Cours 8: Perception et action Flashcards

1
Q

Pourquoi la perception n’est pas considérée comme un processus passif?

A

Parce qu’elle implique une recherche active d’information de la part de l’observateur, comme des mouvements oculaires ou une attention dirigée. Contrairement à l’idée d’un observateur passif, la perception nécessite une action pour explorer et sélectionner l’information pertinente.

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2
Q

Qu’est-ce que la boucle perception-action et comment fonctionne-t-elle?

A

l’interaction entre perception et action dans la vie quotidienne forme une boucle constante où la perception guide le comportement (ex. attraper un objet) et le comportement modifie les informations perçues (ex. le mouvement génère un flux optique). Ce flux fournit à son tour de nouvelles informations qui ajustent nos actions.

C’est donc un circuit en boucle fermée où :

L’information perceptive guide le comportement

Le comportement génère une nouvelle information perceptive

Cette nouvelle perception ajuste le comportement à venir

Ce cycle se répète continuellement dans nos activités.

Le schéma montre une relation cyclique entre :
Mouvement → crée un flux perceptif
Flux perceptif → informe le mouvement suivant

Conclusion
La perception et l’action sont indissociables : notre comportement est influencé par nos perceptions, et en retour, nos actions modifient ce que nous percevons.

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3
Q

Qu’est-ce que le flux optique et quel est son rôle?

A

Le flux optique est une modification du champ visuel causée par notre mouvement (comme la marche). Il contient des informations cruciales pour ajuster notre locomotion et naviguer efficacement dans l’environnement.

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4
Q

Quelle est l’idée centrale de l’approche écologique de la perception?

A

Que la perception est directement liée à l’activité de l’observateur dans son environnement et qu’elle ne nécessite pas de traitement cognitif complexe : l’information pertinente est disponible directement dans l’environnement.

Développée dans les années 1950 par James J. Gibson

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5
Q

Quelle distinction l’approche écologique établit-elle entre deux types d’informations (rétinienne et environnementales)

A

Information rétinienne : image du monde extérieur projetée sur la rétine, point de départ du traitement perceptif classique.

Information environnementale : données directement accessibles dans l’environnement, perçues sans calculs internes.

Gibson (approche écologique) rejette l’idée que la perception nécessite des calculs internes complexes.

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6
Q

Comment l’approche écologique explique-t-elle la constance de taille?

A

Elle affirme que la constance de taille provient de relations stables dans l’environnement, comme le nombre d’éléments quadrillés couverts par la base d’un objet, sans qu’il soit nécessaire d’estimer la distance ou la taille rétinienne.

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7
Q

Quand un objet s’éloigne, son image rétinienne diminue → Comment sait-on qu’il ne change pas de taille ? Quelle est la différence entre l’explication classique et l’explication écologique de la constance de taille?

A

L’explication classique (information rétinienne) combine la taille de l’image rétinienne et la distance perçue pour estimer la taille réelle.
* en s’éloignant, l’image projetée sur la rétine devient plus petite.

L’explication écologique se base uniquement sur les indices directement disponibles dans l’environnement sans traitement cognitif.
Ex : Sur une surface quadrillée, le nombre de carrés couverts par la base d’un cylindre suffit à indiquer sa taille réelle.
Aucune transformation cognitive n’est nécessaire, car l’information pertinente est directement accessible.
* : Information environnementale
Montre que le nombre de carrés recouverts reste le même, expliquant ainsi la constance de taille sans calculs internes.

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8
Q

Quelle est la principale critique de l’approche écologique?

A

Elle ne peut pas expliquer tous les phénomènes perceptifs, comme les illusions visuelles, qui révèlent des traitements cognitifs internes.

Ex : Certaines illusions visuelles montrent que notre cerveau traite l’information de manière plus complexe que ce que Gibson proposait.

Malgré cela, elle a eu un impact durable en soulignant l’importance des indices environnementaux pour guider l’action.

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9
Q

Quelle est la constance de taille selon l’information rétinienne vs environnementale?

A

Constance de taille

Selon l’information rétinienne: taille de l’image rétinienne * distance perçue

Selon l’information environnementale: nombre d’éléments du quadrillé couverts par la base du cylindre

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10
Q

Comment l’approche écologique explique la perception?

A

Pour l’approche écologique, la perception est immédiate et directe.
L’information pertinente est déjà structurée dans l’environnement, donc pas besoin d’un traitement cognitif complexe.

Ex : Dès que l’œil voit la relation entre un objet et son environnement (ex : cylindre sur un quadrillage), la perception de la taille s’ajuste automatiquement.

  1. la perception nécessite des traitements mentaux complexes.
  2. Le cerveau doit interpréter des signaux sensoriels ambigus à l’aide de connaissances préalables, de la mémoire, etc.

Exemple : pour reconnaître une chaise, on analyse sa forme, on compare à des représentations mentales, etc.

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11
Q

Qu’est-ce que le flux optique et d’où provient-il?

A

Le flux optique est un mouvement cohérent de la scène visuelle causé par le mouvement de l’observateur. Il survient lorsqu’on marche, conduit ou bouge la tête, modifiant la structure du champ visuel.

Caractéristiques du flux optique
1. Expansion et rétrécissement :
Lorsque nous avançons, le flux optique s’étend vers l’extérieur à partir d’un point central. Inversement, si nous reculons, le flux semble converger vers un point unique.
2. Vitesse relative des éléments visuels :
Les objets proches se déplacent plus rapidement dans le champ visuel.
Les objets éloignés bougent plus lentement, voire semblent fixes (ex. une montagne lointaine).

le flux optique illustre bien la notion de perception directe parce qu’il fournit automatiquement une information utile et structurée pour ajuster la locomotion, sans traitement cognitif complexe, ce qui est en accord avec la notion de perception directe selon Gibson.

