Cours 8 Flashcards

1
Q

Clientèles de l’ergothérapeute affectées par la douleur

Douleur aiguë:

A
– Tendinites
– Épicondylites
– Bursites
– Syndrome du tunnel carpien
– Brûlures
– Procédures diagnostiques et thérapeutiques
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2
Q

Clientèles de l’ergothérapeute affectées par la douleur
Douleur chronique
santé mentale

A
– Maux de dos
– Arthrite
– Migraines
– Cancer
– Amputations
– Lésions nerveuses périphériques – Fibromyalgie
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3
Q

définitions de la douleur

A
  • La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou virtuelle, ou décrite en termes d’une telle lésion
  • processus nociceptif + perception (SNC) = douleur
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4
Q

Seuil de sensation (seuil inférieur):

A

– Valeur minimale du stimulus pour qu’on enregistre une sensation, comme un chatouillement ou une tiédeur; uniforme pour tous les individus.

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5
Q

*Seuil de perception:

A

– Valeur minimale du stimulus pour qu’on perçoive la stimulation
comme étant douloureuse.

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6
Q

*Seuil de tolérance (seuil supérieur):

A

– Niveau minimal du stimulus pour qu’on cherche à éviter la

stimulation ou qu’on en réclame l’interruption.

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7
Q

*Tolérance avec encouragements:

A

– Même que précédemment, mais dans ce cas, on incite le sujet à
endurer des niveaux de stimulation plus élevés.

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8
Q

Relation douleur-lésion semble évidente:

A

– On croît généralement que la douleur provient toujours d’une atteinte physique et
que son intensité est proportionnelle à la gravité de la lésion.
– Bien souvent, la réalité confirme cette relation; pourtant, dans bien des cas, cette relation n’existe pas.

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9
Q

Exemple de relation douleur-lésion semble évidente:

A

– analgésie congénitale (Mlle C.);
– douleurs graves non reliées à une lésion tissulaire (ex: migraines, douleurs
lombaires);
– douleurs persistant pendant des années après la guérison apparente de la blessure (ex: amputation, causalgie).

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10
Q

Facteurs influençant la perception de la douleur

A

•La sensation douloureuse peut être accompagnée de ressentiment, d’anxiété, de dépression, de colère et d’autres émotions. Elle est influencée par plusieurs facteurs (déterminants culturels, expériences passées, contexte,…).
– Influences culturelles (ex.balancement aux crochets) – Expériences individuelles (ex. chiens en isolation)
– Contexte ou signification de la douleur (ex. soldats) – Attention, anxiété et suggestion (ex. athlètes)

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11
Q

En bref

A
  • Nombreux facteurs psychologiques contribuent à la perception de la douleur;
  • Explication de la douleur en terme d’intensité du stimulus est incomplète;
  • La douleur a plusieurs dimensions.
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12
Q

• dimension sensorielle:

A

– qualités sensorielles de la douleur, en termes de temps,

d’espace et d’intensité.

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13
Q

• dimension motivationnelle-affective

A

– qualités affectives de la douleur, en termes de tension,

de peur, etc…

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14
Q

• dimension cognitive et évaluative:

A

– Évaluation subjective de l’intensité de l’expérience globale de la douleur. Influencée par les activités cognitives, l’attention et la suggestion…

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15
Q

Rôles de la douleur

A

• Survie (éviter des dommages importants)
• Protection (adaptation du comportement
afin de permettre la guérison)
• Apprentissage (éviter à l’avenir les situations ou les objets nocifs)

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16
Q

douleur transitoire

A

– Dommage réel à peu près inexistant et
s’accompagne rarement d’anxiété
– Ex.: légère brûlure, coup sur le tibia

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17
Q

douleur aiguë

A

– Combinaison d’une lésion tissulaire et d’anxiété

– Douleur = conséquence de la lésion

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18
Q

douleur chronique

A

– Véritable syndrome de douleur qui persiste même après rétablissement d’une lésion (> 3 mois - IASP)

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19
Q

douleur psychotonique

A

– Aucune source physiologique n’est identifiée (attention!). Manifestation de l’anxiété de la personne. Les modalités de traitement sont la psychothérapie et les médicaments antidépresseurs.

