Cours 12 - Langage et communication des animaux Flashcards
Quels sont les traits caractéristiques du langage humain selon Hockett (1960)?
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Discrétivité: Le langage est composé d’unités distinctes (phonèmes, morphèmes, mots) qui se combinent pour créer du sens.
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Dualité de patron: Les petites unités se combinent pour former des unités plus grandes (phonèmes → mots → syntagmes → phrases).
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Arbitraire du signe: Il n’y a pas de lien naturel entre un son et sa signification (par exemple, le mot “chien” n’a aucun rapport avec l’animal qu’il désigne).
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Déplacement: Le langage permet de parler de choses qui ne sont pas présentes spatialement ou temporellement.
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Productivité: Un nombre fini de mots permet de créer une infinité de phrases.
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Capacité d’apprentissage: Les locuteurs peuvent apprendre d’autres langues.
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Abstraction: Le langage permet de faire référence à des concepts abstraits.
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Utilisation naturelle et flexible: L’utilisation du langage est transmise spontanément de génération en génération.
Field (2006) propose une autre classification des traits distinctifs du langage humain. Quelles sont les cinq caractéristiques qu’il met de l’avant?
1.
Canalisation:
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Le langage est transmis par voie auditive et orale (ou gestuelle dans le cas de la langue des signes).
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Interchangeabilité: la même personne peut recevoir et transmettre le langage.
2.
Traits sémantiques:
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Arbitraire: aucun lien entre le sens et la séquence acoustique.
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Primitifs linguistiques: manipulation d’unités indivisibles (noms, verbes, etc.).
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« Sémanticité »: manipulation de symboles (noms, verbes, syntagmes, constituants, structure, etc.).
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Déplacement: le langage permet de parler d’autres choses que le moment ou l’endroit présent.
3.
Apprentissage:
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Transmission culturelle: d’une génération à l’autre.
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Apprenabilité: on peut apprendre d’autres langues que la sienne.
4.
Structure:
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Productivité, créativité: nombre infini d’énoncés possibles (récursivité).
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Dualité de patron: les petites unités servent à former des unités plus grandes (phonèmes → mots → syntagmes → phrases).
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Dépendance de structure: hiérarchisation des éléments de la phrase.
5.
Utilisation:
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Contrôle: utilisation volontaire.
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Spécialisation: les éléments du langage ne servent qu’au langage.
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« Turn-taking »: va-et-vient de la conversation.
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But: le langage peut être utilisé à d’autres fins que la transmission d’information (mensonge, poésie, langage figuratif…).
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Retour sur lui-même: on peut utiliser le langage pour parler du langage.
Quelles sont les principales différences entre la communication animale et le langage humain ?
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Contraintes physiologiques: Les animaux ont des limitations physiques qui les empêchent de produire les mêmes sons que les humains. Par exemple, le conduit vocal des primates est différent de celui des humains.
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Complexité et structure: Le langage humain est beaucoup plus complexe et structuré que la communication animale. Il repose sur un système de règles (grammaire) et permet la création d’un nombre infini de phrases. La communication animale est souvent limitée à des signaux simples pour exprimer des émotions ou des informations basiques.
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Déplacement et abstraction: Le langage humain permet de parler de choses qui ne sont pas présentes, dans le passé ou le futur, et de concepts abstraits. La communication animale est généralement ancrée dans le moment présent et se limite à des informations concrètes.
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Apprentissage et créativité: Le langage humain est appris culturellement et permet une grande créativité. Les enfants apprennent leur langue maternelle sans instruction explicite. La communication animale est souvent innée et les animaux ont une capacité limitée à apprendre de nouveaux signaux.
Existe-t-il des ressemblances entre la communication animale et le langage humain ?
Oui, il existe quelques similarités:
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Canalisation: Les deux formes de communication utilisent un canal pour transmettre des messages, qu’il soit auditif, visuel, ou autre.
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Dualité de patron: Dans une certaine mesure, la communication animale peut présenter une dualité de patron, avec des unités plus petites se combinant pour former des unités plus grandes. Par exemple, les abeilles utilisent des mouvements distincts dans leur danse pour indiquer la distance et la direction de la source de nourriture
Quels sont les exemples d’études de cas sur l’apprentissage du langage chez les primates ?
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Washoe: Ce chimpanzé a appris la langue des signes américaine (ASL) et a pu produire des séquences de mots simples.
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Nim Chimpsky: Ce chimpanzé a également appris l’ASL et a produit des phrases plus longues, mais avec beaucoup de répétitions.
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Kanzi: Ce bonobo a appris à communiquer en utilisant des lexigrammes (symboles représentant des mots) et a montré une certaine compréhension de la grammaire anglaise
Quelle est l’importance de ces études de cas et quelles critiques ont-elles reçues ?
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Importance: Ces études ont permis de mieux comprendre les capacités cognitives des primates et d’explorer les limites de l’apprentissage du langage chez les espèces non humaines.
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Critiques:
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Méthodologie: Les études ont été critiquées pour leur manque de rigueur méthodologique et l’interprétation subjective des données.
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Imitation vs. compréhension: Il est difficile de savoir si les primates ont réellement compris le langage ou s’ils imitaient simplement leurs entraîneurs pour obtenir des récompenses.
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Manque de spontanéité et de créativité: Les primates n’utilisaient pas le langage spontanément pour communiquer ou exprimer des idées nouvelles. Leurs productions étaient souvent limitées à des demandes ou des réponses à des stimuli spécifiques.
Les animaux peuvent-ils apprendre le langage humain ?
La question de savoir si les animaux peuvent apprendre le langage humain est toujours débattue. Les études de cas sur les primates ont montré qu’ils peuvent apprendre certains aspects du langage, comme des mots et des phrases simples. Cependant, leurs capacités restent limitées par rapport à celles des humains. La plupart des chercheurs s’accordent pour dire qu’il existe une différence fondamentale entre la communication animale et le langage humain, une différence qui serait de nature cognitive. L’augmentation de la taille et de la complexité du cerveau humain a permis l’apparition de la capacité de manipulation des symboles, ce qui a mené au développement du langage.