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12
Q

Qu’est-ce que le foyer d’expansion du flux optique et à quoi sert-il?

A

C’est le seul point fixe dans la scène visuelle quand on avance en ligne droite. Il indique la direction actuelle du déplacement. Il signale notre destination.

Utilité dans la locomotion :
Si le foyer d’expansion est au centre de la route, nous avançons dans la bonne direction.
S’il se déplace vers un côté, cela indique un changement de trajectoire involontaire → besoin de correction.
En voiture, un foyer d’expansion mal positionné peut signaler un risque de collision ou de sortie de route.

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13
Q

Qu’est-ce que le gradient du flux optique?

A

Le gradient de flux optique réfère aux différentes directions et vitesses de mouvement rétinien des éléments de la scène.

Le gradient du flux optique correspond à la variation de vitesse apparente des objets dans le champ visuel selon leur distance. Les objets proches se déplacent plus rapidement que les objets éloignés. Ce gradient permet d’estimer la profondeur et la distance relative lors du déplacement de l’observateur.

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14
Q

L’image montre un flux optique en expansion :
Les flèches indiquent la direction du mouvement des éléments visuels.
Les objets proches se déplacent plus ____ tandis que ceux éloignés bougent plus _____

A

L’image montre un flux optique en expansion :
Les flèches indiquent la direction du mouvement des éléments visuels.
Les objets proches se déplacent plus vite, tandis que ceux éloignés bougent plus lentement.

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15
Q

Méthodologie :
Présentation d’une scène avec un sol texturé simulant un mouvement.
Une ligne verticale sur l’horizon servait de repère fixe.
Les observateurs devaient indiquer la direction suggérée par le mouvement simulé.

Qu’est-ce que les resultats ont montré?

A

Les résultats ont montré des estimations très précises, confirmant la fiabilité du flux optique.

Les humains peuvent estimer leur direction de déplacement avec une très grande précision en utilisant le foyer d’expansion du flux optique, avec une marge d’erreur aussi faible que ± 0,5 à 1 degré.

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16
Q

Quel lien existe entre le flux optique et l’atterrissage des avions?

A

Le foyer d’expansion indique où l’avion va toucher le sol. Lorsqu’il est mal positionné (ex. sur l’horizon), l’avion risque de survoler la piste. Un foyer au début de la piste indique un bon alignement pour l’atterrissage.

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17
Q

Gibson a été sollicité par la Marine américaine pour résoudre un problème critique :
Difficulté d’atterrir sur un porte-avions en raison d’une surface mobile et réduite.
Fréquence élevée d’accidents dus à des erreurs d’alignement.
Quelle a été la découverte de Gibson ?

A

Le foyer d’expansion du flux optique indique instantanément où l’avion va toucher le sol.

Enseigner aux pilotes à utiliser ce foyer pour ajuster leur trajectoire permet de réduire les erreurs d’atterrissage.

Mauvais alignement
Si le foyer d’expansion est sur l’horizon → l’avion va survoler la piste sans se poser.
Solution : Corriger la trajectoire pour ramener le foyer sur la piste.

Si le foyer d’expansion est situé au début de la piste, l’avion est bien aligné pour un atterrissage réussi.

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18
Q

Qu’est-ce que l’information invariante selon l’approche écologique?

A

C’est une information perceptive stable dont la valeur reste constante malgré les mouvements de l’observateur. Exemple : le foyer d’expansion du flux optique, qui indique toujours la direction du déplacement.

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19
Q

Quels sont les différents types de flux optique liés au mouvement? (4) À quoi servent-ils?

A

Expansion : mouvement vers l’avant (marcher, conduire)

Contraction : mouvement vers l’arrière

Rotatif : mouvement latéral de la tête (ex. tourner à gauche ou à droite)

Oscillant : mouvement vertical de la tête (ex. hocher la tête)

Ces flux peuvent informer sur le mouvement même en absence de sensations physiques (ex. passager d’un véhicule).

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20
Q

Que sont les lignes de flux locomoteur et quel est leur rôle en conduite?

A

Ce sont des lignes de flux optique qui disparaissent sous le conducteur, indiquant la trajectoire actuelle. Elles aident à ajuster la direction en temps réel. Une mauvaise lecture peut mener à des erreurs de conduite.

aussi appelées « lignes de flux optique » associées à la locomotion

Ce sont des lignes dans le champ visuel qui représentent le mouvement apparent de l’environnement par rapport à l’observateur en mouvement.

Elles indiquent la direction et la vitesse du déplacement des éléments visuels dans le champ de vision.

Dans le cas d’un conducteur (ou d’un piéton, d’un cycliste, etc.) :
Les lignes partent souvent du foyer d’expansion (le point vers lequel il se dirige).

Elles s’écartent en direction opposée au mouvement du conducteur — comme si tout le champ visuel « fuyait » vers l’extérieur.

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21
Q

Que montrent les recherches de Lee (1980, 1990s) sur la fixation oculaire des conducteurs ?

A

Les conducteurs fixent généralement le sommet de la courbe lorsqu’ils négocient un virage. Cette fixation permet de minimiser la courbure du virage et d’optimiser le trajet.

Observations en Angleterre :
Les conducteurs regardent à l’intérieur des limites de la route pour ajuster leur trajectoire. Dans les virages serrés, ils tendent à regarder vers l’intérieur du virage, expliquant pourquoi la peinture sur les routes de campagne est souvent usée à ces endroits.

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22
Q

Que sont les limites de l’espace navigable et comment influencent-elles la conduite?

A

Ce sont les bords sécuritaires de l’espace praticable. En conduite, les conducteurs regardent le sommet du virage pour anticiper et ajuster leur trajectoire, ce qui minimise la courbure du mouvement (Land et Lee, 1994).

