Cours 6 Flashcards
Mise en situation : Je suis une psychoéducatrice qui travaille avec un enfant de la fin du primaire. Il rapporte un niveau élevé de peur lors de situations sociales, incluant la peur d’être évalué négativement par les autres (anxiété sociale).
Sur le plan comportemental, cet enfant rapporte éviter les situations sociales, surtout celles avec des individus qu’il ne connait pas ou en grands groupes.
Au contraire, les parents du même enfant rapportent des niveaux assez faible d’anxiété sociale, mais rapportent un niveau élevé de comportements qui sont de nature extériorisée à la maison.
En tant que clinicienne, comment je dois utiliser les informations de ces deux informateurs ? Quel est l’hypothèse clinique ? Quel plan d’intervention je recommande ? Est-ce qu’un informateur serait moins (valide) qu’un autre ?
Au niveau des problèmes intériorisés, comme de l’anxiété, le meilleur informateur est le sujet, lui-même, car c’est seulement lui qui peut prendre connaissance de ses réactions internes, comme le stress. C’est difficile de l’évaluer lorsque l’on ne le vit pas.
Pour les problèmes extériorisés, le meilleur informateur est celui qui n’est pas le sujet. L’enfant ne s’oppose pas lorsqu’il est seul. Dans ce cas-ci, je pourrais demander au parent et à l’enseignant de remplir des questionnaires d’évaluations sur les problèmes extériorisés.
Le professeur est la meilleure personne pour me renseigner sur l’attention de l’enfant, car ce sont eux qui voient les enfants, le plus souvent, dans un contexte où ils doivent maintenir une attention.
L’enseignant ne sera pas la personne la plus adaptée, si il est nouveau ou s’il ne connait pas bien l’enfant. C’est important que l’informateur connaisse bien l’enfant et ce, depuis une certaine période de temps.
Il pourrait être important de considérer les pairs, car, à l’adolescence, ils occupent une place importante dans la vie des jeunes et ils peuvent aider à apporter de l’information sur les problèmes extériorisés.
Les différents évaluateurs varient dans leurs capacité de bien observer les émotions et les comportements autant de façon intra-contexte que _____________. (MIEUX COMPRENDRE CETTE SECTION)
inter-contexte
Que permet l’évaluation multi informateurs ?
Elle permet de mieux comprendre la complexité des différents présentations cliniques.
Est-ce que l’autoévaluation est suffisante dans l’évaluation ? Pourquoi ?
L’évaluation clinique des adolescents ou des adultes est souvent basée sur les autoévaluations. Cependant, elles sont essentielles, mais non suffisantes.
C’est pertinent d’avoir des évaluations par des informateurs autre que le client et c’est appuyer par de nombreuses études.
Qu’est-ce qu’un modèle compréhensif d’évaluation psychoéducative recommande ? (2 éléments)
L’utilisation de plusieurs méthodes d’évaluation
Plusieurs informateurs
Qu’est-ce que la validité incrémentielle (prédictive) ?
Multi-informateurs à une plus value, notamment au niveau de la validité incrémentielle (permet de mieux comprendre la situation, la personne et son niveau d’adaptation). Cela dit, la personne supplémentaire qui évalue doit BIEN connaitre la personne et depuis un certain temps. (DIAPO PHOTO VOIR)
Qu’est-ce qui est la chose la plus complexe dans l’évaluation ?
L’intégration de toutes les informations cliniques (différentes dimensions, différents contextes, différentes perceptions des informateurs) afin de répondre au motif de référence, porter un jugement clinique et proposer des pistes d’intervention.
Quels sont les deux schémas (ou méthodes ou algorithmes) pour établir un statut clinique ou un diagnostic ?
- Schéma complexe : On donne un poids différent aux différents informateurs.
Ex : plus de poids aux enseignants pour un problème d’attention.
- Schéma simple : L’information des différents informateurs a le même poids (la règle de l’un ou l’autre).
