Cours 6 Flashcards

1
Q

Quels sont les caractéristiques et les projets politiques du féminisme queer?

A
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Q

Explique l’influence que Michel Foucault a eu sur la théorie queer (notion de pouvoir normatif + pouvoir des discours).

A

Influences philosophiques:
** Michel Foucault:**
­ Notion de pouvoir comme non dichotomique (nous avons tous du pouvoir et nous sommes tous assujetti.e.s au pouvoir)
–> vision du pouvoir, pas seulement hierarchique (roi sur citoyen) et structurelle, il y a aussi forme de pouvoir disciplinaire, nous controle sans qu’on s’en rende compte nous rend docile
­* Pouvoir positif et négatif:* rien hors du pouvoir –> contre pouvoir : ex: ce n’est pas un crime d’être gros, mais discours médical mettent bcp d’emphase sur discours du poids de la minceur, ces discours met de la pression à se conformer à une norme de minceur car on sait que les personnes grosses vont se faire discriminaer à l’emploi, sur la scène du dating, mais les gens ne sont pas passif iels ont le pouvoir de critiquer de dire que ces normes sont injustes, assouplir agrandir normes
­ La sexualité est créée par le pouvoir et les discours sexologiques, médicaux et psychologiques, elle n’a pas à être libérée

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3
Q

Quel est l’héritage matérialiste sur la théorie queer, en particulier la pensée de Monique Wittig sur celle de Judith Butler?

A
  • Judith Butler s’appuie sur les écrits de la féministe matérialiste Monique Wittig.

Monique Wittig publie en 1980 un texte phare : La Pensée Straight.
­ Postule que le langage et le discours ont des effets matériels sur nos vies

elle dénonce…
­ Les discours qui naturalisent l’hétérosexualité contribuent à l’oppression matérielle des femmes, des lesbiennes et des hommes homosexuels.
- hétérosexualité obligatoire
- hétéro = régime politique qui s’appuie sur catégo de diff sexuelle, s’appuie sur le mythe de la complimentarité homme/femme
- l’hétéro comme institution vient presqu’avant le patriarcat ou intrinsèquement lier
- dimension discursive (les discours)

­ Le genre créé l’hétérosexualité et l’hétérosexualité crée le genre
­ Il faut abolir les catégories ‘’homme’’ et ’’femme’’ car elles produisent des rapports de domination, dont l’hétérosexualité obligatoire
­ « Qu’est-ce que la femme? […] c’est un problème que les lesbiennes n’ont pas, simple changement de perspective, et il serait impropre de dire que les lesbiennes vivent, s’associent, font l’amour avec des femmes car ‘’femme’’ n’a de sens que dans les systèmes de pensée et les systèmes économiques
hétérosexuels. Les lesbiennes ne sont pas des femmes. P.S. N’est pas davantage une femme d’ailleurs toute femme qui n’est pas dans la dépendance personnelle d’un homme. » (p. 53).
*- l’hétérosexualité est un mode d’organisation sociale et politique *

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4
Q

Explique la critique pro-sexe de Gayle Rubin.

A
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5
Q

Explique la conceptualisation de la sexualité comme vecteur d’oppression autonome de Gayle Rubin.

A
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6
Q

Quelles sont les 6 idéologies identifiées par Gayle Rubin qui causent l’oppression sexuelle, dont la hiérarchisation des actes sexuelles?

A

Rubin dénonce 6 idéologies sur la sexualité qui opprime les gens sur la base de leur préférence sexuelle
1. L ’essentialisme sexuel
Rubin veut déconstruire…
­ Déconstruire l’idée du sexe comme une propriété intrinsèque des individus qui existe hors de la vie sociale
­ Hormones, pulsion, libido, instinct, psychée
­ Force éternelle, immuable, asociale et anhistorique
­ Le sexe c’est comme la gastronomie: un produit de l’activité humaine.
sexualité comme force irrepréssible –>souvent utilisé comme justification du viol, la sensation de faim dans l’estomac ne permet pas de comprendre l’art de la cuisine

2. Négativité sexuelle
­ En Occident, on considère généralement le sexe
comme une force asociale, dangereuse, destructrice et surtout négative.
­ Héritage des traditions chrétiennes
­ Sexualité acceptable dans le mariage, à des fins
procréatives et dans l’amour conjugal. ­ Il est mal vu et suspect de ‘trop’ aimer la sexualité et
d’y prendre beaucoup de plaisir : c’est un mal
nécessaire.

3. Sophisme de la différence d’échelle
­ Dispositions légales sont démesurées en matière de
sexualité ­ Sexualités hors normes deviennent des délits plus
importants (sentence disproportionnée pour actes
sexuels peu dangereux et entre personnes
consentantes).
­ ex. loi sur la sodomie

**4. L’évaluation hiérarchique des actes sexuels **
* Interdits religieux :
* Organisation sociale basée sur le clan
* Faire le bon choix de partenaire
*Médecine et psychiatrie:
* Faire le bon choix de sexualité (définir les mauvaises formes du désir)
* Culture populaire, hystérie de masse/chasse aux sorcières

		 Les personnes au sommet de la hiérarchie sexuelle bénéficient de privilèges : bonne santé mentale, vus comme de bons parents, des personnes respectables, du bon côté de la loi et des institutions, mobilité sociale accrue, etc.

5. Théorie des dominos :
­ Si on abaisse les règles sexuelles: ce sera le chaos
­ Seules les sexualités acceptables ont droit à une nuance morale
­ La sexualité hétéro va de sublime à destructrice (viol), mais S/M est mal d’emblée

6. Absence de concept de variété sexuelle anodine
­ Système de valeur universel pose problème
­ Variété sexuelle est normale et sans danger

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7
Q

Explique la matrice hétérosexuelle et la performativité du genre selon Judith Butler.

A

Le genre est performatif : il n’est qu’imitation réifiée ou décalée (subversion) de la norme hétérosexuelle, mais il n’imite aucun original. (Imitation répétée)

­ La performativité vient du philosophe du langage John Austin Quand dire c’est faire

­ L’applique à la construction du genre: on ‘performe’ notre genre à travers le langage et le corps : notre genre existe en fonction de la façon dont on lui donne ‘corps’ mais il n’y a pas de genre pré-existant à l’action.

Selon Butler, « il n’y a pas d’identité de genre derrière l’expression du genre: l’identité est constituée de manière performative par l’expression même, qu’elle prétend être le produit. »

L’identité et le genre se créent en imitant les normes de genre et sexuelles : l’identité prend forme et se stabilise dans la répétition. On performe le genre sous la contrainte.

C’est une représentation contrainte, car se produire hors des normes hétérosexuelles apporte ostracisme, sanctions et violence, sans parler des plaisirs transgressifs liés aux interdits. »

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