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23
Q

Quel est le rôle de la mémoire spatiale dans la locomotion?

A

Elle permet de se souvenir de l’environnement pour anticiper les obstacles et garder une bonne trajectoire, même sans vision. Elle reste efficace même après un déplacement latéral, ce qui montre une représentation flexible de l’espace.

La mémoire spatiale permet d’ajuster la direction, même après un changement de position initiale.

Exemple quotidien :
Se souvenir d’une marche d’escalier sans devoir la regarder.
Se rappeler de la position d’un obstacle à éviter.

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24
Q

Phase 1 :
Le participant voit une cible à atteindre.
Puis, on lui bande les yeux avant qu’il commence à marcher.
Résultat : Précision élevée, la mémoire spatiale permet de bien maintenir la trajectoire.

Phase 2 (condition plus difficile) :
Avant de marcher, le participant doit faire un ou deux pas de côté avant de se diriger vers la cible.
Résultats :
La précision reste élevée, mais la marge d’erreur augmente légèrement.

Qu’est-ce que ça nous dit sur la mémoire spatiale?

A

Démonstration que la mémoire spatiale n’est pas seulement basée sur un point de vue initial, mais sur une représentation flexible de l’espace.

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25
les conducteurs regardent où dans un virage pour optimiser leur trajectoire?
sommet du virage
26
Quels mécanismes sont essentiels pour la conduite, la marche et la navigation quotidienne?
Nos déplacements sont influencés par plusieurs sources d’informations perceptives : Les limites de l’espace navigable → aident à anticiper la trajectoire. Les repères environnementaux → facilitent la navigation. L’orientation corporelle → impacte l’équilibre et l’efficacité du mouvement. La mémoire spatiale → permet d’anticiper la trajectoire même en l’absence d’indices visuels.
27
Quels systèmes sensoriels sont impliqués dans la station debout et l’équilibre?
Système vestibulaire : détecte les mouvements de la tête et l’orientation gravitationnelle. Système proprioceptif : informe sur la position du corps via les récepteurs musculaires et articulaires. Système visuel : fournit un flux optique essentiel pour stabiliser l’équilibre, surtout en situation d’instabilité. ## Footnote Le flux optique influence notre perception du mouvement et affecte nos ajustements posturaux.
28
La Chambre Mobile : Expérience sur l’Influence Visuelle Dispositif expérimental : Un participant est placé dans une chambre mobile dont les murs peuvent osciller d’avant en arrière. La pièce est décorée avec des motifs contrastés, ce qui accentue l’effet de flux optique. Plaques de force sous ses pieds permettent de mesurer ses oscillations posturales. Quels sont les résultats de l'expérience?
Lorsque le mur avant s’éloigne, cela crée un flux optique en contraction, donnant l’impression de tomber en arrière → le participant se penche vers l’avant pour compenser. Lorsque le mur avant se rapproche, cela crée un flux optique en expansion, donnant l’impression de tomber en avant → le participant se penche vers l’arrière pour compenser. Ces oscillations posturales sont en phase avec les mouvements de la chambre, confirmant que la vision influence directement le contrôle postural.
29
Expérience avec des jeunes enfants apprenant à se tenir debout : Placés dans une chambre mobile, ils réagissent encore plus fortement aux mouvements visuels. Lorsque le mur se rapproche, ils ont l’impression de tomber vers l’avant et tentent de compenser → beaucoup tombent en arrière. Qu'est-ce que ça montre?
Chez les bébés, l’information visuelle est cruciale pour l’apprentissage de l’équilibre.
30
Quel est le rôle de l’aire MST dans la perception visuelle?
L’aire temporale médiane supérieure (MST) participe à la perception des mouvements complexes, comme le flux optique et le mouvement biologique. Elle est située juste en avant de l’aire MT dans le cortex visuel.
31
À quels types de stimulis les neurones de l’aire MST sont-ils sensibles? Cette zone du cerveau est essentielle pour traiter quoi?
Les neurones MST sont sélectifs à différents types de flux : Expansion (ex. avancer) Contraction (ex. reculer) Rotation (ex. tourner la tête) Exemples : Un neurone peut répondre à l’expansion mais pas à la rotation. Un autre peut faire l’inverse, démontrant une spécificité fonctionnelle. L’aire MST est donc essentielle pour la perception du mouvement complexe, en particulier le flux optique. Différents neurones MST sont spécialisés pour traiter des types de mouvements spécifiques. ## Footnote Bases neurales du contrôle visuel de l’action Neurones sensibles au flux optique chez le singe (aire temporale médiane supérieure – MST)
32
Des neurones MST présentant une sélectivité au flux optique ont été stimulés alors que l’animal effectue un jugement de direction du flux optique (gauche, droit, ou vers l’avant). Méthode : Appliquer une microstimulation pendant que l’animal doit juger la direction d’un flux optique (ex. gauche, droite, avant). Comparer ses réponses avec et sans stimulation. Les résultats montrent quoi? Qu'est-ce que ça nous dit sur le rôle de l'aire MST?
technique de microstimulation. Lorsqu’on stimule des neurones MST spécifiques à un certain type de mouvement, l’animal perçoit ce mouvement même s’il n’est pas réellement présent. Cela biais son jugement de direction, quelle que soit la direction réelle du stimulus. les neurones MST influencent directement la perception du flux optique: cette stimulation biaise le jugement, peu importe la direction réelle du stimulus. L’animal percevait un mouvement dans la direction préférée du neurone stimulé, même si le stimulus réel allait dans une autre direction. les neurones MST ne font donc pas qu’analyser le mouvement, mais participent activement à la construction perceptive. Leur activation artificielle peut induire une perception erronée, prouvant leur rôle CAUSAL dans l’interprétation visuelle du mouvement. Notre perception du monde peut être altérée par des modifications neuronales locales.
33
