Cours 5 Flashcards
Définition du racisme, selon le dictionnaire Larousse :
« Idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les
groupes humains, autrefois appelés ‘races’ ; comportements inspirés par cette idéologie. »
« Attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes. »
En quoi ces définitions comportent plusieurs lacunes? nomme les et explique leur problématique.
Ces définitions ont plusieurs lacunes :
– Il s’agit d’une définition libérale, acritique, apolitique et anhistorique du racisme
– Psychologisation de la domination, ces définitions suggère qu’il y a une symetrie des oppressions
– Ouvre la porte à l’idée du racisme inversé ou racisme anti-blanc (stratégie pour maintenir le raciste, pour éviter de se remettre en question)
■ Victimisation des personnes blanches
■ Empêche les personnes blanches de reconnaître leurs propres biais racistes
Quels est la différence entre le racisme systémique et le racisme systématique?
- Racisme structurelle/systémique: suggère qu’il y a du racisme institutionnaliser, le racisme affecte tous les aspects de la vie, ex: secondaire, les personnes noirs sont plus souvent suspendus que les blancs, ex: profilage raciale
- Racisme systématique: idée que les personnes blanches dès qu’iels ouvrent la bouche ont des propos raciste, engendre fragilité blanche
Qu’est ce que le Combahee River Collective? ces apports au féminisme noir?
” Combahee River Collective, Black, feminist, lesbian, socialist group primarily based in Boston, Massachusetts. The group, created in response to racism within the feminist movement and sexism and homophobia within the civil rights movement, operated from 1974 to 1980. “
Le Combahee River Collective:
*Précurseures de l’intersectionalité:
- Luttent contre racisme, sexisme, hétéronormativité, classisme.
- Imbrication des systèmes d’oppressions simultanées et multiples (interlocking systems of oppression), naissance à la jonction des luttes pour les droits des femmes et des luttes pour les droits civiques
*Nécessité de se regrouper entre féministes Noires car racisme dans le mouvement féministe et sexisme dans le mouvement pour les droits civiques
*Mais rejet du séparatisme: les hommes Noirs sont nos alliés
*Engagées dans luttes pour les droit à l’avortement, lutte contre la stérilisation forcée, violence conjugale et violence sexuelle, activités éducatives dans les écoles
Identifier les caractéristiques et le projet politique du féminisme noir
*Précurseures de l’intersectionalité:
- Luttent contre racisme, sexisme, hétéronormativité, classisme.
- Imbrication des systèmes d’oppressions simultanées et multiples (interlocking systems of oppression), naissance à la jonction des luttes pour les droits des femmes et des luttes pour les droits civiques
*Nécessité de se regrouper entre féministes Noires car racisme dans le mouvement féministe et sexisme dans le mouvement pour les droits civiques
*Mais rejet du séparatisme: les hommes Noirs sont nos alliés
*Engagées dans luttes pour les droit à l’avortement, lutte contre la stérilisation forcée, violence conjugale et violence sexuelle, activités éducatives dans les écoles
Décrire la pensée de bell hooks, ces apports/lien avec le féminisme noir.
Texte de bell hooks
Le féminisme étatsunien est au départ une idéologie bourgeoise:
■ Qui promeut une idéologie individualiste libérale
■ Qui sert les femmes bourgeoises à obtenir une égalité avec les hommes de leur classe
■ Qui exclut les points de vue marginaux, comme ceux des femmes noires ou
pauvres (les féministes blanches bourgeoise difficulté à avouer qu’iels ont tort et de recevoir perspective non blanches, applique perspective blanche à tous les femmes)
■ Qui généralise sa condition à toutes les femmes: ex: les féministes revendiquait qu’iels voulaient plus que d’etre femme à la maison – par ex. à l’époque de la publication de The Feminine Mystique, un tiers des femmes travaillaient et rêvaient d’être femmes au foyer
■ Qui ne se remet pas en question pour savoir si sa vision de la réalité des femmes
est juste et généralisable
■ Qui est paternaliste et condescendant avec les femmes noires
■ De dire que toutes les femmes sont opprimées sous-tend que toutes les femmes subissent la même oppression
– Une thèse qui ne tient pas compte de l’effet de la classe, la race, la religion et les
préférences sexuelles sur la force oppressive du sexisme
■ « Les femmes noires, qui n’ont aucun·e ‘autre’ systémique à discriminer, exploiter ou opprimer, ont souvent une expérience de vie qui remet directement en question la structure sociale dominante raciste, sexiste et classiste et son idéologie concomitante »
** inclut les hommes, patriarcat opprime aussi les hommes, en refoulant les émotions
■ Elles ont une expérience de vie qui permet d’analyser concrètement tous ces systèmes d’oppression
– Elles vivent le sexisme, elles n’ont pas à être informées pour le comprendre (signe
que les blanches bourgeoises sont privilégiées.) *dénonce idée que les femmes noirs ne connaissent rien du racisme
Projet féministe sur la sexualité
«Tout le monde peut être féministe»
– Un féminisme inclusif qui inclut les hommes
– Féminisme = souhaiter pour tout le monde, hommes et femmes, de se libérer des rôles
sexistes, de la domination et de l’oppression
– Le patriarcat est violent envers les hommes : leur demande de supprimer leurs émotions,
leur vulnérabilité
– Les féministes qui voient la sexualité masculine en soi comme abjecte et ignoble renforcent la domination masculine.
