Cours 8 Flashcards
Évaluation préopératoire : Évaluation biopsychosociale
- Histoire de santé = Évaluer les facteurs de risques:
diabète, maladies cardiaques-pulmonaires-hépatiques-rénales, troubles de la coagulation, etc. - Perceptions et compréhension du client de la chirurgie = consentement éclairé, attentes et craintes
- Consommation médicamenteuse = Prise rx le matin, arrêt anticoagulothérapie, etc.
- Allergies
- Sources de soutien
- Activités quotidiennes
- Évaluation de la douleur
- Tabagisme, alcool et drogues
- Image corporelle
- Perceptions émotionnelles et culturelles
- Attentes du client
Évaluation préopératoire : Évaluation physique
- Rx poumons
- Électrocardiogramme (ECG)
- Gaz veineux / artériel
- Temps de prothrombine (PT-TP), temps de
thromboplastine partielle (PTT), rapport
international normalisé (RNI) - Électrolytes
- Albumine sérique
- Fonction hépatique (AST-ALT-bilirubine)
- Urée et créatinine sérique
- Analyse d’urine
- Gonadotrophine chorionique humaine (hCG) - Glycémie
- FSC
- Groupe sanguin et compatibilité
Peropératoire : Classification des interventions chirurgicales
Selon la gravité:
- Majeure : Altération ou reconstruction importante de certaines parties du corps. Présente des risques importants pour la santé. Ex: pontages, résection intestinale, etc.
- Mineure: Altération minimales de certaines parties du corps. Présente moins de risques pour la santé. Ex: cataracte, exérèse de lésions cutanées, chirurgie esthétique faciale, etc.
Selon l’urgence:
- Élective: Effectuée à la demande du client afin de corriger une problématique non essentielle à la santé du client. Ex: cure hernie non incarcérées, rhinoplastie, reconstruction mammaire, etc.
- Nécessaire: Visée curative ou préventive d’un problème de santé qui peut compliquer. Ex: Exérèse de tumeur, certains pontages, chirurgies orthopédiques
- Urgente: Lorsqu’un pronostic vital est engagé. Ex: Rupture d’anévrisme, blessures orthopédiques avec compromis vasculaire, perforation du tractus digestif, etc.
Selon l’objectif:
- Diagnostic : Laparotomie exploratrice, biopsies
- Ablation: Amputation d’un membre, cholécystectomie, prostatectomie, etc.
- Palliatif: Résection tumorale, débridement, etc.
- Réparation\restauration: ROFI, réparations ligamentaires, cure anévrisme, etc.
- Résection d’organe : Don d’organes (Cornée et tissus, cœur-foie-poumon-rein-pancréas)
- Reconstruction: Souffle cardiaque, fissure palatine, etc.
- Esthétique: Rhinoplastie, blépharoplastie, etc.
Quelle est la trajectoire du client en phase peropératoire
1- Départ de l’accueil et évaluation initiale vers la salle d’attente du bloc opératoire
2- Rencontre avec anesthésiste pour questionnaire préopératoire et évaluation des risques
3- Installation en salle d’opération
4- Induction, anesthésie et prise en charge ventilatoire PRN
5- Positionnement
6- Chirurgie
7- Déplacement en salle de réveil
Quels sont les types d’anesthésie possibles?
1- Générale : Induction, maintient et réveil.
2- Régionale: Blocage nerveux, rachidienne avec ou sans narcotiques ( espace sous arachnoïdien) , péridurale avec ou sans narcotiques (espace épidural), endoveineuse
3- Locale : Produit analgésique topique ou injecté localement Ex. Injection lidocaïne pour une réparation de plaie avec points de suture
4- Narcose : Sédation consciente
Le choix de l’anesthésie revient au médecin, au chirurgien ou à l’anesthésiste. Va dépendre du type de procédure à effectuer et les facteurs de risque du client.
Phase postopératoire : rôles infirmiers
- Monitoring et surveillance des signes vitaux
- Surveillance du niveau de sédation, de l’éveil immédiat et de l’extubation du client s’il y a lieu.
- Évaluation et soulagement adéquat de la douleur
- Évaluation et soulagement des symptômes connexes ( ex. nausées, hypothermie)
- Surveillance des sites opératoires (ex. pansement, saignements, signes vasculaires)
Phase postopératoire: Surveillance infirmière
Ordonnances postopératoires servent à monitorer l’état clinique du patient, favoriser sa récupération et prévenir les complications.
- Fréquence des signes vitaux et paramètres visés
- Dosage ingesta-excreta
- Type et débit de perfusions veineuses
- Médicament usuels et postopératoire ( analgésiques, antiémétiques)
- Laboratoires
- Diète
- Degré d’activité
- Directives autres (ex. faire contrôle HB si TAS inférieure à 90 mmhg)
Quels sont les différents types de complication postopératoire?
