Cours 8 - Tests et évaluations cliniques et neuropsychologiques Flashcards
Quelles sont les différences et ressemblances (6) entre les tests cliniques et les tests de personnalité normaux?
1) Nature des items (items très simples) et le format des réponses très simples ex oui/non (ressemblance)
2) Les tests sont axés sur la psychopathie ou les troubles personnels
3) Administration presque exclusivement individuelle des testes (parfois autoadministré)
4) Utilisation à des fins diagnostic, planification du traitement et évaluation de suivi (différence, pas de diagnostic avec tests de personnalité normaux)**
5) Chevauchement entre certains concepts (entre tests de personnalité et cliniques, parfois mesure similaires comme estime de soi, mais utilisation principale différente)
6) Instruments à large spectre et instruments spécifiques (ressemblance)
Instruments à large spectre vs spécifiques:
-Large spectre: Évaluation de tous les domaines potentiellement problématiques. Obtention de plusieurs scores indépendants, 1 pour chaque trouble de personnalité par ex. Tente d’aller chercher le plus d’infos sur le fonctionnement de la personne que l’on a. Scores peuvent être très différents, car veut voir ou est le problème. Quand on n’est pas sûr de savoir le problème exactement.
-Spécifiques: Évaluation d’un seul domaine spécifique sur lequel la personne éprouve des difficultés (p.ex., dépression, troubles alimentaires, trouble de personnalité). Obtention d’un ou de quelques scores étroitement liés. Quand suspecte vraiment un certain trouble. Ex: ne fera pas passer tout le MMPI car 561 questions. Scores liés ex confiance en soi et test sur troubles alimentaires Scores vont tous aller dans le même sens (fortement relié entre eux)
Est-ce que l’entrevue clinique est un test spécifique?
Non, on doit cependant l’évaluer de façon similaire aux tests: l’entrevue est elle fidèle, valide, équitable (pas d’introduction de biais dans l’entrevue) et économique? Tout ce que l’entrevue traditionnelle n’est pas
Quels sont les trois types d’entrevue clinique?
1) Entrevue traditionnelle ou non structurée: ne suit pas de schéma particulier. Elle varie selon la personne évalué et la personne qui procède à l’entrevue (le/la clinicien/ne). Elle n’est pas standardisée (donc mauvaise fidélité/validité)
2) Entrevue structurée: Vise à couvrir un ensemble de sujet particulier, avec des questions qui ne varient pas selon la personne évaluée et la personne qui procède à l’entrevue. Les réponses sont aussi cotées à l’aide d’un processus standardisé. Considéré comme à large spectre.
3) Entrevue semi-structurée: comporte des questions standards, mais est partiellement adaptée à chaque client (demandes de précisions, sous-questions spontanées, ajout d’un sujet)
*Les renseignements obtenus par les entrevues complètent ceux d’autres techniques d’évaluation (comme test psychométrique, bon diagnostic si entrevue et test donnent même diagnostic).
À quoi sert le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM)?
-Base sur laquelle est fondée la plupart des entrevues cliniques structurées
-Norme commune pour le diagnostic clinique, important pour la communication entre professionels et pour l’évaluation requise par les compagnies d’assurances et le système de justice
-Organise la classification nominale des diagnostics par catégorie, avec une subdivision pour certaines catégories pour refléter la gravité
-L’ouvrage est centré sur les symptômes: L’entrevue doit permettre à la personne l’administrant de reconnaitre les symptômes attachés à un trouble décrit dans le DSM.
Qu’est ce que la classification internationale des maladies?
-Autre source d’info dans le domaine
-Document financé par l’Organisation mondiale de la santé
-Disponible dans plusieurs langues et utilisées dans plus de 35 pays
-Diagnostics sous formes de codes (catégories nominales)
-Les troubles mentaux, comportementaux ou neurodéveloppementaux sont sous une même section (06)
Caractéristiques de l’entrevue clinique structurée pour les troubles du DSM-5 (SCID-5):
-La SCID-5 est l’entrevue clinique structurée la plus souvent citée/utillisée. Stewart et Williamson (2004) affirment qu’il s’agit du test de référence pour s’assurer d’un diagnostic valide et objectif quand on fait un entrevue.