■ Un projet féministe autour de la lutte à l’oppression sexuelle qui crée des solidarités avec d’autres groupes sociaux.
■ Normaliser l’inactivité sexuelle : une critique de la révolution sexuelle féministe
■ « Les normes sexuelles […] ont toujours fait passer l’expression active de la sexualité avant la notion de désir sexuel » (2017, p. 270) : société obsédée par le sexe.
– Normal d’en avoir et anormal ou contre-nature de ne pas en avoir
– Tant que le stigmate lié à l’inactivité sexuelle ne sera pas éliminé, il n’y aura pas de réelle
liberté sexuelle.
■ Liberté sexuelle passe par l’éradication de l’hétérosexisme (hétérosexualité
obligatoire).
– Elle insiste sur l’apport des féministes lesbiennes et l’importance pour le féminisme
de soutenir les luttes gays et lesbiennes.
■ Le féminisme ne doit aller ni vers une hétérosexualité obligatoire, ni vers le lesbianisme, politique: le but du féminisme n’est pas « d’établir les règles d’une sexualité
politiquement correcte »
– Critique l’idée que pour être une ‘vraie’ féministe, il faut être lesbienne ou pratiquer
le lesbianisme politique, sinon, on est une traître à la cause.
– Insiste sur l’agentivité des femmes hétérosexuelles : la domination masculine peut
engendrer une certaine exaspération envers les hommes, donc les femmes
prennent davantage le temps de choisir avec quels hommes elles auront des
contacts sexuels, les femmes qui ont des relations sexuels avec des hommes sont capable d’agentivité.
■ Les femmes doivent pouvoir choisir le type de sexualités qu’elles désirent et quand elles
le veulent et ainsi remettre en question que leur sexualité existe pour servir les hommes.
Importance de la famille
■ bell hooks considère que le mouvement féministe doit radicalement changer son
rapport à la maternité et à la famille.
– Femmes blanches bourgeoises voient la maternité et la famille comme un
espace d’aliénation : l’accès au marché du travail est la clé du bonheur et de
l’émancipation. (les femmes blanches se plaignent qu’elles ne peuvent pas travailler mais les femmes noirs ont toujours travailler)
– Femmes Noires ont une expérience différente de la famille : espace réconfortant, havre de paix à l’abri du racisme qu’elles subissent notamment sur le marché du travail car elles ont toujours travaillé (souvent vont s’occuper des enfants de femmes blanches, donc moins de temps pour s’occuper de les siens)
■ Le mouvement féministe doit changer de narratif : l’importance de la famille n’est pas universelle, mais il faut reconnaître qu’elle constitue une « structure affective qui peut soutenir et nourrir les gens. »
Sororité
■ bell hooks suggère de repenser la sororité sur la base de la solidarité politique : s’unir sur la base de notre engagement politique contre l’oppression sexiste.
Décrit le projet féministe de bell hooks sur la sexualité.
Projet féministe sur la sexualité
«Tout le monde peut être féministe»
– Un féminisme inclusif qui inclut les hommes
– Féminisme = souhaiter pour tout le monde, hommes et femmes, de se libérer des rôles
sexistes, de la domination et de l’oppression
– Le patriarcat est violent envers les hommes : leur demande de supprimer leurs émotions,
leur vulnérabilité
– Les féministes qui voient la sexualité masculine en soi comme abjecte et ignoble renforcent la domination masculine.
■ Un projet féministe autour de la lutte à l’oppression sexuelle qui crée des solidarités avec d’autres groupes sociaux.
