Cours 4: champs récepteurs propriétés avancées Flashcards
Qu’est-ce qu’un champ récepteur selon la définition classique?
Le champ récepteur d’un neurone perceptif est la partie du champ visuel ou de la surface rétinienne qui, lorsqu’elle est stimulée, affecte la réponse du neurone. Cette définition n’inclut pas le traitement de l’information contextuelle située en dehors du champ récepteur.
Quelles sont les principales propriétés des champs récepteurs identifiées dans le cortex visuel primaire (V1)?
Sélectivité à l’orientation d’un stimulus (ex. : ligne inclinée à 45°).
Sélectivité à la direction du mouvement (ex. : préférence pour un déplacement vers le haut et la droite).
Certains neurones ne réagissent pas du tout aux orientations ou directions opposées.
Quelle découverte a remis en question la définition classique du champ récepteur?
Des recherches ont montré que les neurones sont influencés par des stimuli situés en dehors de leur champ récepteur, démontrant leur capacité à intégrer un contexte plus large et non seulement local.
certains neurones réagissent fortement à une orientation spécifique, tandis qu’ils restent silencieux pour d’autres orientations.
Comment sont constitués les champs récepteurs de V1?
Dans l’aire V1 (cortex visuel primaire), les champs récepteurs ne sont plus concentriques comme dans les cellules ganglionnaires ou le corps genouillé latéral (CGL). Ils sont allongés et organisés selon une structure excitatrice-inhibitrice.
Pour créer un champ récepteur allongé et orienté dans V1, plusieurs neurones du CGL convergent sur un même neurone de V1.
Ces neurones alignent leur portion centrale excitatrice selon une orientation spécifique.
La sommation des réponses crée alors un champ récepteur qui répond préférentiellement aux lignes et contours orientés plutôt qu’aux points lumineux.
Quelle est la différence entre les champs récepteurs du CGL et ceux de V1 ?
CGL : Les champs récepteurs sont concentriques avec un centre excitateur et une périphérie inhibitrice, ou inversement.
V1 : Les champs récepteurs sont allongés et répondent préférentiellement aux orientations spécifiques de lignes et de contours.
Quelle théorie classique explique la transition des champs récepteurs du CGL vers ceux de V1 ?
La théorie de Hubel et Wiesel explique la transition des champs récepteurs concentriques du CGL aux champs récepteurs orientés de V1 par un processus de sommation neuronale.
Dans le CGL, les champs récepteurs sont circulaires et détectent uniquement des points lumineux. En V1, plusieurs neurones du CGL, alignés spatialement, convergent vers un même neurone. Cette sommation crée un champ récepteur allongé, rendant le neurone sélectif à une orientation spécifique.
Ce mécanisme explique la formation des colonnes d’orientation dans V1, permettant la détection des contours et des formes.
Quels sont les circuits neuronaux impliqués dans les champs récepteurs de V1 ?
Les champs récepteurs classiques sont principalement formés à partir de connexions ascendantes provenant du CGL. Cependant, des recherches récentes ont montré que des connexions latérales et descendantes jouent également un rôle dans l’intégration dynamique des informations visuelles.
Quel est le rôle du where pathway? Nomme ses 2 autres noms
parietal pathway, voie dorsale
Analyse du mouvement, de la position spatiale et de la coordination visuomotrice.
Quel est le rôle du what pathway? Nomme ses 2 autres noms
(temporal pathway, voie ventrale)
Identification et reconnaissance des objets, des formes et des couleurs.
Décrit les structures qui compose le where pathway (6)
Cellules ganglionnaires M de la rétine
LNG: cellules Magnocellulaire
V1 (Cortex visuel primaire) : Détecte les contours, orientations, et informations visuelles de base.
V2 (Cortex visuel secondaire) : Analyse des contours, des profondeurs et des textures.
V3 (Cortex visuel tertiaire) : Participe à l’analyse des formes en mouvement.
MT (Moyenne temporale, aussi appelée V5) : Spécialisé dans la perception du mouvement (vitesse, direction des objets en déplacement).
Cortex pariétal (Parietal cortex) : Impliqué dans la localisation spatiale, l’attention visuelle et la coordination visuomotrice.
Décrit les structures qui compose le what pathway (5)
Cellules ganglionnaire P de la rétine
Cellules P du LNG
V1 (Cortex visuel primaire) : Détecte des caractéristiques accidentels: contours et orientations, contrastes
V2 (Cortex visuel secondaire) : aux bords, aux contours illusoires (ex. : triangle de Kanizsa) et aux textures
V4 : Spécialisé dans la perception des couleurs et des formes basique
IT (Cortex temporal inférieur) : Reconnaissance des objets et mémorisation des formes visuelles.
VOT (Cortex temporal): reconnaissance globale
Fusiform Face Area (FFA) : Partie spécialisée dans la reconnaissance des visages.
Parahippocampal Place Area (PPA) : Impliquée dans la reconnaissance des lieux et des scènes visuelles.
Quelles sont les 3 types de connexions qui influencent le traitement neuronal dans le cortex visuel?
Connexions ascendantes : provenant des neurones des aires inférieures (ex. corps genouillé latéral vers V1).
Connexions horizontales (intra-aire) : interconnexions entre neurones au sein d’une même aire visuelle, influençant leurs propriétés réceptives.
Connexions descendantes (feedback) : rétroaction des aires visuelles supérieures vers les aires inférieures (ex. de V2 vers V1), modulant l’activité neuronale.
Quelle est la fonction des connexions horizontales dans les aires visuelles ?
Les connexions horizontales permettent une communication entre les neurones d’une même aire visuelle (ex. V1). Elles jouent un rôle essentiel dans :
L’intégration de l’information contextuelle.
