Cours 9 Flashcards
Quelles sont les différences entre les adultes malentendants vs les aînés malentendants?
Adultes :
- entre 18 et 65 ans
- disponibilité limitée, car busy lives
- besoins liés aux habitudes de vie parfois urgents
Aînés :
- plus de 65 ans
- veulent des changements
- ils sont généralement actifs et autonomes
- ont le temps
Décris la population des adultes malentendants traités en orthophonie ?
- Surtout des DEVENUS sourds (quelques malentendants congénitaux)
- Degré de perte : de légère à totale
-Principalement des surdités évolutives - Parfois surdité unilatérale
= majorité : surdité modérée à profonde, plus marquée sur les aigus - Ont parfois des acouphènes dérangeants ou souffrent d’hyperacousie
Quelles sont les causes de la surdité des adultes traités en orthophonie pour une déficience auditive?
- Très variables (conductif ou neurosensoriel)
- Mêmes causes chez adultes et aînés, sauf presbyacousie
- Hérédité
- Maladies de l’oreille : complications d’otites à répétition, maladie de Ménière, otosclérose
- Neurinome, TCC
- Surdité professionnelle, ototoxicité
- Causes inconnues
Qu’est-ce que la presbyacousie?
- Perte auditive due à l’âge (vieillissement normal)
- Habituellement symétrique
- Apparaît dans la 50aine
- Progresse rapidement, de manière insidieuse
V-F la presbyacousie est la deuxième cause de surdité chez les adultes sourds
Faux, de TRÈS loin la cause la plus fréquente de la surdité chez les adultes et aînés
Quelles sont les particularités reliées aux aînés malentendants en orthophonie?
Particularités des 65 ans et plus :
- Méconnaissance des services de réadaptation et des bénéfices escomptés de la réadaptation auditive (incluant appareillage)
- Obstacles au port d’appareillage auditif (ou à soumettre sa candidature à l’implant)
- Le coût des aides (réel ou perçu)
- Problèmes à manipuler l’appareillage (réel ou anticipé)
- Des expériences antérieures négatives, vécues ou rapportées par d’autres
- Manque de sensibilisation des professionnels de la santé en général
Particularités des aînés :
- Sens de la fatalité associé à l’expérience de la surdité alors qu’on avance en âge
- À surdité égale, les aînés peuvent avoir tendance à juger leurs difficultés comme moins graves que les + jeunes
- Auraient tendance à attendre davantage avant de consulter (perte auditive continue de progresser…)
- Plus l’âge est avancé (75 et +), moins ils sont intéressés/motivés à utiliser aides auditives
Quelles sont les particularités des aînés ordinaires (tous types confondus) en orthophonie?
- Avec votre clientèle en troubles neuro de plus de 65 ans :
- Risque élevé de présenter aussi une surdité
- Risque relatif de présenter aussi des difficultés visuelles
- À partir de 55 ans, 8,5% des gens connaissent une diminution de l’acuité visuelle : cataractes, dégénérescence maculaire, rétinopathie diabétique, glaucome…
- 1 personne sur 5 âgée de plus de 70 ans présente des incapacités auditives ET visuelles (double déficience)
- Pas seulement l’aphasie qui nuit à la communication…
- NE PAS CONFONDRE démence et surdité… (au CHSLD)
- l’élément qui protège le plus contre l’Alzheimer : la qualité des relations sociales
Quel modèle d’intervention est utilisé en orthophonie pour les aînés avec une DA?
PPH
Explique le stigma relié à la DA pour les aînés?
- peut être un obstacle à l’intervention
- Image de personne handicapée (lié au port d’appareils/implant = visible)
- On associe surdité et vieillissement dans la population en général (seuls les « p’tits vieux » sont sourds)
- Les personnes (65-89 ans) s’autostigmatisent (étude JP Gagné) = obstacle à l’intervention ++
- honte; image de soi négative; isolement social; peur d’être évité comme ami potentiel
- D/A: marqueur du vieillissement : on peut appareiller la d/a mais on n’empêche pas le vieillissement = irréversible + évolutif
Quels sont les 3 grands axes de l’évaluation pour les aînés ayant une DA?
