Cours 5 Flashcards
V-F Le dépistage néonatal est disponible dans tous les hôpitaux du Québec.
Faux
Quels sont les objectifs du dépistage néonatal?
- Offrir la participation au programme de dépistage auditif à tous les parents de nouveau-nés admissibles nés au Québec, sur la base d’un consentement libre et éclairé;
- Appliquer avant l’âge de 1 mois (AC) le protocole de dépistage approprié;
- Diriger les nouveau-nés qui ne réussissent pas le protocole de dépistage vers un spécialiste pour une évaluation de l’audition;
- Optimiser la précision du dépistage;
- Orienter vers la surveillance en audiologie les nouveau-nés qui réussissent le protocole de dépistage, mais qui présentent un FRS évolutive ou d’apparition tardive;
- Achever avant l’âge de 3 mois (AC) l’évaluation de l’audition des enfants qui ne réussissent pas les examens du protocole de dépistage;
- Commencer avant l’âge de 6 mois (AC) les interventions nécessaires lorsqu’une surdité correspondant au déficit cible est confirmé;
V-F Le dépistage néonatal est une évaluation de l’audition
Faux
Dans les pays où le dépistage est bien installé, de nouvelles considérations sont analysées. Lesquelles (3)?
- L’accent mis sur le développement du langage a éclipsé d’autres éléments
- Qualité de vie de la famille / qualité de la vie de famille
- Développement socio-émotionnel des enfants
Explique les différences entre la période avant que le dépistage néonatal existe vs maintenant?
Intervention précoce débute à 2 ans
Contexte de retard de langage déjà installé
Attentes peu élevées
Peu de preuves scientifiques
Modèle de services : les experts mènent/décident
Intervention précoce débute à 4-6 mois
Contexte de potentiel pour développement « régulier »
Attentes élevées
Davantage de preuves scientifiques
Implication plus grande des parents : leadership/empowerment
Quelles émotions peuvent être vécues à l’annonce du diagnostic?
➢Toujours un choc psychologique important : pas toujours annoncé avec tact
➢Tous les parents racontent n’avoir pas compris la moitié de ce qui leur a été dit alors (choc, stupéfaction, incrédulité : « n’entendent plus »)
➢Véritable épreuve
➢ ébranlement profond : perte de l’image de l’enfant « parfait », de la famille idéale
➢ peut mener à un refus du Dx : consultations à plus d’un centre
➢Culpabilité: qu’ai-je fait de pas correct ? est-ce de ma faute ou de la sienne (père vs mère) ? quelle est la cause ?
➢Injustice : pourquoi moi / nous ?
➢Panique : tant de choses à faire à partir de maintenant – comment on va faire ? ➢Inquiétude : on va communiquer comment ? que va devenir mon enfant ? de quoi sera fait l’avenir ?
- va-t-il apprendre à parler ?
- ira-t-il dans une école régulière
➢Crainte : mon enfant a-t-il autre chose en plus de cela ?
➢Perte de repères : barrière de communication
➢processus d’adaptation : répercussions à très long terme
Quelle est la particularité à considérer avec les 0-2 ans ?
La Construction de l’attachement mère-enfant se bâtit sur:
- Les interactions précoces
- L’accordage (partage émotif entre la mère et le bébé, la sensibilité)…ne peut réussir si les deux partenaires sont régulièrement déçus…
- La disponibilité (bonne santé, non fatiguée, intéressée à son enfant.)
___ % des bébés ayant une surdité identifiée à la naissance auraient des problèmes associés.
36%
Comment se fait l’entrée de l’orthophoniste dans le suivi en réadaptation en 0-2 ans?
1e rencontre : Travailleuse sociale et parents
Pas toujours lors de la première visite au centre…
Souvent: Lors de la deuxième visite
- Intervention conjointe audio/ortho ou T.S. \ortho
- Attitude: rassurante Vision d’équipe: information partagée
- But: établir clairement le concept de parent/partenaire : Vous êtes l’expert de votre enfant. Nous ferons équipe ensemble!!
Nomme des stratégies pour aider à la collaboration avec les parents
✓ Créer le lien de confiance avec l’enfant et le parent
✓ Se placer en guide et non en expert (Insistance sur le travail d’équipe avec le parent: ’C’est vous l’expert de votre enfant…”
✓ Éviter l’approche directive avec le parent;
✓ Questionner BEAUCOUP pour comprendre la réalité du parent et comment il voit la surdité de son enfant;
✓ Questionner pour savoir si le parent a déjà commencé à s’informer sur les modes de communication…ce qu’il en sait, ce qu’il en comprend.
