Cours 8 - Acquisition du langage Flashcards

1
Q

Quel est l’état initial de l’apprenant selon l’approche innéiste?

A

Selon l’approche innéiste, l’enfant naît avec certaines prédispositions spécifiques à l’acquisition du langage

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Q

Quel est l’état initial de l’apprenant selon l’approche basée sur l’apprentissage?

A

Selon l’approche basée sur l’apprentissage, l’enfant est comme une « tabula rasa » à la naissance, un « récipient vide que son entourage remplira » Il possède des capacités innées de cognition générale, mais non spécifiques à l’acquisition du langage.

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3
Q

Quel est le rôle de l’input dans l’approche innéiste?

A

Dans l’approche innéiste (formelle), l’input sert de simple déclencheur

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4
Q

Quel est le rôle de l’input dans l’approche basée sur l’apprentissage (fonctionnelle)?

A

Dans l’approche fonctionnelle (basée sur l’apprentissage), l’input joue un rôle central

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5
Q

Quels sont les mécanismes d’apprentissage dans l’approche innéiste?

A

Mécanismes spécialisés destinés
à l’acquisition de la langue
Indépendants des autres capacités cognitives (DOMAIN-SPECIFIC)
Mécanismes cognitifs généraux
Mécanismes non spécifiques au traitement du langage, les mêmes que pour l’apprentissage d’autres domaines cognitifs (par ex. la musique)
Mécanismes relevant de la cognition générale (DOMAIN-GENERAL)

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6
Q

Quels sont les mécanismes d’apprentissage dans l’approche basée sur l’apprentissage?

A

Dans l’approche basée sur l’apprentissage, les mécanismes d’apprentissage sont des mécanismes cognitifs généraux.Ce sont des mécanismes non spécifiques au traitement du langage, les mêmes que pour l’apprentissage d’autres domaines cognitifs (par exemple, la musique). Ils sont des mécanismes relevant de la cognition générale (non spécifiques au domaine). Les stratégies incluent l’analogie, l’analyse statistique, etc

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7
Q

Quel est le problème de Platon en acquisition du langage?

A

Le problème de Platon met en évidence l’écart entre les données auxquelles l’enfant a accès et sa compétence langagière. L’input est syntaxiquement simple et dégénéré (contient des pauses, hésitations, erreurs, phrases non complétées, etc.). Le langage adressé aux enfants (LAE) est lent, simplifié, avec une intonation exagérée, etc. La question est de savoir comment les enfants acquièrent la langue malgré un input limité.

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8
Q

Qu’est-ce que l’argument de pauvreté de stimulus?

A

La grammaire universelle (GU) est l’architecture générale de la faculté de langage, qui représente les connaissances innées sur les types de structures linguistiques possibles, les types d’opérations possibles et les contraintes sur ces opérations. Elle oriente l’enfant vers les règles de sa langue et empêche le développement de grammaires aberrantes.

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9
Q

Les composants de la GU sont…

A


Principes: Entités formelles abstraites qui décrivent les caractéristiques universelles des langues naturelles. Exemple: Chaque phrase a un sujet.

Paramètres: Responsables de la variation linguistique, régissent l’application des principes dans certains cas. Exemple: Le sujet pronominal peut être omis dans certaines langues, comme en italien, mais pas en français.

Contraintes: Empêchent la génération de grammaires “déviantes”, limitant les possibilités de variation. Exemple: Un mot Qu- peut rester en place ou se déplacer en tête de proposition, mais jamais au milieu d’une phrase.

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10
Q

Quels sont les types de données dans l’input et donne des exemples.

A

Il existe trois types de données dans l’input:

Données positives: Phrases grammaticales.

Données négatives directes (DND): Corrections explicites des erreurs. Exemple: « On ne dit pas ‘tombé ballon’, on dit ‘le ballon est tombé’. » Les DND sont assez rares, surtout en début d’apprentissage, et leur rôle dans l’acquisition du langage est débattu.

