Cours 4 Flashcards
Quels sont les caractéristiques et projet politique du féminsme matérialiste?
Le féminisme matérialiste est une métamorphose du féminin radical combinée à une approche marxiste. C’est en 1975 que Christine Delphy crée l’expression “féminisme matérialiste”. Le féminisme matérialiste repose sur une critique du féminisme radicales différentialiste et du féminisme marxiste. Ce qu’elles critiquent des féminismes différentialiste est qu’elle présuppose une naturalité du féminin et du masculin, le patriarcat s’appuie sur cette idée de naturalité pour justifier la place supérieur des hommes en société. Également, la critique qu’elle apporte aux féminisme marxistes est qu’elle néglige le travail domestique mais aussi qu’elle mette le capitaliste comme cause de l’oppression féminine.
Pour les matérialiste, l’oppression des femmes se trouve dans la matérialité des rapports sociaux de sexe non dans les différences biologiques ou psychologiques. L’oppression et la domination des femmes n’est pas naturelle mais elle est historique. Elles parlent de rapports de classe comme les féministes marxistes mais désire briser l’idée du déterminisme biologique. Elles conçoivent les hommes et les femmes comme des classes sociale de genre dans lequel il y a rapports de force. Les hommes et les femmes forment des classes de sexe, l’exploitation du corps et du travail des femmes s’effectue par la classe des hommes
plan politique???
Explique la pensée de Christine Delphy.
Christine Delphy est la première féministe à dire que le genre précède le sexe, que le sexe est simplement un marqueur de la division sociale; il sert à reconnaitre et identifier les dominants des dominés. La caractéristique majeure du groupe social des femmes est d’être dominé et celle du groupe social des hommes est d’être dominant.
L’oppression créé le genre et dicte les positions sociales des femmes et des hommes. Le rapport de force et l’exploitation précède et créer les différences entre les sexes. La différence créer entre les catégories hommes et femme ont été créer pour l’oppression.
Le genre ne se construit pas à partir du sexe anatomique, plutot: les différences sexuelles deviennent significatives à cause du genre. Sans le genre, les différences sexuelles n’auraient aucune importance. L’idéologie du genre divise les humains en deux groupes antagonistes dont l’un opprime l’autre, les hommes et les femmes. C’est pour justifier et maintenir l’oppression patriarcal qu’elle existe
L’oppression de la femme se fait à travers les mécanismes sociaux suivants:
- L’exploitation du travail domestique incluant le travail ménager et tout type de travail non rémunéré visant à aider et soigner
- L’institution du mariage
- L’institution de la famille
la spécificité des femmes est aussi d’être exploité dans le cadre de leur foyer dans le travail domestique. Si le capitaliste tombe les femmes vont être encore opprimé. permet aux hommes de continuer d’exploiter les femmes.
Explique la pensée de Collette Guillaumin.
Guillaumin s’appui sur Delphy mais va plus loin. L’oppression des femmes est plus proche de l’oppression de races que de l’oppression de classe à cause des mécanismes d’appropriation, c’est pas juste leur travail mais leur corps au complet qui est utiliser comme objet
La nature spécifique de l’oppression des femmes est l’appropriation, qui s’apparente au sexage.
L’appropriation est un fait matériel…
- Un fait matériel: le rapport de pouvoir de l’appropriation de la classe des femmes par la classe des hommes L’appropriation dépasse la force de travail pour inclure le corps (c’est sur ce point qu’elle diffère de delphy).
- Un fait idéologique: l’idée de nature sur les femmes. Le discours sur la nature vise la différenciation sexuelle et sert
à justifier l’appropriation (produit par science et médecine pour justifier la différenciation sexu et l’appropriation).
Explique le concept de sexage. (Colette Guillaumin)
- Le sexage est l’appropriation matérielle de la classe des femmes par la classe des
hommes, un rapport entériné par le mariage. - Le mariage est le reflet d’un rapport social de sexe général où le groupe des femmes
est à la disposition du groupe des hommes; réduit la femme à l’état de chose. - Quand elles peuvent se réapproprier leur force de travail: il s’agit d’un salaire d’appoint, en plus du travail domestique (double tâche).
Le sexage est au femme ce que l’esclavage est aux esclaves.
Explique le concept de l’appropriation. (Colette Guillaumin)
L’appropriation est un fait matériel: le rapport de pouvoir de l’appropriation de la classe des femmes par la classe des hommes L’appropriation dépasse la force de travail pour inclure le corps.
L’appropriation est un fait idéologique: l’idée de nature sur les femmes. Le discours sur la nature vise la différenciation sexuelle et sert
à justifier l’appropriation.
- L’expression concrète de l’appropriation
A. L’appropriation du temps
* « L’appropriation matérielle du corps des femmes, de leur individualité physique,
a une expression légalisée: la relation contractuelle du mariage. » p. 46.
* Le contrat du mariage ne limite pas le temps, aucune évaluation monétaire du travail n’est faite.
B. L’appropriation des produits du corps
* Doit faire tous les enfants désirés par le mari. Possession par le mari des enfants.
* Tout autre produit du corps (cheveux, lait) n’est pas leur propriété, mais celui du mari, comme dans l’esclavage.