Un résultat est considéré significatif si le critère est obtenu par n’importe quel informateur. (dès que l’on dépasse le seuil)
Quels sont les schémas qui sont généralement préférés pour établir un statut ou diagnostic ?
Les schémas simples, car les schémas complexes procurent une (valeur ajoutée) assez limitée.
L’inexpérience clinique peut, cependant, aussi jouer un rôle. Il faut toujours être conscient de nos propres biais. Il ne faut pas oublier que les faux positifs sont moins dommageables que les faux négatifs.
Quel type de schéma assume que les faux positifs sont moins dommageables que les faux négatifs ? Quelles sont les conséquences que cela implique ?
Les schémas simples
Faux positif : Un diagnostic donné par un informateur alors qu’il n’y a pas de trouble en réalité.
Faux positif : Un résultat d’absence de diagnostic alors qu’il y a un trouble en réalité.
ATTENTION : Les faux positifs signifient offrir des interventions non nécessaires, mais les faux négatifs peuvent vouloir dire ne pas offrir une intervention à une personne qui en a besoin.
Qu’est-ce qui peut expliquer un accord inter juge faible ? Quelles sont les questions à se poser ? (3 questions)
- Est-ce que les différences sont réelles ?
Des études suggèrent qu’il y a effectivement une variabilité situationnelle des comportements, émotions, traits de personnalité, etc. (Cela peut être pertinent et aider à clarifier des pistes d’intervention.
- Quel est le niveau d’analyse ?
L’accord est généralement plus élevé pour les traits généraux (comportements extériorisés) que pour les comportements spécifiques (opposition à l’école).
- Est-ce que les méthodes d’évaluation sont les mêmes ?
Même avec la même méthode (questionnaire), les items sont parfois différents (version parent VS enseignants du ASEBA).
Quels sont les trois facteurs clés qui peuvent expliquer pourquoi un accord inter juge est faible ?
- Contexte d’observation : attentes différentes mènent à des comportements différents.
- Le type de problèmes évalués :
Habituellement, meilleur accord pour les problèmes de comportements observables (extériorisés) que pour les problèmes plus épisodiques (intériorisés) ou difficiles à observer (pensées suicidaires)
Les adultes rapportent d’avantage de problèmes extériorisés que les enfants/adolescents, alors que les enfants rapportent davantage de problèmes intériorisés que les adultes.
Aussi applicable à différents construits autres que les problèmes d’adaptation : l’évaluation des traits de personnalité avec une forte (observabilité) est plus valide par autoévaluations et l’évaluation des traits avec une forte (désirabilité sociale) sera considéré plus valide à l’aide d’informateurs.
- L’âge des individus évalués : Niveau d’accord entre les évaluations des informateurs diminuent avec l’augmentation de l’âge des jeunes évalués.
Au contraire, la fidélité des autoévaluations des jeunes augmente avec l’augmentation de l’âge. Signifie que l’accord inter-juges plus élevé en bas âge est possiblement, en partie (contaminé) par la fidélité plus faible, du moins lorsque le jeune est impliqué.
Quelles sont les quatre questions que l’évaluateur doit se poser dans le modèle pour interpréter les convergences/divergences entre informateurs ? (De Los Reyes et al., 2015)
- Variations réelles du comportement en raison des différents contextes ?
- Est-ce possible et explicable sur le plan conceptuel/théorique que le contexte cause des comportements différents ?
- Devraient être confirmées à l’aide de différentes méthodes d’évaluation.
- Variation de la sévérité clinique ?
- Plus il y a convergence entre informateurs, plus cela suggère la présente de sévérité du problème.
- Spécificités de l’informateur ?
- Peut inclure plusieurs éléments, dont :
– sa perception de la problématique du client
– ses motivations
– ses théories implicites sur la problématique
– ses biais socio-culturels
– ses styles de réponses
– ses problèmes d’adaptation/psychopathologies
- Erreurs de mesure ?
- Erreurs aléatoires associées à l’instrument de mesure
- Erreurs systématiques/biais documentés par les recherches
- Autres erreurs liées aux conditions d’administration