Cours 6 - La souffrance au travail/du stress aux risques psychosociaux + les représentations sociales de la santé et de la maladie Flashcards

1
Q

Par rapport au travail au Québec…

il y a 2 lois importantes ? (1979 et 1985)

A

1979 - Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) –> la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST)

1985 - Loi sur les accidents du travail et les maladies prof.

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2
Q

La CSST et nouvellement CNESST (2016) a un double rôle, c’est quoi?

A

Prévention et réparation

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3
Q

Vrai ou faux, il y a une forte implication des syndicats dans le champ de la santé au travail au Qc ?

A

VRAI

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4
Q

Au Qc il y a des comités de santé et de sécurité dans les “groupes prioritaires” c’est quoi ça ?

A

« secteurs prioritaires » = en fonction de la dangerosité des activités, se mesurant à partir des statistiques recueillies en matière de lésions professionnelles.

Les secteurs d’activité (classés en groupe) où sont formés ces comités : le BTP, les industries chimiques, la forêt et les scieries, les mines… (groupe 1) ; l’industrie du caoutchouc et des produits en matière plastique, la première transformation des métaux… (groupe 2). La mise en place d’un comité est prévue pour les entreprises comptant plus de 20 salariés.

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5
Q

En France, ça se passe comment dans le domaine du travail ?

A
  • paysage plus éclaté (pas d’équivalent à la CNESST)
  • inspection du travail
  • multiplicité d’acteurs
  • santé et sécurité, champ peu exploré par les conventions collectives
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6
Q

En France, dans le domaine du travail, il y a le CHSCT, c’est quoi?

A

Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

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7
Q

Dans le cas des danseurs professionnels, leur corps est l’instrument de travail central. Alors que les conditions nécessaires sont réunies pour que les danseurs puissent construire leur santé dans leur travail, ____________________________________ :’(

A

des atteintes à la santé sont répétées et inscrites dans la socialisation professionnelle

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8
Q

C’est quoi la socialisation ?

Socialisation primaire c’est quoi?

A

= le processus au cours duquel un individu apprend à vivre en société, durant lequel il intériorise les normes et les valeurs, et par lequel il construit son identité psychologique et sociale.

Ce processus est MAJEUR durant l’enfance (« socialisation primaire ») et l’adolescence. Il conduit à la formation d’un habitus

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9
Q

La socialisation professionnelle c’est quoi?

A

C’est ce processus (duquel un individu apprend à vivre en société, durant lequel il intériorise les normes et les valeurs, et par lequel il construit son identité psychologique et sociale) qui se poursuit tout au long de la vie = socialisation secondaire, dans laquelle fait partie la socialisation professionnelle

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10
Q

Comment on explique ce paradoxe avec les danseurs ?

A
  • souffrance du corps = stigmate électif càd qu’on se dédie à son art, la souffrance témoigne de ce dépassement de soi…
  • les risques traumatiques et psychologiques ne sont pas verbalisés sous l’angle de la problématique des conditions de travail et de la santé - du fait du statut d’emploi particulier des danseurs (l’emploi est pensé comme une vocation et les contraintes du marché du travail sont en partie déniées)
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11
Q

La socialisation professionnelle chez les danseurs se montre comment ?

A
  • L’acceptation de la douleur est inhérente à la pratique professionnelle : on est immergés dans les normes de la profession
  • Le corps s’habitue, il se crée un quotidien de la douleur et de la fatigue. Apprendre à supporter l’épuisement du corps peut même être vécu comme une satisfaction professionnelle –> éducation des corps
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12
Q

Selon Boltanski (1971) : dans les catégories populaires ce que qu’il appelle les sensations _________ sont le moins _________

A

morbides

acérées

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13
Q

VRAI OU FAUX

L’accès à la verbalisation des sensations morbides ne diffère pas des milieux populaires ?

A

FAUX

Ça diffère

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14
Q

Le développement de connaissance sur leur corps et les pratiques des soin/praticiens ça s’appelle comment ?

A

Capital corporel prolongeant leur capital culturel

= ils vont développer une pratique pour s’automédicamenter, s’autogérer

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15
Q

C’est quoi qui fait que c’est difficile de problématiser la santé au travail de manière collective ?

A

L’injonction à la prise en charge individualisée

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16
Q

C’est quoi le capital culturel? (concept sociologique introduit par Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron)

A

= ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu. Bourdieu et Passeron le définissent comme “les biens culturels qui sont transmis par les différentes actions pédagogiques familiales”.

17
Q

Qu’est-ce qui explique la disparition de la douleur des danseurs une fois sur scène ? (tite quote)

A

“comme si la scène fonctionnait comme un rituel religieux”.

