Cours 8 Flashcards
Le trouble de l’adaptation
DSM-5 : Avant nommé “dépression réactionnelle ou névrotique”. Il est maintenant dans la catégorie des “troubles liés aux traumatismes et au stress”.
Le trouble de l’adaptation est caractérisé par la présence de symptômes émotionnels ou comportementaux en réponse à un ou des stresseurs identifiables (dans les 3 mois)
Le trouble de l’adaptation = nouveau dans le DSM-5
- … ne répond pas aux critères d’un autre trouble mental
- Présente des symptômes réactionnels à un ou des événements de vie auxquels il n’arrive pas à faire face adéquatement
- Un trouble d’adaptation peut aussi être aigu, ou considéré chronique si le stress dure plus de six mois.
Le stress est-il un bonne chose ou une chose néfaste pour la santé ?
Nous avons besoin du stress pour vivre (Selye: «le stress c’est la vie»)
Nécessaire parce que les mécanismes biologiques et psychologiques du stress ont comme objectif principal de nous placer dans état physique et mental optimal pour faire face à une situation stressante et ainsi aider à nous y adapter
Le stress fait partie du quotidien et contribue à l’adaptation
- Il incite l’individu à mobiliser son énergie (aspect motivationnel) et à trouver des solutions aux problèmes de la vie (ex: incite l’étudiant à se préparer à un examen)
- Il peut être utilisée de façon positive pour mobiliser ses défenses et améliorer sa performance
- Si il est faible ou absent, nos ressources ne se mobiliseront pas assez
Cependant, quand le stress atteint certaines proportions (un certain niveau), il entraîne une série de réactions nuisibles à l’adaptation
• Si le stress est trop fort, nos ressources seront trop en alerte et cela va épuiser physiquement et mentalement
Le stress excessif est nuisible
Trop de stress = ça nous épuise
Pas assez de stress = pas assez performant cognitivement
Donc : le stress est nocif s’il est trop bas ou trop élevé, il faut donc un équilibre
Une relation curvilinéaire entre stress et adaptation
Bon stress = stimulation
Mauvais stress = perturbation émotionnelle
Bon stress vs. mauvais stress
- Le bon stress serait le résultat de motivations intrinsèques: Dépassement de soi, persévérance, créativité, etc.
- C’est ce que l’on nomme souvent l’”eustress” (Selye).
- Il produirait un effet sur la production d’hormone dans le corps mais jamais suffisamment pour être néfaste à long terme (assez pour sensation de “high”) – quand c’est du bon stress et motivation intrinsèques, ce que tu sécrète comme hormone c’est moins nocif pour la santé car c’est bien géré
- Réponse “adaptée” car ça te permet de mieux performer et de mieux t’adapter à la situation
- Le mauvais stress, au contraire, serait le résultat de motivations extrinsèques. On parle alors de situations
déplaisantes, contraignantes, menaçantes… - C’est ce que certain appelle la “détresse” (dystress).
- Selye, 1974 : Stress sans détresse : Il est question de “détresse” lorsque le stress devient nuisible ou désagréable.
- Produit assez d’hormones de stress pour que cela lui soit nuisible à long terme
- Réponse “maladaptée”
Stress au travail
Depuis l’aube des temps, le travail servait essentiellement à remplir des besoins humains de base tel que se nourrir. Dans les dernières décennies, le travail s’est complètement transformé, autant dans son contenu que dans son organisation.
Il y a beaucoup moins de travail physique et beaucoup plus d’exigence psychologique
Le stress au travail est passé de «physique» à «psychologique»
Le stress au travail est un phénomène important et très étudié depuis de nombreuses années (années 70) dans plusieurs domaines de recherches scientifiques fondamentales et appliquées
Le stress au travail est un phénomène qui s’applique théoriquement à tous les domaines du monde du travail… - dans les faits on se rencontre que ce n’est pas vraiment ça, il y a des emplois qui créer plus de stress que d’autres
Le stress au travail est considéré comme une épidémie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
Une enquête menée par Statistiques Canada (2004) sur les canadiens âgés entre 15 et 75 ans montre que :
- seraient un peu stressés au travail: 38,8%
- seraient assez stressés au travail: 25%
- seraient extrêmement stressés au travail: 5,4%
- Pas du tout, pas tellement stressante: 30,8%
Épidémie = problèmes qui se répand rapidement et qu’on ne semble pas savoir quoi faire avec (on ne sait pas comment à court-moyen terme on va régler ce problème mondial).
Tu peux vivre du stress mais ta job ne t’amène pas de stress.
Problème du stress au travail = ce n’est pas comme dans la vie de tous les jours, tu n’as pas de contrôle sur la gestion du stress au travail et tu seras sur le marché du travail pendant 40 ans = beaucoup longtemps stressé
Stress au travail - en santé
Dès que tu as à faire avec les êtres humains =/= facile = plus stressant
Domaine de la santé = domaine très stressant car les gens souffrent (le stress des gens est contagieux). 45% des personnes travaillant en santé vont vivre un niveau élevé de stress
Coûts du stress au travail
Le coût total de la santé mentale pour l’économie canadienne (2014) se chiffre à $51 milliards par année
Au Canada, les absences liées au stress coûtent aux employeurs canadiens environ 3,5 milliards $ chaque année (2001) (Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques).
