotation complète
Quelle est la différence entre rotation sur le plan de l’image et rotation en profondeur?
Plan: On voit toujours la même face de l’objet lors de la rotation
Profondeur: Lors de la rotation, on ne verra pas tjrs la même façade
Dans l’expérience sur la rotation mentale de Shepard & Metzler pour déterminer si l’imagerie visuelle procède comme la perception, quelle est l’interprétation? (4)
Robustesse dans la linéarité des résultats
- Preuves claires du processus additif: Cohérent avec la proposition que les participants utilisent une version interne similaire à une rotation externe pour rendre les 2 images identiques. Processus analogue réalisé à un taux limite maximal de rotation de 45 à 60 degrés par seconde
- Degré de similarité entre images 2D statiques n’est pas pris en compte par les participants: On pourrait avoir une mesure de ressemblance basé non pas sur l’angle mais sur le fait qu’on pose une grille sur les images. Si par exemple, un carré contient une partie de l’image à gauche et à droite, alors on pourrait faire +1 point de ressemblance par exemple. Cela a été testé et conclu que cela n’explique pas les résultats
- Participants performent opérations mentales en 3D analogues (même si on leur montre des images en 2D)
- Soutien pour les représentation figuratives (donc on utilise l’image dans notre esprit pour réaliser la tâche et cette image respecte les caractéristiques de ce qui se passe en visuelle dans le monde réel
Dans l’expérience de balayage mental de Kosslyn pour voir si l’imagerie est analogue (semblable) à la vision en regardant et se concentrant sur des parties de dessins, quelles sont les hypothèses? Résultats? Conclusion?
*Entend le nom d’un objet, puis il faut l’imaginer (objet complet ou se concentre sur une partie) et répondre à une question par rapport à ça. On regarde le TR.
Ce sera équivalent au traitement visuel. Si on regarde l’objet complet, TR moyen ne dépendera pas de la position de la partie car on la distance virtuelle est la même pour chaque partie de l’Objet. Si on regarde une partie (zoomer), TR sera en fonction de la distance entre l’emplacement de l’extrémité
Pour objet complet, les TR sont les mêmes. Pour une partie, sur le lieu de focus, TR rapide. Plus on s’éloigne du lieu de focus, plus le TR est grand
Soutien pour les représentations figuratives
Quelles sont les critiques de Pylyshyn (1973) sur le balayage mental? (2)
- Introspection n’est pas fiable: Ne veut pas dire que c’est un phénomène courant, participants pourraient dire ce que l’expérimentateur veut entendre
- Impénétrabilité cognitive: Humains sont conscients de peu de processus mentaux. Faire l’expérience ne signifie pas nécessairement utiliser l’image (image pourrait être un épiphénomène)
Qu’est-ce qu’un épiphénomène?
Phénomène qui apparait en même temps mais qui n’est pas lié à la résolution du problème .
- Processus/Représentation est non-spacial/non-visuel
- Image est produite après le traitement (après résolution du problème)
Quelle est l’hypothèse de Pylyshyn par rapport au balayage mental?
Hypothèse de connaissance tacite
- Utilise du savoir déjà acquis à propos de l’environnemnt pour accomplir la tâche
- On a dèjà dans notre mémoire des façons de représenter les relations entre parties d’objets et distances entre villes/monuments
- N’implique pas d’avoir une image nécessairement en tête
Quelle est la représentation alternative proposée par Pylyshyn pour expliquer le balayage mental? La logique derrière?
Représentations propositionnelles: Propriétés des stimuli sont représentées symboliquement par des listes de faits/propositions
Le nombre de propositions utilisées explique TR. Aucune image nécessaire
Dans l’expérience de balayage mental de Kosslyn pour déterminer si l’information spatiale métrique est préservée dans la mémoire de stimuli visuels où on se promène sur une carte d’une ile, quel est le rationnel? Hypothèses?
- Participants s’imaginent la carte complète. Ensuite, ils entendent un mot(lieu) et doivent se concentrer sur le lieu auquel on fait référence. 5 sec plus tard, un autre mot est dit et les participants doivent se déplacer jusqu’au 2e lieu. Une fois le lieu atteint, expérience se termine
- Si l’image mentale de l’île est réellement une copie analogue, cette copie devrait préserver les relations en termes de distance
- Plus la distance augmente entre les cibles, plus TR est long
- On aura une relation linéaire entre distance et TR causée par la représentation figurative car on utilise la carte qui a des caractéristiques physiques
Dans l’expérience de balayage mental de Kosslyn pour déterminer si l’information spatiale métrique est préservée dans la mémoire de stimuli visuels où on se promène sur une carte d’une ile, quels sont les résultats?
