Cours 4 Flashcards
Qu’est-ce qu’une agression sexuelle?
Toute activité sexuelle non-désirée, comme les attouchements, les baisers et les caresses non désirées, ainsi que le viol. Une activité sexuelle n’est légale que si les deux parties y consentent.
Quelle est la distinction entre une agression sexuelle et une agression sexuelle grave?
Commet une agression sexuelle grave quiconque, en commettant une agression sexuelle, blesse, mutile ou défigure le plaignant ou met sa victime en danger.
Quelles sont les catégories d’infractions de nature sexuelle ? Et en quoi ça consiste?
- Causant des lésions corporelles
- Dans un contexte marital
- Complicité
- Utilisation d’une arme
Ce sont tous des facteurs aggravants
Vrai ou faux: l’agression sexuelle est un crime par voie d’accusation hybride?
Vrai, sauf lorsqu’elle est grave, alors elle est seulement accusable seulement par voie criminelle
Quels sont les 5 facteurs de risque à la commission d’une infraction sexuelle?
- La présence de désinhibiteurs/abus de substance
- La présence d’affects négatifs (dépression et/ou anxiété)
- L’accessibilité d’une victime
- L’autorégulation générale et sexuelle (impulsivité devient un facteur de risque)
- Les attitudes/cognitions pro criminelles (multirécidiviste/style de vie criminel)
- L’antisocialité (irresponsabilité, tendance à blâmer les autres, faible tolérance aux frustrations, incapacité à maintenir des relations durables, insensible/insouciance pour les autres ou absence de culpabilité)
Quelles sont les typologies d’agresseurs sexuels de femmes ? (5)
- L’agresseur avec une motivation de type sadique
- L’agresseur avec une motivation de colère
- L’agresseur avec une motivation de type opportunisme
- L’agresseur avec une motivation de type sexuelle non-sadique
- L’agresseur avec une motivation de type misogyne
L’agresseur avec une motivation de type sadique se démarque par :
Une hostilité marquée envers les femmes
Le recours à une violence excessive lors du délit (présence de torture et le recours à une arme)
Satisfaction sexuelle de l’agresseur dépend de la souffrance infligée à sa victime
Victime généralement inconnue (haut taux de décès).
Isolé et entretien un monde de fantaisies sexuelles déviantes très violentes.
L’agresseur avec une motivation de colère se démarque par :
Délit motivé au nom d’une vengeance (injustice réelle ou non). Il déplace sa colère vers une victime
Sadique : violence ritualisée, minutieux, planifié
Colérique : violence expressive : il explose de rage, pas planifié
En colère, en réponse au rejet d’une femme et/ou qui n’a pas répondu à ses avances.
Souvent les victimes sont inconnues et/ou il y a un transfert de la colère.
Délit non prémédité et très violent (violence expressive)
L’agresseur avec une motivation de type opportunisme se démarque par :
Un désir de répondre/de gratification sexuelle peu importe les conséquences pour la victime (absence d’empathie).
Présente des caractéristiques d’antisocialité de manière générale depuis l’adolescence.
Va commettre son délit dans un contexte où la situation lui semble favorable (ex. : lors d’un vol, introduction par effraction).
Donc, pas d’affects négatifs dans son cas.
La femme représente un objet sexuel.
–» le bon psychopathe, manque flagrant d’empathie
L’agresseur avec une motivation de type sexuelle non-sadique se démarque par :
Au niveau de sa perception de soi, il se considère comme un loser.
Il développe un monde de fantaisies ou il est fort, puissant et populaire auprès des femmes. –» sex as coping
Choisis des victimes vulnérables et faciles à manipuler.
Il planifie son délit, est peu violent et veut se faire rassurer lors de l’acte.
Et se veut rassurant envers sa victime également, il essaye de la rassurer en lui disant qu’il va faire ce qu’il doit faire et qu’il va quitter par la suite.
L’agresseur avec une motivation de type misogyne se démarque par :
Selon ce type d’agresseur, il existe deux types de femmes :
Celles qui sont respectable (celles qui leur revient, ne parle pas trop, sont tranquille)
Celles qui ne méritent aucune considération et mérite ce qui leur arrive. (Une femme qui s’exprime, qui prend sa place)
Conséquemment, les femmes qui sont victimes de violence sexuelle mérite ce qui leur est arrivé, et ce, pour une multitude de raisons (leurs comportements inappropriés, distorsions cognitives, conception du rôle de la femme en société, etc.).
