Cours 6, long dev Flashcards
Philosophe français considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie en tant que discipline distincte, Auguste Comte fut particulièrement influencé par la pensée humaniste qui caractérisait le climat sociopolitique de la Révolution française. Comte a également contribué de façon significative à la pensée scientifique à travers ses considérations épistémologiques. À partir de ce qui fut présenté dans le cours sur l’empirisme, comment Auguste Comte considérait-il la science? Pour répondre à cette question, indiquez le système philosophique/épistémique dont il est le fondateur, puis décrivez sa vision concernant l’évolution des sociétés.
- Comte a fondé le positivisme stipulant que la connaissance et l’observation sont indissociables. Il a ensuite formulé que les sociétés passent par trois états : théologique, métaphysique et scientifique. Donc pour comte, la science était l’étape ultime de la société, car elle permettait d’avoir réponse à tout. Son rêve était de transformer sa philosophie scientifique du positivisme en religion.
Qu’est-ce qui distingue le rationalisme de l’empirisme? Pour répondre à cette question, définissez ce qu’est l’empirisme et le rationalisme puis comparez les deux approches.
- Le rationalisme est une philosophie qui favorise le raisonnement et la déduction pour acquérir la connaissance. L’empirisme se base sur les observations, l’expérience sensorielle et l’induction pour former la connaissance. Les deux se distingue par leur façon d’acquérir la connaissance.
Comme nous avons vu au cours sur l’empirisme anglais, l’associationnisme fut pendant très longtemps un modèle de la psyché humaine influent. À partir de ce qui fut abordé pendant le cours, expliquez en quoi consiste l’associationnisme. Pour répondre à cette question, (1) expliquez le principe général derrière l’associationnisme; (2) nommez deux philosophes qui ont contribué à bonifier ce modèle; et (3) présentez une idée/contribution pour chaque penseur.
- L’associationnisme est fondé sur le principe que les idées simples sont formées par les perceptions fortes et que les idées complexes sont générées en combinant des idées simples. John Locke a contribué à cette philosophie en déclarant que l’humain est une « tabula rasa » qui est composé entièrement de ses propres expériences. David Hume a contribué au concept en identifiant trois types d’associations dont la ressemblance, la contiguïté et la cause à effet.
Bien que la psychologie du développement soit un domaine relativement récent dans l’histoire des sciences, des philosophes comme John Locke et Jean-Jacques Rousseau développèrent les prémisses de cette approche grâce à différents questionnements et raisonnements philosophiques sur la nature de l’être humain. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, pouvons-nous conclure que les positions de Locke et de Rousseau sont compatibles sur cette question? Pour répondre à cette question, identifiez à quel courant appartiennent les auteurs et ensuite, comparez leurs visions respectives.
- John Locke est un empiriste croyant que l’humain naît comme une page blanche qui se fait façonner par l’éducation et l’environnement. Jean-Jacques Rousseau appartient au romantisme et pense que l’humain naît vertueux, mais se fait corrompre par la société en se développant. Bien que les deux penseurs aient des opinions différentes sur la nature humaine initiale, leur philosophie sur la psychologie du développement est tout de même compatible, car ils s’entendent sur la même variable essentielle au développement humain : l’environnement.
Grand penseur des Lumières et philosophe idéaliste reconnu pour la complexité de son œuvre, Emmanuel Kant est probablement l’un des penseurs les plus remarquables de notre histoire. Énoncé pour la première fois en 1785 dans Fondements de la métaphysique des mœurs, l’Impératif catégorique est un concept encore débattu aujourd’hui. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez la nature de ce concept et expliquez les raisons qui ont poussé Kant à en venir à cette idée.
- Kant a développé l’impératif catégorique consistant à rendre universelle chaque action qu’un pourrait poser afin d’en juger la valeur morale. Par exemple, l’acte de se venger de quelqu’un n’est pas moral, car si tout le monde se vengeait de quelqu’un d’autre, le monde serait en ruines. Kant a décidé de développer l’impératif catégorique pour répondre au déclin de la religion. Il s’est basé entièrement sur le raisonnement pour fonder son code moral afin d’avoir une réponse à toutes les situations.
Philosophe prussien et fondateur du criticisme, Emmanuel Kant figure parmi les plus grands penseurs de ce millénaire. Son influence considérable sur l’idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie, la philosophie moderne, et la pensée critique en général ont fait de lui un penseur incontournable. À partir de ce que nous avons vu dans le cours (1) à quel mouvement épistémique pouvez-vous rattacher Kant ? (2) Pouvons-nous considérer que Kant est un empiriste ? Pour répondre à cette question, exposez la pensée de Kant à expliquant en quoi consiste les catégories de pensée puis expliquez comment elles peuvent être considérées comme une théorie psychologique.