Le TR augmente linéairement avec la distance. Corrélation quasi-parfaite entre distance et TR lorsque les deux objets sont présents
Le nb d’objets entre les 2 points n’a pas d’importance
Dans l’expérience de balayage mental de Kosslyn pour déterminer si l’information spatiale métrique est préservée dans la mémoire de stimuli visuels où on se promène sur une carte d’une ile, quelle est l’Interprétation?
Les distances métriques sont représentées de la même façon que lorsque la carte est visuellement perçue
Soutien pour représentation figuratives en tablette visuospatiale
Quelle est l’analyse structurelle de Kosslyn sur la représentation de l’information dans les images visuelles? Exemple?
Si l’imagerie fonctionne comme la perception visuelle, les mêmes facteurs devraient influencer la facilité à classifier une partie d’une image
*En gros, on aura les mêmes limites en perception et en imagerie
Ex: Si un objet est plus gros, il sera plus détaillé perceptuellement
Qu’est-ce que le phénomène d’Overflow (dépassement) dans le champ visuel?
On a un éléphant qu’on voit en entier dans notre champ visuel. (On se concentre sur le champ qu’on peut traiter clairement, donc pas la périphérie) Si on s’avance vers lui, à un moment on ne pourra pas le traiter au complet car il dépasse notre champ visuel. Les parties qui dépassent sont l’overflow
Dans l’expérience 1 de Kosslyn où on imagine mentalement une mouche ou un éléphant puis un 2e animal à côté, quelles sont les prédictions?
- On répond à une question sur le 2e animal. Mesure le TR et variable d’intérêt est la taille relative entre animaux
Si le 1er animal est plus, ça laisse moins de place au 2e animal qui sera plus petit et donc le jugement sera plus lent
*Fonctionne seulement si on utilise l’image. SI on fait avec les représentations propositionnelles, on connait déjà les caractéristiques de l’animal donc ça ne devrait pas influence les TR
Dans l’expérience 1 de Kosslyn où on imagine mentalement une mouche ou un éléphant puis un 2e animal à côté, quelles sont les résultats? Conclusion?
Si l’éléphant est le 1er animal, le jugement se fait plus lentement car moins de place pour le 2e animal
Si mouche est le 1er animal, jugement se fait plus rapidement car 2e animal prend plus de place
Soutien pour représentations figuratives (connaissance tacite inutile)
Dans l’expérience 2 de Kosslyn où on image un éléphant ou une mouche (modifie la taille de l’animal principal) et imagine un 2e animal, quelles sont les prédictions?
- Voit éléphant de la taille d’une mouche etc. Répond à une question sur le 2e animal
Résultats inverse de l’expérience 1: Temps plus longs si imaginé à côté de la mouche. Temps plus rapides si imaginé à côté de l’éléphant
Dans l’expérience 2 de Kosslyn où on image un éléphant ou une mouche (modifie la taille de l’animal principal) et imagine un 2e animal, quelles sont les résultats? Conclusion?
Taille relative influence temps nécessaire pour juger de la présence d’une propriété
Jugement plus rapide si éléphant est le 1er animal. Jugement plus lent si mouche est le 1er animal.
Soutien pour représentations figuratives
Que peut-on dire sur l’imagerie visuelle en relation avec la mémoire?
Composante très importante en mémoire de travail: Utilisée dans le tampon visuel dans la tablette VS
Quelles sont les caractéristiques des représentations figuratives?
- Imagerie mentale “imiterait” la perception visuelle.
- Préservent les caractéristiques physiques des stimuli qui les génèrent (distance/taille, relation entre parties)
- Pourrait donc expliquer transformations mentales/balayage mental/analyse structurelle
À quelles autres méthodes a-t-on fait appel pour résoudre le débat représentationnel?
On regarde dans le cerveau si vision et imagerie repose sur l’activation des mêmes parties . Si c’est le cas, on commence à voir des évidences qu’on utilise des images du monde réel dans notre tête
Dans l’expérience de simple présentation de Kreisman et al. où on cherche à voir s’il existe des neurones uniques pour l’imagerie, quelles sont les résultats? Conclusion?
- On montre image d’un visage puis image d’une balle et on regarde si le neurone active. Ensuite, on leur demande d’imaginer ces deux images et on mesure l’activation
Quand le visage est montré, on a une faible activation. Pour la balle, on a une forte activation. Donc, le neurone est très spécifique à la balle
Quand on imagine la dame, peu ou pas d’activation. Quand on imagine la balle, active le même neurone mais moins.
