Cours 8 Flashcards
Quelle est la fonction du mouvement ?
Tous les animaux ont la capacité de percevoir le mouvement.
Pour se cacher des prédateurs, quelques animaux peuvent se
figer. Le mouvement rend la détection plus facile, surtout en
présence de camouflage. Le mouvement peut imposer une
organisation visuelle (« sort commun » des Gestalistes)
Le mouvement comme sensation primaire :patient LM
Une lésion bilatérale de l’aire temporale moyenne empêche la
perception du mouvement – agnosie visuelle du mouvement, ou
akinétopsie – chez le patient LM (Zihl et al. 1983)
- verse le liquide dans un verre : perçoit le liquide figé « comme un
glacier »
- il lui est difficile de suivre une conversation, ne voyant pas les
mouvements du visage (ex. lire sur les lèvres)
- des personnes et voitures lui semblent apparaître et disparaître
subitement
Quels sont les 4 différents types de mouvement ?
- Mouvement réel (ex. se déplacer)
- Mouvement apparent (ex. présentation d’une image, pause,
autre image, pas de mouvement en réalité !) - Mouvement induit (le contexte induit le mouvement d’un objet)
- L’effet consécutif (illusion)
- Le mouvement réel : McKee & Nakayama
1984
Notre sensibilité au mouvement en périphérie est moins bonne
qu’en fovéa, mais elle peut être identique si on compense par la
taille des objets (convergence plus grande en périphérie)
On est capable de détecter un mouvement entre un point A et B
avant de pouvoir détecter une différence de position entre A et B
(Acuité visuelle maximale en fovéa, pareil pour le mouvement,
meilleur en fovéa)
Quel est le seuil pour le mouvement et pour la
vision ?
Mouvement : 5 (plus bas que la vision)
Vision : 50
L’effet du contraste sur la vitesse perçue
La vitesse perçue diminue lorsque le contraste entre l’objet et le
fond est faible (ça peut rendre la conduite dans le brouillard
dangereuse)
Le contraste entre l’objet jaune et les barres noires est plus
important qu’entre l’objet bleu foncé et les barres noires. En raison
de l’effet de contraste sur la vitesse, l’objet jaune semble plus
rapide sur les barres noires (c’est l’inverse sur les barres
blanches)
Fixer la croix pour que ça soit dans la périphérie, différence de
vitesse entre les 2 carrés ; fixer deux carrés, pas de différence de
vitesse entre les 2 carrés
- Barres noires : contraste jaune élevé (carré jaune va vite, bleu
plus lentement)
- Barres blanches : contraste bleu élevé (carré bleu va vite,
jaune plus lentement)
- Le mouvement apparent (Excner, 1875)
Désigne la perception de mouvement lorsqu’on ne présente
qu’une succession d’images statiques
- il s’agit d’un phénomène de complétion
- l’intervalle de temps entre stimuli et la distance déterminent la
perception du mouvement apparent
(ex. cinéma d’époque)
Pourquoi ne remarque-t-on pas de vide ?
Mouvement pas continu ?
Ce vide n’est pas perçu, car ça va trop vite, on ne remarque pas
que le mouvement n’est pas continu à Notre cerveau comble les
vides.
- Le mouvement induit
Le mouvement du cadre (fond) induit la perception du mouvement
d’un objet statique. Montre la présence d’une heuristique : les
objets bougent sur un fond (cadre) statique et pas le contraire.
Le sujet ne remarquera pas que c’est le cadre qui bouge à droite,
mais il remarque que le point bouge dans l’autre sens (suivre les
flèches sur l’image).
Pourquoi remarque-t-on pas que c’est le cadre qui
bouge ?
Car, notre système part de l’idée que le cadre reste stable,
seulement les objets, personnes se déplacent
Qu’est-ce que la vection ?
Bien qu’immobiles, on peut se sentir en déplacement parce que
l’environnement bouge (ex. deux trains sont à l’arrêt et l’un des
deux part).
L’attribution de la source du mouvement change : au début,
on pense que c’est l’environnement qui bouge en raison du
manque de signaux vestibulaires signalant l’accélération, après,
on a l’impression que l’on bouge soi-même (vection). Hypothèse
du système perceptif : quand le fond de la scène visuelle bouge,
nous sommes en déplacement.
A vitesse constante, y-a-t-il des signaux du système vestibulaire ?
Non, le système vestibulaire détecte la sensation d’accélération et
s’arrête à la vitesse constante : plateau.
- L’effet consécutif du mouvement
Illusion de la chute d’eau :
- après avoir regardé un stimulus en mouvement pendant
quelques dizaines de secondes, un stimulus stationnaire paraît
bouger dans le sens opposé (mouvement linéaire ou rotation)
- l’effet consécutif du mouvement se produit aussi lorsque l’œil
adapté est différent de l’œil test à origine corticale
Après la présentation d’un mouvement dans une certaine
direction, l’activation des neurones qui préfèrent cette direction
tombe en dessous du niveau de l’activité spontanée. En
proportion, l’activité des neurones préférant la direction opposée
est plus forte à perception d’un mouvement dans la direction
opposée (mouvement illusoire que la chute d’eau remonte).
Lésion de MT (singe) ou V5/hMT+ (homme)
MT : voie dorsale
MT chez le singe correspond à V5 chez l’homme ou human MT
(hMT)
Le problème de
l’aperture
La direction du mouvement d’un contour vu à travers une aperture
est ambiguë : une cellule à elle seule ne peut pas indiquer la
direction réelle du mouvement dans ce cas là.
