Cours 6 Flashcards
Quelle est la proportion des agressions sexuelles rapportées annuellement qui sont commises par des adolescents?
Le quart
Quels sont les objectifs de la peine de la LSJPA?
- La réadaptation et la réinsertion sociale
- Dénonciation
- Dissuasion
- Neutralisation
Dans quels cas les procureurs sont-ils obligés d’envisager la possibilité de demander une peine applicable aux adultes?
- Meurtre
- Tentative de meurtre
- Agression sexuelle grave
Quelle est la particularité au niveau des troubles de la personnalité et des paraphilies chez les adolescents?
Le DSM refuse le diagnostic avant l’âge de 16 ans, il est possible d’avoir certaines tendances, mais pas un trouble.
Quelles sont les raisons pour lesquelles ont ne veut pas poser de diagnostic sur un adolescent de moins de 16 ans ? (4)
- On ne veut pas apposer une étiquette qui suivrait l’adolescent dans son processus développemental
- Le processus de maturation est incomplet (physique, cognitif, développemental, personnalité, relationnel, social)
- Absence de connaissance au niveau sexuel
- L’objectif est de veiller au bon développement de l’adolescent
En quoi les adolescents sont-ils distincts des adultes comme groupe d’agresseurs sexuels ?
- Leurs intérêts sexuels sont moins fixés
- Leurs trajectoires délictuelles sont différentes
Quels sont les courants de pensées en lien avec la première génération ?
On possède des compétences limitées sur la délinquance sexuelle juvénile
- Plusieurs facteurs de risques chez les adolescents sont similaires à ceux qu’on retrouve chez les adultes
- On craint une récidive élevée puisque ce sont sans doute tous des futurs agresseurs
- On réutilise les approches et les programmes de traitement déjà en place destinés aux agresseurs sexuels adultes et on les adapte pour les adolescents
Quels sont les enjeux avec le fait qu’on adapte les programmes de traitement déjà en place pour les adulte aux adolescents?
- Ces programmes sont beaucoup trop ancrés dans le passage sexuel déviant (M.O., excitation sexuelle, fantaisies sexuelles déviantes, distorsions cognitives)
- On néglige certaines dimensions cruciales du processus de maturation des adolescents (tout ou presque, il est encore dynamique)
Nommez et expliquez les différents aspects de la typologie de traitement de McKibben et Jacob pour les adolescents agresseurs sexuels
a) Les groupes à vocation introspective, où l’agression sexuelle est considérée comme un symptôme dont les causes ou motivations sous-jacentes doivent être analysées et comprises par l’adolescent.
b) Les groupes à vocation éducative, visant le développement d’un jugement moral plus mature, l’apprentissage de meilleures habiletés sociales et une meilleure éducation sexuelle des jeunes (ex. : Graves, Openshaw, & Adams, 1992 ; Richard-Bessette, 1996).
c) L’intervention familiale, offrant soutien, information et accompagnement aux parents, que ce soit pour leur réaction à l’agression sexuelle ou leur rôle éducatif.
d) Les thérapies cognitivo-comportementales, basées sur l’hypothèse que l’agression sexuelle résulte d’une préférence sexuelle déviante, de distorsions cognitives favorisant le passage à l’acte et de déficits en habiletés sociales (Proulx & Lafortune, 2003).
e) La connaissance du cycle de l’agression sexuelle et la prévention de la récidive, où l’adolescent doit identifier les schèmes de pensée et de comportements précurseurs au passage à l’acte.
Dans les années 1990, on assiste à une explosion du nombre et de la diversité des programmes. Le traitement résidentiel et ou la thérapie de groupe se base sur quoi?
- L’art
- Le counseling par les pairs
- L’approche Gestaltiste Cette approche thérapeutique est centrée sur l’interaction constante de l’être humain avec son environnement
- Approches familiales
- Multi-systémiques
Dans les années 1990, quelle approche reste celle de prédilection et quel est l’enjeu?
L’intervention éducative de groupe
Enjeu: manque d’instrument d’évaluation ayant pour base les dimensions développementales
Qu’est-ce qui est marquant concernant la seconde génération?
Le développement d’outils d’évaluation standardisé :
- SAVRY
- JSORRAT-II
- MASA/MIDSA
- J-SOAP II
Quelles sont les caractéristiques communes des délinquants sexuels adolescents ?
- La présence d’expériences traumatiques à l’enfance
- Exposition précoce à la sexualité
- Perturbations au niveau du développement
- Présence de déficits cognitifs, anxiété et faible estime de soi
- Problème au niveau de l’attachement, difficultés relationnelles qui peuvent mener à un isolement social
- En raison de leur difficulté, ils connectent difficilement avec des jeunes de leurs âges donc ils se tournent vers des victimes vulnérables et accessibles
- Antiosocialité
Il existe trois grandes approches afin d’étudier les adolescents qui commettent une infraction sexuelle. Quelles sont-elles?
- En fonction de la victime et de la diversité criminelle de Carpentier et Martin
- Au niveau de leur trajectoire de vie développementale (Lussier et Coll)
- Chez les délinquantes sexuelles juvéniles (Hunter et Coll)
Est-ce que les typologies existent pour parler des adolescents?