Données négatives indirectes: Absence de certains types de phrases dans l’input, indiquant qu’ils ne sont pas possibles dans la langue. Exemple: *Lisent beaucoup de livres.

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11
Q

Quelles sont les théories de l’acquisition du langage qui ont été rejetées? Pourquoi?

A

Les théories rejetées sont l’imitation et l’apprentissage par renforcement (béhaviorisme)
- Imitation: Les enfants produisent des phrases jamais entendues et créent de nouveaux mots, ce qui contredit l’idée d’un apprentissage uniquement par imitation.
- Renforcement: Le béhaviorisme de Skinner (1959) propose que le langage soit appris par renforcements positifs (récompenses) et négatifs (privation). Cependant, les enfants peuvent rejeter ou accepter des phrases sans renforcement. De plus, dans certaines cultures, l’apprentissage du langage n’est pas corrigé, et pourtant, les enfants acquièrent leur langue maternelle de la même manière que les enfants occidentaux.

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12
Q

Quelles sont les théories de l’acquisition du langage qui sont acceptées?

A

Les théories acceptées incluent l’innéisme (nativisme) de Chomsky, le fonctionnalisme (constructionnisme) de Tomasello et le modèle de l’apprentissage variationnel de Yang

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13
Q

Qu’est-ce que l’innéisme de Chomsky

A

Chomsky propose que les enfants naissent avec un dispositif biologique spécifique (LAD) qui leur permet d’acquérir le langage à partir de l’input. Ils utilisent des mécanismes spécialisés, destinés à l’acquisition de leur langue maternelle. La GU est au cœur de cette théorie.

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14
Q

Qu’est-ce que le fonctionnalisme de Tomasello

A

Le fonctionnalisme considère que le développement du langage est un apprentissage qui ne requiert pas de structures cognitives spécifiques. L’enfant apprend sa langue à partir de l’input seulement, par inférence. L’état initial est une « tabula rasa ». Les modèles statistiques de l’acquisition du langage suggèrent que les enfants apprennent en se basant sur les régularités statistiques de l’input et utilisent des mécanismes de cognition générale (analogie, analyse distributionnelle, etc.).

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15
Q

Quel est le model de l’apprentissage ariationnel de Yang

A

Yang combine l’innéisme (GU) et l’approche statistique. Son modèle est basé sur la compétition entre plusieurs grammaires possibles définies par la GU. L’enfant utilise l’input pour “sélectionner” la grammaire appropriée en fonction de sa probabilité. La grammaire qui correspond à l’input voit sa probabilité augmenter, tandis que celle qui ne rend pas compte des données voit sa probabilité diminuer. L’acquisition du langage est vue comme un processus de croissance de la grammaire qui rend compte de la quantité la plus importante de données.

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16
Q

De quelles capacités disposent les bébés en termes de perception des sons avant l’âge d’un an?

A

Les nouveau-nés sont capables de:

Distinguer les sons de parole des bruits.

Distinguer les sons de parole entre eux.

Distinguer les sons de leur L1 (langue maternelle) de ceux d’une langue étrangère.

Distinguer deux langues étrangères différentes.

Utiliser l’information prosodique et suprasegmentale (accent, rythme, intonation) pour distinguer des langues.

Percevoir les syllabes de manière similaire aux adultes dès quatre mois.

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17
Q

Comment évolue la sensibilité des bébés aux contrastes phonétiques natives et non natives?

A

: Les bébés naissants distinguent presque tous les contrastes phonétiques existants dans les langues du monde. Ils ne distinguent pas les contrastes qui n’ont pas de valeur phonémique. Vers 5 mois, ils catégorisent les sons du langage malgré la variation dans les locuteurs, la longueur, la hauteur, l’intensité et le contexte. Après 6 mois, ils perdent graduellement la capacité de reconnaître des contrastes non présents dans leur langue maternelle.

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18
Q

Qu’est-ce que la perception catégorielle?