Études sur la Navigation et l’Imagerie Cérébrale Fonctionnelle Objectif : Identifier les régions cérébrales impliquées dans la navigation en utilisant l’imagerie cérébrale fonctionnelle. Méthode : Simulation d’un environnement urbain virtuel. Les participants explorent librement cet environnement pour se familiariser avec les lieux (ex. épicerie, cinéma). Tâche de navigation : Trouver le trajet le plus efficace entre un point A et un point B. Comparaison des activations cérébrales selon trois types de trajets : Trajet efficace (le plus court). Trajet inefficace (détour important). Erreur de direction (chemin erroné ne menant pas à la destination). Quelles sont les 4 régions cérébrales sont impliquées dans la navigation chez l’humain?
L’hippocampe droit Activation plus forte lorsque le trajet est efficace. Connue pour son rôle dans la mémoire spatiale et l’apprentissage des trajets. Études chez le rat : impliqué dans l’orientation dans un labyrinthe. Le cortex pariétal Associé à la perception de l’espace et au traitement des mouvements. Joue un rôle clé dans l’intégration des informations visuelles et spatiales pour guider les déplacements. Le gyrus parahippocampique Situé près de l’hippocampe, impliqué dans la reconnaissance des lieux et l’apprentissage spatial. Le cortex rétrosplénial Situé à l’arrière du cerveau, il facilite la transition entre différents repères spatiaux.Joue un rôle dans la planification des itinéraires complexes. Lorsque les participants prennent le trajet le plus efficace : Activation élevée de l’hippocampe droit et du cortex pariétal. Lorsque le trajet est erroné ou inefficace : Moins d’activation dans ces régions. Conclusion : L’hippocampe et le cortex pariétal sont des acteurs clés dans la navigation réussie. Plus le trajet est optimal, plus ces régions sont sollicitées. ## Footnote Conclusion La navigation repose sur un réseau cérébral complexe, incluant l’hippocampe droit et le cortex pariétal. Plus le trajet est efficace, plus ces régions sont activées, confirmant leur rôle dans la planification et l’exécution des déplacements. Ces résultats renforcent l’idée que l’hippocampe est un élément fondamental de la mémoire spatiale humaine, et que le cortex pariétal aide à l’intégration sensorielle pour l’orientation.
34
Expérience sur la Reconnaissance des Objets dans un Musée Virtuel Objectif : Étudier le rôle des objets comme repères dans la navigation. Examiner l’activation cérébrale en réponse aux objets selon leur position dans l’environnement. Méthode : Les participants explorent un musée virtuel via une vidéo (pas de déplacement libre). Deux types d’objets sont placés dans le musée : Objets situés à des points de décision (intersections où un choix de direction est possible). Objets situés à des points de non-décision (endroits sans alternative de direction). Tâche de reconnaissance : Après l’exploration, les participants doivent indiquer s’ils ont déjà vu un objet ou non. L’activité cérébrale est enregistrée lors de cette tâche. Quels sont les résultats de l'étude et les conclusions à comprendre?
Activation du gyrus parahippocampique droit : Plus forte pour les objets placés aux points de décision, peu importe que les participants s’en souviennent ou non. Réaction cérébrale indépendante de la mémoire consciente → le cerveau encode ces objets différemment. Autres observations : Meilleure reconnaissance des objets situés aux points de décision. Plus de fixations oculaires sur ces objets pendant l’exploration. 👉Conclusion : Les points de décision sont des repères visuels clés dans la navigation. Le gyrus parahippocampique encode ces repères, même sans mémoire explicite.
35
Explique la différence entre des points de décision vs de non-décision. Pourquoi ces points sont important?
Points de décision : Situés aux intersections, nécessitent un choix de direction. Ex. : Un croisement où on peut aller à gauche ou à droite. Points de non-décision : Aucun choix, une seule direction possible. Ex. : Un couloir qui mène à une seule sortie. Pourquoi ces points sont-ils importants ? Lorsqu’on explore un nouvel environnement, nous retenons mieux les repères situés aux points de décision. Cela nous aide à nous réorienter et à ne pas nous perdre. ## Footnote Le cerveau encode différemment les objets selon leur emplacement dans un environnement navigable. Les repères aux points de décision jouent un rôle clé dans l’orientation spatiale. Le gyrus parahippocampique est une région essentielle dans la reconnaissance des repères et la mémoire spatiale.
36
TT, un chauffeur de taxi londonien depuis 37 ans, présente des difficultés de navigation à travers la ville suite à une encéphalite ayant entraîné undommage hippocampique. Ses performances sont normales vs anormales dans quels contexte?
Déficits observés : Navigation normale sur les grandes artères. Désorientation complète dans les petites rues secondaires. Perte des détails des trajets complexes → il se perd facilement. Interprétation : L’hippocampe joue un rôle clé dans la navigation détaillée et flexible. Les grandes routes sont gérées par d’autres structures, mais la précision des trajets complexes dépend de l’hippocampe.
37
Profil : Chauffeur de taxi ayant subi une lésion du cortex rétrosplénial. Quels sont les déficits observés et qu'est-ce que ça nous dit?
Déficits observés : Incapable d’élaborer un plan de trajet vers une destination. Désorientation directionnelle, même s’il connaît les lieux. Mémoire intacte des repères visuels et des objets dans l’espace. Interprétation : Le cortex rétrosplénial est impliqué dans la planification des trajets et l’orientation directionnelle. Contrairement à l’hippocampe, il ne stocke pas les souvenirs des lieux mais aide à les relier pour former un itinéraire.
38
D’autres études pertinentes aux bases neurales de la navigation ont été menées auprès de patients cérébrolésés. Celles-ci appuient un rôle de ? dans cette fonction et démontrent également une contribution du ?