1- Respiratoire
- Atélectasie, pneumonie, hypoxémie, embolies
2- Circulatoire
- Hémorragie, choc hypovolémique, thrombophlébite, thrombose artérielle et veineuse, embole
3- Tractus gastro-intestinal
- Distension abdominale, constipation, nausées/vomissements, iléus paralytique
4- Système génito-urinaire
- Rétention urinaire, infection urinaire
5- Système tégumentaire
- Infection de la plaie, déhiscence de plaie, éviscération
6- Système nerveux
- Anxiété, douleurs persistantes
Phase postopératoire: Prévention des complications
Maintenir la fonction respiratoire
Effectuer une surveillance des paramètres et reconnaître les anomalies
- Fréquence, rythme, amplitude et symétrie des mouvements thoraciques, murmures vésiculaires et coloration des muqueuses Sp02
- Anomalies possibles: respiration lente et superficielle et une toux faible liées à une obstruction des voies respiratoires (anesthésiques, sécrétions, oedème, langue)
Complications:
1- Atélectasie
S&S: fréquence respiratoire augmentée, dyspnée, fièvre, crépitants aux lobes pulmonaires et toux productive
Cause: mauvaise dilatation pulmonaire, les analgésiques et la position stationnaire
2- Pneumonie
S&S: fièvre, frissons, toux productive, douleurs abdominales, mucus purulent et de la dyspnée
Causes: mauvaise dilatation pulmonaire et des sécrétions non éliminées
3- Hypoxie
S&S : agitation,, dyspnée, HTA, tachycardie, diaphorèse, et cyanose
Causes : Les anesthésiques et analgésiques peuvent diminuer l’efficacité et la fréquence respiratoire, ce qui peut favoriser une accumulation de mucus et mener à une mauvaise ventilation. La douleur et le positionnement inadéquat peuvent aussi causer une hypoxie
4- Embolie pulmonaire
S&S: dyspnée, douleur thoracique subite, cyanose, tachycardie, chute TA et angoisse
Causes: Immobilité, troubles circulatoires et de coagulation
Interventions:
Exercices respiration diaphragmatique : tenir inspiration profonde durant 3 à 5 secondes q 2h Exercice de toux contrôlée q 2h
Spiromètre : 5 min toute les heures
Mobilisation précoce selon le degré d’activité permis
Mobilisation au lit q 2h et favoriser station assise Soulagement adéquat de la douleur: PRN, ACP, épidurale, etc. Utilisation de l’appareil CPAP si apnée du sommeil Surveillance de la SpO2
Administrer l’O2 selon ordonnance PRN
Phase postopératoire: Prévention des complications
Maintenir la fonction circulatoire
Fréquence, rythme, amplitude du pouls q 15 minutes pendant la phase de réveil, temps de remplissage capillaire, pouls périphériques et coloration des extrémités (selon chirurgie)
Risque d’hémorragie, signes d’hypovolémie
Complications:
1- Hémorragie et choc hypovolémique
S&S: Hypotension, pouls faible et rapide, peau froide et moite, respiration rapide, agitation et faible diurèse
Cause: Hémorragie : glissement d’une suture ou délogement d’un caillot du site de l’incision
Surveillance accrue aux patients avec anticoagulothérapie dont la reprise rapide est nécessaire. Ex: valve cardiaque, FA, etc.
2- Trombophlébite
S&S : Les veines au niveau des membres inférieurs sont davantage vulnérables. Présence d’œdème et d’une inflammation des sites atteints ainsi que des douleurs continues ou sous formes de crampes/élancements. La veine est inflammée et peut avoir l’apparence d’un cordon et est sensible au toucher. Douleur à la marche ou pied en flexion (signe de Homans +)
Causes : Une immobilisation trop longue amène une stase veineuse ou cause un traumatisme de la paroi vasculaire.
Une hypercoagulabilité sanguine augmente le risque d’inflammation des vaisseaux.
3- Thrombose : Formation d’un caillot dans une veine ou artère se qui peut obstruer la lumière du vaisseaux et compromettre la circulation sanguine et la perfusion du membre ou de l’organe touché
4- Embole: partie d’un thrombus qui s’est délogée et qui flotte dans le sang jusqu’à ce qu’il se loge dans un autre vaisseau. Peut survenir généralement dans les poumons (embolie pulmonaire), dans la circulation irriguant le cœur (infarctus du myocarde) et dans le cerveau (AVC).
Interventions
- Surveillance hémodynamique : hypotension ET hypertension
- Favoriser la mobilisation précoce selon le degré d’activité permis
- Positionnement favorable au retour veineux et sans compromis de circulation sanguine
- Gestion étroite de l’anticoagulothérapie lorsque requise en post-op immédiat (Nstemi, FA, etc.)