✓ Doser l’information, ne pas tout dire dans la première rencontre;
✓ Dédramatiser, rassurer…(on a du temps pour stimuler..)
✓ Modeler plutôt que corriger (les parents se sentent coupables)
✓ Offrir des idées de jeux (qu’est-ce qu’on peut faire avec ce jeu?)
✓ Concevoir l’intervention pour le parent et non seulement pour l’enfant;
Quels peuvent être enjeux selon les 3 degrés de surdité en 0-2 ans?
1- sévère à profond :
➢ Impact assuré sur la communication
➢ Importance des essais d’aides auditives, choix d’un mode de communication, stimulation etc…
2- Modérée :
➢Qualité du port des aides auditives (promotion, soutien et informations aux parents);
➢ Stimulation langagière
➢Surtout: ne pas stresser le parent. Expliquer qu’on a encore beaucoup de temps devant nous. Être positif;
3- Légère :
➢ Port des aides auditives est-il vraiment nécessaire?
➢ Suivi en réadaptation? Sous quelle forme? Orthophonie ? Audiologie? T.S? Contrôle?
- Souvent vus en CONTRÔLE pour s’assurer que le langage se développe adéquatement
✓ Importance de préciser les impacts possibles (1/3 auraient des difficultés significatives) sans stresser les parents.
✓ Encourager à parler normalement avec leur enfant.
✓ Donner quelques stratégies…(en lien entre autre avec le contact visuel);
Quels peuvent être éléments atteints selon les 3 degrés de surdité en 0-2 ans?
1- sévère à profond :
- Ne se retourne pas vers la source du bruit
- Contact visuel
- Pas ou peu de babillage
- Compréhension du vocabulaire
- Imitation des vocalisations
2- Modérée :
POSSIBLEMENT :
- Compréhension de certains mots
- Imitation des vocalisations
- Contact visuel
3- Légère :
- 1/3 vont avoir des difficultés significatives à l’école
Quels sont les contextes possibles d’évaluation en orthophonie pour les 0-2 ans et qu’est-ce qu’on évalue ?
Les contextes possibles : ✓ À domicile ✓ Au CPE ✓ Dans mon bureau - doit avoir une chaise adaptée pour bébé bien positionnée, un tapis de sol, espace adapté aux bébés...) ✓ En thérapie de phyio, d’ergo etc...
●Développement des vocalisations: réflexes? libre, intentionnelles? Quantité ?, variabilité;
●Voyelles et consonnes produites, type de babillage
●Gestes communicatifs en fonction du développement normal
●Précurseurs à la communication (VOIR grilles disponibles sur le portail)
●Inventaire Mots\gestes très utilisé en DA (Mac Arthur)
●Intentions de communication;
●Communication parent\enfant;
Quels peuvent être les premiers objectifs en orthophonie avec les 0-2 ans?
Parmi les premiers objectifs …
➢Susciter / maintenir les vocalisations (en utilisant l’imitation ++)
➢Travailler les « précurseurs » à la communication (intentions ++)
➢Viser rapidement la compréhension en contexte (intonations, onomatopées)
➢ Jeune enfant porte attention au suprasegmental ***
- Petites phrases répétitives (ex : BOUM, tombé!) + faciles que mots isolés
- Polysyllabiques + faciles que monosyllabiques
➢Cibler objectifs significatifs et utiles au quotidien
➢SI AUTRES INCAPACITÉS (ex : TSA, DI…) : Penser à utiliser d’autres voies pour communiquer (tactiles, visuelles…)
➢Laisser du temps à l’enfant (encore + si autres incapacités)
➢Faire attention au parent (épuisement, choc, surprotection, attachement) = encore plus si autres incapacités
Pourquoi le contact visuel est si important ?
Très important, car ces enfants prennent leurs informations langagières à travers le contact visuel et l’observation de la mimique/mouvements des lèvres
Quels peuvent être les points importants en intervention avec les 0-2 ans ?