D’autres études pertinentes aux bases neurales de la navigation ont été menées auprès de patients cérébrolésés. Celles-ci appuient un rôle de l’hippocampe dans cette fonction et démontrent également une contribution du cortex rétrosplénial. ## Footnote L’hippocampe → Impliqué dans l’apprentissage et la mémoire spatiale. Le cortex rétrosplénial → Impliqué dans l’orientation et la planification des trajets.
39
Qu'est-ce que les études montrent sur la différence de fonction entre l'hippocampe et le cortex rétrosplénial dans la navigation?
L’hippocampe est essentiel pour la navigation détaillée, mais les trajets principaux peuvent être conservés via d’autres structures. Le cortex rétrosplénial est crucial pour l’élaboration d’un plan directionnel et la connexion entre les repères connus. Ces études démontrent que différentes régions cérébrales contribuent à divers aspects de la navigation, expliquant pourquoi certains patients se perdent différemment selon leur type de lésion.
40
Chez l’humain, une lésion du cortex pariétal peut causer quoi?
l’ataxie optique (déficit de pointage), qui semble liée à une altération des représentations spatiales sur lesquelles reposent le geste de pointage. L’ataxie optique est un déficit moteur spécifique, lié à une lésion pariétale. La perception spatiale reste intacte, mais le contrôle moteur est altéré. Cette dissociation prouve que perception et action reposent sur des voies neurales distinctes.
41
Expérience sur la Bissection et la Préhension Méthode Deux tâches sont comparées : Bissection de l’espace entre deux cylindres (jugement perceptif). Préhension d’un objet situé derrière ces cylindres (geste moteur). Participants : Patients ataxiques (lésion du cortex pariétal). Participants contrôles (sans lésion). Les patients ataxiques (A; avec lésion pariétale) qui effectuent la bisection vs préhension de l’espace diffèrent de quelle facon contrairement aux participants contrôles (C)? Qu'est-ce qu'on peut en conclure?
Ataxie optique = déficit du geste de pointage causé par une lésion du cortex pariétal. Ce trouble affecte l’ajustement des gestes en fonction de l’espace visuel. Il est associé à une altération des représentations spatiales impliquées dans l’action. Tâche de bissection (jugement perceptif) : Les patients ataxiques et les contrôles ont la même performance. Leur jugement de l’espace est correctement ajusté à la position des cylindres. Tâche de préhension (geste moteur) : Les participants contrôles ajustent leur mouvement pour éviter les cylindres et atteindre l’objet. Les patients ataxiques n’adaptent pas leur trajectoire → ils passent toujours au même endroit, ignorant les obstacles visuels. 👉 Conclusion : Les lésions pariétales n’affectent pas la perception spatiale, mais perturbent l’adaptation du geste moteur aux contraintes visuelles. ## Footnote L’ataxie optique est un déficit moteur spécifique, lié à une lésion pariétale. La perception spatiale reste intacte, mais le contrôle moteur est altéré. Cette dissociation prouve que perception et action reposent sur des voies neurales distinctes.
42
Quelle est la différence notoire entre la voie dorsale et ventrale dans la perception et l'action?
Voie dorsale (occipito-pariétale) : Responsable du contrôle visuo-moteur. Atteinte chez les patients avec ataxie optique → problème d’ajustement du geste. Voie ventrale (occipito-temporale) : Responsable de la perception et de la reconnaissance des objets. Atteinte chez d’autres patients (lésions temporales) → leur perception spatiale est affectée, mais pas leur contrôle moteur. 👉 Démonstration que perception et action sont dissociables → le cortex pariétal est crucial pour adapter les gestes aux contraintes visuelles.
43
Quels sont les trois types de neurones retrouvés dans le cortex pariétal du singe en contexte de préhension?
(a) Neurones dominants visuels Activés lorsqu’un objet est visible. Réponse forte si l’animal voit l’objet, même sans interaction. Aucune réponse si l’objet est manipulé dans l’obscurité (besoin de l’information visuelle). (b) Neurones dominants moteurs Activés lors du mouvement vers l’objet. Aucune réponse si l’animal observe simplement l’objet. Peuvent être actifs même sans visibilité de l’objet (ex. mouvement dans l’obscurité). (c) Neurones visuo-moteurs Répondent dans tous les contextes : Observation de l’objet. Mouvement vers l’objet en lumière. Mouvement vers l’objet en obscurité. Intègrent l’information visuelle et motrice pour coordonner l’action. Certains neurones du cortex pariétal sont activés avant même que l’objet soit visible. Réponse déclenchée par un signal préparatoire, indiquant à l’animal qu’un mouvement sera nécessaire. Ces neurones codent une représentation interne de l’action plutôt que la simple perception de l’objet. ## Footnote Le cortex pariétal intègre les informations visuelles et motrices pour la préhension. Différents types de neurones traitent soit la perception de l’objet, soit l’action vers celui-ci, soit les deux. Certains neurones anticipent même l’intention d’agir, démontrant un codage préparatoire du mouvement.
44
Que révèlent les études d’imagerie cérébrale chez l’humain sur le cortex pariétal?
Imagerie cérébrale chez l’humain : Confirme que le cortex pariétal encode des représentations visuelles dédiées à l’action. Ne contribue pas à la reconnaissance consciente des objets, contrairement au cortex temporal (voie ventrale). Les neurones du cortex pariétal codent l’intention d’agir, s’activent aussi dès un signal préparatoire, même si l’objet n’est pas encore visible. Cela démontre une représentation interne du mouvement à venir. 👉 Le cortex pariétal est crucial pour les interactions visuo-motrices, indépendamment de la reconnaissance consciente des objets. ## Footnote Dissociation fonctionnelle : Lésions du cortex pariétal → altération du contrôle moteur malgré une perception intacte. Lésions du cortex temporal → altération de la perception des objets, mais conservation des capacités de préhension.
45
Que sont les affordances et comment influencent-elles la réponse neuronale?
Les affordances sont les possibilités d’action qu’un objet offre (ex. le type de préhension nécessaire). Les neurones du cortex pariétal répondent à ces propriétés motrices, et non à la forme visuelle seule. ## Footnote Les neurones du cortex pariétal sont sensibles aux affordances des objets. Ils ne codent pas la reconnaissance des objets, mais l’action qu’ils permettent. Le cortex pariétal est une structure clé pour le contrôle de l’action, indépendamment de la perception consciente.