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20
Q

douleur local

A

– Douleur localisée au niveau de la zone de la lésion

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21
Q

• Douleur projetée ou référée:

A

– Les fibres viscérales et les fibres nerveuses cutanées pénètrent dans le moëlle épinière et s’articulent avec les mêmes neurones médullaires;
– Comme l’homme connaît mal la localisation de ses organes profonds alors qu’il connaît parfaitement bien la topographie de la surface de son corps, il interprète en général les influx provenant des fibres viscérales comme s’ils venaient de la surface corporelle.

22
Q

• Douleur fantôme (algohallucinose):

A

– persistance des sensations douloureuses en provenance du
membre amputé;
– ce type de douleur résulte d’une projection inexacte des stimuli par le cerveau;
– les neurones qui innervaient la partie amputée continuent à envoyer des influx sensitifs au cerveau (même aire);
– le cerveau interprète ces influx comme provenant du membre amputé et les projette à cet endroit (pendant un certain temps).

23
Q

La douleur du membre fantôme est caractérisée par les facteurs suivants:

A

– douleur dure longtemps après la guérison du tissu et peut persister parfois des années;
– les zones de déclenchement de la douleur (zones gâchettes, souvent le moignon) peuvent s’étendre jusqu’aux régions saines du corps;
– douleur existe plus souvent chez les gens qui ont beaucoup souffert de la douleur dans le membre avant l’amputation.

24
Q

Causalgie:

A

– douleur intense avec un caractère de brûlure, qui est typiquement associée à un nerf endommagé par passage d’un objet à haute vitesse (ex.: blessure par balle);
– on observe la causalgie dans 2 à 5% des blessures des nerfs périphériques; normalement, la douleur ne dure pas plus d’un an après la blessure mais dans 25% des cas, la douleur peut persister;
– cette douleur est spontanée ou provoquée et exacerbée par n’importe quel stimulus non spécifique tel un bruit, une émotion ou un effleurement;
– il semble que le système sympathique soit impliqué. En effet, on note souvent des signes anormaux d’activité autonome (froideur, sudation et cyanose);
– la sympathectomie ou une injection d’anesthésique local dans le ganglion peuvent apporter un soulagement permanent.

25
Q

Névralgie:

A

– une douleur névralgique peut se développer dans les maladies des nerfs périphériques (surtout celles impliquant les grosses fibres myélinisées - ex.: infection virale des nerfs);
– crises de douleur intense; paradoxalement, dans les régions de la névralgie, il y a un manque de sensibilité douloureuse à la piqûre ou à une pression intense.

26
Q

Caractéristiques de l’expérience douloureuse

A
  • La relation douleur-lésion est très variable;
  • Des stimuli inoffensifs peuvent causer de la douleur;
  • La localisation de la douleur peut différer de celle de la lésion;
  • La douleur peut exister même après cicatrisation de la lésion ou sans lésion apparente;
  • La nature et la localisation de la douleur peuvent varier avec le temps;
  • La douleur est multi-dimensionnelle;
  • Pas de traitement adéquat pour certains types de douleur.
27
Q

• La douleur est ….

A
  • La douleur est ce que «le malade» affirme qu’elle est, et non pas ce que les autres croient qu’elle devrait être:
  • Subjectivité de l’expérience douloureuse
28
Q

• Deux grandes voies somatosensorielles:

A

– Système lemniscal ou colonnes dorsales-
lemnisque médian
– Système extra-lemniscal ou spinothalamique antérolatéral

29
Q

• Nocicepteurs:

A

terminaisons nerveuses libres intra-épithéliales; récepteurs les moins spécialisés

30
Q

Trois types de nocicepteurs:

A

• répondant aux stimuli mécaniques;
Récepteurs
• répondant aux stimuli thermiques;
• répondant à divers types de stimuli (nocicepteurs polymodaux)

31
Q

Types de fibres sensorielles:

A

– Aß:grosses fibres myélinisées (vitesse de conduction=120m/s);
– Aalpha:petites fibres myélinisées (vitesse de conduction=5à30 m/s);
– C: petites fibres non-myélinisées (vitesse de conduction = 0.5 à 2 m/s).

  • La douleur résulte de l’activation des fibres Alpha et C
32
Q

Caractéristiques des fibres afférentes Aalpha

A

• activées surtout par de fortes pressions
mécaniques et par la chaleur extrême;
• activation associée à des sensations de douleurs aiguës.