A

La perception catégorielle est la capacité de percevoir des sons comme appartenant à des catégories distinctes, même s’il existe une variation acoustique continue. Les adultes perçoivent facilement les contrastes phonémiques de leur langue maternelle, mais peinent à distinguer les sons appartenant au même phonème. Ils ont également des difficultés à percevoir les contrastes phonémiques d’une langue étrangère. Les bébés, en revanche, perdent progressivement cette capacité pour les contrastes non pertinents à leur langue

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19
Q

Explique l’aimant perceptuel.

A

L’aimant perceptuel est un phénomène où les exemplaires prototypiques d’un phonème (les plus fréquemment représentés) servent de base de catégorisation pour les autres exemplaires, diminuant la discrimination des items à l’intérieur d’une catégorie. Les bébés habitués au prototype d’une voyelle reconnaissent d’autres occurrences de cette voyelle, même assez différentes.

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20
Q

Pourquoi les bébés perdent-ils leur sensibilité aux contrastes phonétiques non natives?

A

La perte de sensibilité aux contrastes phonétiques non natives n’est pas une perte de capacité perceptuelle, mais plutôt l’émergence d’un système de représentation permettant de coder les sons en catégories (phonèmes). Le code phonétique de la langue prend le dessus. Les enfants portent alors une attention sélective aux indices acoustiques pertinents pour leur propre langue, ignorant les contrastes non pertinents. Cette perte de sensibilité est corrélée au développement linguistique ultérieu

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21
Q

Quelles sont les tâches impliquées dans l’acquisition du lexique?

A

Les tâches impliquées dans l’acquisition du lexique sont la segmentation, la distinction et l’appariement

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22
Q

Qu’est-ce que la segmentation

A

Découvrir et mémoriser les séquences de phonèmes formant des mots.

23
Q

Qu’est-ce que la distribution

A

Reconnaître un mot comme une séquence de phonèmes connue

24
Q

Qu’est-ce que l’appariement

A

Apparier de façon active une séquence de phonèmes à un concept (sens)

25
Q

À quel âge se produit l’explosion du vocabulaire et quelles en sont les raisons possibles?

A

L’explosion du vocabulaire se produit vers 1;7 (entre 18 et 30 mois).
Raisons possibles:

Réalisation d’une représentation symbolique (chaque chose a un nom).

Meilleur contrôle moteur.

Initialisation (segmentation et appariement).

26
Q

Quels sont les principes lexicaux (contraintes cognitives) qui guident l’acquisition des mots?

A

Les principes lexicaux (contraintes cognitives) de l’acquisition des mots sont:

Principe d’objet entier: Un mot nouveau réfère à l’objet entier et non à ses parties, sa substance, sa couleur ou d’autres propriétés.

Principe taxonomique: Les enfants étendent une étiquette à d’autres objets de la même catégorie plutôt qu’à des objets thématiquement reliés.

Principe d’exclusivité mutuelle: Un objet ne peut avoir qu’une seule étiquette verbale et un mot ne peut avoir qu’un seul référent. Les enfants supposent que le nouveau mot réfère à l’objet pour lequel ils n’ont pas encore de nom (principe N3C). Ce principe permet de dépasser la contrainte de l’objet entier en apprenant des mots pour les parties d’un objet

27
Q

Qu’est-ce que l’appariement rapide?

A

L’appariement rapide (fast mapping) est la capacité des enfants (entre 1;6 et 2 ans) d’apparier un nouveau mot à un sens après une exposition limitée (2-3 expositions). Bien que l’appariement rapide soit possible, la rétention est meilleure avec la répétition.

28
Q

Explique l’initialisation syntaxique.

A

L’initialisation syntaxique est le processus par lequel l’enfant utilise l’information syntaxique pour en apprendre sur la catégorie grammaticale ou le sens d’un mot. Exemple: Dès 17 mois, les enfants peuvent distinguer un nom commun d’un nom propre en fonction de la présence ou de l’absence d’un déterminant.

29
Q

En quoi consiste l’attention conjointe et quel est son rôle dans l’acquisition du lexique?