Évaluation en fonction de leurs besoins et habitudes de vie
- Perception visuelle de la parole (PVP – lecture labiale), demande pour un « cours » de lecture labiale
- Stratégies de communication important
- Demandes occasionnelles pour travailler parole ou langage écrit
But de l’intervention : Que l’usager maintienne ou retrouve une communication fonctionnelle :
- selon ses besoins ciblés et mis en priorité
- en tenant compte de ses habitudes de vie
- selon ses aptitudes et capacités d’apprentissage
Mise en garde avec les aînés :
- Évaluation et intervention : tenir compte des possibles déficits (75 +)
- Visuels
- Cognitifs
- Autres facteurs à considérer : État général de santé, facteurs sociaux/ rôles sociaux
Qu’est-ce que la PVP ?
Lecture labiale
- La PVP consiste à lire sur les lèvres en se fiant aux mouvements des lèvres, de la mâchoire et de la langue, tout en interprétant le langage corporel, les expressions faciales et les indices linguistiques et contextuels (Arnold, 1997) - permet de suppléer les informations moins bien perçues auditivement
La PVP permet de comprendre jusqu’à __% d’un message entendu
80%
Sur quoi peut-on intervenir en lecture labiale pour les aînés?
Éléments pouvant faire l’objet de l’intervention :
- Connaissances « théoriques » (principes, limites)
– Perception visuelle des mouvements articulatoires
- Compréhension des mots et des phrases
- Contextes/facteurs facilitant la lecture labiale
- Expressions faciales
- Gestes naturels, éléments posturaux facilitant la communication, prosodie de la parole (interrogation vs affirmation, intéressé par le sujet-enthousiasme)
- Utilisation de la suppléance mentale
- Utilisation fonctionnelle de la lecture labiale
- Ex: par thèmes comme la nourriture ou les formules de politesse, en conversation naturelle ou simulée, avec ou sans obstacles, etc.
- Mots et phrases choisis en fonction de besoins spécifiques de l’usager
- Ex: thème de la nourriture choisi en fonction de besoins spécifiques d’un usager travaillant en restauration
- Vocabulaire ou phrases choisis en fonction de la complexité linguistique
- Ex: noms propres de personnes et de lieux, chiffres, phrases interrogatives, phrases complexes, etc.
Quelles sont les limites de la lecture labiale?
▪ 17 sons consonantiques mais seulement 7 images visuelles 16 sons vocaliques, mais seulement 7 images différentes
- /p, b, m/ = sont visibles + sosies labiaux
- /f, v/ = sont visibles + sosies labiaux (varient selon voyelle adjacente)
- /ch, j/ = sont visibles + sosies labiaux (varient selon voyelle adjacente)
- / s,z/ = sont moyennement visibles + sosies labiaux(varient selon voyelle adjacente) Fréquemment sosies avec /ch, j/
- /t, d, n , l/ = sont moyennement visibles + sosies labiaux
- /k, g, gn, r/ = sont invisibles + sosies labiaux
- Variation de « l’allure » des visèmes à cause de la coarticulation
- sons qui précèdent ou suivent peuvent changer la forme visuelle d’un visème plus « sensible » à ces variations :
- Exemples : s + i (2 phonèmes étirés, aucun contraste) ch + ou (2 phonèmes arrondis, aucun contraste) s + a (bon contraste entre les 2 mouvements) ch + a (bon contraste entre les 2 mouvements)
Qu’est-ce que la suppléance mentale?
- Sert à « combler les trous » : choisir en un éclair le bon mot parmi une liste (ceux qui sont pareils sur les lèvres) en fonction du contexte de la phrase/du discours : anticiper, déduire
- Niveau lexical (« match » entre image labiale et signifié connu)
- Niveau syntaxique (interprétation du sens possible de la phrase)
- Niveau pragmatique (interprétation en fonction du contexte et du sujet)
- Sujet ≠ Contexte