Profil d’agresseurs qui a beaucoup recours à la menace parce qu’il méprise sa victime.
N’est pas antisocial dans sa vie générale, mais une faible sexualité.
Ne présentent pas de trouble de la personnalité.
La trajectoire du sadique
Personnalité : anxieux, dépendant, évitant, schizoïde
Style de vie:
1 an avant le délit: dominé par la détresse, la rage et la fuite
48 h avant : se sent envahi par des fantaisies sexuelles déviantes
Préparation du M.O 24 avant: extrêmement planifiée: victime extra familiale, maximise son temps
La trajectoire du colérique
Personnalité: narcissique, dépendant
Style de vie:
1 an avant le délit: chaotique à tous les niveaux
48 h avant: en colère, se sent seul et désinhibé
Préparation du MO, 24 h avant: se sert d’une femme dans son entourage pour exploser
La trajectoire de l’opportuniste
Personnalité: narcissique, antisocial
Style de vie:
1 an avant le délit: mépris des gens en général et les femmes n’y font pas exception
48 h avant/24h avant: non prémédité, connaît la victime, son plaisir avant tout, pas de violence/humiliation
Quelles sont les 4 étapes du relapse prévention model?
- Traitement complété/réussi –»le délinquant est en confiance
- Situation à haut risque –» le délinquant vit un conflit, à des affects négatifs, se sent seul
- Glissement –» le délinquant tente de gérer sa situation avec des stratégies inadéquates (ex: porno), sa confiance diminue et son impuissance monte
- Rechute/récidive –» commission d’un crime sexuel
Quels sont les facteurs de risque et les facteurs de protection du relapse prévention model ?
Risque:
- Impulsivité
- Obsession de la sexualité
Protection:
- Travailler à développer une identité non criminelle
- Résolution de conflit adéquate (impulsivité)
Expliquer ce qu’est un meurtrier sexuel en série, de masse, à la chaîne
En série: plusieurs meurtres qui sont séparés par un retour à un état émotionnel normal
De masse: tuer un maximum de personne sur un lieu donné, le plus de dommage possible
À la chaîne: produit dans une séquence délictuelle dans des lieux différents; contrairement aux homicides en série nous n’avons pas de retour à un état émotionnel normal
Sur quoi relève la catégorisation d’un homicide comme sexuel?
Sur des critères établis par le FBI:
- Tenue vestimentaire de la victime ou absence de tenue vestimentaire
- Exposition des parties sexuelles du corps de la victime
- Positionnement sexuel du corps de la victime
- Insertion d’objets étrangers dans les cavités corporelles de la victime
- Preuve de rapports sexuels (oraux, anaux, vaginaux)
- Preuve d’une activité sexuelle de substitution, d’intérêt ou de fantasme sadique
Le meurtre sexuel se catégorise donc par:
- Un sentiment de colère avant et durant l’agression accompagnée par un sentiment de vengance
Deux circonstances peuvent favoriser le passage du viol au meurtre
- Le fait que l’agresseur soit en possession d’une arme
- Le niveau de résistance de la victime (plus elle se débat, plus l’individu devient violent)
Il existe deux types de scénarios de meurtre sexuel, quels sont-ils?
- Le sadique: caractérisé par préméditation de son crime, choisit sa victime, prend son temps, l’humilie et la mutile
- Le colérique: agit de manière impulsive, il ne choisit pas sa victime avec soin, l’humilie rarement, laisse le cadavre sur la scène du crime et finit par se dénoncer lui-même
Quelles sont les caractéristiques du meurtrier sexuel ?
- Sexualité problématique (paraphilie multiple)
- Au niveau interpersonnel (très peu sont en couple, près de la moitié vivent seul)
- Parcours criminel (ATCD, délinquant polyvalent)
Quels sont les 5 courants de pensées?
