Cours 7 - Approche humaniste existentielle Flashcards
Comment la troisième force en psychologie s’est-elle créé?
- Dans les années 1950 et 1960, deux approches de la psychologie dominent (et maintiennent leur survie) :
- La psychanalyse et le béhaviorisme : les deux premières « forces » en psychologie
- … mais elles apporteraient une compréhension incomplète et biaisée de l’être humain :
- Psychanalyse : accent sur les personnes émotionnellement perturbées
- Béhaviorisme : être humain comparé à des robots, des êtres « inférieurs », des ordinateurs
- Création d’une « troisième force » par un regroupement de psychologues mené par Abraham Maslow
- Focus sur l’être humain « sain », les aspects positifs de l’être humain et le caractère unique de l’humain
Quelles sont les similitudes et les distinctions entre l’humanisme et l’existentialisme?
SIMILITUDES :
1) Libre arbitre et responsabilité
2) Approche phénoménologique dans l’étude de
l’être humain
3) Importance d’étudier l’humain dans sa
globalité
4) L’humain est unique et il ne peut être étudié
par les méthodes traditionnelles
5) Recherche d’une vie pleine de sens
6) Importance d’une vie authentique
DISTINCTIONS :
1) Présupposés sur la nature humaine
* Humanisme : la nature humaine est fondamentalement bonne (approche optimiste)
* Existentialisme : la nature humaine est neutre :
* « L’existence précède l’essence », « l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il fait » (Sartre) (chaque être humain a la liberté et la responsabilité de faire des choix par rapport à leur vie = tout ce qui nous arrive est de notre responsabilité = approche pessimiste)
2) Importance accordée à la mort et à son impact <* Existentialisme > Humanisme
Expliquez la pyramide des besoins d’Abraham Maslow.
On commence dans le bas et chaque fois qu’on répond bien à nos besoins, on peut aller plus loin/monter
EXAMEN = garder focus sur concept d’actualisation de soi ( pas tout le monde qui y accède, ces personnes auraient une personnalité bien distincte)
Besoin d’actualisation de soi = Besoins de croissance, liés au fait
d’être, d’exister (being-needs)
P.ex. : création artistique, connaissance, altruisme
Besoin d’estime = Sentiment d’être compétent ou confiant à nos yeux à nous (indépendamment des autres)
P.ex. : richesse, statut professionnel, réalisation académiques
Besoins d’appartenance = Amour, approbation sociale, affiliation
Besoin de sécurité = Stabilité, structure familiale, habitation
P.ex. : dans une société complexe : assurance vie, plan de retraite
Besoins physiologiques = Éléments fondamentaux pour
soutenir la vie
P.ex., oxygène, nutriments (alimentation/ hydratation), sexualité, repos
Qu’est-ce qui caractérise les individus qui se réalisent?
1) Perception de la réalité juste et globale :
- Évaluation des événements valide (pas trop optimiste ou pessimiste)
2) S’acceptent et acceptent pleinement les autres :
- Plus tolérant des faiblesses de l’être humain (chez soi-même ou les autres) et, dans ce contexte, évite d’être dans le jugement.
Concept de psychologie transpersonnelle : la 4e force en psychologie, axée sur ce qui est plus grand que l’être humain, ce qui le transcende (aspect spirituel)
Quelles ont été les contributions clés des forces humaines et des émotions positives dans la psychologie positive?