C. L’obligation sexuelle et possession du corps
* « Droit de cuissage » (eux jouissent d’un droit, et elles accomplissent le devoir). Les seigneurs avaient le droit d’exiger de défleurer la femme homme qui a abuser de son statut d’autorité
* Dans le mariage (contrat non monétaire) comme dans la prostitution (directement
monnayé), exercé le “devoir conjugal” témoigne de cette exigence implicite des droits et obligations du mariage, le fait de ne pas avoir de relation sexuelle peut être une raison suffisante pour annulé le mariage
* « Ce n’est pas de sexualité qu’il s’agit ici, ni de « sexe », c’est simplement d’usage;
ce n’est pas de « désir » c’est simplement de contrôle comme dans le viol. » (Guillaumin,1992, p.23.) Forme d’exploitation tellement importante qu’il y a pas de place au consentement
D. La charge physique des membres du groupe
* Elles doivent assurer sans rémunération l’entretien corporel, matériel et affectif de
l’ensemble des acteurs sociaux.
* Ces tâches sont effectuées dans le cadre d’une appropriation physique directe: que l’on soit épouse, religieuse ou prostituée.
- L’appropriation matérielle de l’individualité corporelle
A. Appropriation de l’individualité physique et force de travail dans le sexage
* Le travail domestique des femmes : non payé.
* Contrat de mariage ne mentionne ni travail, ni temps, niviol: montre que la cession de la force de travail et du corps des femmes est en bloc et sans limites. Contrat de mariage = fausse bonne idée, ne peuvent pas négocier leur force de travail.
* Pas d’échange dans le sexage, tout est propriété de l’homme : le temps, la force de travail de l’épouse, enfants …
* Les femmes ne peuvent être propriétaires d’elles-mêmes parce qu’elles sont la propriété matérielle d’autrui.
B. Le sexage
C. De l’invisibilité de l’appropriation
* L’appropriation matérielle des femmes est si profondément admise qu’elle n’est pas
vue.
* Face cachée : attachement envers les hommes
* on finit par admettre que c’est normale que les femmes s’occupe plus des enfant/façent plus de tache ménagères
* les femmes ne réalisent pas qu’elles sont appropriées dans la mesure où elles ont intégré le principe de domination
* plus difficile de se révolter contre l’oppreseur car oppresseur est personne que t’aime, il n’y a pas de recours institutionnel pour se révolter non plus.
- Les moyens de l’appropriation
A. Le marché du travail
* Elles gagnent 2/3 du salaire des hommes;
* 82% des demandeuses d’emploi sont des femmes: les femmes sont donc
obligées de se vendre à un homme.
B. Le confinement dans l’espace
* Domicile est celui fixé par le mari, elle ne doit pas se trouver ailleurs.
* Une clôture intériorisée à coup de dressage positif et négatif: « Tu es la reine du foyer. »
C. La démonstration de force (les coups)
* Violence conjugale était considérée comme une bavure, quantitativement exceptionnelle (un fait isolé et rare)
* Un droit que s’octroient les hommes sur les femmes qui est lié au confinement
dans l’espace et à la contrainte sexuelle.
D. La contrainte sexuelle
* La sexualité n’est jamais juste de la sexu c’est toujours dans un rapport de pouvoir
* façon de dire aux femmes qu’elles existent pas pour eux mêmes dans l’espace public
* Viol et peur du viol, harcèlement sexuel, drague insistante et intrusive : moyens de
coercition et droit de propriété.
* La femme a la valeur d’un objet dont on dispose pour lequel les hommes se ‘battent’.
* Le viol d’une femme = le viol de la propriété d’un autre homme.
E. L’arsenal juridique
* Fixe les modalités de l’appropriation privée et collective.
* Cas de figure contemporains : balises juridiques du droit à l’avortement, en matière
d’agressions sexuelles, etc.
Explique la pensée de Stevie Jackson.
* Jackson tente de proposer une théorie intermédiaire: entre macro et microsociologique.
* Elle offre une analyse plus complexe des relations sociales et des relations de pouvoir
*
Quels sont les apports de Stevie Jackson au féminisme matérialiste?
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En quoi consiste le modèle de Stevie Jackson et Sue Scott. Expliquer son application au domaine de la sexualité.
- Structurel :
institution de l’hétérosexualité et couple monogame, distribution inégale de l’orgasme,
aussi appelé le orgasm gap ou écart orgasmique (les femmes orgasment bcp moins que les hommes dans la sexualité hétérosexuelle). - Culturel :
Script sexuel culturel (représentations dominantes, hégémoniques sur la sexualité et
l’orgasme). Ce qui compte pour du vrai sexe est le coït : la relation phallo-vaginale (centrée sur la
génitalité masculine) qui se termine par l’orgasme de l’homme : entretemps, la femme a
le droit/se doit d’orgasmer. L’orgasme est le but et la finalité d’une relation sexuelle ‘complète’. Distinction claire
entre ’vrai sexe’ et préliminaires. - Pratiques sociales de la vie quotidienne :
‘faire le sexe’ et ‘faire l’orgasme’ (doing
sex, doing orgasm). Pratiques de la simulation de l’orgasme chez la femme
Ne pas brimer l’ego masculin, le rassurer dans ses prouesses sexuelles (forme de
travail émotionnel) Tension sujet /objet sexuel - Le soi sexuel (the sociality of the self) :
la construction de soi comme personne
a/sexuelle ou a/genrée; comme objet ou sujet, est un acte social. L’expression
intime de notre sexualité s’articule avec plusieurs dimensions de la vie sociale.