1960-1970 : La préférence sexuelle pour le viol
1970-1980 : La préférence sexuelle pour le viol combinée à des désinhibiteurs
1980-1990 : Le manque/l’absence d’habiletés sociales
1990 à … : Les distorsions cognitives (psychopathologie) + les affects négatifs
2000 à aujourd’hui : Trajectoires (séquence délictuelle)
1960 - 1970 : La préférence sexuelle pour le viol
La raison pour laquelle un homme commettrait une agression sexuelle est parce qu’il préfère violer (ne pas avoir de consentement sexuel et violence/se débattre lors du rapport sexuel) que d’avoir un rapport consensuel.
–» des relations sexuelles consensuelles ne l’intéresse pas, il aime que ça découle de la violence
On développe donc un « indice de viol » auprès des populations judiciarisées afin de mesurer leur excitation sexuelle face au viol. –» phallométrie
Problèmes
Le tiers préfère le viol, le tiers préfère le consentement et l’autre tiers est indifférent à la présence de consentement ou non.
On est toujours face aux pires populations médicolégales (Pinel, Clarke Institute, MTC).
1970-1980 : La préférence sexuelle pour le viol combinée à des désinhibiteurs
Ici, le fait d’avoir une préférence sexuelle pour le viol ne serait pas suffisant, l’individu aurait besoin d’un push supplémentaire afin de passer à l’acte, justifier son comportement, le comprendre comme acceptable
Désinhibiteur : alcool, drogues, distorsions cognitives, colère, etc.
–» Il a un intérêt pour le viol, mais ça lui prend quelque chose de plus
Problèmes : on n’échappe pas au faible pourcentage d’individus qui reconnaisse une préférence sexuelle pour le viol alors que la majorité à un intérêt sexuelle pour le consentement… Dans ce cas, si le consentement est important pour les agresseurs sexuels de femmes, qu’est-ce qui fait qu’un individu va surpasser cet aspect pour commettre son délit… ?
1980-1990 : Le manque/l’absence d’habiletés sociales
L’agresseur sexuel n’aurait pas d’intérêt sexuel pour l’absence de consentement et la nécessité d’avoir une relation sexuelle coercitive pour avoir une satisfaction sexuelle.
C’est tout le contraire : l’agresseur préfère une relation sexuelle consensuelle, mais ne sait pas comment s’y prendre (capacité d’approche limitée, difficultés à entretenir une conversation, faible capacité de résolution de conflit). Il se résignerait donc à avoir une relation sexuelle sans consentement.
Mais même sans habiletés sociales, l’agresseur ne doit-il pas en venir à développer un script dans lequel il perçoit l’agression sexuelle comme une possibilité envisageable et acceptable… ?
–» à un certain moment il doit y avoir un calcul rationnel, est-ce que je décide de reproduire mon script délictuel
1990 à… : Les distorsions cognitives (psychopathologie) + les affects négatifs
L’individu aurait besoin de développer un discours auquel il croit (parfois héritées d’autres conditions telles que la psychopathie ou santé mentale) afin de justifier ses gestes :
Matériel d’exploitation sexuelle : « Au moins, je ne suis pas celui qui commet l’agression », « L’agression a déjà été commise, je ne peux rien y faire » ou encore, « C’est sur Internet, ce n’est pas la vraie vie ».
Agression sexuelle avec contact : « Lorsque je commence quelque chose, je ne peux pas m’arrêter », « Les hommes sont des êtres beaucoup plus sexuels que les femmes, c’est normal d’avoir des rapports sexuels très régulièrement », « Les femmes ont tendance à ne pas dire clairement ce qu’elles pensent et aiment se faire diriger par un homme » ou encore, « Les femmes aiment provoquer les hommes, elles contrôlent notre sexualité, elles ont ce qu’elles méritent ».
Mais c’est une chose de développer des distorsions cognitives, mais elles sont plus attrayantes/vraies dans un excès de colère.
Les affects négatifs jouent donc un rôle important en guise de déclencheur dans la séquence délictuelle.
2000 à aujourd’hui : Trajectoires (séquence délictuelle)
Bien que la perpétration d’une infraction sexuelle ne soit pas nécessairement caractéristique d’un individu, elle s’ancre dans une séquence (A B C D) qui englobe un ensemble d’éléments de vie normale et/ou délinquance (multifactorielle)
–» grande importance au niveau des recherches et de l’intervention
On va travailler avec l’individu pour reconnaître sa séquence délictuelle