■ Normaliser l’inactivité sexuelle : une critique de la révolution sexuelle féministe
■ « Les normes sexuelles […] ont toujours fait passer l’expression active de la sexualité avant la notion de désir sexuel » (2017, p. 270) : société obsédée par le sexe.
– Normal d’en avoir et anormal ou contre-nature de ne pas en avoir
– Tant que le stigmate lié à l’inactivité sexuelle ne sera pas éliminé, il n’y aura pas de réelle
liberté sexuelle.
■ Liberté sexuelle passe par l’éradication de l’hétérosexisme (hétérosexualité
obligatoire).
– Elle insiste sur l’apport des féministes lesbiennes et l’importance pour le féminisme
de soutenir les luttes gays et lesbiennes.
■ Le féminisme ne doit aller ni vers une hétérosexualité obligatoire, ni vers le lesbianisme, politique: le but du féminisme n’est pas « d’établir les règles d’une sexualité
politiquement correcte »
– Critique l’idée que pour être une ‘vraie’ féministe, il faut être lesbienne ou pratiquer
le lesbianisme politique, sinon, on est une traître à la cause.
– Insiste sur l’agentivité des femmes hétérosexuelles : la domination masculine peut
engendrer une certaine exaspération envers les hommes, donc les femmes
prennent davantage le temps de choisir avec quels hommes elles auront des
contacts sexuels, les femmes qui ont des relations sexuels avec des hommes sont capable d’agentivité.
■ Les femmes doivent pouvoir choisir le type de sexualités qu’elles désirent et quand elles
le veulent et ainsi remettre en question que leur sexualité existe pour servir les hommes.
Qu’est-ce que le féminisme post colonial?
- ## Dénonce les ravages de la colonisation et ce qu’il reste du colonialisme :
Qu’est ce que le féminisme décolonial?
■ Le féminisme décolonial est une proposition théorique issue de la philosophe argentine: Maria Lugones.
■ Les théoriciennes autochtones sont suspicieuses du préfixe
post annexé à colonialité, comme si on vivait dans une société où le colonialisme n’existe plus.
– Contribue à effacer le rapport historique entre blanchité et impérialisme
– La dépossession violente de la terre
– La constitution du capitalisme racial dans le monde entier.
■ par ex. la question du travail migratoire
■ Le colonialisme de peuplement continue de structurer les
rapports de pouvoir en Amérique et en Océanie (et en Palestine)
■ Traite l’histoire génocidaire du colonialisme de peuplement et ses manifestations actuelles
Quel est la différence entre postcolonial et décolonial?
Ces deux approches qui critique le colonialiste mais elle émerge en contexte géographique différent, les approches postcoloniale émergent en milieu anglo saxon et les approches décoloniales émergent en amérique latin. Le post coloniales met l’accent sur les discours, les représentations erronés produit par occident, tandis que le décoloniales focusent sur le passé, afin de revenir sur les erreurs du passé.
Décrit la pensée et les apports de la pensée de Chandra Talpade Mohanty. (féminisme postcolonial)
Le féminisme postcolonial chez Mohanty
■ 3 usages de la colonisation et du colonialisme :
fast fashion/sweat shop: forme de colonialisme 1. Marxisme: échange basé sur l’exploitation
moderne
2. Black feminism : pour décrire l’appropriation de leurs expériences par
les femmes blanches idée des femmes blanches qui suposément connaisent toujours mieux que les féminismes noirs
3. Discours culturels sur le ‘Tiers-monde’
■ « …la colonisation suggère presque invariablement une relation
de domination structurelle et un anéantissement — souvent
violent— de l’hétérogénéité du(es) sujet(s) dont il est question. »
■ Les réalités des femmes qui vivent dans des pays dits ‘en voie de développement’ :
– Homogénéisation
– Créer UNE catégorie de femme moyenne du Tiers monde
■ Contrainte, soumise ou réprimée sexuellement (idée que toute les femmes en pays du tiers monde = toujours opprimé)
■ Ignorante, pauvre, illettrée
■ Prisonnière des traditions et de la religion
(posent femme oriental en position de victime posent femme occidentale en position de sauveuse/normalité) (ex: femme musulmane qui porte foulard = femme opprimé)
■ Repliée sur le foyer
■ Centrée sur la famille
– Donc une victime unilatérale qui place les femmes occidentales en position inverse, celles de sauveuses.
– Contribue à façonner l’homme du Tiers-monde comme le pire oppresseur
(on ne peut pas importer nos indicateurs d’oppression de manière verticale unilatérale et l’appliquer aux pays orientaux ex: homme arabe)
■ On veut déconstruire cette façon de faire et ce discours.