A

L’attention conjointe est le fait que la mère et l’enfant prêtent attention au même objet ou événement en même temps. Les enfants ont une prédisposition à établir une attention conjointe avec les adultes qui parlent, ce qui les aide à apparier les mots à leurs référents. L’apprentissage des mots est facilité si les adultes étiquettent des objets ou des événements sur lesquels les bébés se concentrent. Cependant, l’attention conjointe n’explique pas complètement l’acquisition du sens des mots. Exemple: Les enfants aveugles peuvent apprendre le sens de mots sans démonstration directe (par exemple, les pronoms “je”, “tu”, les couleurs)

30
Q

Comment les enfants apprennent-ils à distinguer les formes régulières et irrégulières en morphologie?

A

L’acquisition de la morphologie implique la distinction entre les formes régulières (qui suivent des règles générales) et les formes irrégulières (exceptions)

31
Q

Qu’est-ce que la sur-régularisation?

A

La sur-régularisation est l’application d’une règle générale de morphologie (par défaut) aux cas irréguliers (exceptions, formes lexicalisées). Exemples en français:

Je l’ai batté pour battu

Il a mouri pour mort

Elle a ouvri une boîte

32
Q

Pourquoi la sur-régularisation est-elle un indice important?

A

La sur-régularisation indique que l’enfant utilise de façon productive les règles de la morphologie flexionnelle

33
Q

Explique le développement en U en acquisition de la morphologie.

A

Le développement en U décrit le processus d’apprentissage des formes fléchies où les enfants passent par plusieurs étapes:
1.
Utilisation sporadique de formes irrégulières.
2.
Utilisation de la règle générale sur les verbes réguliers, mais pas systématiquement.
3.
Sur-généralisation de la règle générale aux verbes irréguliers.
4.
Distinction entre les formes régulières et irrégulières.

34
Q

Que suggère le développement en U?

A

Le développement en U suggère un modèle à double système où les formes régulières sont générées par des règles, tandis que les formes irrégulières sont stockées dans le lexique.

35
Q

Décrivez le Wug-test.

A

Le Wug-test (Berko 1958) est une tâche d’élicitation où l’on demande aux enfants de produire des formes de mots inventés (pseudo-mots) et de mots réels. Méthodologie: On présente aux enfants une image d’un “wug” et on leur demande de compléter la phrase “Il y a deux…”. Résultats: Les enfants généralisent la flexion du pluriel et du passé à des mots nouveaux, ce qui indique un apprentissage de règles et pas seulement un apprentissage par cœur.

36
Q

Quelles sont les étapes du développement syntaxique?

A

Les étapes du développement syntaxique sont:
1.
Énoncés à un mot (12 à 18 mois).
2.
Énoncés à deux mots (18 à 24 mois).
3.
Langage télégraphique (phrases plus longues, omission des mots de fonction, vers 2 ans).
4.
Explosion syntaxique (émergence de phrases complexes, vers 30 mois).
5.
Maîtrise des principales structures syntaxiques, incluant les phrases complexes (vers 48 mois)

37
Q

Qu’est-ce que le paramètre pro-drop?

A

Le paramètre pro-drop détermine si le sujet pronominal est optionnel ou obligatoire dans une langue.

38
Q

Expliquez l’hypothèse de continuité.

A

L’hypothèse de continuité stipule qu’il y a une continuité entre la grammaire de l’enfant et celle de la langue adulte.

Version faible: Autorise des étapes dans la fixation des paramètres, expliquant les “erreurs”.

Version forte: Le paramètre est fixé instantanément et ne peut pas être changé; les “erreurs” sont liées au traitement extérieur à la grammaire.

39
Q

Quelles sont les différences entre l’acquisition L1 et L2?

A


Bagage langagier/état initial: L’apprenant L1 n’a aucune connaissance préalable d’une langue, tandis que l’apprenant L2 a déjà une L1.