➢Enfants sourds : importance du contact visuel
➢ Qualité et durée du contact
➢ Renforcer les contacts visuels (répondre avec de l’expression faciale exagérée +++) pour améliorer en même temps l’attention conjointe
➢ Amener les objets près du visage
➢ Utiliser des jouets attrayants, colorés
Peut être un objectif du PI
➢Importance de l’intention de communication
➢ Créer des contextes où l’enfant devra demander, protester, etc..
➢Importance des précurseurs sémantiques (comportements cognitifs prélinguistiques) :
- concept de soi
- permanence de l’objet
- catégorisation
- jeu fonctionnel (puis symbolique) avec les objets
- causalité
Avec l’évolution de l’intervention, quels sont les aspects des précurseurs à la communication qui devraient se développer normalement ou qui demeureront difficiles chez un enfant sourd qui n’a pas de conditions associés (ex:DI\TSA) ?
- Causalité
- Permanence de l’objet
- Concept de soi
- Imitation des actions et des gestes
Quels sont les précurseurs normalement perturbés ou en retard chez le bébé sourd?
- Sollicitation du contact visuel à la voix;
- L’attention conjointe;
- Imitation des vocalisations;
- Intérêt pour l’échange peut être diminué
Quels sont les indices de complexité du diagnostic (ça peut être un autre diagnostic que juste une DA) ?
Si ces préalables demeurent difficiles :
- Causalité
- Permanence de l’objet
- Concept de soi
- Imitation des actions et des gestes
Explique l’importance de l’imitation, du contexte et du langage non-verbal?
Importance de l’imitation :
➢Imitation motrice (gestes naturels, actions)
➢Imitation vocale
➢Imitation gestuelle (signée)
➢Ne se « force » pas ; doit se faire de manière « libre » par l’enfant
➢ Intervention : toujours créer un effet ; offrir un modèle à l’enfant (demander au parent de nous imiter)
Importance du contexte :
❖La compréhension précoce repose sur les indices contextuels (gestes naturels, expressions faciales)
❖L’enfant est sourd : important de donner accès à des indices contextuels – soutenir le développement de la compréhension
❖Pas seulement l’audition : le toucher contribue à l’attachement, explorer l’environnement
Importance du langage non-verbal :
▪ Encourager les tentatives d’expression non- verbales (expression d’intentions de communication) pointer, tendre la main, etc..
▪ Stimuler l’emploi graduel de moyens verbaux (illustrer, démontrer, faire imiter le parent)
- Notre défi : faire découvrir à l’enfant le pouvoir infini du langage
Quelles sont les conditions gagnantes au développement chez les 0-2 ans avec une DA?
▪ Port constant et ajustement optimal des aides auditives dès le plus jeune âge (durant toutes les heures d’éveil)
▪ Accès fréquent, riche et approprié à l’input linguistique dans des contextes variés et naturels d’interaction (répéter souvent, dans des situations variées)
▪ Modèle linguistique adéquat, quelle que soit la langue utilisée (rappel bilinguisme en acquisition ?)
L’enfant apprend :
➢Dans un contexte significatif (meaningful)
➢Dans un contexte affectif
➢Dans un contexte ludique
➢Dans un contexte routinier
➢Dans une interaction POSITIVE et NATURELLE
L’orthophoniste fait de la stimulation ciblée; le parent doit apprendre à faire de la stimulation globale
Quels sont les indices de DA en première ligne?
Indices de surdité→ référence en audiologie
❖Retard de langage, de parole (++ jeune : pas de babillage)
❖Réaction aux sons mitigée ou inexistante
❖Réaction à certains sons et non à d’autres
❖Réaction différente selon les voix (mère (aigu) vs père (grave)
❖Imite mieux les sons visibles
❖Dort « très dur »
❖Enfant « dans sa bulle », très calme
❖Enfant silencieux (ou au contraire, « crieux »)
Comment se fait le choix d’un mode de communication en 0-2 ans?
●Discussion ouverte avec les parents : leur laisser du temps
●Caractère non-définitif = Des choix par étapes, des décisions intermédiaires / ce n’est pas pour toujours
●Bien exposer les avantages et limites sans jugement de valeur
●On peut recommander …
● … Ça ne veut pas dire que les parents vont nous suivre
●On peut décider de voir comment ça évolue avant de se « fixer » / essayer des choses
●Choisir /aider à choisir (on aide le parent)
●Selon le principe de préférence (encore faut-il avoir plus qu’une seule possibilité sinon ce n’est pas un choix, c’est une contrainte)
●Selon le besoin : pouvoir communiquer efficacement avec son enfant (mais aussi transmettre une langue)
●Selon l’utilité : communiquer avec autrui au quotidien, se développer optimalement
Quand et comment peut-on revoir le choix d’un mode de communication en DA ?
