Cours 6 - Trauma complexe et conséquences des AS adultes Flashcards
Qu’est-ce que le trauma complexe?
S’instaure chez un enfant qui a vécu de multiples maltraitances durant sa petite enfance. Souvent, ces maltraitances sont induites par des personnes significatives et sont répétées, prolongées et chroniques (stress traumatique).
Ainsi, l’enfant suit une trajectoire développementale inadaptée tant au niveau neurologique, psychologique, sociale et cognitif.
Pourquoi dit-on que le cerveau d’une personne ayant un trauma complexe est un “survival brain” et non pas un “learning brain”?
Car suite à un trauma complexe, le cerveau reste dans un état de survie plutôt que d’être dans un état d’apprentissage. Ça nuit donc au développement et à la compromission d’un enfant au-delà d’une violence sexuelle unique.
Vrai ou Faux? Certaines personnes ayant vécu un trauma complexe apprennent à vivre de façon mal adaptée avec les difficultés provenant des maltraitance qu’ils ont subies et qui font alors partie de leur vie.
Vrai.
Vrai ou Faux? L’agression sexuelle est un trauma.
Vrai.
Pourquoi parle-t-on de “boîte noire” lorsque l’on parle du trauma de l’AS?
Bien que l’impact diffère d’une personne à l’autre, le trauma est un mécanisme de protection qui embarre les informations du traumatisme comme dans un enregistreur de vol lors d’un écrasement d’avion. Quand la « boîte noire » d’une personne contient un ou plusieurs traumatismes ou un historique de traumas complexes, l’exercice psychothérapeutique est ardu pour le client et aussi l’intervenant. Ainsi, chaque personne victime d’AS a des souvenirs émotifs et corporels qu’elle n’est pas toujours capable d’associé à des souvenirs cognitifs.
Qu’est-ce que le plaisir honteux?
Fait référence surtout aux réactions physiologiques génitales de la victime qui peuvent survenir lors de son agression sexuelle et qui ne sont pas voulues (systèmes réflexes). Elles peuvent rendre honteuses les personnes qui ont vécu de telles réactions d’excitation physique pendant leur agression.
Toutefois, ce n’est pas parce qu’il y a une érection ou une lubrification vaginale que la victime est consentante et souhaite ce qui lui arrive. Le corps envoie un message de la moelle épinière jusqu’au cerveau pour que ce dernier envoie une décharge orgastique en réponse à la stimulation.
Les victimes ont le sentiment que leur corps les a trahies lorsqu’elles ressentent un plaisir physiologique qui n’est pas voulu. Elles portent un sentiment de responsabilité par rapport à ce qui leur est arrivé et vivent une honte incommensurable.
Quels sont les (3) types de facteurs associés à la diversité des profils chez les victimes d’AS adultes?
- Facteurs prétraumatiques (prédisposants, avant l’évènement).
- Facteurs péritraumatiques (déclencheurs, l’évènement en soi).
- Facteurs post-traumatiques (de maintien, après l’évènement).
Dans les facteurs associés à la diversité des profils des victimes adultes, quels sont les facteurs prétraumatiques?
- Antécédents psychologiques et psychiatriques personnels et familiaux.
- Traumatisme antérieurs.
- Facteurs de stress présents avant l’évènement traumatique
- Schémas fondamentaux (conceptions antérieurs de la vie et du monde).
- Traits de personnalité.
- Variables sociodémographiques.
Dans les facteurs associés à la diversité des profils des victimes adultes, quels sont les facteurs péritraumatiques?
- Sévérité, gravité des gestes.
- Côté imprévisible, incontrôlable, intentionnel, déshumanisant.
- Blessures corporelles. Menace à la vie
- Durée, fréquence, nombre d’incidents.
- Lien avec l’agresseur et le nombre d’agresseurs.
- Endroit de l’agression.
- Passivité des témoins (si c’est le cas).
- Émotions vécus / réactions physiologiques.
Dans les facteurs associés à la diversité des profils des victimes adultes, quels sont les facteurs post-traumatiques?
- Réactions de l’entourage.
- Impact négatif du trauma sur les relations familiales et extra familiales.
- L’attribution faite par la victime.
- Poursuite légale ou criminelle (dévoiler ou pas les AS, témoignage à la Cour).
- Médiatisation (faire face aux préjugés associés aux violences sexuelles).
- Degré de familiarité du lieu des évènements.
- Présence de séquelles physiques permanentes.
- Délai avant d’aller chercher de l’aide.
- Absence de souvenirs clairs des gestes subis.
- Difficulté ou impossibilité à identifier l’agresseur.
- Interprétation cognitive du trauma.
- Autres abus, incidents suite à l’évènement traumatiques.
- Gain secondaire.
Dans les facteurs post-traumatiques, quel est l’impact d’avoir de la difficulté/impossibilité à identifier l’agresseur?
Être victimisé sans connaître son agresseur est extrêmement difficile aussi, car il faut apprendre à vivre sans savoir si son agresseur est son voisin, quelqu’un qu’on a croisé à l’épicerie, la personne qui nous regarde trop intensément quand on marche dans la rue, etc. Ça devient très difficile de reprendre ses activités, car l’agresseur devient un peu tout le monde.
Dans les facteurs post-traumatiques, qu’est-ce que le gain secondaire?
Peut-être que la personne, suite à son incident, renoue avec sa famille, retrouve des amitiés perdues et réintègre un cercle social sain. Donc malgré la tragédie qu’elle a vécu, la personne a fait un gain positif.
Quels sont les facteurs aidants pour chez une personne victime d’AS?
- Capacité à gérer le stress (stratégies comportementales et cognitives).
- Personnalité (résistante au stress; sentiment d’efficacité personnelle, s’attend au succès, à résoudre ses problèmes).
- Expérience antérieure et formation adéquate qui lui permettent de comprendre ce qui est arrivé et ce qu’il faut faire pour s’en sortir et se protéger.
- Facteurs post-traumatiques → Soutien social adéquat ou positif.
Dans les conséquences de l’AS adulte quels sont les types de séquelles autres que les facteurs post-traumatiques?
- Diagnostiques ou symptômes de TSPT, dépression et/ou dissociation.
- Difficultés dans la vie amoureuse, relationnelle et/ou sexuelle.
- Comportements autodestructeurs.
- Problèmes reliés à l’emploi.
- Problèmes de santé mentale.
- Baisse d’estime de soi.
- Etc.
Quelles sont les dysfonctions sexuelles?
Femmes :
- Trouble de l’orgasme.
- Trouble de l’intérêt pour l’activité sexuelle ou de l’excitation sexuelle.
- Trouble lié à des douleurs génito-pelviennes ou à la pénétration.
Hommes :
- Éjaculation retardée.
- Trouble de l’érection.
- Diminution du désir sexuel.
- Éjaculation prématurée.
Type :
- De tout temps ou acquis.
- Généralisé ou situationnel.