La perception des contours.
La modulation de l’activité neuronale en fonction du contraste visuel.
Quelle est l’importance des connexions descendantes ?
Les connexions descendantes relient les aires visuelles supérieures (ex. V2) aux aires inférieures (ex. V1).
Elles modulent la réponse des neurones en fonction du contexte global de l’image.
Elles peuvent être plus nombreuses que les connexions ascendantes, soulignant leur rôle clé dans l’interprétation hiérarchique des stimuli visuels.
Quel type de connexion appartient à chaque type de champ récepteur? (classiques et non-classiques)
Champs récepteurs classiques : Influencés uniquement par des connexions ascendantes. Ils réagissent aux stimuli situés dans une région spécifique du champ visuel.
Champs récepteurs non-classiques : Influencés par des connexions horizontales et descendantes. Ces neurones peuvent moduler leur réponse en fonction de stimuli contextuels situés en dehors de leur champ récepteur direct.
Comment chaque type de connexion propre aux champs récepteurs non-classiques contribuent à ses propriétés? (mécanismes)
Les propriétés non-classiques résultent principalement de :
Connexions horizontales : Facilitent l’intégration d’informations provenant de champs récepteurs adjacents.
Connexions descendantes : Permettent une rétroaction, influençant l’activité des neurones en fonction de l’interprétation globale du stimulus visuel.
V/F: Dans certains cas, les connexions descendantes sont plus nombreuses que les connexions ascendantes
Vrai
Qui a introduit la notion de champs récepteurs non-classiques (CRNC), et dans quel contexte?
Allman et ses collaborateurs (1985) ont introduit la notion de champs récepteurs non-classiques pour expliquer les effets de contexte sur les réponses neuronales. Ces effets montrent que les neurones peuvent être influencés par des stimuli situés en dehors de leur champ récepteur classique, ce qu’on appelle le contexte.
Dans quelle aire cérébrale les effets de contexte ont-ils été initialement observés, et à quelles autres aires se sont-ils généralisés ?
Les effets de contexte ont été observés pour la première fois dans l’aire MT (spécialisée dans le mouvement). Par la suite, ils ont été retrouvés dans d’autres aires, comme V1, et pour diverses propriétés visuelles, telles que :
Orientation
Disparité binoculaire
Couleur
Contraste
Selon la méthode utilisée par Allman et al. (1985):
deux conditions expérimentales pour tester la réponse des neurones de MT :
2.1 Phase 1 : Identification du champ récepteur classique
délimiter le champ récepteur classique d’un neurone dans MT : Une stimulation en mouvement est appliquée dans le champ récepteur.
2.2 Phase 2 : Influence du mouvement dans l’arrière-plan
Une deuxième condition est testée : La texture en mouvement dans le champ récepteur classique garde la direction préférée du neurone.
Quels ont été les 2 résultats de l’expérience de Allman et al sur l’effet de contexte et ce qu’on peut en comprendre?
Lorsque l’arrière-plan a la même direction de mouvement que celle du champ récepteur classique, la réponse neuronale diminue considérablement.
Lorsque l’arrière-plan présente un mouvement opposé, la réponse neuronale augmente fortement.
Le neurone traite donc l’information contextuelle en dehors de son champ récepteur classique: les neurones intègrent bien les informations du contexte, mais uniquement lorsque leur champ récepteur classique est activé de manière optimale.
C’est comme comportementalement : Un objet en mouvement devient plus saillant lorsqu’il est entouré d’un fond en mouvement opposé.
Où trouve-t-on des effets de contexte?
Les effets de contexte sont surtout présents dans :
MT (aire du mouvement) : Première aire où ces effets ont été documentés.
V1 (cortex visuel primaire) : Effets contextuels liés à l’orientation, au contraste et à la disparité binoculaire.
V2 et V4 : Modulation contextuelle plus avancée, incluant la perception des formes et des couleurs complexes.
Why? ces aires associées sont associées au traitement visuel secondaire et tertiaire (comme V2, V4, MT), où les neurones intègrent des informations globales pour affiner la perception visuelle.
Où les effets de contexte sont-ils absents ou limités ?
GL (corps genouillé latéral) : Les champs récepteurs des neurones du CGL sont classiques, avec une organisation centre-périphérie sans modulation contextuelle.
Cellules ganglionnaires de la rétine : Elles ne montrent pas d’effets de contexte, leur réponse dépend uniquement du stimulus à l’intérieur de leur champ récepteur classique.
Quelle est la réponse d’un neurone de V4 lorsqu’un stimulus est présenté uniquement en périphérie (sans stimulation dans le champ récepteur classique) ?
La réponse neuronale est faible ou absente, sauf pour un léger pic à certaines longueurs d’onde. Comme cette aire traite la couleur, certains neurones peuvent être plus sensibles à une couleur spécifique. Cela indique que le neurone dépend fortement de la stimulation dans son champ récepteur classique et que le contexte seul ne suffit pas à l’activer.
Dans l’aire v4 se passe-t-il lorsque la couleur du stimulus dans le champ récepteur est combinée à une couleur différente dans le contexte ?
La réponse du neurone dépend du contraste chromatique :
Si le contraste est entre des nuances similaires, la réponse augmente mais minimalement, jusqu’à un seuil optimal, suffisant pour bien voir la différence de couleur.
La réponse est maximale lorsque l’arrière-plan a une couleur complémentaire au stimulus (ex. : vert pour un stimulus rouge).
Le système visuel fonctionne par contraste et non par intensité absolue.L’effet observé ici est similaire à l’inhibition latérale dans la rétine, où les contrastes renforcent la perception.