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Méthode Enregistrement neuronal dans le cortex pariétal du singe. L’animal observe différents objets nécessitant des gestes de préhension variés. On mesure la réponse des neurones pour différents types de gestes. Quels types de neurones ont été observés dans le cortex pariétal du singe selon le type de préhension?
Neurones préférant la préhension avec toute la main: Répondent fortement aux objets manipulables par une prise complète. Aucune réponse pour les autres types de préhension. Neurones préférant une prise de précision avancée: Activés uniquement pour les objets nécessitant une prise de précision. Pas de réponse pour les autres types d’objets. Neurones sensibles à tous les types de préhension: Répondent à toutes les affordances. Activation plus marquée pour certaines prises spécifiques. 👉Le cortex pariétal encode des représentations motrices spécifiques à l’action permise par un objet, et non seulement sa forme visuelle. Le cortex pariétal comprend également des neurones dont la réponse est sélective à la forme de l’objet que l’on cherche à prendre (i.e. ses ‘affordances’). De manière congruente aux études animales, les travaux chez l’humain indiquent que le cortex pariétal comporte des représentations visuelles entièrement dédiées au contrôle de l’action, sans contribution à notre représentation consciente de l’environnement.
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Quelle dissociation fonctionnelle a-t-on observée en cas de lésion cérébrale du cortex partiétal vs temporal?
Lésion du cortex pariétal → altération du contrôle moteur, mais perception intacte. Lésion du cortex temporal → altération de la perception visuelle, mais capacités de préhension conservées. Cela démontre que le cortex pariétal est crucial pour les interactions visuo-motrices, indépendamment de la reconnaissance des objets.
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La découverte de la dissociation fonctionnelle entre la voie dorsale et la voie ventrale dans le cortex visuel chez le singe a été faite par qui dans les années 1980?
Mishkin et Ungerleider
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La découverte de la dissociation fonctionnelle entre la voie dorsale et la voie ventrale dans le cortex visuel chez le singe a été faite par Mishkin et Ungerleider dans les années 1980. Quel est le résumé de leur découverte sur les effets de lésions pariétales vs temporales chez le singe?
Expérience sur des singes : Lésion du cortex inféro-temporal (voie ventrale) → Trouble de la reconnaissance des objets (agnosie visuelle). Lésion du cortex pariétal (voie dorsale) → Trouble de la guidance visuo-motrice (ataxie optique). Conclusion : Voie ventrale ("Quoi") : spécialisée dans la reconnaissance des objets et l'identification des formes. Voie dorsale ("Où/Comment") : impliquée dans la perception spatiale et l'interaction motrice avec les objets. ## Footnote Ces observations confirment la distinction entre perception consciente des objets (voie ventrale) et contrôle moteur guidé par la vision (voie dorsale).
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Patiente DF Présente une agnosie de la forme visuelle qui fait suite à une lésion de où? Quels sont ses symptomes?
Présente une agnosie de la forme visuelle due à une lésion bilatérale de la voie ventrale (région occipitale latérale, LO). Symptômes : Incapacité à reconnaître ou copier des objets sur la base de la vision. Mémoire intacte des objets (peut dessiner une pomme de mémoire). Capacités motrices préservées : peut saisir un objet correctement, même sans pouvoir le reconnaître.
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Patiente DF présente une agnosie de la forme visuelle. Comment DF performe-t-elle dans une tâche de perception vs préhension, comparativement à un groupe contrôle normale?
Tâche perceptive (a) : Les participants contrôles ouvrent leur main proportionnellement à la taille de l’objet. DF ne montre pas cette modulation, son ouverture de main reste presque constante, peu importe la taille de l’objet. → Déficit dans la perception consciente de la taille de l’objet. Tâche de préhension (b) : Les contrôles et DF ajustent correctement leur préhension selon la taille réelle de l’objet. → Capacités visuo-motrices intactes chez DF, malgré son déficit perceptif. DF s’avère incapable de rapporter correctement la taille des objets par l’ouverture de sa main (a) mais ses mouvements de préhension démontrent un ajustement de l’ouverture de la main qui s’ajuste à la taille de la cible (b). Interprétation : La voie ventrale (occipito-temporale), lésée chez DF, est responsable de la perception consciente des objets. La voie dorsale (occipito-pariétale), intacte chez DF, contrôle l’ajustement automatique des gestes. ⚡ Conclusion : DF "ne voit pas" consciemment la taille des objets, mais son système moteur l’utilise correctement pour ajuster ses gestes. Cela valide la théorie du "quoi" vs "où/comment" dans la perception visuelle.
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Quelles découvertes ont permis de constater la double dissociation entre la voie ventrale et la voie dorsale.
