Cours 7 Flashcards
Explique le concept de performativité du genre.
Le genre est performatif : il n’est qu’imitation réifiée ou décalée (subversion) de la norme hétérosexuelle, mais il n’imite aucun original. (Imitation répétée)
on ‘performe’ notre genre à travers le langage
et le corps : notre genre existe en fonction de la façon dont on lui donne ‘corps’ mais
il n’y a pas de genre pré-existant à l’action.
◦ Selon Butler, « il n’y a pas d’identité de genre derrière l’expression du genre: l’identité
est constituée de manière performative par l’expression même, qu’elle prétend être le produit »
Qu’est-ce que Butler veut dire quand iel dit que le genre se performe sous la contrainte?
« Le genre n’est pas la pièce qu’un sujet premier a décidé de jouer, mais l’acte d’effectuer une représentation théâtrale qui institue, comme effet, le sujet qu’elle paraît exprimer. C’est une représentation contrainte, car se produire hors des normes hétérosexuelles apporte ostracisme, sanctions et violence, sans parler des plaisirs transgressifs liés aux interdits. » (p.158).
Le paradigme 1 d’Alexandre Baril soit le déterminisme biologique voit comment la transitude/transidentité?
Invisibilise les transidentités
Le paradigme 2 d’Alexandre Baril soit le fondationnalisme biologique voit comment la transitude/transidentités?
Démonisation des transidentités/transsexualité
Le paradigme 3 d’Alexandre Baril soit le constructivisme social révolutionnaire voit comment la transitude/transidentités?
condamnation des transidentités
Le paradigme 4 d’Alexandre Baril soit le constructivisme social subversif voit comment la transitude/transidentités?
vers un acceuil favorable des transidentités
Le paradigme 5 d’Alexandre Baril soit le déterminisme genré voit comment la transitude/transidentités?
Un paradigme issue des transactivitstes pour critiquer les féministes transphobes et les dérives possiblement transphobe de la théorie queer.
Les recherches scientifiques ont tendance à mettre toutes les personnes trans sous le même parapluie identitaire “transgenre”. Pourquoi cette approche est nuisible aux femmes trans?
- Invisibilise les oppressions spécifiques que vivent les femmes trans, comme la transmisogynie
- Absence de données, mène à des mesures inadaptées menées par des personnes TME (TME = transmisogyny exempted).
- Destruction des savoirs communautaires. (Duchesne, 2022)
Pourquoi certaines transféministes rejettent la théorie queer et les théories du genre pour penser les expériences et les oppressions trans, particulièrement les oppressions transmisogynes (couvert un peu lorsqu’on a parlé de viviane Namasté)?
- La théorie queer, et en particulier celle de Butler, est fondée sur de l’exploitation épistémique. C’est particulièrement apparent dans Bodies that Matter (1993).
- La pensée qui se développe à sa suite ne questionne pas ses fondements transmisogynes. Celà a permis d’écarter les femmes trans de la production du discours et leur réduction à des symboles. Cette attitude demeure dominante, comme chez Baril.
Quelles sont les avantages d’une approche matérialiste au sein du transféminisme?
- Plusieurs penseur·euses de part et d’autre de l’Atlantique,
cherchent à développer une approche matérialiste du féminisme trans, c’est à dire ancrée dans la réalité matérielle des personnes trans. La notion d’identité de genre devient périphérique. - Mouvement par et pour les personnes affectées par la
transmisogynie. - Fondé sur des oppressions partagées;
- S’intéresse aux conditions matérielles d’existence;
- Centré sur le travail du sexe, l’immigration, la décolonisation,
l’antiracisme et le soutien communautaire; - Vise le développement d’une praxis féministe de libération.
Identifier les luttes politiques portées par les transféministes dans une optique matérialiste, c’est-à-dire dans l’optique de la prise en compte des conditions matérielles d’existence des personnes trans (et transféminines).
- Gratuité des soins transa ffirmatifs;
- Octroi du statut de réfugié aux personnes 2SLGBTQIA+;
- Fin du délai de carence pour la RAMQ;
- Décriminalisation du travail du sexe/des drogues;
- Définancement de la police;
- Logement social et ressources d’hébergement dédiées;
- Revenu minimum garanti;
- Accès facilité pour les personnes transféminines à la recherche, aux groupes de femmes, etc.;
- Création d’un ministère des Femmes et de l’égalité, adoption de politiques contre la transmisogynie incluant des indicateurs clairs d’inégalités.
Pourquoi les luttes des travailleuses du sexe et la décriminalisation des activités du travail du sexe sont intrinsèquement liées au projet transféministe?