- Les forces humaines (Seligman & Peterson, 2005)
- Caractéristiques répondant à trois critères :
- Durable et bénéfique dans plusieurs domaines de la vie (+ général)
- Encouragée par la famille et la société
- Valorisée dans toutes les cultures (ou presque)
- Les forces se divisent en six catégories
- Les émotions positives (Frederickson, 2001)
- Expansion de la pensée et de l’action
- pensée = quand on vit une émotion positive, répertoire d’idées + grand
- action = quand on vit une émotion positive, + grand éventail d’actions que je pourrais mettre en place
Quels sont les 4 grands problèmes de l’existence auquel l’être humain fait face dans son développement? (approche existentialiste)
1) La mort : la prise de conscience que la mort est inévitable génère une angoisse importante
* Exercer son plein potentiel et son libre-arbitre : ↑ de l’angoisse existentielle (le fait de se réaliser nous confronte à la fin de la vie éventuelle -> réalise qu’on ne pourra pas toujours faire ça)
* Mais, le plus sain : l’utiliser comme source de motivation et de créativité (si on refuse notre finitude, on n’a pas d’urgence de se réaliser et donc pas de source de motivation)
2) La liberté : l’être humain est responsable de sa vie, de ses choix et de ses actes, et ses désirs le font aspirer à l’action
- Implique qu’on ne peut rien blâmer pour ce qui nous arrive = certain fardeau
- On ne rejette pas le fait qu’on a des contraintes, mais les malheurs vécus ne sont pas en raison de l’entourage.
3) La solitude : chacun.e de nous entre dans l’existence seul.e et en ressort seul.e
* Accepter cette solitude permet les relation authentiques et réciproques
- Refuser l’idée qu’on est fondamentalement seul = patterns relationnels non adaptés et + problématiques (fusion/fuite)
4) Le manque de sens : l’individu a besoin que sa vie ait un sens, un but * Intentionnalité : se choisir des objectifs et s’organiser pour les atteindre
* Valeurs : comment vivre et pourquoi on vit (façon de donner du sens à nos actes) -> liberté, affection…
Quels sont les postulats de base du modèle de la personnalité de Rogers (à la fois humaniste et existentiel)?
1) La subjectivité de l’expérience
* Champ phénoménal = l’ensemble de nos perceptions et de nos expériences subjectives sur le monde
- interprétations sont propres à nous (subjectives) -> rejet de la perception du monde objective
2) L’humain est fondamentalement positifs/bons
* Dans sa nature, dans ses motivations, …
* Rejet de l’idée que les gens soient capables de comportement destructifs ou méchants, et qu’ils s’y livrent fréquemment.
- Ne rejette pas que ça peut arriver, il rejette que les mauvais comportements viennent d’une mauvaise personne (reste animé de bonnes intentions/bonne nature)
3) Perspective phénoménologique
* Explore les expériences conscientes et subjectives de la personne
- Plus comme un courant de pensée global, pas comme le champ phénoménal.
Qu’est-ce que le concept de soi selon le modèle de la personnalité de Rogers? (structure)
- Le soi (concept de soi) :
- Portion du champ phénoménal décrivant notre expérience de nous-mêmes
- Configuration organisée et cohérente des perceptions, sensations et consciences menant à des autodescriptions de type « je », « moi », … (je suis drôle, je suis un étudiant)
- Portion du champ phénoménal décrivant notre expérience de nous-mêmes
- Deux aspects du soi:
1) Soi réel- Soi qu’on croit être actuellement (je suis un étudiant en psycho)
2) Soi idéal - Le soi potentiel, à venir, auquel on aspire (valorise cette vision), comprenant des perceptions auxquelles on accorde une grande valeur (je veux être psychologue)
- Soi qu’on croit être actuellement (je suis un étudiant en psycho)
Comment le modèle de la personnalité de Rogers interprète les processus par l’actualisation de soi?
- Actualisation de soi :
- C’est la tendance fondamentale à se maintenir, à s’épanouir, à maturer, à réaliser son plein potentiel, …
- Mène à l’indépendance d’action et de pensée (on va devenir autonome, dépasser les influences autour de la société pour se recentrer sur nous-mêmes)
- C’est une force constante au sein de la personne et qui dure toute la vie
- Processus fondamentalement positif (en lien avec la nature humaine fondamentalement bonne):
- On cherche à réduire les tensions, satisfaire ses besoins : mais en insistant sur la notion de plaisir, la satisfaction que procurent les activités enrichissantes, l’action sociale positive, la créativité, …
- Processus d’évaluation organismique (pas besoin de personne pour nous ce dont nous avons besoin, on le sait à l’intérieur de nous) :
- Le « guide interne » que nous avons pour déterminer ce dont nous avons besoin pour nous actualiser
- Intrinsèque à la nature humaine de le savoir (≠ besoin de personne pour nous guider) -> partie intégrante de chaque individu.
