Cours 7 - Neurophysiologie de l’érection et de l'éjaculation Flashcards
Quelle artère est principalement responsable de l’apport sanguin lors de l’érection? Justifie
A) Artère périnéale
B) Artère hypogastrique
C) Artère caverneuse
D) Artère pudendale
C) Artère caverneuse
Justification : Les artères caverneuses sont responsables du remplissage sanguin des corps caverneux lors de l’érection.
Quel mécanisme permet de maintenir le sang dans les corps caverneux lors de l’érection complète? Justifie
A) Compression des veines dorsales contre l’albuginée
B) Fermeture du col vésical
C) Stimulation des muscles bulbo-spongieux
D) Activation du système sympathique
A) Compression des veines dorsales contre l’albuginée
Justification : Les veines dorsales sont comprimées contre l’albuginée par les corps caverneux gonflés, empêchant le sang de sortir.
Quelle molécule est responsable de la vasodilatation au niveau des corps caverneux? Justifie
A) GMPc
B) Acétylcholine
C) Oxyde nitrique
D) Testostérone
C) Oxyde nitrique
Justification : L’oxyde nitrique (NO) est libéré par l’endothélium et provoque la relaxation des muscles lisses.
Quelle phase de la réponse sexuelle est associée à une élévation complète des testicules? Justifie
A) Phase d’excitation
B) Phase de plateau
C) Orgasme
D) Résolution
B) Phase de plateau
Justification : Pendant la phase de plateau, les testicules atteignent leur position maximale, collées au périnée.
Quelles sont les étapes de la réponse sexuelle du pénis? Justifie
A) Excitation, érection complète, orgasme, période réfractaire
B) Excitation, plateau, orgasme, période réfractaire
C) Tumescence, plateau, émission, résolution
D) Flaccidité, érection, plateau, orgasme
B) Excitation, plateau, orgasme, période réfractaire
Justification : Ce sont les étapes classiques de la réponse sexuelle selon le modèle de Masters et Johnson.
Quel neurotransmetteur est principalement impliqué dans la vasodilatation au cours de l’érection? Justifie
A) Sérotonine
B) Noradrénaline
C) Acétylcholine
D) Dopamine
C) Acétylcholine
Justification : L’acétylcholine est libérée par les nerfs parasympathiques, provoquant la libération de NO qui induit la vasodilatation.
Quelle enzyme est responsable de la dégradation du GMPc (guanosine monophosphate cyclique), entraînant la fin de l’érection? Justifie
A) Guanylate cyclase
B) PDE5 (Phosphodiestérase 5)
C) NOS (Oxyde nitrique synthase)
D) Testostérone
B) PDE5 (Phosphodiestérase 5)
Justification : La PDE5 dégrade le cGMP, ce qui entraîne la fin de la relaxation des muscles lisses et l’arrêt de l’érection.
Lors de l’éjaculation, quelle phase est sous le contrôle du système nerveux sympathique? Justifie
A) Phase d’émission
B) Phase d’expulsion
C) Orgasme
D) Résolution
A) Phase d’émission
Justification : L’émission implique les nerfs splanchniques et hypogastriques, sous contrôle sympathique.
Décris les étapes clés de l’érection à partir du réflexe somatopsychique jusqu’à l’érection complète. Explique le rôle du système nerveux parasympathique et des artères caverneuses. (6)
1.L’érection débute par le réflexe somatopsychique, qui est activé par des stimuli mécaniques ou sensoriels.
2.Ce réflexe dépend des nerfs afférents (nerf dorsal du pénis, nerf périnéal, nerf pudendal) qui transmettent les informations à la moelle sacrée (S2-S4).
3.Ensuite, le système nerveux parasympathique prend le relais et active les nerfs pelviens, entraînant la vasodilatation des artères caverneuses.
4.Lors de cette vasodilatation, le sang remplit les corps caverneux du pénis, ce qui provoque une augmentation de la pression interne, distendant les espaces sinusoïdaux.
5.La compression des veines dorsales contre l’albuginée empêche le sang de repartir, ce qui conduit à l’érection complète.
6.Le rôle principal du système nerveux parasympathique est d’activer les artères caverneuses pour qu’elles se dilatent et permettent l’afflux sanguin nécessaire à l’érection.
Explique le mécanisme biochimique par lequel l’oxyde nitrique (NO) déclenche la vasodilatation nécessaire à l’érection. Mentionne les rôles de la guanylate cyclase et de la PDE5. (4)
1.Le mécanisme biochimique qui permet l’érection commence avec la libération de l’oxyde nitrique (NO) par les cellules endothéliales des artères péniennes.
2.Le NO active l’enzyme guanylate cyclase, qui transforme le GTP (guanosine triphosphate) en GMPc (guanosine monophosphate cyclique).