Chez DF, qui a une lésion bilatérale de la voie ventrale (occipito-temporale), la perception de la forme et de l’orientation est sévèrement altérée. Elle ne peut pas reconnaître visuellement l’orientation d’une fente ni ajuster une ligne en conséquence. Pourtant, son action reste correcte : elle ajuste parfaitement l’orientation de sa main lorsqu’elle doit glisser une lettre dans une fente. À l’inverse : Les patients avec une lésion du cortex pariétal (voie dorsale) n’ont aucun problème à percevoir et décrire l’orientation d’un stimulus, mais leurs mouvements ne s’ajustent plus en fonction. Leur geste devient maladroit : ils peinent à insérer correctement une lettre dans une fente, montrant ainsi un déficit du contrôle visuo-moteur malgré une perception normale. Cette dissociation montre que : La voie ventrale est essentielle à la perception consciente des objets et de leurs propriétés. La voie dorsale est impliquée dans le guidage de l’action en fonction des informations visuelles, indépendamment de la perception consciente. ## Footnote Cette double-dissociation suggère l’hypothèse suivante: Voie occipito-temporale: Voie du quoi – perception pour la représentation  doit faire abstraction de données telles la localisation de l’objet dans le champ visuel, de son point de vue, etc. Voie occipito-pariétale: Voie du comment – perception pour l’action  doit donner des informations précises sur la taille réelle de l’objet, sa localisation relativement aux effecteurs, etc.
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Les études sur les lésions du cortex occipito-pariétal et occipito-temporal ont conduit à une meilleure compréhension des deux voies visuelles principales. Quelles sont les conclusions sur les fonctions propres à chaque voie?
Voie occipito-temporale ("voie du quoi") Impliquée dans la perception consciente et la reconnaissance des objets. Elle permet de construire une représentation abstraite et indépendante de la position et de l’orientation de l’objet dans l’espace. Exemples : reconnaître une bouteille sous différents angles ou tailles sans que sa nature change. Voie occipito-pariétale ("voie du comment") Impliquée dans la perception pour l’action. Elle conserve les informations spatiales précises, telles que la taille réelle de l’objet, sa position et son orientation relative par rapport aux effecteurs. Exemples : guider une main pour saisir un objet selon son orientation et sa distance, ajuster la force et la trajectoire du mouvement. Ces exigences différentes expliquent pourquoi notre système visuel a évolué pour maintenir deux représentations distinctes : Une représentation abstraite (voie ventrale) utile pour identifier les objets. Une représentation liée à l’espace (voie dorsale) essentielle pour guider nos actions de manière précise. Cela permet d’expliquer pourquoi des patients comme DF ont une perception consciente déficiente mais peuvent toujours exécuter des gestes adaptés aux objets, tandis que les patients avec des lésions pariétales présentent l’effet inverse.
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Cette hypothèse de la dissociation entre deux voies est appuyée par les données d’imagerie cérébrale fonctionnelle. Expérience d’imagerie cérébrale chez DF Tâche expérimentale : DF était allongée dans un scanner IRMf dans une pièce sombre. Des objets illuminés par l’arrière lui étaient présentés. L’orientation et la taille des objets variaient d’un essai à l’autre. Deux conditions : Préemption (grasping) : atteindre et saisir l’objet. Reaching : simplement toucher l’objet sans le saisir. Qu'est-ce que les résultats de l'imagerie cérébrale ont montré?
Une activation cérébrale a été observée dans le sulcus intrapariétal antérieur (AIP) lorsqu’elle saisissait l’objet. Cette activation était similaire à celle des participants contrôle. L’activation était plus forte pour la tâche de préemption que pour la tâche de reaching. Cela explique pourquoi DF réussit les gestes moteurs malgré son agnosie de la forme visuelle : son cortex pariétal est intact et assure la prise en charge des informations spatiales nécessaires à l’action. Ces résultats confirment que le cortex pariétal est central dans la perception pour l’action, indépendamment des processus perceptifs conscients.
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Qu'est-ce que l’illusion de Titchener-Ebbinghaus
L’illusion de Titchener-Ebbinghaus affecte notre perception de la taille d’un stimulus. Un même cercle semble plus grand lorsqu’il est entouré de petits cercles et plus petit lorsqu’il est entouré de grands cercles. Notre perception est biaisée par le contexte visuel. Exemple: Quand on demande aux participants d’évaluer la taille du cercle central: L’illusion fonctionne, les participants jugent faussement que le cercle entouré de petits objets est plus grand que celui entouré de grands objets.
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Tâche 1 : Jugement perceptif On demande aux participants d’évaluer la taille du cercle central. Tâche 2 : Geste de préhension Les participants doivent attraper le disque central entre le pouce et l’index. Que remarque-t-on par rapport à l'illusion de Titchener-Ebbinghaus dans ces deux tâches?
Résultat : L’illusion fonctionne, les participants jugent faussement que le cercle entouré de petits objets est plus grand que celui entouré de grands objets. Résultat : L’ouverture des doigts s’ajuste correctement à la taille réelle du cercle, sans être influencée par l’illusion. Conclusion L’illusion affecte la perception consciente de la taille, mais pas les actions motrices. Confirmation de la dissociation entre perception pour la représentation et perception pour l’action. Cette étude démontre que le système visuo-moteur du cortex pariétal repose sur une représentation de l’objet plus précise et indépendante du contexte.
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Dans quel contexte de préhension l'illusion de Titchener-Hebbinghaus a lieu vs non?
L’illusion Titchener-Hebbinghaus n’affecte pas la préhension lorsque la cible et la main de pointage sont visibles au début du mouvement (temps réel). Cependant, l’illusion a un effet si cible et main sont cachés un peu avant l’initiation du mouvement (i.e. au moment où le sujet reçoit l’instruction de débuter le mouvement; représentation mnésique).
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Quand à l’illusion de Titchener-Ebbinghaus quelle est la différence: - Condition sans occlusion (vision en temps réel): Lorsque la cible et la main de pointage sont visibles pendant tout le mouvement - Condition avec occlusion (délai entre perception et action) Si la cible et la main sont cachées avant l’initiation du mouvement Et pourquoi il y a cette différence?