La direction réelle est récupérée en intégrant l’information traitée
par plusieurs cellules (dont le champ récepteur définit une
aperture) : l’aperture a et b, par exemple.
La physiologie montre que les cellules de V1 indiquent la direction
orthogonale au contour, tandis que les cellules de MT indiquent la
vraie direction du mouvement de l’objet
Comment tenir compte du mouvement propre ?
L’observateur doit faire la différence entre mouvement sur la rétine
et mouvement dans l’environnement :
- lorsqu’on suit un objet avec les yeux, l’objet reste statique sur la
fovéa, mais il bouge dans l’environnement. L’objet semble bouger
(ex. poursuite oculaire lente du pouce en déplaçant la main, pouce
toujours sur fovéa, image stationnaire sur la rétine)
- lorsqu’un objet reste statique et les yeux bougent, il y a du
mouvement sur la rétine, mais l’objet semble statique
Un autre problème qu’on ne remarque pas, quand on déplace
l’œil, tout se déplace dans l’œil, changements de projections sur
la rétine à un mécanisme de compensation
La commande motrice est en relation avec ce qui se passe sur la
rétine
Théorie de la décharge corollaire
La perception du mouvement dépend :
- d’une copie de la commande motrice (« move muscle signal »)
nommée décharge corollaire, qui est envoyée vers le comparateur
- un signal indiquant le mouvement sur la rétine
Lorsque le comparateur reçoit soit la décharge corollaire soit un
signal de mouvement rétinien, un mouvement de l’objet est perçu.
Lorsque le comparateur reçoit une décharge corollaire et un signal
de mouvement rétinien, aucun mouvement n’est perçu
Tests de la théorie de la décharge corollaire
Si on presse le globe oculaire, on déplace passivement les yeux
sans décharge corollaire : on perçoit du mouvement (ex. fermer
l’œil, presser sous l’autre œil, mouvement perçu alors qu’il y en a
pas en réalité)
Si on paralyse momentanément les muscles oculaires et qu’on
essaye de déplacer les yeux, on envoie une décharge corollaire
sans générer un mouvement sur la rétine : on perçoit du
mouvement (cf. poursuite lente).
Récapitulatif
Si l’un ou l’autre (mouvement rétinien ou décharge corollaire
réponse = oui) à mouvement perçu
Si oui et oui à pas de mouvement
Neurones sensibles au « mouvement de l’objet »
Il y a des aires extrastriées dans lesquelles certains neurones font
la distinction entre un mouvement sur la rétine produit par le
mouvement d’un objet et le mouvement sur la rétine produit le
déplacement des yeux.
Cas du patient RW, lésé au niveau de l’aire MST
(« middle superior temporal »), adjacente à MT
Lorsqu’il suit des yeux un objet en mouvement, celui-ci perçoit un
déplacement de l’environnement (à la vitesse de l’œil) à il ne
prend pas en compte le fait que le mouvement sur la rétine de
l’environnement résulte d’un déplacement de l’œil.
Pourquoi le patient RW a l’impression que le
monde bouge ?
Décharge corollaire ne marche plus, à chaque fois qu’il bouge les
yeux, il a l’impression que l’arrière fond se déplace. Ne distingue
pas le mouvement produit par lui-même et le contexte. Donc il
perçoit toujours un déplacement de l’environnement (aire
extrastriée, MST).
Le mouvement biologique
Un pattern complexe de trajectoires est perçu comme un entité
cohérente. Des neurones dans le sillon temporal supérieur
(STS) sont sensibles au mouvement biologique.
Le STS reçoit des infos de la voie dorsale (mouvement) et
ventrale (forme). La combinaison des deux semble
nécessaire à l’analyse du mouvement biologique.
Après une lésion de V5/hMT+, la perception du mouvement
biologique peut rester intacte.
Distinction entre sillon temporal supérieur et sillon
temporal inférieur ?
STS : mouvement biologique
STI : reconnaissance d’objets, FFA
Structure par le mouvement : l’effet de profondeur
cinétique
- le mouvement d’une ombre en 2D est correctement interprété en
3D, grâce au mouvement - lorsque l’ombre est statique, la structure est ambiguë ; la
structure est spécifiée immédiatement après le mouvement.
Heuristiques et mouvement apparent
L’heuristique et l’occlusion dans le mouvement apparent
(Ramachandran et Anstis, 1986) : dans des cas ambigus, on a
tendance à voir un grand objet cacher un petit, plutôt que
« fusionner »
La connaissance de notre corps influence la
perception du mouvement
La représentation d’un stimulus semble dynamique : il aurait une
certaine inertie dans sa représentation en mémoire
On présente des images d’événements dynamiques que l’on doit
mémoriser.
- D’après les erreurs, on trouve que les sujets pensaient avoir vu
un stimulus plus avancé dans le déroulement de l’action
- Par exemple, la position de la personne qui saute d’un mur est
jugée comme étant plus basse qu’en réalité
à les sujets choisissent l’image en mémoire plutôt que le
stimulus, comme s’ils avaient continuer le mouvement dans leur
tête
Images statiques de scènes dynamiques: Kourtzi et Kanwisher (2000)
Lorsqu’on présente des stimuli qui impliquent un événement
dynamique (mouvement « impliqué ») l’aire MT s’active
à des attentes peuvent influencer des activations cérébrales,
probablement qu’on s’image les mouvements et ça active les
mêmes aires que la perception du mouvement