Niveau cognitif: L’apprenant L1 est un nourrisson dont la cognition se développe, tandis que l’apprenant L2 est souvent adulte avec des capacités cognitives matures.

Rôle de l’input: L’input négatif a un impact différent sur L1 et L2. L’absence d’une structure dans la langue cible est apprise rapidement par les apprenants L1, mais les apprenants L2 peuvent persister à utiliser des structures de leur L1.

Contexte d’apprentissage: L’acquisition L1 se fait toujours en immersion, tandis que l’acquisition L2 peut se faire en immersion, en contexte académique ou mixte.

Vitesse et effort: L’acquisition L1 est rapide et spontanée, tandis que L2 prend du temps et demande des efforts conscients.

Résultat: Le résultat est garanti en L1, mais pas toujours en L2.

Variations individuelles: Il y a moins de variations individuelles en L1 qu’en L2.

Enseignement explicite: L’acquisition L1 n’implique pas d’enseignement explicite ou de corrections, tandis que L2 en implique souvent.

40
Q

Qu’est-ce que le transfert en acquisition L2?

A

Le transfert est l’utilisation des structures de la L1 dans la L2, surtout dans les premières étapes de l’apprentissage. Les apprenants d’une L2 avec des L1 différentes se comportent différemment en raison du transfert. Le transfert peut se produire à différents niveaux: phonologique, lexical et syntaxique

41
Q

Quelles sont les trois types de théories de l’acquisition L2 concernant l’accès à la GU?

A


Full access/full transfer: Accès complet à la GU et transfert complet des structures de la L1 vers la L2.

Full access/no transfer: Accès complet à la GU, mais aucun transfert de la L1. Les paramètres et les principes universels sont disponibles indépendamment de la L1.

No access/full transfer: Aucun accès à la GU, mais transfert complet de la L1.

42
Q

Qu’est-ce que le bilinguisme et pourquoi est-il important de l’étudier?

A

Le bilinguisme est la capacité de parler deux langues. Il est important de l’étudier pour des raisons pratiques (la plupart des gens dans le monde sont bilingues) et pour comprendre la relation entre le langage et la cognition.

43
Q

Quels sont les différents types de bilinguisme?

A


Bilingues simultanés: Acquisition de deux langues dès la naissance.

Bilingues précoces: Acquisition d’une deuxième langue tôt dans l’enfance.

Bilingues tardifs: Acquisition d’une deuxième langue après l’acquisition de la L1.

44
Q

Quelles sont les deux grandes hypothèses sur la structure du bilinguisme chez l’enfant?

A


Hypothèse du système unique: L’enfant dispose d’un seul système d’acquisition où les deux langues coexistent et se différencient graduellement.

Hypothèse du développement duel: L’enfant développe deux systèmes distincts dès le départ

45
Q

Y a-t-il des différences entre le développement linguistique d’un enfant bilingue et celui d’un enfant monolingue?

A

Le développement morphosyntaxique des enfants bilingues est comparable à celui des monolingues, au moins pour leur langue dominante. Cependant, on observe des cas de transfert où des traits d’une langue sont transférés dans l’autre.

46
Q

L’acquisition simultanée d’une “langue seconde” freine-t-elle le développement de la langue maternelle?

A

L’acquisition d’une deuxième langue n’empêche pas le développement de la langue maternelle. Les enfants bilingues développent des systèmes linguistiques distincts.

47
Q

Quels sont les arguments pour l’hypothèse du système unique

A

Traitement initial des informations des deux langues comme s’il s’agissait d’une seule langue.

Possibilité de confusion des langues chez les enfants bilingues, ce qui pourrait entraîner des retards dans le développement du langage.
Exemples :

Observations de mélanges de langues chez les jeunes enfants bilingues. [Information non présente dans les sources, à vérifier indépendamment]

48
Q

Quels sont les arguments pour l’hypothèse du développement duel

A


Observations récentes montrant une distinction précoce entre les différents systèmes langagiers chez l’enfant.

L’acquisition bilingue commence in utero.

