Cours 6 : Histoire des femmes en médecine Flashcards
Les premiers ordres hospitaliers sont fondés par des religieux, et parfois des laïcs, afin de venir en aide aux malades, blesser. Comment ces ordres se forment-ils?
Ces ordres se forment lors des croisades et se répandront par la suite dans toute l’Europe, puis à l’échelle mondiale.
(Croisades au Moyen-Orient durant lesquelles plusieurs tombaient malade)
Plusieurs de ces ordres hospitaliers finissent par devenir quoi?
Si plusieurs de ces ordres finissent par se militariser, comme les Croisés, les Templiers et les Chevaliers teutoniques, d’autre demeurent uniquement dévoués au sort des malades.
Rapidement, les _________ constituent l’essentiel des personnes travaillant dans les hôpitaux.
religieuses
Hôtel-Dieu du précieux sang
Où et quand est-il fondé?
fondation en1639 à Québec
En quoi consistait l’Hôtel-Dieu du précieux sang? Par qui a-t-il été fondé? Combien d’habitants comptait la ville de Qc à l’époque de sa créaction?
Fondé par les sœurs Augustine de la miséricorde de Jésus
Petit établissement où 3 religieuse soignaient les plus déshérités.
La ville de Québec ne compte que 300 habitants
Qui était Jeanne-Mance?
Jeanne-Mance(1606-1673)
Dévote laïque, elle est, avec Paul de Chomedey, Sieur de Maisonneuve, la fondatrice de la ville de Montréal (ville-Marie à l’époque)
Elle consacre sa vie au soins des malades et blessés
L’hôpital Ville-Marie est fondé où et quand?
Hôpital Ville-MarieFondé à Montréal en1645
Par qui et pour qui l’hôpital Ville-Marie est-il fondé?
Fondé par Jeanne-Mance pour la congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Joseph.
En quoi consistait l’hôpital Ville-Marie? Quand et en quoi fut-il reconstruit?
Petit bâtiment en bois pouvant accueillir 10 patients
Il fut reconstruit de pierre au 18e siècle dans la ville fortifiée.
La nouvelle installation se fait en 1860 sur l’Avenue des Pins, en banlieue de la ville.
Les grands réseaux des sœurs Hospitalières
- où?
- se spécialisent et se forment où?
- occupent quels postes?
- type de main d’œuvre?
Un vaste réseaux d’hôpitaux est développé par les congrégations religieuses sur l’ensemble du territoire québécois, canadien et même outre-mer.
Les religieuses vont se spécialiser et se former dans les soins médicaux, souvent en France et aux États-Unis.
Ce sont elles qui occupent les poste de direction des hôpitaux, mais sont également subordonnées à l’autorité des médecins en matière de diagnostique et de soins à prodiguer
Elle constitue une main d’œuvre bon marché et fort obéissante
(Religieuses n’avaient pas de formation médicale, c’était plus du réconfort mais au tournant du 18e/19e siècle, les religieuses vont commencer à aller chercher une certaine formation – bien souvent comme infirmière
Tension entre religieuse (ont le pouvoir d’embaucher ou de licencier) et médecin
Main d’œuvre bon marché car n’étaient presque pas payées)
Quand est-ce que le déclin des grands réseaux des sœurs hospitalières s’amorce? Pour quelles raisons?
Un déclin s’amorce dès les années 1940 :
- Devant l’accroissement important de la population, surtout lors de l’après-guerre, les congrégation peinent à fournir suffisamment d’effectifs.
- De plus en plus de laïcs sont embauchés pour palier à la pénurie de personnel.
- Ce nouveaux personnel exige des conditions de travail décentes et va se syndiquer pour faire valoir ses demandes.
- L’intervention de l’État va en s’accroissant, notamment au niveau du financement des hôpitaux, et l’État va ainsi demander plus de contrôle sur la direction des hôpitaux.
- À cela s’ajoute une vague de décléricalisation et un désintérêt pour la pratique religieuse.
(Certaines religieuses quittent la congrégation pour obtenir de meilleures conditions de travail)
Emily F. DeWitt
Emily F. DeWitt(1842-1922)
Met en place un programme d’aide alimentaire au sein d’un YWCA qui deviendra le Dispensaire diététique de Montréal.
Vient en aide aux plus démunis, particulièrement ceux ayant des problèmes de santé.
Travaille en collaboration avec des médecins et infirmière pour assurer le suivit de patients
(Tjrs en contexte d’épidemies – diphtérie, tuberculose
Les gens souffrent de carences alimentaires significatives
Fin du 19e siècle)
Les pionnières en Europe
En France :
1re diplômée en _____ :
Mary Putnam (américaine, née à Londres), Catherine Gontcharoff (russe), et Elizabeth Garrett (anglaise) s’inscrivent à la faculté de médecine de Paris
1re diplômée en 1870 : Elizabeth Garrett
Madeleine Brès (1842-1921)
- Première française à devenir médecin (1875)
- Fondatrice de la pédiatrie française
- Fonde et dirige un journal : “Hygiène de la femme et de l’enfant» et publie des ouvrages de puériculture
Les pionnières en Europe (2) En France (suite) :
En 1887, elles sont 114 : 70 russes et 20 polonaises, 12 françaises, 8 anglaises….
Mais la résistance demeure forte et on juge l’entrée des femmes dans la médecine comme contraire aux mœurs et aux conditions sociales.
Le professeur de clinique médicale Jules Béhierfait remarquer «que la femme, étant mineure par le fait du mariage, échappe donc à toute responsabilité personnelle».
(Bcp de russes car en Russie les femmes n’étaient pas acceptées dans les facultés de médecine
- Femmes admises sont seulement d’une élite bourgeoise + progressiste
Après siècle des lumières (18e/19e siècles), femmes en Europe avait bcp plus de droits mais suite au 19e, bcp de ces privilèges vont être perdus
- Ex: femmes au Qc avait le droit de vote jusqu’en 1830 mais ce droit vont ensuite leur être enlevé
- Les lieux de votes étaient des endroits violents – aussi une part à jouer dans l’interdiction
- «responsabilité personnelle» donc peut pas prendre la responsabilité pour des patients à titre de médecin (mais oui à titre d’infirmière))
Selon Jules Béhier(1813-1876)
Quels sont les 3 obstacles pour qu’une femme devienne médecin?
De par sa “nature”, la femme n’a pas la force physique nécessaire au métier de médecin lorsqu’il s’agit de soulever le malade (étrangement, ce n’est pas un problème pour les infirmières…)
3 obstacles :
- La «Nature» physique du travail :
faible une semaine par mois durant ses menstruations. - Comment pourrait-elle soigner alors qu’elle devrait se ménager ? - La «Nature» esthétique :
- La femme est belle et délicate “par nature”, en total contraste avec la vulgarité des corps qu’elle peut être amenée à soigner. - La “sensibilité naturelle” de la femme :
- Elle est profondément dégoûtée par la vue du sang, des corps découpés, de la saleté…
(Sert à justifier l’interdiction de l’entrée des femmes dans les facultés de médecine)
En somme, selon Béhier…
«Pour être médecin il faut avoir une intelligence ouverte et prompte, une instruction solide et variée, un caractère sérieux et ferme, un grand sang froid, un mélange de bonté et d’énergie, un empire complet sur toutes ses sensations, une vigueur morale, et au besoin, une force musculaire. (…) Ne sont-elles pas au contraire de la nature féminine».