Donc, semble y avoir des neurones uniques communs pour l’imagerie et la perception. Mais, correspondance imparfaite, car le neurone est beaucoup plus activé en vision qu’en imagerie.
Dans l’expérience de simple présentation de Le Bihan et al. où on mesure l’activation dans le cortex visuel primaire, quels sont les résultats? Conclusion?
*Montre une image et mesure activation dans le lobe qui nous intéresse. Ensuite, retire l’objet et demande de se l’imaginer puis on remesure l’activation. On savait déjà que des lésions dans lobe occipital cause des problème en vision mais aussi en imagerie
On a de l’activation en vision mais aussi en imagerie dans le lobe occipital. On remarque que l’activation est tjrs plus élevée en vision.
Donc, il y a des aires cérébrales communes pour perception et imagerie mais la correspondance est imparfaite
Dans l’expérience de simple présentation de Le Bihan et al. où on mesure l’activation dans le cortex visuel primaire, qu’est-ce qui pourrait expliquer que la correspondance est imparfaite?
En perception, on a besoin de la perception de vision et de la mémoire de travail alors que l’imagerie implique la mémoire de travail mais pas la perception. Ainsi, en imagerie on doit aller activer la bonne représentation en MLT. Cela signifie que ce n’est pas exactement le même processus qui est utilisé.
Dans l’expérience de Ganis et al. où on mesure l’activation dans le cerveau entier en présentant un objet puis posant des questions à son sujet, quels sont les résultats? Conclusion?
*Regarde une image ou se l’imagine puis ils doivent répondre à des questions sur ces images et on regarde si ça active les mêmes régions dans la cerveau par méthode soustractive
Au niveau frontal, temporel et du cervelet, on a une correspondance quasi-parfaite entre les processus (activation). Au lobe occipital, il y a moins d’activité en imagerie et donne des régions d’activation en partie différentes
Donc, il y a des aires cérébrales communes pour perception et imagerie mais moins de correspondance pour le lobe occipital
Qu’est-ce que la tâche de marche mentale?
On s’imagine un éléphant qu’on voit au complet dans notre champ de vision. Ensuite, on s’avance vers lui le plus possible sans causer d’overflow. Une fois arrêté, on estime la distance entre nous et l’éléphant
Dans l’expérience de marche mentale de Farah et al. chez une patiente avec un lobe occipital en partie enlevé, quels sont les résultats? Conclusion?
- Patiente fait la tâche avant et après son opération de retrait d’une partie du lobe occipital. Dans la vie réelle, on sait que l’ablation du lobe occipital rétrécit notre champ de vision
Avant chirurgie: pouvait s’approcher à environ 15 pieds
Après opération: Champ visuel rétrécit donc peut moins s’approcher.
Rétrécit le champ visuel et imaginatif. Augmente la taille relative de l’objet en vision et imagerie.
Donc, similarité en vision et imagerie. C’est un indice qu’ils utilisent les mêmes parties du cerveau
Dans l’étude de la perception des couleurs en vision et en imagerie de DeVreese sur des personnes souffrant d’agnosie visuelle, quels sont les résultats?
Perception: Patients ont de la difficulté à nommer des couleurs présentées visuellement et des couleurs d’objets courants. Ce n’est pas un déficit au niveau sensoriel, car sont capables de différencier les couleurs
Imagerie: Patients montrent des déficits dans toutes les tâches liées aux couleurs (ne peut pas nommer la couleur d’un objet, comparer la couleur d’objets)
Donc, cas de similarités en perception et imagerie (mêmes déficits). Donne une idée de processus correspondants au niveau cérébral
Qu’est-ce que l’héminégligence? Quelles sont ses deux formes?
C’est l’Ignorance d’un côté. Peut être perceptuelle ou motrice
Dans l’étude d’héminégligence de Bisiach et Luzatti pour savoir si ce déficit est présent en imagerie et vision, quels sont les résultats?
Perception: Patient montre héminégligence. Dommage au lobe pariétal (ignore moitié du champ visuel et du corps)
Imagerie: Même chose qu’en perception. Ignore les objets imaginés à sa gauche
Dans l’étude d’héminégligence de Guaraglia, quels sont les résultats? Conclusion?
Perception: Le patient est testé pour héminégligence perceptuelle et motrice. Tests négatifs (aucune héminégligence)
Imagerie: Imagine une piazza connue en Italie. Demande de rapporter les bâtiments autour de lieu. Il ne rapporte que ceux à sa droite
Donc, cas rare d’héminégligence seulement en imagerie.