En Europe, le cout annuel du stress lié au travail dans l’UE est de 15-20 milliards d’euros (2002).
C’est assez généralisé dans tous les pays industrialisés
Stress au travail: interaction
Beehr et Newman (1978)
L’idée de l’interaction entre:
le travailleur et son environnement de travail
“Le stress au travail réfère à une situation où des facteurs reliés à l’emploi interagissent avec les travailleurs de manière à modifier (en augmentant ou en diminuant) les conditions physiologiques et/ou psychologiques telle que l’individu est forcé de dévier du fonctionnement normal “
Conditions relatives au travail qui te force à dévier
Stress au travail : déséquilibre
De Keyser et Hansez (1996) :
“Le stress psychologique dans la sphère du travail est une réponse du travailleur devant les exigences de la situation pour lesquelles il doute de disposer de ressources nécessaires, et auxquelles il estime devoir faire face”
Le travailleur pense qu’on demande plus que qu’est ce qu’il pense qu’il est capable de faire = déséquilibre – dans les fait, ce n’est pas toujours ça.
Stress au travail : déséquilibre
Karasek (1981) :
Le stress au travail est engendré par un déséquilibre entre le degré de liberté de décision et les exigences
Plus précisément, “le stress apparaît lorsque le degré de liberté dans la prise de décision est limité et associé à des exigences psychologiques élevées ou lorsque le degré de liberté dans la prise de décision est large mais associé à des exigences limitées”
Exigence psychologique = on demande d’utiliser beaucoup la tête
Le stress au travail - travail passif et travail actif (valorisant)
4-Travail passif : Dans cette situation, les travailleurs ne disposent d’aucune marge de manœuvre pour modifier
et gérer leur travail, mais ne subissent pas ou peu de contraintes (exigence faible).
2-Travail actif (valorisant): Un travail “actif” qui soumet les travailleurs à des exigences élevées, mais qui leur permet aussi de maîtriser cette situation grâce à une autonomie élevée
Axe: Le travail actif favoriserait l’apprentissage, le
développement personnel une vie sociale plus active.
Le travail peu stressant (faible charge de travail) et fort stress au travail (charge de travail élevé)
3- Travail peu stressant (Faible charge de travail) : Tout en comportant de faibles contraintes ce travail permet à celui qui l’effectue de réguler son activité (contrôle élevé sur la manière d’exécuter la tâche).
1-Fort stress au travail (Charge de travail élevée) : Pour ce type de travail les exigences sont élevées, mais les travailleurs n’ont aucun moyen de contrôler son déroulement
Axe: Risque de santé (physique et psychologique). Plus particulièrement problèmes cardio-vasculaires.
Le stress au travail
Forte exigence au travail et latitude de décision très faible = créer le plus de stress au travail
Le stress au travail et santé
Le stress au travail est associé à plusieurs problèmes de santé (physiques et mentaux) chez les travailleurs :
• Dépression, migraine, hypertension, maladie, coronarienne, blessure, etc.
Une quantité impressionnante de données empiriques démontrent les conséquences néfastes du stress au travail sur la santé des individus et des organisations
Les relations entre le stress au travail et le risque d’accidents cardio-vasculaires ont été très largement étudiées
Un risque accru de maladies coronariennes et même de décès par maladies cardio-vasculaires chez
– des personnes exerçant une activité professionnelle sans grande marge de manœuvre (faible contrôle)
– Surout des personnes ayant une forte demande psychologique et disposant d’un faible contrôle (job strain)
La relation entre le stress au travail et la dépression a été aussi largement étudiée
Un des facteurs prédictifs importants de dépression, autant chez les hommes que chez les femmes est :
– Une forte demande psychologique au travail, associée à une faible latitude décisionnelle et à un faible soutien social au travail (manque d’aide ou de soutien de la part des collègues ou des supérieurs)
De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien entre les contraintes au travail produisant un stress chronique, et l’apparition d’une dépression
Un mécanisme est avancé pour expliquer cette relation entre stress et dépression :
En situation de stress chronique, l’hypersécrétion de glucocorticoïdes (cortisol, Cushing) favoriserait, même induirait, l’apparition d’un état dépressif (influence sérotonine, noradrénaline et dopamine)
Les heures supplémentaires augmentent le risque d’anxiété (stress) et de dépression
“Les hommes et les femmes qui font des heures supplémentaires (plus de 40 heures) courent un risque plus élevé d’anxiété (stress) et de dépression”
“Chez les hommes, le risque de dépression est accru de 3,5% (9 à 12,5), et chez les femmes de 4% (7 à 11), selon une étude norvégienne”.
Stress au travail: taxonomie
Les facteurs de stress liés au contexte professionnel sont les composantes d’une situation de travail qui génèrent une tension ou un état de stress
Certains facteurs sont souvent identifiés, pour le plus grand nombre d’individus, comme “responsables” de l’état de stress au travail
Plusieurs classifications ont été proposées, mais
généralement :
5 grandes catégories de facteurs