33
Q

Caractéristiques des fibres afférentes C

A

• activées par la libération de substances chimiques dans le fluide extracellulaire résultant d’un dommage tissulaire;
• nocicepteurs polymodaux;
• activation associée à sensation de brûlure ressentie même après le
retrait du stimulus douloureux;
• très nombreuses (constituent 60-70% de toutes les fibres); elles sont présentes dans tous les tissus;
• responsables des changements lents qui font suite à une lésion; elles informent la moëlle épinière d’un dommage périphérique, ce qui déclenche des changements dans les circuits centraux et favorise la guérison.

34
Q

Matière grise de la moëlle épinière

A

La matière grise est en forme de papillon. Elle contient les corps cellulaires et les dendrites des interneurones et neurones efférents et des axones peu ou pas myélinisés. Elle est divisée en trois zones:

35
Q

3 zone matière grise

A
  • corne dorsale
  • zone intermédiaire
  • corne ventrale
36
Q

Corne dorsale:

A
  • Zone marginale (relais pour douleur et température)
  • Substance gélatineuse (de Rollando) (intégration de l’information provenant des fibres afférentes non myélinisées (C)).
  • Noyau propre (intégration de l’information sensorielle avec l’information provenant du cortex).
37
Q

Matière blanche

A

La matière blanche contient les axones myélinisés. Les axones sont regroupés en voies nerveuses ascendantes et descendantes (colonnes ou cordons) pairées bilatéralement.

38
Q

Système spino-thalamique antéro- latéral:

A

– spino-réticulaire =formation réticulée
–spino-tectal =mésencéphale
– spino-thalamique =thalamus et hypothalamus

39
Q

Médiateurs chimiques de la douleur

A

• Plusieurs substances endogènes produisent de la douleur. Certaines d’entre elles ont été proposées comme médiateurs possibles de la douleur.
• Le relâchement de ces substances dans les tissus endommagés stimulerait les nocicepteurs et serait impliqué dans la perception douloureuse.
• Les plus importantes sont:
• Ions Potassium (K+)
• Histamine
• Sérotonine
• Prostaglandines
• Substance P
• Kinines:
– Bradykinine
– Kallidine (“Plasmakinins”) • Acétylcholine.

40
Q

Neurotransmetteurs

A
  • Il existe deux(2) systèmes de signalisation: l’influx nerveux (électrique) et le transport chimique (neurotransmetteurs);
  • L’attention se porte présentement au niveau de la substance P comme neurotransmetteur possiblement impliqué mais d’autres peptides ont également été mis en évidence.
41
Q

Mécanismes périphériques

A

– En l965, Melzack et Wall suggéraient que les fibres à large diamètre (Aß) (non
nociceptives) pouvaient supprimer la transmission nociceptive;
– Si les fibres de plus gros diamètre n’étaient pas stimulées, elles laisseraient passer la douleur (portillon ouvert); théorie du portillon ou “Gate Control Theory”;
– On sait qu’il y a des interactions entre les fibres de petit diamètre et de gros diamètre à leur entrée au niveau spinal;
– Un des résultats de cette interaction est la diminution et même parfois l’inhibition de la douleur;
– Le mécanisme semble mettre en jeu les cellules de la substance gélatineuse qui reçoivent la majorité de leur input d’afférences non nociceptives et agissent comme des interneurones inhibiteurs par rapport aux cellules localisées superficiellement ou profondément dans la corne dorsale.

42
Q

Mécanismes centraux:

A

– La stimulation de la matière grise entourant le 3ième ventricule, l’aqueduc
cérébral et le 4ième ventricule produit une analgésie;
– Certaines régions de la corne dorsale reçoivent des influences inhibitrices descendantes provenant du tronc cérébral qui reçoit lui-même des projections du cortex;
– Certaines régions du diencéphale montrent également des effets inhibiteurs (hypothalamus, noyau ventro-postéro-latéral du thalamus);
– Il y a des récepteurs morphinergiques (opium) dans le système nerveux central et des substances semblables à l’opium peuvent se lier à ces récepteurs. Les plus importantes sont:
• Leucine enképhaline • Methionine
• ß-endorphine
– Les changements cycliques observés au niveau de ces substances coïncident avec les cycles douloureux.
– Melzack et Wall suggéraient aussi un contrôle cortical exercé sur le système spinothalamique (facteurs cognitifs, anxiété,…).