- Kant est un rationaliste qui a développé la théorie des catégories de pensées. Ces dernières consistent en la variable restante lorsque on déduit les sens de la pensée. Elles ajoutent du sens à l’expérience en ajoutant une nouvelle dimension comme le concept d’espace, de temps, d’unicité, etc. Les catégories de pensées peuvent être considérées comme une théorie psychologique, car elle permet d’expliquer comment les processus cognitifs sont liés à la perception. Bien que Kant reconnaisse l’importance de l’expérience pour atteindre la connaissance, il ne peut pas être considérée comme un empiriste, car selon lui, l’humain fait usage d’un mécanisme interne (catégories de pensées) pour faire sens de ses expériences.
Considérés comme étant deux philosophes rationalistes, Gottfried Wilhelm von Leibniz et Johann Friedrich Herbart étaient tous les deux préoccupés par le fonctionnement de notre activité mentale. En fonction de ce qui fut discuté dans le cours, peut-on affirmer que les théories psychologiques de Leibniz et Herbart sont compatibles ? Justifiez votre réponse en comparant leurs théories.
- Pour Lebniz, la perception de l’expérience appartient à la loi de la continuité qui est illustré par un continuum dont les pôles sont l’aperception, représentant la perception consciente, et les petites perceptions, représentant la perception inconsciente. Il appelle « seuil » la frontière entre la perception consciente et inconsciente. Pour Herbart, les idées sont contenues dans la masse aperceptive, concept similaire à l’attention, où elles vont se battre pour empêcher les idées compatibles à l’extérieur de la masse aperceptive d’entrer. La frontière entre l’extérieur et l’intérieur de cette masse est aussi appelée seuil. De ce fait, les théories de ces deux auteurs peuvent être considérées compatibles, car elles partagent la même ligne directrice centrée autour de domaines conscient et inconscient en interaction.
Philosophe, économiste et historien écossais, David Hume est considéré comme un des plus importants penseurs des Lumières écossaises. Précurseur de disciplines qui naîtront bien plus tard comme les sciences cognitives, la pensée de Hume a grandement marqué notre façon de concevoir la psyché humaine. À travers ce qui fut présenté dans le cours, expliquez la conception psychologique de Hume à travers les différents concepts qu’il a proposés.
- Hume divise la pensée humaine en 2 concepts: les impressions et les idées. Les impressions sont des perceptions fortes et vives comme ce qu’on perçoit ou ce qu’on aime alors que les idées sont qualifiées de perceptions faibles et imprécises. Il explique que les idées simples sont générées à partir d’impression alors que les idées complexes sont générées par plusieurs idées simples stimulées par l’imagination. La formation d’idées complexes se fait à travers le mécanisme d’association d’idées
Lors de vos années au Cégep, vous avez rapidement constaté que les sciences humaines étaient souvent qualifiées de « sciences douces » ou de « sciences inutiles ». Certains de vos collègues en sciences de la nature se moquaient de vos discussions sur la philosophie, l’anthropologie, la géographie ou la psychologie. Ils prétendaient que les sciences humaines étaient simplistes et dénuées de rigueur scientifique. Cependant, après avoir suivi des cours rigoureux en méthodologie de recherche, statistiques et épistémologie pendant votre baccalauréat en psychologie, vous comprenez à quel point ces critiques étaient infondées. Votre frustration envers ces commentaires désobligeants s’est transformée en un désir ardent de les remettre à leur place lorsque vous en aurez l’occasion. Vous cherchez désormais une manière pacifique de leur démontrer la profondeur et la complexité des sciences humaines.
En respectant et expliquant la conceptualisation/idée derrière la hiérarchie des sciences proposée par Auguste Comte, formulez l’argumentaire que vous utiliseriez pour défendre la psychologie et la présenter comme science sérieuse, afin de clouer le bec de vos « amis » en « sciences fortes ». Pour bien répondre à cette question, utilisez le classement que vous attribueriez à la psychologie en tant que discipline scientifique, en utilisant les quatre (4) critères présentés dans le cours.
- Selon Comte, plus une science est dépendante d’autres domaines scientifiques, plus elle est complexe. La psychologie est donc très complexe puisqu’elle a un haut niveau de dépendance sur les autres sciences comme la biologie qui elle dépend de la chimie et ainsi de suite, jusqu’aux mathématiques. Finalement, en termes de dogmatisme et de spécificité, la psychologie est flexible et générale, car énormément de facteurs entre en jeu pour étudier un phénomène. Donc, il peut y avoir plusieurs interprétations, ajoutant encore plus à la complexité de cette science.