Effet de la visibilité sur la préhension Condition sans occlusion (vision en temps réel) Lorsque la cible et la main de pointage sont visibles pendant tout le mouvement, l’illusion n’affecte pas la préhension. Le système visuo-moteur (voie dorsale) ajuste correctement l’ouverture de la main à la taille réelle de l’objet. Condition avec occlusion (délai entre perception et action) Si la cible et la main sont cachées avant l’initiation du mouvement, l’illusion affecte la préhension. Cela indique que le jugement de taille repose alors sur la mémoire et donc sur la représentation abstraite de la voie ventrale (qui est sujette à l’illusion). L’action devient alors biaisée, car elle ne peut plus s’appuyer sur une perception visuo-motrice immédiate. ## Footnote Dans la condition "Vision" (stimulus visible pendant tout le mouvement) : pas d’illusion → la préhension est correcte. Dans la condition "Occlusion" (stimulus caché au moment du signal de mouvement) : illusion marquée → erreur dans l’ouverture des doigts. L’introduction d’un délai (500ms) entre la perception et le mouvement aggrave encore l’effet de l’illusion. Conclusion Le système visuo-moteur (voie dorsale) nécessite une information visuelle en temps réel pour guider correctement l’action. Dès que cette information disparaît (occlusion), l’action dépend de la mémoire visuelle (voie ventrale), qui est sujette aux illusions perceptives. Cela confirme que la voie dorsale ne stocke pas durablement l’information spatiale, contrairement à la voie ventrale qui élabore des représentations plus durables mais aussi plus abstraites.
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Le cortex pré-moteur du singe comprend des neurones du même type que certains rencontrés dans le cortex pariétal . Vrai ou faux?
Vrai: dominants moteurs dominants visuels visuo-moteurs On y retrouve également des neurones dits “miroir”, qui sont activés soit lorsque l’animal effectue une action ou encore qu’il observe un autre individu faisant la même action. Ces neurones auraient comme fonction de permettre la compréhension des actions des autres et l’imitation.
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Qu'est-ce que les neurones miroirs? Dans quel contexte sont-ils activés? Quelle est leur fonction? (3)
Découverts chez le singe dans le cortex prémoteur. Neurones qui s’activent lorsque l’animal exécute une action, mais aussi lorsqu’il observe un autre individu faire la même action des neurones dits “miroir” sont activés soit lorsque l’animal effectue une action ou encore qu’il observe un autre individu faisant la même action. Ces neurones auraient comme fonction de permettre la compréhension des actions des autres et l’imitation. Compréhension des actions des autres : Permettent de reconnaître et comprendre les intentions d’un individu en observant son action. Imitation des gestes : Facilitent l’apprentissage moteur en observant des modèles. Ex. Un enfant regarde un adulte jouer au tennis avant d’essayer lui-même. Lien possible avec l’empathie : Certains chercheurs ont suggéré un rôle dans la compréhension des états internes des autres. Hypothèse non totalement prouvée, mais intéressante.
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Qu'est-ce que l'expérience de Rizzolatti et al. (1996) a montré sur les neurones miroirs chez les singes?
Un neurone du cortex prémoteur répond fortement lorsque le singe attrape un objet. Même neurone activé lorsqu’il observe un expérimentateur faire le même geste. Mais pas activé si l’objet est pris avec un outil (ex. pince) → sélectivité au type d’action. Les neurones miroirs jouent un rôle fondamental dans la reconnaissance et l’imitation des actions. Ils permettent d’apprendre de nouveaux gestes sans exécution directe, simplement en observant. Leur implication potentielle dans l’empathie et la communication sociale reste un sujet de recherche actif.
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Où est situé le cortex prémoteur? Quel est son rôle?
Situé dans le cortex frontal, juste devant le cortex moteur primaire. Rôles : Programmation des mouvements avant leur exécution. Contrôle visuo-moteur : intègre l’information visuelle pour guider l’action. Contient des neurones ayant des réponses perceptives, malgré son rôle moteur
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Expérience de Nishitani & Hari (1999) Objectif : Vérifier l’existence de neurones miroir chez l’humain en enregistrant l’activité cérébrale lors de l’observation et de l’imitation d’un geste. Méthode : Les participants devaient soit observer quelqu’un faire un mouvement de pincement entre le pouce et l’index. Soit imiter ce mouvement après l’avoir vu. L’activité cérébrale a été enregistrée par magnétoencéphalographie (MEG) dans le cortex préfrontal. Qu'est-ce que les résultats ont montré?
L’activité cérébrale est similaire entre l’imitation et l’observation du geste, suggérant l’implication des neurones miroir. Les tracés MEG montrent des oscillations quasi identiques dans les deux conditions : Condition "Imitation" (ligne continue) Condition "Observation" (ligne pointillée) Cela signifie que les mêmes régions cérébrales sont actives lorsque l’on observe une action et lorsque l’on l’exécute. Interprétation Ces résultats suggèrent que les neurones miroir existent aussi chez l’humain et pourraient jouer un rôle dans : * L’apprentissage moteur (en observant et imitant des gestes). * La compréhension des actions des autres. * L’empathie (certaines hypothèses proposent que ces neurones contribuent à ressentir les émotions et intentions des autres).
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Qu'est-ce que l'expérience de Rizzolatti et al. (1996) a montré sur les neurones du cortex prémoteur?
Un neurone du cortex prémoteur répond fortement lorsque le singe attrape un objet. Même neurone activé lorsqu’il observe un expérimentateur faire le même geste. Mais pas activé si l’objet est pris avec un outil (ex. pince) → sélectivité au type d’action. ## Footnote Graphiques montrant la réponse neuronale : Activation forte lorsque l’action est exécutée ou observée. Absence d’activation si l’action diffère (ex. utilisation d’un outil).