●Discussion ouverte avec les parents
●Être à l’affût des « alertes » :
- Enfant progresse peu, voire pas du tout
- Vocalisations n’augmentent pas
- Parents ne progressent pas en signes (on ne les voit jamais signer (« espionner » la salle d’attente…)
- Écart entre niveau attendu pour l’âge et niveau observé s’accentue
- Soupçon d’autre incapacité
Quand se développe l’attention conjointe et quel est l’enjeu relié en DA ?
Vers 9 mois
L’attention de l’enfant sera mobilisée par la nécessité de trouver des réponses à ses premiers gestes communicatifs
Le véritable enjeu :
●Trouver l’ouverture par laquelle l’enfant aura envie et besoin de nous écouter avec son audition mais aussi avec son regard
V-F les signes et la LPC ont le pouvoir intrinsèque d’attirer l’attention de l’enfant sur un objet.
Faux
Compare la LPC et les signes comme choix de mode de communication en 0-2 ans.
➢ La complémentarité est possible et même avantageuse dans les premiers stades de l’acquisition du langage mais est-ce réaliste?
➢ Tout dépend des capacités adaptatives des parents et de leur motivation.
Avant 2 ans :
Les signes:
▪ Donne rapidement accès au sens
▪ Clarifie les réponses de l’enfant dans les premières étapes du développement des habiletés auditives;
VS.
Le LPC:
▪ Permet de renforcer le babillage
▪ Rendre visibles les onomatopées
➢ Le LPC est présenté comme option mais le choix revient aux parents
➢ L’implication parentale est nécessaire au préscolaire; suggérée fortement au scolaire;
➢ Des études ont démontré que le LPC utilisé avec le bébé renforçait le babillage.
➢ Les bébés sont stimulés à imiter les sons lorsque les parents imitent le babillage en codant
Complémentarité signe/code : contexte idéal
❖ Contexte idéal pour le lever les ambiguïtés au moment où l’intelligibilité de la parole de l’enfant est imparfaite, et où l’audition et le décodage du LPC est encore en développement.
❖ Le signe clarifie le sens vs. LPC clarifie le son
❖ Le code clarifie la perception et la production
Donc,
❖Synergie possible
❖Le LPC et les signes ne sont pas incompatibles, ils apparaissent complémentaires
❖La transition signe vers code : en fonction du potentiel oral
❖Le point de départ en LPC : les premiers mots dits par l’enfant
Quelle est la priorité pour les enfants sourds profonds lorsqu’on choisit le mode de communication?
➢ Établir les bases de la communication en signes;
➢ Comprendre la fonction de la communication par des actions, des gestes (ex: donne, prends, pointage, ouvre, ferme, dedans, tourne)
➢ Associer un geste à une intention de communiquer (ex: veut, Les signes par leur caractère iconique nous apparaissent favorables à l’établissement de la communication dans la première étape. Pour certains, il s’agira d’ une étape transitoire plus ou moins brève;
Comment détermine-t-on les 1ers signes?
- Liste établie avec les parents en fonction de ses besoins et des habitudes de vie du jeune enfant
- On peut partir des premiers mots de l’enfant
Nomme des stratégies pour intégrer la LPC chez les bébés.
➢ Imiter le babillage de l’enfant en codant
➢Coder les onomatopées
➢ Reformuler en codant les premiers mots dits par l’enfant
➢Développer une pratique du LPC vivante (expressive, gestuelle) et non figée
Feu vert pour la LPC quand… (5)
▪ L’enfant a compris la fonction de communication
▪ L’enfant imite spontanément la voix; tire bénéfice de son audition
▪ L’enfant produit quelques sons/mots spontanément
▪ L’enfant apprend les signes normalement
▪ Les parents sont bien impliqués; bonne capacité d’apprentissage
Feu rouge pour la LPC quand… (4)
▪ L’enfant exprime peu ou pas de façon verbale les fonctions de communication de base : faire une demande, répondre, nommer, protester
▪ Il manifeste peu le désir de communiquer
▪ Établit peu de contact visuel
▪ Difficulté de compréhension verbale et non-verbale