Non, on parle de facteurs de risque puisqu’ils n’ont pas encore terminé de développer leur personnalité
L’approche en fonction des caractéristiques de la victime et de la diversité criminelle de Carpentier & Martin
- Les agresseurs sexuels d’enfants
- Généralement, les victimes sont de sexe masculin.
- Présence d’un lien familial (abus génitaux).
- Ne présente pas une délinquance diversifiée et des problèmes d’abus de consommation de substances.
- Généralement, possède des problèmes de type internalisés
- Les agresseurs sexuels de pairs
* Les victimes sont généralement dans leur entourage.
* Présente de grandes similitudes avec les adolescents délinquants non-sexuels
* Généralement, possède des problèmes de type externalisés - Les agresseurs sexuels intra familiaux:
* Ont évolué et évoluent dans un milieu familial dysfonctionnel.
* Ont un nombre de délits sexuels et de victimes assez élevé. - Les agresseurs sexuels généralistes
* Présentent les caractéristiques d’un délinquant de type généraliste
* Présentent un ensemble de traits antisociaux
* Ne se spécialisent pas dans les infractions à caractères sexuels.
L’approche développementale de Lussier et ses collègues
- Le niveau de récidive sexuelle chez les adolescents suivi jusqu’à l’âge adulte est relativement faible
- Les adolescents qui empruntent une trajectoire de floraison tardive (late-bloomer) (N=52) sont ceux ayant le plus haut taux de récidive sexuelle à l’âge adulte (25%).
Quelles sont les caractéristiques des délinquantes sexuelles adolescentes selon Hunter et coll?
- Problèmes familiaux (maltraitance à l’enfance, exposition à la violence, abus dans la famille, historique de fugues)
- Puberté hâtive (difficulté au niveau émotif, social et comportemental, au niveau de l’imagerie corporelle, faible estime de soi, apparition précoce de comportements sexuels)
- Difficultés au niveau psychologique (consommation, idéation suicidaire, problème niveau affectif et SSPT)
Quelles sont les caractéristiques des victimes des délinquantes sexuelles selon Hunter?
Pour la plupart des enfants en deçà de l’âge de 6 ans
Dans un contexte de soin (e.g., baby-sitting)
Moins de 10% sont inconnus de l’agresseuse
Généralement multiples (la moitié des délinquantes ont fait plus d’une victime)
Les différents groupes de délinquantes juvéniles sexuelles selon Hunter
- La naïve/expérimentatrice
* S’engagent dans des comportements sexuels délictuels limités généralement dans un contexte de baby-sitting.
* Ont très rarement recours à la force physique.
* Ne présentent pas de problème psychologique ou sexuel notable : elles sont anxieuses/craintives de la sexualité et sont motivée par la curiosité.
* Ne présentent pas de risque important de récidive ou de comportements délictuels futurs. - La chronique
* S’engagent dans des comportements sexuels plus intrusifs généralement avec plus d’une victime sur plusieurs mois.
* Historique de victimisation sexuelle (avant ou pendant leur période d’agression).
* Généralement, problèmes d’ordre psychologique (dépression, crise identitaire) et proviennent de familles dysfonctionnelles.
* Sexualité précoce.
* Si bien encadrée : bonne réhabilitation. - La troublée au niveau psychologique et sexuel
* S’engagent dans des comportements sexuels intrusifs, ont recours à la violence et/ou la menace, et ont on long historique de plusieurs victimes.
* Manifestent des difficultés au niveau émotionnel grave.
* Long historique d’exposition à la violence et de victimisation physique et sexuelle.
* Fortes pulsions sexuelles, impulsives, régulation des humeurs déficitaires, idéation suicidaire.
* Suivi compliqué.
Vrai ou faux, le taux de récidive sexuelle chez les délinquants sexuels juvénile est élevé?
Faux, mais vrai pour la récidive non-sexuelle
Nomme quelques prédicateurs de la récidive sexuelle
- ATCD sexuels
- Plus d’une victime ou victime inconnue
- L’isolement social
- Les intérêts sexuels déviants
- L’inachèvement d’un traitement
Le traitement chez les délinquants sexuels juvéniles doit être divisé en deux sections, quelles sont-elles?
- Volet pris en charge thérapeutique spécialisé :
Qui vise l’absence de récidive sexuelle à la lumière des facteurs de risque de la récidive sexuelle que présente le contrevenant
Qui travaille la sexualité et les intérêts sexuels : comme les adolescents sont encore malléables, certains intérêts sexuels peuvent être modifiés - Volet pris en charge thérapeutique psychoéducatif/réadaptatif individuel et familial
On prépare le retour dans le milieu (lorsque possible)
On veille au bon fonctionnement de son développement personnel/interpersonnel.
Plus spécifiquement : émotions, distorsions cognitives, habiletés sociales.
L’approche priorisée demeure la thérapie de groupe, pourquoi ?
Permet de développer un lien/environnement de confiance/proximité/ouverture.
Permet la confrontation du déni et de la rationalisation.
Combinée à des rencontres/suivi individuel
Une particularité du traitement chez les juvéniles est la thérapie familiale, pourquoi?
Améliore le fonctionnement général
Promouvoir des comportements parentaux positifs (et la supervision)
Définir le rôle de l’adolescent dans la dynamique familiale : il n’est pas un problème