Expliquez le concept de congruence et d’incongruence.
- Congruence :
- Congruence entre ce qu’on ressent (expérience) et comment on se perçoit (soi) -> je me comporte d’une façon qui fait du sens
- Incongruence :
- Divergence/conflit entre ce qu’on ressent (expérience) et comment on se perçoit (soi) -> certaines émotions, expériences, comportements sont contradictoires avec mon soi (je me vois comme une personne généreuse, mais je refuse d’aider mon ami)
- Anxiété lorsqu’on expérimente de l’incongruence :
- On cherche alors à défendre le soi en recourant à des mécanismes de défense (enlève de ma conscience le fait que je n’ai pas aidé mon ami)
Qu’est-ce que le besoin de considération positive?
- Besoin élémentaire : respect, acceptation, considération d’autrui
- Besoin fondamentale d’être vu positivement par les autres.
Important dans les rapports avec les parents :
1) Lorsque le regard positif est inconditionnel :
* Les parents montrent à l’enfant qu’ils le.la respectent, le.la chérissent et l’aiment quoi qu’il.elle fasse (punitions, mais montrent qu’ils l’aiment quand même)
* Dans ce cas, l’enfant n’a pas besoin de nier certaines expériences (il peut être qui il est, aller au bout de nos émotions)
2) Lorsque le regard positif est conditionnel :
* Les parents montrent à l’enfant qu’ils le.la respectent, le.la chérissent et l’aiment uniquement lorsqu’il.elle se comporte d’une certaine façon (et pas autrement)
* Donne lieu à des conditions de valorisation du soi (besoin de répondre à des standards déterminés par les autres plutôt que nous-mêmes)
* L’enfant se trouve dans un dilemme entre :
* Les tendances naturelles (risque de perdre le regard positif des autres) ET Les tendances des autres (imposées, incongruence)
* Étant donné l’importance du besoin de considération positive :
Expériences renforçant le besoin de considération positive > Expériences favorisant l’actualisation de soi
(trop peur de perdre le regard positif des autres)
Quels sont les facteurs développementaux du modèle de la personnalité de Rogers? (croissance et développement)
Tôt dans la vie, le soi se distingue du champ phénoménal et devient une entité à part entière
* Il est en constance évolution et se complexifie au fil des expériences et du processus d’actualisation de soi (on évolue en fonction de notre processus d’actualisation de soi)
Les facteurs développementaux se comprennent sur deux plans pour que le soi se développe optimalement :
1) Les interactions parent-enfant : climat propice à la considération positive inconditionné dans les interactions
2) Les structures psychiques internes : à l’âge adulte, on a des expériences qui nous permettent d’être en état de congruence.
Comment le modèle de la personnalité de Rogers interprète la psychopathologie?
Individu sain :
* Expériences : ouverture et capacité à les incorporer à la structure du soi, ouvert aux expériences et au développement du soi
* État de congruence (à travers ces expériences)
Individu névrotique :
* Désaccord entre le soi et l’expérience :
* Expériences : fermeture et perçues comme menaçantes, et incapacité à les incorporer à la structure du soi ( n’utilise pas les expériences pour favoriser le développement du soi, n’arrive pas à trouver du sens à ce qui se passe)
* Défense contre celles-ci (mécanismes de défense)
* État d’incongruence
Les observations du modèle de la personnalité de Rogers sont-elles scientifiques?
+ Objectivité des observations
+ Méthodes objectives et expérimentales
+ Publication des données issues des entretiens cliniques (désir de transparence plus grand chez Rogers)
- recours uniquement à des mesures explicites (des questionnaires comme «je suis une personne gentille ou non »
- ↓ diversité culturelle
Le modèle de la personnalité de Rogers est-il systématique?
- Une bonne partie des travaux est peu systématique, dans « un style impressionniste dépourvu de la rigueur logique [de la] pensée scientifique traditionnelle »
- pas de façon d’écrire cohérente avec la démarche scientifique