-Version actuelle : SCID-5 (Structured Clinical Interview for DSM-5; First et al., 2016).
Plusieurs versions : version clinique, version de recherche, version troubles de la personnalité.
-Dans la pratique, on n’emploie qu’une partie de l’instrument, selon les besoins
-Vise un compromis entre une standardisation complète et la non-standardisation, mais est plus standardisé :
-On demande de poser les questions initiales comme rédigées dans l’entrevue, sauf pour des modification mineures;
-On demande de ne pas formuler ses propres questions initiales. (peut ensuite poser plus de questions pour demander des précisions si les questions initiales ne répondent pas)
*Instrument à large spectre, car peut faire plein de diagnostic différents
Quel est le déroulement de la SCID-5? 6 étapes
1) L’administrateur/trice a un cahier d’administration (directives et questions) et une feuille de pointage (notation et cotation des réponses).
2) Consignation des renseignements de base, puis début de l’une des principales catégories du DSM (p.ex., troubles de l’humeur) selon ce qui semble le plus approprié pour le/la client.e (voir le tableau).
3) L’administrateur/trice pose les questions sur les symptômes de la façon décrite dans le cahier.
4) Pour chaque symptôme, les réponses sont notées en attribuant un code :
1-Présence (+);
2-Absence (-); pas le symptôme ou atteint pas seuil clinique requis pour dire qu’elle a le symptôme
3-Information insuffisante (?).
5) Application des règles de retrait (indiquent quand il faut cesser de poser des questions sur une catégorie ). Ex: Si absence de symptômes pour tel tel tel symptômes on ne pose plus de question sur cette catégorie car sûr qu’elle n’a pas ce diagnostic
6) Une fois l’entrevue terminée, rédaction du résumé diagnostic en liant les réponses aux numéros et catégories du DSM-5 TR.
Quelles sont les caractéristiques des entretiens d’embauche?
-Les entretiens d’embauches possèdent eux aussi les caractéristiques des entrevues cliniques (non-structurées, semi-structurées, structurées).
-L’objectif est la sélection d’un.e employé.e.
-L’entrevue ordinaire possède une fidélité et une validité très faible. Il faut donc recourir à des entrevues structurées :
Les mêmes questions sont posées à tous les candidat.e.s;
Les réponses sont cotées de façon uniforme;
Les domaines traités sont directement liés au poste à pourvoir (validité de contenu). Meilleures fidélité et validité dans ce cas
-L’entretien d’embauche seul ne suffirait pas. Il faut obtenir des renseignements complémentaires comme des tests formels :
Aptitudes spécifiques directement liées aux compétences requises par le poste à pourvoir.
Aptitudes générales. (pas directement relié à la description de l’emploi, ex: voir si les personnes sont consciencieux/appliqués au travail, intelligence)
*La passation de tous ces tests dépend de l’importance du poste
3 exemples d’inventaires d’autoévaluation à large spectre:
1) MMPI (inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota):
-567 items! (60 à 90 minutes ou jusqu’à 2h)
-Parmi les tests les plus utilisés.
-Indices de validité (vérification de l’incohérence dans les réponses parfois pose mm questions dans d’autres mots, du mensonge si tente de donner une certaine impression)
-Grand nombre d’échelles
-Items critiques (ex: si la question je veux m’ouvrir les veines est répondu par oui, vie en danger donc doit être vu rapidement par l’administrateur)
2) Inventaire clinique multiaxial de Million et famille des tests de Million:
-Théorie de l’apprentissagebiosocial (3 polarités de bases: sujet/objet, passif/actif et ?).
-Plutôt court, et génère de nombreux scores (utilise les mêmes items pour plusieurs scores).