3.Le GMPc provoque la relaxation des muscles lisses des artères caverneuses, permettant une vasodilatation et l’augmentation du flux sanguin dans les corps caverneux.
4.La PDE5 (phosphodiestérase 5) est une enzyme qui dégrade le GMPc, ce qui entraîne la contraction des muscles lisses et la fin de l’érection.
Quelles sont les principales étiologies cardiovasculaires qui peuvent contribuer aux dysfonctions érectiles? Discute les liens entre l’hypertension, l’hypercholestérolémie et le stress oxydatif. (5)
- Les principales étiologies cardiovasculaires liées aux dysfonctions érectiles sont l’hypertension, l’hypercholestérolémie, et le stress oxydatif.
2.L’hypertension favorise l’artériosclérose, une rigidification des artères qui réduit leur capacité à se dilater correctement, ce qui limite l’apport sanguin nécessaire pour une érection.
3.L’hypercholestérolémie (excès de cholestérol dans le sang) conduit à des dommages oxydatifs dans l’endothélium vasculaire, perturbant la production d’oxyde nitrique (NO) indispensable à la vasodilatation.
- Le stress oxydatif, causé par l’hypertension et l’hypercholestérolémie, entraîne des dommages aux cellules vasculaires, limitant encore plus la vasodilatation et aggravant la dysfonction érectile.
- Ainsi, une mauvaise santé cardiovasculaire impacte directement la capacité du pénis à maintenir une érection en raison de la réduction du flux sanguin vers les corps caverneux et des dommages à l’endothélium.
Décris les phases de l’éjaculation (émission et expulsion) en indiquant les systèmes nerveux impliqués dans chaque phase ET les nerfs.
- La phase d’émission est sous le contrôle du système nerveux sympathique, plus précisément via les nerfs splanchniques et hypogastriques (T11-L2). Elle débute lorsque les glandes sexuelles accessoires (prostate, vésicules séminales) sécrètent le liquide séminal. Ce liquide est transporté à travers le tractus séminal (épididyme, canaux déférents) pour rejoindre l’urètre prostatique.
Pendant cette phase, le col vésical se ferme, empêchant le liquide séminal de remonter dans la vessie. Ce processus est essentiel pour préparer l’expulsion du sperme, qui se mélangera aux sécrétions des glandes dans l’urètre prostatique.
2.La phase d’expulsion est sous le contrôle du système nerveux parasympathique et du système somatique. Elle est déclenchée par les nerfs pudendal et périnéal (issus des segments sacrés, S2-S4). Ces nerfs provoquent des contractions rythmiques des muscles lisses de l’urètre et des muscles périnéaux, permettant l’expulsion du sperme hors du pénis.
Ces contractions sont associées à la musculature urétrale et aux muscles bulbo-spongieux, qui exercent une pression rythmique pour expulser le sperme à travers l’urètre lors de l’orgasme.
Vrai ou Faux : L’érection est un réflexe strictement sous contrôle du système nerveux parasympathique. Justifie
Faux.
Justification : L’érection implique aussi des modulations psychogènes via les nerfs splanchniques du système nerveux sympathique.
Vrai ou Faux : L’inhibition de la PDE5 permet de maintenir une érection mais ne la crée pas. Justifie
Vrai.
Justification : Les inhibiteurs de la PDE5 empêchent la dégradation du GMPc, prolongeant la vasodilatation.
Vrai ou Faux : La phase d’expulsion de l’éjaculation est contrôlée par le système nerveux sympathique. Justifie
Faux.
Justification : La phase d’expulsion est sous le contrôle du système parasympathique et somatique.
Vrai ou Faux : L’orgasme masculin est déclenché par une stimulation des nerfs parasympathiques et splanchniques. Justifie
Vrai.
Justification : L’orgasme fait intervenir les nerfs splanchniques sympathiques après l’atteinte du seuil de l’expulsion.
Décris les processus neurovasculaires de l’érection, en expliquant le rôle du réflexe somatopsychique et de l’érection psychosomatique. (3 étapes)
Le réflexe somatopsychique est un mécanisme réflexe déclenché par des stimuli mécaniques au niveau des nerfs afférents (nerf dorsal du pénis, nerf périnéal, nerf pudendal), qui remontent à la moelle sacrée (S2-S4).
Ce réflexe active les nerfs pelviens parasympathiques, qui provoquent une vasodilatation des artères caverneuses, entraînant le remplissage des corps caverneux et l’érection.
L’érection psychosomatique est modulée par l’excitation psychogène. Elle implique les nerfs splanchniques (T11-L2) qui influencent l’érection via le plexus pelvien, permettant une réponse même sans stimulation mécanique directe.