– La catégorie « femme » comme objet d’analyse
■ Suggère que toutes les femmes sont oppressées de la même façon
■ Éviter de parler des ‘femmes arabes’, des ‘femmes indiennes, etc. car suggère bloc
monolithique (on n’oserait jamais parler des ‘femmes européennes’, ça ne veut rien dire)
■ Partir des réalités, pas d’une catégorie
– Les réalités sont nuancées et parfois paradoxales
– Autres visions du pouvoir
■ Les voir comme victimes = attitude paternaliste
– Les prive d’avance de tout pouvoir
– Efface les expériences de résistances
– Il faut reconnaître leur capacité d’agir et de transformer leur condition
***éviter de tomber dans le piège de voir tous ces femmes comme des victimes reconnait capacité d’agir à changer leur propre condition de vie
Explique le concept de colonialité du genre de Maria Lugones.
■ Colonialité du genre:
– Critique de l’universalisme et de l’ethnocentrisme du système de genre occidental.
■ Un système binaire, hiérarchique, androcentré fondé sur le déterminisme biologique
■ Un système imposé aux peuples colonisés pour les briser et les déshumaniser
– La colonialité est un déni de la validité d’un monde non moderne (subordonné au moderne): effacement des autres types de connaissances sur le genre et la sexualité.
■ Avant la colonisation, il existe plusieurs sociétés qui ne sont pas organisées selon un mode hiérarchique du genre, qui fonctionnent sur un mode matrilinéaire ou gynocratique, et qui reconnaissent l’existence d’un ‘troisième genre’ (personnes bispirituelles), notamment chez plusieurs nations autochtones nord-américaines.
– Dans la spiritualité : mythes créateurs féminins
■ Violence coloniale passe par l’instauration d’un système patriarcal
Pourquoi un féminisme décoloniale s’inscrit dans l’interconnexion des luttes et surtout la lutte contre le système carcéral?
Le féminisme décolonial s’inscrit dans l’interconnexion des luttes parce qu’il reconnaît que les systèmes d’oppression interagissent et se renforcent mutuellement. Il ne se contente pas de se concentrer uniquement sur la lutte contre le sexisme ou le racisme, mais cherche à comprendre et à démanteler les structures complexes de pouvoir qui maintiennent l’oppression à différents niveaux.
En ce qui concerne la lutte contre le système carcéral, le féminisme décolonial reconnaît que ce système est souvent utilisé pour opprimer et marginaliser les femmes, en particulier les femmes de couleur. Les femmes sont souvent incarcérées pour des crimes liés à la pauvreté, à la toxicomanie, à la violence domestique ou à la survie économique, et sont souvent confrontées à des conditions de détention inhumaines et à des abus de la part du personnel pénitentiaire.
De plus, le système carcéral est intrinsèquement lié au colonialisme et à l’impérialisme, car il a été historiquement utilisé pour opprimer les populations autochtones et les personnes de couleur, en les dépossédant de leurs terres, de leurs ressources et de leur autonomie. Par conséquent, le féminisme décolonial considère la lutte contre le système carcéral comme une priorité, car cela implique de s’attaquer aux injustices structurelles qui affectent de manière disproportionnée les femmes racisées et autochtones.
Dans une approche du black feminism et décolonial, quel est le rapport au mot/identité féminisme?
Le rapport au mot, ou à l’identité féministe :
- Femmes noires, autochtones ou du Tiers-Monde ne se disent pas nécessairement féministes même si elles ont une analyse politique des conditions de vie des femmes.
- Un féminisme inclusif (avec les hommes)
Dans une approche du black feminism et décolonial, quel est la vision de l’amour et de la sexualité?
Une vision de l’amour et de la sexualité L’amour romantique, sexuel (individualiste) VS l’amour d’autrui (amitié, liens de communauté, de solidarités,
l’amour du territoire chez les autochtones (collectif). dimension spirituelle à l’amour
Sur l’avortement : le foetus est un être vivant, mais certaines vies doivent partir pour que d’autres vies puissent
continuer (point de vue de certaines communautés autochtones) La famille c’est la communauté, pas juste le noyau familial : déhiérarchisation du lien biologique (par exemple,
chez les Inuits). sur lesquelles on porte un regard sexuelle
Décoloniser le rapport sexualisé à certaines pratiques sociales, comme la danse (par ex., le twerking ou le baladi).