-Harmonisé avec le DSM (doit être révisé).
-Prend en compte les taux de base (échelle X aura plus de détection que Y si le trouble associé est plus fréquent).
3) Liste de symptômes-90-R (SCL-90-R)
-90 items portant chacun sur un symptôme, décrit en un mot (15 minutes).
-Génère 12 scores.
3 exemples de tests spécifiques:
1) Inventaire de dépression de Beck (BDI)
2) Inventaire des troubles alimentaires (EDI)
3) Inventaire d’anxiété situationnelle et de trait d’anxiété, forme Y (STAI-Y), Personne anxieuse dans situation maintenant (dû à certaines situations) ou de manière générale (trait anxieux).
À quoi servent les échelles d’évaluation du comportement?
-Utilisées pour détecter les troubles de l’attention, l’hyperactivité, la dépression et les problèmes émotifs connexes
-Une autre personne que la personne évaluée répond à l’échelle. Demande aux gens autour de la personne évaluée de répondre au test sur des comportements observables.**
-Les items de l’échelle portent sur des comportements particuliers observables (fréquence).
-Ces échelles peuvent être à large spectre (plusieurs troubles, nécessitent plusieurs répondants) ou des troubles ciblés.
Comment se fait l’évaluation comportementale?
-Collecte d’information par l’observation. On met les personnes dans un contexte et on les évalue. Peut mettre la personne dans des situations (de sa phobie) qui risquent de faire émerger le comportement. Ou de lui faire s’imaginer sa phobie. Ou échange en équipe.
-Trois grands principes :
Penser aux comportements manifestes plutôt qu’aux traits. Oriente nos questions sur ce qui est observable
Pour mesurer un type de comportement particulier, s’approcher le plus possible de ce comportement.
Noter les antécédents et les conséquences de ce comportement.
Établir un lien entre la mesure et l’utilisation prévue.
*Peut poser des questions sur des comportements observés/observables, vient creuser le comportement, peut demander de faire un journal de bord (quand ça arrive?, à quelles fréquences?), mesures psychophysiologiques (battement cœur, mains moites), évaluation cognitivo comportementales (Demander qu’est ce qu’elle ferait dans certaines situations?)
Quelles sont les tendances actuelles en matière d’élaboration et d’utilisation des instruments cliniques?
-Prévalence croissante du DSM-5 TR dans l’évaluation clinique.
-L’utilisation des instruments cliniques est principalement axée sur la planification du traitement et l’évaluation de suivi, même si ceux-ci ont comme objectif premier le diagnostic.
-Les tests courts sont principalement utilisés du fait de deux forces :
1) On demande plus d’efficacité dans le temps (économies d’argent et de ressources);
2) Volonté d’évaluation du suivi (on évite de passer des tests trop longs, comme on va les passer souvent).
-Explosion du nombre de tests cloniques (nouveaux ou révisés), particulièrement pour les tests courts.
Raisons qui sous-tendent l’évaluation neuropsychologique:
-Pose de diagnostic.
-Les tests neuropsychologiques peuvent révéler des déficiences cognitives que les autres examens médicaux ne pourraient pas détecter/démontrer.
-L’imagerie peut démontrer l’état d’une structure cérébrale et son activité, mais ne peut pas décrire le comportement du client. L’évaluation neuropsychologique donne un portrait plus précis.
-Lorsqu’un diagnostic est connu, on peut chercher à évaluer les forces et les faiblesses de la personne.
-On peut chercher à comprendre le raison derrière le comportement de la personne.
-Utilisation dans le domaine juridique pour déterminer si la personne est apte à suivre son procès, si son comportement déviant peut-être expliqué par quelque chose hors de son contrôle.
-Étudier le fonctionnement normal et anormal du cerveau et l’influence de traitements.
-Capable de voir les atteintes au cerveau ex: à l’aire de Broca
-Lésion ou pas et c’est quoi la gravité de l’atteinte dans les fonctions cognitives. Souvent évalué par des tâches **