- Thromboprophylaxie médicamenteuse: Héparine, Daltéparine, Énoxaparine
- Thromboprophylaxie mécanique: Bas antiemboliques, jambières de compression pneumatique intermittente
- Favoriser une volémie et hydratation optimale
Phase postopératoire: Prévention des complications
Soulagement optimal de la douleur
- Identifier adéquatement la cause: incision, cathéters, tube de drainage( levine, drain, sonde), positionnement
- Évaluation adéquate de la douleur: PQRSTU
- Administration d’analgésie PRN et surveillances associées
- Analgésie péridurale et surveillances associées si pertinent
- Analgésie contrôlée par le patient (ACP), enseignement et surveillances associées si pertinent
Une analgésie adéquate favorisera la mobilisation précoce et la compliance aux exercices respiratoire, favorisera une toux efficace et aura un impact sur la récupération physique et affectif du client.
L’analgésie peut toutefois aussi avoir un effet négatif sur différents systèmes tels qu’un ralentissement de la fréquence respiratoire, une difficulté d’élimination urinaire et causer une constipation.
Phase postopératoire: Prévention des complications
Favoriser l’élimination intestinale
Effectuer une surveillance des paramètres et reconnaître les anomalies:
- Palpation de l’abdomen (ballonnement), présence de gaz, auscultation toutes les 4 à 8 heures pour évaluer le péristaltisme (de 5 à 30 borborygmes/min dans chaque quadrant)
- Première ingestion de liquide puis d’aliment si diète permise
- Si Tube NasoGastrique : drainage, couleur et quantité du contenu
Complications
1- Distension abdominale
S&S: Augmentation du volume de l’abdomen et présence de tympanisme à la percussion sur les quadrants abdominaux. Le client se plaint de ballonnements et de douleurs liés à la présence de gaz.
Cause: La distension résulte d’un péristaltisme lent causé par une anesthésie, une manipulation des intestins, ou une immobilisation prolongée.
2- Constipation:
S&S: Ne survient pas immédiatement après la chirurgie (NPO, si le client a reçu un lavement pré- chirurgie, etc. ) Si le client recommence à ingérer des solides et qu’il n’a pas déféqué depuis 48 heures, il faut intervenir.
Cause: Péristaltisme lent et un retard dans la reprise de l’alimentation normale entraînent la constipation, analgésie narcotique.
3- Nausées et vomissements:
S&S: Le client se plaint de nausées, d’avoir l’estomac plein ou d’avoir des gastralgies. Vomissements biliaire, alimentaire, sanguin.
Cause: causés par une douleur intense, une distension abdominale, la peur, les médicaments, l’ingestion d’aliments ou de liquides avant que le péristaltisme ne se réactive, et par le réflexe pharyngé
4-Iléus paralytique (réflexe ou postopératoire):
S&S: Pouvons retrouver la même symptomatologie que les trois complications précédentes. Distension abdominale, douleurs abdominales, nausées, vomissements fécaloïdes, constipation/absence de selles,
Cause: Peut-être causé par un déficit circulatoire de l’appareil digestif, ou par une hypokalémie ou une hyperkalémie
Interventions
- Monitorer/évaluer la présence et de l’activation du péristaltisme.
- Favoriser la mobilisation précoce selon le degré d’activité permis
- Reprise progressive d’une alimentation adéquate selon les indications médicales
- Effectuer le décompte des selles et les qualifier (incluant les incontinences)
- Administrer un protocole de selles PRN (jus de pruneaux, laxatifs et émollients, suppositoires)
- Administrer un lavement rectal PRN
- Installation d’un tube rectal PRN
- Installation d’un tube nasogastrique
Phase postopératoire: Prévention des complications
Favoriser l’élimination urinaire
Effectuer une surveillance des paramètres et reconnaître les anomalies:
- Absence ou diminution de la diurèse horaire ( Visons diurèse supérieure à 20ml/h)
- Sensation de plénitude de la vessie
- Palpation de l’abdomen et présence d’un globe vésical.
- Bladder scan révèle une quantité élevée d’urine ( plus de 400ml)
Interventions:
- Monitorer les diurèses (incluant les incontinences)
- Favoriser une mobilisation précoce selon degré d’activité permis
- Favoriser l’hydratation adéquate du patient (IV ou PO)
- Utilisation chaise aisance/toilette Vs bassin de lit
- Installation de sonde vésicale PRN
Quel est l’unité de mesure d’un tube nasogastrique?
French (FR), à l’inverse des aiguilles, plus le chiffre est haut plus le calibre est gros
Quels sont les indications et les contre-indications?
Indications:
- Rendre la voie orogastrique fonctionnelle
- Préserver la voie intestinale en limitant les liquides qui s’y rendent.
Contre-indications:
- Traumatisme facial: ex. FX Lefort 1-2-3, FX mandibulaire, Fx base du crâne, etc.
- Obstruction: ex: Masse , tumeur, abcès, etc
- Polypes nasaux ou varices œsophagiennes
- Cancer ORL (oreilles-nez-bouche-pharynx-larynx-trachée) ou œsophagien
- Chirurgie ORL ou œsophagienne
- Chimiothérapie ORL ou thoracique
- Ingestion de produits caustiques