18
Q

Au niveau des dimensions sociales de la douleur, René Leriche (1936) affirme :
une variabilité _____________ et _____________ de la douleur –>éducation du corps

A

culturelle et générationnelle

19
Q

Au niveau des dimensions sociales de la douleur, Gérald Edelman (2008) affirme : la sélection des groupes ______ : la fonction agit sur la structure - les réseaux _________
(même mot)

A

neuronaux x2

20
Q

Au niveau des dimensions sociales de la douleur, on remet en question quels dualismes ?

A

Dualisme corps/esprit et douleur -biologique/souffrance - psychologique

C’est plutôt une approche globale (importance de l’apport des sciences sociales aux autres disciplines comme la médecine)

21
Q

Au niveau des dimensions sociales de la douleur, on vise à dépasser une approche ____________ ?

A

Dépasser une approche psychosomatique.

(qui bien que signalant l’interaction entre psyché et soma pérennise la représentation d’une addition de ces deux éléments perçus comme séparés) : « En étant utilisée pour penser les relations entre le corps et l’esprit, la notion de psychosomatique a réaffirmé avec force l’existence d’un esprit en face d’un corps. »

22
Q

Au niveau des dimensions sociales de la douleur, on se dirige de l’approche psychosomatique vers la ________________

A

vers la physiosémantique.

Le Breton nous invite à dépasser le postulat cartésien d’une binarité corps/esprit (ainsi que toutes ses déclinaisons possibles : extérieur/intérieur, matériel/spirituel, objectif/subjectif) en passant de la notion de psychosomatique à la notion de physiosémantique (Le Breton, 1995 : 65). L’activité symbolique ne se circonscrit pas au psychisme. Le physiologique marche de concert avec le sémantique et non pas à côté. Cette notion de physiosémantique permet de rendre compte de cette inscription du symbolique dans le biologique en évitant le double écueil de réduire le symbolique au biologique comme de laisser le biologique être supplanté par le symbolique

23
Q

Suite au documentaire (monologue) sur la douleur de David Lebreton, il signale qu’il y a une diversité de sens et de ressenti de la douleur avec notamment 2 exemples qui sont?

A

douleurs subies (torture, etc.) VS douleurs choisies (sport haut niveau, tatouages, etc.)

24
Q

Le Breton se situe comme _______iste et critique le ______isme bourdieusien

A

interactionniste

structuralisme

25
Q

C’est quoi l’interactionnisme symbolique ?

A

un courant sociologique d’origine américaine fondé sur l’idée que la société est le produit des interactions entre les individus.

Pour ce courant :

  • Les humains agissent à l’égard des choses en fonction du sens qu’ils attribuent à ces choses.
  • Ce sens est dérivé ou provient de l’interaction sociale que chacun a avec autrui.
  • Ces sens sont manipulés dans, et modifiés via, un processus interprétatif utilisé par la personne pour interagir avec les choses rencontrées.
26
Q

Pierre Bourdieu définit le constructivisme structuraliste à la jonction de l’objectif et du subjectif = ?

A

“Par structuralisme ou structuraliste, je veux dire qu’il existe, dans le monde social lui-même, […] des structures objectifs indépendantes de la conscience et de la volonté des agents, qui sont capables d’orienter ou de contraindre leurs pratiques ou leurs représentations. Par constructivisme, je veux dire qu’il y a une génèse sociale d’une part des schèmes de perception, de pensée et d’action qui sont constitutifs de ce que j’appelle habitus, et d’autre part des structures sociales, et en particulier de ce que j’appelle des champs.”

27
Q

Dans le texte sur l’alimentation entre plaisir et nécessité, l’auteur met en évidence que l’expression de la nécessité et la place laissée au plaisir témoigne d’un travail de _________ ?

A

travail de civilisation

28
Q

C’est quoi le processus de civilisation décrit par Norbert Elias qui implique 2 ÉVOLUTIONS PRINCIPALES de la structure psychique des individus ?

A
  • une tendance à l’intériorisation des contraintes sociales (des contraintes sociales extérieures à l’auto-contrôle)
  • un contrôle accru des émotions
29
Q

Cas Wouters prolonge la réflexion menée par Norbert Elias en soulignant une intolérance croissante à l’arraisonnement direct des corps dans la domination comme le signale par exemple d’une ____________ _________ des statuts des dominé-e-s (de la « bonne » à la « femme de ménage » à l’ « employée de maison »)
Autre exemple : le glissement de l’injonction sociale/de la prescription sociale au conseil

A

euphémisation linguistique

30
Q

C’est quoi la dimension invisible du travail et le travail invisible ?

2 exemples qu’on a vus en classe

A

Ex. 1 : du travail émotionnel (ça a pris bcp de temps avant de reconnaître cette dimension)

Ex. 2 : des tâches impliquées par les tenues de travail : le fait de porter un uniforme amène une plus grande charge de travail

31
Q

Certaines personnes développent des stratégies pour visibiliser leur travail : comme quoi ?

A

Mettre plus de produit chimique (ex. du javel pour que ça sente) OU changer une poubelle de place (pour montrer être passé par là)