Absence de préférence linguistique chez les nouveau-nés bilingues, contrairement aux nouveau-nés monolingues qui préfèrent leur langue maternelle.

Capacité des bébés bilingues à discriminer leurs deux langues maternelles dès la naissance.

Application d’un système phonologique distinct à chaque langue par les enfants bilingues

Exemples :

Étude de Byers-Heinlein et al. (2010) sur des nouveau-nés bilingues anglais-tagalog montrant une absence de préférence linguistique.

Études montrant la capacité des bébés bilingues à percevoir la différence entre leurs deux langues maternelles dès 4 mois.

49
Q

: Qu’est-ce que le code-mixing

A

Le code-mixing est l’utilisation d’éléments d’une langue (phonologiques, lexicaux, morphosyntaxiques) dans l’autre langue. Ce phénomène s’observe chez les enfants et les adultes bilingues

50
Q

Quelles sont les propriétés grammaticales du code-mixing?

A

Propriétés grammaticales :

Le code-mixing est contraint par les règles grammaticales des deux langues. Il ne se produit que lorsque les structures des deux langues sont compatibles.

Les enfants bilingues évitent le code-mixing lorsque les grammaires divergent.

Le code-mixing peut révéler des cas d’interférence, où une structure d’une langue influence l’autre. Par exemple, l’ordre des mots en allemand peut être influencé par l’anglais

51
Q

Quelles sont les propriétés fonctionnelles du code-mixing?

A

“Gap-filling” : Utiliser un mot d’une langue car il n’est pas accessible dans l’autre langue au moment de parler.

Adaptation au contexte social : Ajuster son langage en fonction de l’interlocuteur (monolingue ou bilingue) et du lieu.

Fonction pragmatique ou symbolique : Mettre l’emphase sur quelque chose, citer les parents, marquer son identité ethnique, etc.

52
Q

Comment les points de vue sur l’effet du bilinguisme ont-ils évolué au fil du temps?

A

Historiquement, le bilinguisme était souvent perçu comme un facteur négatif, pouvant nuire au développement cognitif et linguistique de l’enfant
Cependant, la recherche moderne a largement réhabilité le bilinguisme, mettant en évidence ses nombreux effets positif

53
Q

Quels sont les effets positifs du bilinguisme sur le langage?

A


Meilleure conscience métalinguistique : Les enfants bilingues développent une meilleure compréhension de la structure et du fonctionnement du langage, car ils sont exposés à deux systèmes linguistiques différents. Ils sont plus aptes à réfléchir sur le langage et à manipuler ses éléments.

Vocabulaire plus riche : Bien que le vocabulaire dans une seule langue puisse être légèrement inférieur à celui des monolingues au début, les bilingues possèdent un vocabulaire global plus étendu en considérant leurs deux langues.

Flexibilité linguistique : Les bilingues sont plus flexibles dans leur utilisation du langage et peuvent passer facilement d’une langue à l’autre (code-switching)

54
Q

Quels sont les effets positifs du bilinguisme sur la cognition ?

A


Amélioration des fonctions exécutives : Le bilinguisme stimule le développement des fonctions exécutives, qui sont des processus cognitifs de haut niveau permettant de contrôler et de réguler les pensées et les actions.

Meilleure attention : Les bilingues sont plus aptes à se concentrer, à ignorer les distractions et à gérer plusieurs tâches simultanément.

Mémoire améliorée : Le bilinguisme favorise le développement de la mémoire de travail, qui est essentielle pour stocker et manipuler les informations à court terme.

Meilleur contrôle inhibiteur : Les bilingues sont plus aptes à inhiber les informations non pertinentes et à contrôler leurs impulsions.

Réserve cognitive accrue : Le bilinguisme contribue à la construction d’une réserve cognitive, qui permet de maintenir le fonctionnement cognitif en bonne santé malgré le vieillissement et les dommages neurologiques.

Retard du déclin cognitif : Des études ont montré que le bilinguisme pouvait retarder l’apparition de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer