Cours 8- psychopathologie dynamique Flashcards
Freud n’a jamais écrit de texte formel sur la classification; on la
déduit à travers ses écrits
Premières conceptualisations (vers 1915) :
- Névroses actuelles
- Psychonévroses de transfert
- «Névrose narcissique» (la personne se retire de ses relations. Surinvestissement de mégalomanie) Aujourd’hui : schizophrénie.
Plus tard, vers la fin de sa vie:
- Névroses actuelles (ont évolué vers les troubles psychosomatiques)
- Névroses
- Psychoses
«Névrose actuelle» :
• Liée à une angoisse* conçue comme la conséquence physiologique d’une sexualité anormale. (soit excessive ou trop retenue) Créer une excitation psychique que l’appareil n’est pas capable de métaboliser. Ressemble un peu à une attaque de panique.
Névrose actuelle
• Les symptômes ne sont pas une expression
symbolique et surdéterminée, mais résultent directement de l’absence ou de l’inadéquation de la satisfaction sexuelle. Symbolique :ex : la personne est paralysé d’un bras : il refoule une pulsion de frapper quelqu’un. Conversion vers le bras. Alors que névrose actuelle, il n’y a pas de symbole.
- Notion d’angoisse :
- État composé d’un affect qui a un caractère de déplaisir particulier (différent du deuil, de la douleur et de la tension) et qui s’accompagne de sensations corporelles (cœur, respiration, digestion, etc.)
- Diffère de l’anxiété : la source de l’angoisse est inconsciente et généralement interne
Après avoir conçu l’angoisse comme étant la X
Freud conçoit à partir de 1926 l’angoisse comme un Y
X: conséquence du refoulement pulsionnel (en particulier sexuel- le détachement de la représentation de son affect),
y : comme un signal qui déclenche le refoulement. L’appareil psychique va être envahi par un danger interne. Va générer une angoisse. Ça va envoyer le message d’activer les mécanismes de défense (incluant le refoulement).
«Psychonévrose de transfert» (devient plus tard simplement «névrose»)
• Les symptômes sont l’expression symbolique de conflits infantiles.
o Hystérie de conversion
o Hystérie d’angoisse (phobies)
o Névrose obsessionnelle (TOC)
o Hystérie de conversion
États paroxystiques (crises) ou symptômes corporels divers. (ex : une pulsion agressive inacceptable. Investissement somatique, symbolique) Anna O. : Ramonage de cheminer : amener la personne à se rappeler des évènements passées. La belle indifférence (le patient semble plutôt indifférents face à ses symptômes) (pas vraiment d’affect lié au refoulement)
o Hystérie d’angoisse (phobies)
Rôle des mécanismes de déplacement (vers un objet moins menaçant), projection (de sa propre agressivité) et évitement (en évitant l’objet phobique, permet d’éviter le contact avec les pulsions qui ont été projeté). Le petit Hans qui a peur du cheval. Déplacement symbolique du père vers le cheval. Cette théorie n’a pas très bien vieillit.
o Névrose obsessionnelle (TOC)
Surmoi très sévère, toute-puissance de la pensée (peut provoquer de choses très graves ou sauver). Pensées intrusives. Rituels avec un caractère symbolique. L’homme au rat : il a la crainte de perdre le contrôle de lui-même et de trancher la gorge de sa femme ou de lui-même avec une lame de rasoir. S’il ne fait pas certains gestes, il pense qu’il y aurait un risque pour sa femme ou son père morts. Rats dans un pot en feu…
Approche psychodynamique au diagnostic psychiatrique (Luyten& Blatt, 2015) :
- Doit reposer sur des bases empiriques
- Comporte une perspective développementale. En fonction de son bagage, son histoire, le mieux qu’elle peut faire pour essayer de gérer quelque chose d’ingérable pour elle.
- Troubles mentaux vus comme des «échecs adaptatifs»
- Doit avoir une utilité clinique
- Importance de la notion d’organisation de la personnalité
Notion de décompensation
• «Jetons par terre un cristal, il se brisera, non pas n’importe comment, mais suivant ses lignes de clivage, en morceaux dont la délimitation, quoique invisible, était cependant déterminée auparavant par la structure du cristal» (Freud, 1932)
Quand la personnalité subit un choc, en fonction de ce qu’il y a à l’intérieur de la structure en lien avec son histoire/biologie/tempérament, la brisure va se faire en fonction de cela. Le passage de la santé mentale à la psychopatho.
• Pour Bergeret,
la structure psychotique est une organisation à part entière(le défi de la normalité est plus difficile, mais possible) Pas selon Kernberg
• Bergeret a longtemps été réticent à accorder à l’organisation limite de la personnalité un statut à part entière
• Le modèle de Kernberg est arrimé directement à
à une approche de traitement.
• Kernberg (à contrecœur?) a fini par ajouter une organisation «normale» à son modèle. (elle n’est pas qualitativement différente que Névrotique, mais moins rigide, mieux adapté.)
IDENTITÉ
P: Profondément diffuse
L: diffuse
N: relativement intégrée
Défenses
P: primitives (déni, projection)
L: Primitives (clivage, indentification projective)
N: mature (refoulement, formation réactionnelle)
Contact avec la réalité
P: perdu (délire, hallucinations)
L: relativement intact, perturbé lorsque stress +++
N: Intact
Relations d’objet
P: perturbations profondes (position SZP)
L: Perturbations +/- importantes, souvent chaotiques et instables (SZP)
N: conflits + subtils (autonomie-dépendance, rivalité, sexualité,…) position dépressive.
Capacités de mentalisation
P: profondément perturbées
L: perturbée (souvent de façon sérieuse)
N: Généralement maintenues, perturbations occasionnelles autour des sphères conflictuelles.
Nature des conflits
P:Existentiels (vie-mort)
L: Relationnels
N: Autonomie-dépendance
Angoisses
P: morcellement-annhilation
L: Persécutrices (bas niveau) Abandonniques- dépressives (haut niveau)
N: punition