43
Q

Théories de la douleur

A
  • théorie de la spécificité
  • théorie de von Frey
  • théorie des patrons spatio-temporels
  • théorie de l’interaction sensorielle
  • théorie de l’affectivité
  • théorie du portillon
  • théorie de la neuromatrice
44
Q

Théorie du portillon (« Gate-Control Theory of Pain » )

A
  • La douleur est le résultat d’une analyse, par le système nerveux central, de l’ensemble de la situation à un moment donné, tenant compte de l’activité des nocicepteurs et des autres données dont il dispose;
  • Le début de cette analyse se situe au moment où les messages afférents pénètrent dans la moëlle;
  • Il y aurait un mécanisme neuronal dans les cornes dorsales de la moëlle qui pourrait augmenter ou diminuer le flot d’impulsions nerveuses des fibres périphériques vers le système nerveux central;
  • Les afférences seraient donc soumises à une modulation avant qu’elles puissent évoquer une perception de la douleur;
  • L’activité relative dans les fibres de gros calibre (Aß) et de petit calibre (A et C) et l’importance des influx descendants détermineront si le portillon sera ouvert ou fermé;
  • Le circuit du portillon résiderait dans la substance gélatineuse (SG) pour contrôler la quantité d’impulsions générées par les neurones de transmission (cellules T, cellules de la voie spinothalamique).
45
Q

Selon la théorie du portillon, la douleur est déterminée par quatre processus:

A

1 - La transduction: activation des nocicepteurs;
2 - La transmission: envoi du message nociceptif à la corne dorsale de la moelle et activation des cellules de transmission (T cells) qui projettent le message au cerveau;
3 - La modulation: • fibresAβ;
• substance gélatineuse de Rollando; • mécanismes centraux +++;
4 - La perception

46
Q

Évaluation de la douleur

A

• Il existe une multitude d’instruments d’évaluation de la douleur; il convient de sélectionner celui qui se prête le mieux à la situation du client (enfant, adulte…).
• Outils à privilégier:
– Questionnaire McGill sur la douleur (avec partie qualitative);
– Échelles visuelles analogues(VAS);
– Pain Disability Index;
– Brief Pain Inventory (BPI);
– University of Alabama Pain Behavior Scale;
– Schultz Upper
Extremity Pain Assessment;
– Journal.

47
Q

Problèmes fréquemment rencontrés

A
  • Attitudes antalgiques
  • Limitations d’amplitudes articulaires
  • Contractures musculaires
  • Anergie, anhédonie, désespoir, dépression
  • Difficulté de concentration
  • Troubles du sommeil
  • Performance dans les AVQ affectées
  • Performance dans les activités de travail affectée
  • Trop peu d’énergie pour les activités de loisir
  • Évitement d’activités par crainte de reproduire la douleur (Fear Avoidance Beliefs)
  • perte de l’appétit
  • retrait social
  • Faible sentiment d’efficacité personnelle (self-efficacy).
48
Q

Contrôle pharmacologique (médicaments analgésiques)

A
  • Dérivés de l’A.A.S. (AINS): bloquent l’effet des prostaglandines (effet local);
  • Opiacés(narcotiques): action sur le SNC (substance grise péri-aqueducale et substance gélatineuse de la moëlle; inhibition centrale).
49
Q

Contrôle physique (inhibition périphérique)

A
  • Thérapie manuelle (ex:massage, manipulation)
  • Orthèses (ex: orthèse de repos, support axillaire)
  • Thérapie par la chaleur ou par le froid
  • Stimulation électrique transcutanée(TENS)
  • Acupuncture
  • Hyperstimulation
50
Q

Interventions chirurgicales

A

– Neurectomie
– Sympathectomie – Rhizotomie
– Cordotomie

51
Q

Contrôle psychologique

A
– Relaxation
– Rétroaction biologique
– Hypnose
– Renforcement cognitif des facultés d'adaptation – Conditionnement opérant
– Psychothérapie
52
Q

Le caractère multi-dimensionnel de l’expérience douloureuse justifie ….

La combinaison de plusieurs thérapies s’avère …

A

Le caractère multi-dimensionnel de l’expérience douloureuse justifie une approche bio-psycho-sociale
La combinaison de plusieurs thérapies s’avère beaucoup plus efficace que n’importe quelle thérapie utilisée isolément